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10 août 2018 5 10 /08 /août /2018 08:25
Les politiques ont-ils encore du pouvoir ?

 

 

Face à la marchandisation de la société, face à la toute-puissance des marchés, les hommes politiques ont-ils encore un quelconque pouvoir ?

 

C'est la concurrence qui s'impose partout, une concurrence effrénée qui gagne l'ensemble de la société.

 

Quand on pense que Donald Trump, cet homme d'affaires, est parvenu au pouvoir, alors qu'il n'avait aucune expérience de la politique, on se dit que désormais, la politique perd ses droits.

Et quand on entend  les déclarations contradictoires du président des Etats-Unis, on s'interroge sur son niveau de compétences...

En France, c'est aussi un homme nouveau qui a été élu : Emmanuel Macron n'a que peu d'expérience dans le domaine politique.

Emmanuel Macron n’a jamais été élu à une fonction autre que la présidence... il a été inspecteur des finances, banquier d’affaires, secrétaire général adjoint du cabinet de François Hollande, puis ministre de l’Economie...

 

Le monde serait-il régi par les marchés et les lois de la concurrence ?

Au fond, peu importe le pilote, l'avion semble fonctionner tout seul.

 

Nous vivons dans un monde où seules comptent la consommation et la croissance...

Tout est marchandisé, la culture, la politique, la religion...

 

On nous incite à acheter toutes sortes de produits et parfois en plusieurs exemplaires : il n'est pas rare de voir dans un même foyer plusieurs postes de télévision, ou plusieurs smartphones ou encore plusieurs ordinateurs...

Un luxe qui nous pousse à consommer toujours plus, car les médias déversent sur nous leur flot publicitaire...

 

Certes, nous disposons du droit de vote, mais quel que soit l'élu, ce sont les marchés qui dominent le monde.

C'est l'économie qui prime sur le politique.

 

Dès lors, les marges de manoeuvre sont très étroites pour ceux qui nous gouvernent...

Gouvernent-ils encore ?

Hélas ! On ne peut qu'en douter... face à tous les problèmes qui se profilent : crise migratoire, crise climatique, chômage, déséquilibre du monde, guerres, conflits qui perdurent, famines, misère...

C'est la mondialisation qui nous emporte et les politiques semblent impuissants pour régler tous ces problèmes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les politiques ont-ils encore du pouvoir ?
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commentaires

