Face aux attentats de djihadistes à Paris, face à des scènes de guerre terrifiantes, certains s'appliquent à dire que nous sommes responsables de cette situation : on se souvient, aussi, de ce qui s'était passé après les attentats de janvier contre les journalistes de Charlie Hebdo... certains n'avaient pas hésité à dire que ces dessinateurs l'avaient bien cherché, avec leurs caricatures qui visaient l'islamisme.
Pourtant, je ne me sens pas coupable, parce que des terroristes ont envahi la capitale, je ne me sens pas coupable de ce fanatisme exacerbé qui s'empare d'individus prêts à se faire exploser...
Ces terroristes prétendent commettre des assassinats, au nom de leur dieu, mais qui sont-ils ?
Des délinquants de bas étage, des voyous qui vivent de trafics de drogue, des gens qui prétendent mépriser l'argent mais qui s'enrichissent de trafics immondes...
La plupart d'entre eux sont issus de familles de français moyens, souvent bien intégrés, et ils basculent dans le terrorisme.
Un des suspects qui a été arrêté hier, à Saint Denis prétend avoir voulu rendre service, en offrant les clefs de son appartement à des inconnus, des terroristes qui ont tiré sur les forces de l'ordre...
Il n'a rien fait, dit-il lui-même, si ce n'est "rendre service"... Et, bien sûr, il n'est pas inconnu des services de police, puisque ce "logeur" nommé Jawad Bendaoud avait été condamné à 8 ans de prison par la Cour d'assises de Bobigny pour meurtre. "Il aurait tué son meilleur ami, David, âgé de 16 ans, après une simple dispute au sujet d'un téléphone portable. Il serait sorti de prison, depuis moins de 12 mois, pour bonne conduite."
Abdelhamid Abaaoud, djihadiste belge originaire du Maroc, qui a été tué à Saint Denis, était issu, lui, d'une famille de la classe moyenne : lors de son adolescence, il avait été envoyé par son père, commerçant, dans un collège chic de la commune résidentielle d’Uccle, dans le sud de Bruxelles.
Certes, nos gouvernements ont encouragé le commerce des armes qui prospère dans nombre de pays, on ne peut le nier, certes, notre monde est régi par l'argent, le profit, on ne peut en douter...
Mais, les attentats que commet Daesh relèvent de la barbarie la plus vile, de l'obscurantisme le plus atroce et le plus sauvage : ces djihadistes tuent, ils assassinent des innocents, des gens dans la rue ou dans une salle de spectacle, ils font de la mort, une glorification, ils se vantent de leurs actes barbares, ils se livrent à un fanatisme terrifiant...
Peut-on faire de la mort des autres, de sa propre mort un objectif ?
Peut-on entraîner des femmes, des enfants dans cette entreprise de destruction ?
Peut-on se réjouir, se glorifier de la mort de gens innocents ? Peut-on en rire ?
Dans ce cas, la barbarie la plus ignoble est à l'oeuvre, et elle dépasse notre entendement, elle traduit une folie furieuse, une fièvre qui découle d'une pathologie grave.
L'horreur de ces assassinats, commis à Paris, vise à créer la panique, à choquer.
Daesh n'a cessé de propager la terreur, partout : destruction de monuments, décapitations, crucifixions, mutilations, meurtres, purifications ethniques.
Et ce sont les musulmans eux-mêmes qui sont les premières victimes de ce terrorisme, ne l'oublions pas.
La haine, la terreur sont les moteurs de cette entreprise destructrice.
Nous combattons, à juste titre, Daesh et son idéologie mortifère, nous luttons contre ces barbares, nous engageons des moyens militaires pour les débusquer.
C'est l'islamisme radical, c'est le fanatisme qu'il nous faut dénoncer, et abattre...
C'est aussi le règne de la finance et de l'argent que nous devons fustiger et combattre : et Daesh fait, également, partie de ce système financier, ce groupe s'attache à racketter les citoyens, à conquérir des puits de pétrole, des ressources naturelles, et pour ce faire, les djihadistes sèment la terreur.
Daesh est une organisation criminelle, une mafia organisée, contre laquelle nous devons lutter, de toutes nos forces.