Bon, c'est vrai, on connaît, depuis longtemps, les nombreuses gaffes de Nadine Morano, elle est assez coutumière du fait... Fidèle de Nicolas Sarkozy, la voilà écartée des prochaines élections régionales par son propre mentor.
Se réclamant du général De Gaulle, elle a parlé de la France comme "d'un pays de race blanche", ce qui a soulevé un tollé de réactions, déjà, sur le plateau de l'émission de France 2, On n'est pas couché....
Aussitôt, Nicolas Sarkozy a senti tout le danger d'une telle déclaration, lui qui a perdu les élections présidentielles, sans doute, pour avoir voulu trop se rapprocher des thèses extrémistes du Front National.
Bien sûr, les propos de Nadino Morano, datés, étaient d'une grande maladresse, inadaptés... mais, on perçoit dans son éviction, toute une stratégie qui se met en place, de la part de Nicolas Sarkozy.
Il s'agit de ne plus réitérer les erreurs du passé, et tout cela relève plus d'une stratégie électorale que d'une réelle conviction, semble-t-il...
Pauvre Nadine ! On en viendrait presque à la plaindre, parce qu'elle fait les frais d'une manoeuvre politique à l'intérieur même de son parti, mené par Nicolas Sarkozy.
La voici lâchée par son propre camp ! Et tout le monde lui tombe dessus ! Le pouvoir en place, les Républicains, les animateurs de l'émission On n'est pas couché...
Elle a persisté, signé et en a perdu la tête de la liste, Les Républicains pour le Grand Est. Nadine Morano s'est exprimée ce jeudi , lors du journal de 20 heures sur TF1, face à Gilles Bouleau, revenant sur la polémique qui, depuis plus de dix jours, agite la droite.
A cette occasion, elle a tout de même déclaré : "Je n'ai pas fait de lettre, mais si des Français ont été blessés, je m'en excuse auprès d'eux".
Là voilà, donc, sacrifiée pour des considérations électorales ! Et Nicolas Sarkozy ne sort pas grandi de cette éviction ! Bien au contraire !
On perçoit, là, une ruse politique, un changement de stratégie : à trop se mouler sur les idées du FN, le risque était de perdre pied, et les Républicains veulent se démarquer, pour ménager, sans doute, une partie de leur électorat.
On a l'impression que l'ancien président ne sait plus trop où se situer, il louvoie, sans cesse, entre des idées extrémistes à l'égard des migrants, des réfugiés, et des tentatives pour adoucir son discours.
L'éviction de Nadine Morano en dit long sur ces tiraillements et ces contradictions incessantes...
Il semble que Nicolas Sarkozy ne sait plus à quel saint se vouer, il alterne des attitudes contrastées, tel un homme aux abois, incapable de se tenir à une ligne politique.
Ainsi, il se discrédite complètement, en sacrifiant une fidèle admiratrice, tout simplement, pour des raisons de stratégie politique...
Pauvre Nadine ! Oui, on en viendrait, presque à la plaindre ! La voici transformée en victime expiatoire par son propre mentor !
"Je crois que Nicolas Sarkozy fait une faute politique majeure", a-t-elle affirmé.
Il semble que l'ex-président se retrouve, lui-même, en porte à faux avec certaines de ses positions antérieures,
N'oublions pas que Nicolas Sarkozy a une lourde part de responsabilité, dans la dérive droitière de son parti, et ce, sous l'influence d'un certain Patrick Buisson...