A
Bonjour Rosemar,<br /> La preuve que rien n' est aussi simple qu' il n' y paraît l' exemple portugais nous montre qu' il y aurait une marge d' action pour les gouvernants, pour qu'ils puissent organiser une relance économique,y compris en faisant le contraire de ce que demande Bruxelles...<br /> <br /> https://francais.rt.com/economie/53308-comment-portugal-se-dirige-vers-plein-emploi-faisant-inverse-exige-bruxelles<br /> <br /> Je me réjouis de ces bons résultats pour les portugais, mais malheureusement leur situation est si éloignée de celle de la France ( avec un smic de l' ordre de 600 euros) que je ne crois pas qu' il y ait de véritables leçons à tirer pour des économies comme la française, l' italienne, etc...Je crois que le Portugal a surtout réussi à réajuster une partie de son retard par rapport à ses voisins. Tant mieux pour eux...<br /> Bonne journée l' amie<br /> PS: pour mémoire je rappelle que moi je vivais en 2005 un prétendu miracle économique espagnol qui s' enseignait dans toutes les facs de la planète...Un miracle économique qui s' est terminé en 2012 par un plan de sauvetage de la BCE...
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A
J' ai failli écrire un billet sur exactement le même sujet, et finalement c' est toi qui l' a fait et je n' ai pas grand chose à y ajouter. Tous les gouvernements, quels qu' ils soient, sont tenus d' honorer de lourdes dettes antérieures, ce qui ne leur laisse qu' une marge de manoeuvre restreinte. Emmanuel Todd donne un exemple dans la vidéo que j' ai mis en lien dans ma première réponse. C' est une métaphore. Il raconte qu' en 1943 alors que les nazis avaient occupé le Danemark ils avaient autorisé la tenue d' élections démocratiques qui donnèrent de bons scores aux partis anti-nazis. Cette élection, le mécontentement et un sentiment d'optimisme croissant que l'Allemagne serait vaincue conduisirent à des grèves générales et à un mouvement de désobéissance civile pendant l'été 1943.<br /> Mais bien évidemment cette élection était un leurre et quand les relations avec l' Allemagne se compliquèrent, le gouverneur allemand décréta la loi martiale...et puis basta.<br /> Aujourd' hui n' importe quel pays qui remettrait en question le paiement de la dette s' effondrerait instantanément et plongerait dans une grande crise. C' est un système profondément pervers et vicieux car c' est cette dette qui nous a permis de disposer d' un bien-être social auquel aucun d' entre nous ne veut renoncer.Les possibilités de financer une relance économique sont donc assez limitées. Le seul candidat qui a proposé un programme pour tenter d' échapper au diktat des marchés c' est Mélenchon ( qui fut soutenu par Todd). Malheureusement il prétendait trouver ses 120 milliards d' investissements nécessaires par un chantage à la BCE qui n' a pas été crée dans ce but...<br /> la boucle est bouclée. Il n' y a pas de vrai choix ou, en tous cas, celui-ci est très restreint et conditionné.<br /> Je reviens sur le non-sens du référendum grec pour savoir si le peuple approuvait ou pas le plan de sauvetage de l' UE. Ce plan était leur seule voie de salut. N' importe quelle autre solution aurait plongé le Grèce dans une très grave crise humanitaire.<br /> Aujourd' hui je vis en Espagne avec un nouveau président de gouvernement qui se dit de gauche et qui négocie avec Bruxelles les conditions de remboursement du plan de sauvetage de 2012. Les espagnols peuvent bien voter ce qu' ils veulent, le remboursement de notre plan de sauvetage est prioritaire sur toute autres considérations.<br /> PS: hors-sujet.<br /> J' ai eu une conversation avec un analyste financier il y a un mois. Il m' expliquait qu' en ce moment les marchés sont bien trop euphoriques et bien trop optimistes. L' économie est cyclique et nous aurions toutes les conditions pour qu' éclate une grave crise équivalente à celle des subprimes. D' après cet analyste, beaucoup le pensent, mais bien peu sont ceux qui osent l' écrire.
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R
Merci pour toutes ces réflexions, AJE... la démocratie est en panne et c'est inquiétant.
F
Ils ont un énorme pouvoir, c'est de faire vivre les médias en alimentant la presse de leur médiocrité permanente. Et comme les médias adorent commenter cette médiocrité sans rien faire pour la relever, on se laisse avoir par ce système de plus en plus pauvre.<br /> Mais nous sommes un peu responsables.<br /> Bises et belle nuit Rosemar
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R
Ils ont une certaine influence sur les médias, c'est sûr, mais il arrive que les médias débusquent leurs défaillances et leurs manques... le plus souvent les politiques se soumettent aux lois du marché et de la mondialisation...<br /> <br /> Bises de l'été
M
Bonjour Rosemar, tous ont un appétit pantagruélesque pour se remplir de pouvoirs; appétits auxquels nous assistons en file indienne affamés que nous sommes et pourtant espérant en bon et naïf public plébéien recueillir quelques miettes accrochées aux cures-dents usagés. Bonne journée à tous.
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R
La soif de pouvoir les tenaille, certains ne peuvent s'empêcher d'espérer revenir au pouvoir... mais dans les faits, ils sont contraints de suivre les lois du marché...<br /> <br /> Bonne soirée, Michel
A
Toujours dans le même esprit. Les italiens viennent de voter pour une nouvelle alliance de deux partis qui se disent anti-système, et anti-euro. Ils font beaucoup de tapage sur leur politique anti-immigration avec blocages de leurs ports et le raccompagnement en Libye d' embarcations chargées de migrants, mais vis-à-vis de Bruxelles, on ne les entend pas. D' un point de vue économique ils n' ont encore absolument rien fait...C' est la même chose que Tsipras en Grèce: on critique beaucoup l' UE, mais quand arrive le moment de vérité, et face aux créanciers, face à la BCE c' est fini...que dalle...La réalité reprend le dessus...faut payer et pis c' est tout...
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R
Merci pour ces deux autres exemples, bien révélateurs...
A
Il y a une grande part d' illusion démocratique. C' est un jeu de dupes. On vote pour un président comme si il avait vraiment le pouvoir d' infléchir une politique économique. Or, les 25 dernières années nous démontrent qu' un président a dans ce domaine des pouvoirs finalement bien limités.<br /> C' est exactement ce que pense Emmanuel Todd. Il dit que nous n' avons plus aucune souveraineté nationale car nous sommes liés, entre autres, à l' euro. Il pense que Macron n' est pas vraiment intelligent au sens profond du terme ( pas fûte-fûte selon son expression) car non-conscient de son peu de marge de manoeuvres.<br /> On est à la limite de l' imposture démocratique, selon lui...de l' imposture ou de la bêtise...au choix. <br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=Q0SyjP7wykU<br /> <br /> Bonne journée l' amie<br /> PS: C' est assez drôle sur la vidéo, le fait que tous les journalistes tiquent quand Todd met en cause la profondeur d' esprit de Macron. Comme si, pour tous les journalistes des mainstreams l' intelligence de Macron était une sorte de postulat, vu son passé dans le monde de la finance.<br /> Or, d' après Todd, Macron comprend sans doute très bien le monde de la finance mais est très loin d' en avoir saisi la vraie logique de ses moteurs...
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R
Merci pour la vidéo intéressante : le monarque n'a pas vraiment de pouvoir... le constat est terrible, "on fait semblant, on se raconte qu'on est dans un pays démocratique..."<br /> <br /> Belle soirée, AJE

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