Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 15:31
Au jardin, sous un soleil d'hiver...

 

 


Le parc de la ville s'illumine, aujourd'hui, d'un grand soleil d'hiver : en ce Dimanche de janvier, les badauds et les promeneurs sont de sortie.

Le jardin accueille, d'abord, des sportifs : joggeurs, cyclistes, marcheurs qui arpentent les allées, afin de profiter de cette éclaircie dans le ciel de l'hiver.

D'autres paressent sur les bancs de pierre, lézardent au soleil, lisent un magazine ou un livre, absorbés dans leur lecture.

Des couples promènent leur progéniture dans des landaus confortables.

Des jeunes filles en groupe de trois ou quatre se déhanchent, avec bonheur, un sac de ville à la main, faisant preuve d'élégance et de souplesse dans le mouvement...

Un chien caracole sur la pelouse, et la parcourt à vive allure, pour aller récupérer une balle lancée par son maître.

Des couples tiennent en laisse de petits chiens facétieux qui bondissent à la rencontre du premier promeneur venu.

Plus loin, deux bancs sont occupés par des sans abris, protégés par des couvertures : ceux-ci essaient de trouver un repos que la nuit ne leur a, sans doute, pas accordé : au pied des bancs, on peut voir leurs chaussures usagées.

La pauvreté et la misère s'invitent, aussi, au jardin, en ces temps de crise, où certains n'ont même pas accès à un logement.

Un certain mystère les entoure : on ne voit pas leur visage sous les couvertures rayées qui les recouvrent, on devine, pourtant, leur détresse et leur désarroi.

Plus loin, une jeune femme juchée sur des talons hauts, chaussée de bottines aux teintes d'or et d'argent, consulte son portable, revêtue d'un petit blouson bleu, elle semble poser pour un magazine... 

Une autre fume négligemment une cigarette, tout en admirant les grands cygnes qui glissent sur le plan d'eau du jardin.

Des retraités se sont installés sur des bancs, sur les hauteurs du parc, pour mieux profiter du soleil de l'hiver.

Le jardin réunit, ainsi, tant de gens différents ! Et même si la détente est au rendez-vous, on y perçoit un monde divers fait de rires et de désarrois.

Les sans abris sont là sous leur couverture, ils ne font pas de bruit et semblent dormir paisiblement : on les remarque à peine, dans leur immobilité et leur silence...

Dans le parc qui s'anime, où les gens circulent, vivent, profitent du soleil de l'hiver, deux sans abris, deux pauvres, enfouis sous des couvertures, semblent être oubliés du monde...





Photos : rosemar

Au jardin, sous un soleil d'hiver...
Partager cet article
Repost0

commentaires

L
Actuellement chaque matin et chaque soir je vois un sdf enveloppé dans une couverture la tête enfouie dedans... au pied d'un arbre...<br /> Difficile d'être insensible !<br /> Beau WE dans ton jardin
Répondre
R
On ne sait trop que faire, face à ce désarroi et cette misère : difficile d'apporter un véritable réconfort à ces gens.<br /> <br /> Bises du WE
F
J'aime aussi beaucoup observer mes congénères. On est tous si différents et semblables.<br /> Les jolies filles, bien sur, mais aussi les personnes âgées qui sont surement celles dont on peut le mieux comprendre le parcours par leur allure. <br /> J'aime beaucoup le quartier ou j'habite car toutes les classes sociales y cohabitent, on est dans le Paris qui garde encore un coté populaire. Bien sur ce n'est plus le titi parisien, mais ça correspond à ce que j'aime.<br /> Bises et belle soirée Rosemar
Répondre
R
On peut voir, dans un jardin, toutes sortes de gens qui s'activent, profitent de l'air du temps, et quand des sans abris viennent y dormir, le contraste est saisissant : on a l'impression de deux mondes parallèles qui ne se rencontrent pas.<br /> <br /> Bises du sud
A
Il n' y a rien de plus reposant que l' image des squelettes d' arbres transpercés par un soleil d' hiver, rouge et froid...<br /> Les espaces publics créés pour échapper un peu à l' oppression du cadre urbain sont devenus les refuges de toute la désespérance humaine.On ne peut plus ne pas la voir...elle est devenue tellement omniprésente, et comme tu le fais remarquer, silencieuse.<br /> Bonne fin de soirée l' amie
Répondre
R
Les arbres de l'hiver, privés de frondaison, nous offrent des formes étonnantes : volutes, tourbillons, résilles de rameaux.<br /> Le cadre de ce jardin est superbe, et c'est la première fois que j'y vois des sans abris : un contraste étonnant avec la foule des badauds qui se promènent.<br /> <br /> Belle journée, AJE