La mode est aux nouvelles dénominations : les partis politiques changent de noms, le vocabulaire de l'analyse grammaticale se modifie, avec la promotion du "prédicat", les régions se parent de nouveaux noms...
Comme si le nom avait valeur de progrès, ou de changement...
Et voilà que Marine Le Pen propose une nouvelle dénomination pour le Front national... Il deviendrait le Rassemblement national...
Quelle originalité ! Il semble que même pour le choix d' un nouveau nom, les idées manquent...
Ce nom fait songer à cet ancien parti politique français fasciste et collaborationniste, fondé par Marcel Déat en février 1941 : le RNP, ou Rassemblement national populaire.
Triste souvenir ! Triste référence ! Comme si on oubliait l'histoire et ses horreurs.
Un passé historique lourd de résonances...
Mais au fond, ce nom convient bien à un parti d'extrême droite, héritier du pétainisme.
Et au fond, ce nom ne change rien... Certains journalistes évoquent un séisme politique ! Quel leurre !
Changement ? On prend les mêmes, et on recommence !
Le Front national reste le parti d'un clan, d'une famille, la famille Le Pen.
Le Front national reste une entreprise familiale.
Sans surprise, seule candidate, Marine Le Pen a été réélue présidente du mouvement, mais elle a montré ses limites lors du débat politique de l'entre deux tours, incapable de maîtriser les dossiers, inapte à une discussion sérieuse et argumentée.
Une candidature unique pour un parti politique : cherchez l'erreur ! C'est là des méthodes qui évoquent une forme de totalitarisme dangereux... on voit bien les dérives de ce mouvement qui reste figé et attaché à une dynastie.
Et puis, Marine Le Pen veut-elle vraiment accéder au pouvoir ? Le Front national est avant tout un parti d'opposition et se sent bien dans ce rôle.
Quant à l'idéologie, elle reste aussi figée et immuable, celle d'un parti populiste qui joue sur les peurs liées à l'immigration.
Plus que jamais, c'est le cheval de bataille de Marine Le Pen.
Plus que jamais, à l'heure où les partis populistes gagnent du terrain en Europe, la thématique centrale du Front national reste la xénophobie et la politique anti-immigration...