Enfin, une prise de conscience ! Il a fallu une image d'un enfant syrien mort sur une plage, pour que les hommes politiques prennent conscience du drame qui se noue, tous les jours en Méditerranée.
Il faut souhaiter que ce réveil des consciences soit suivi d'effets et de mesures efficaces pour qu'enfin des solutions humanitaires soient mises en oeuvre.
Une image qui choque, qui bouleverse, une image qui traduit toute la détresse de ces gens qui fuient, en hâte, leur pays en guerre.
Refuser l'afflux des migrants ! C'est ce que certains clament haut et fort, parlant d'envahisseurs, répandant la peur et la haine, alors que, tous les jours, des hommes, des femmes, des enfants risquent leur vie pour échapper à la misère et à la guerre.
Xénophobie, racisme, intolérance, haine se mettent en place pour dénoncer une "invasion" !
Comme, autefois, on stigmatisait les italiens, les espagnols, les portugais qui "colonisaient" la France, on se met à haïr les syriens qui n'ont qu'un seul tort : fuir la guerre et ses massacres, essayer de survivre...
La mort d'un enfant, échoué sur une plage, la détresse d'un père qui a tout perdu, femme, enfants, nous font, encore, percevoir toute l'horreur de cette tragédie qui engloutit des gens, depuis des mois en Méditerranée.
Des milliers de victimes, depuis des mois... mais certains crient, encore, leur peur, leur haine pour ces gens sacrifiés.
Depuis des mois, des êtres humains errent en Méditerranée pour essayer de fuir des combats atroces qui mettent à feu et à sang leur pays, et certains se permettent encore de déverser un torrent de haine contre ces immigrés.
Quand des enfants meurent noyés, la compassion et le respect s'imposent.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président de la république François Hollande ont souligné, dans une déclaration commune, l'urgence de la situation : chaque pays doit accueillir un quota de migrants, en fonction de ses possibilités.
Certaines familles allemandes reçoivent, déjà, ces immigrés syriens et les soutiennent moralement et financièrement.
Un bel exemple de solidarité qu'il faudrait imiter, chaque fois que cela est possible, dans tous les pays européens.
Une seule image, celle d'un enfant mort, isolé sur une plage turque, celle d'un enfant fauché par la misère, l'angoisse nous montre un monde déshumanisé, perdu, qui oublie l'essentiel, qui ne perçoit plus sa propre indignité, qui renonce à toute humanité.
Face à notre égoïsme forcené, face à notre indifférence devant le sort de pauvres gens, il est temps de réagir, de dénoncer l'attentisme de certains, leur mépris de la vie humaine.
Des hommes, des femmes, des enfants meurent, tous les jours, dans une indifférence généralisée.
Face à la xénophobie, au rejet, il serait temps de redevenir des êtres humains prêts au partage et à la solidarité, des mots que beaucoup semblent avoir oubliés.