La mercerie ! Voilà un univers d'autrefois qui a tendance à disparaître ! La mercerie, c'était le monde des bobines de fils de toutes les couleurs, des rubans, des aiguilles, rangés dans une multitude de petits casiers en bois !
Entrer dans une mercerie, c'était entrer dans un lieu de paix, où l'on entrevoyait toutes sortes de couleurs, où l'on percevait des senteurs de fils de coton, de soie, de laines.
Les petits casiers de la boutique recélaient mille trésors, que l'on avait tous envie de découvrir.
La mercière nous accueillait, avec un grand sourire, et cherchait, dans ses casiers, la marchandise demandée.
Le nom lui-même de la boutique révèle un endroit plein d'harmonie : labiale à l'initiale, gutturale "r", adoucie par la sifflante qui suit, des voyelles feutrées, la mercerie nous offrait toutes sortes de plaisirs : des teintes, des odeurs de bois, un bonheur de trouver le fil, le tissu servant à ravauder ou à confectionner les vêtements d'autrefois.
Le mot vient d'un terme latin "merx, mercis" qui désignait les marchandises, nom générique très large qui montre que la mercière avait vocation, dès les origines, à vendre toutes sortes de produits.
Le mot s'est ensuite spécialisé pour les boutiques qui faisaient commerce d'articles servant à la confection.
Les merciers étaient, aussi, des marchands parfois ambulants.
Aiguilles, fils et passementeries, cordons, dentelles, rubans..., boutons, agrafes, craies de tailleur : on trouvait toutes ces marchandises, dans les merceries...
Et les boîtes à couture recueillaient tous ces objets : un bric à brac de bobines, de boutons de toutes les couleurs et de toutes les dimensions, des pressions, des épingles...
Ma mère, mes grands mères prenaient soin de conserver toutes ces babioles, les collectionnaient, même, car elles avaient l'habitude de confectionner toutes sortes de vêtements : robes, manteaux, vestes, jupes, pantalons... tout un art de la couture qui a tendance à se perdre, de nos jours.
Quel bonheur d'entrer dans une mercerie ! Un lieu qui permettait de créer, de ses mains, de broder, de coudre, d'assembler des tissus, de confectionner des rideaux.
La mercerie était un univers plein de charmes et de poésie : poésie des couleurs, du secret, de la trame des tissus...
La mercerie recelait toutes sortes d'objets : les tiroirs semblaient contenir toutes les couleurs, toutes les textures, tout un monde mystérieux...