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8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 10:55
Malaise dans les établissements scolaires...

 

 

Malaise dans les établissements scolaires : professeurs en souffrance, suicides, détresses...

Dans une société malade, on exige toujours plus des enseignants.

Epuisée par son travail, Christine Renon, une directrice d’école maternelle à Pantin s’est suicidée en septembre : solitude du métier, manque de matériel, élèves perturbateurs, accumulation des missions administratives, gestion en urgence des remplaçants...

"Une école sparadrap, qui doit soigner tous les maux", déclare justement Catherine Da Silva, porte-parole du syndicat SNUipp-FSU en Seine-Saint-Denis.

 

"On nous demande de jouer tous les rôles : assistant social, psy, médecin, animateur, auxiliaire des parents et même, parfois, la police… Sauf celui de l’enseignant, au fond", observe Jules Siran, de SUD-Education.

Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que certains professeurs craquent, connaissent des dépressions, démissionnent. 

De plus en plus, les enseignants rencontrent des difficultés dans leur métier et l'administration reste sourde face à leurs détresses.
 

Toujours plus de travail, toujours plus de contraintes, des réformes qui se succèdent au pas de charge...

Comment les enseignants peuvent-ils résister face à tant de mépris, de manque de considération ?

 

Le métier était pourtant autrefois attractif et suscitait de nombreuses vocations.

Dorénavant, le ministère peine à recruter des enseignants.

Qui veut désormais être prof ?

Un métier où la sérénité n'existe plus, où les élèves prennent parfois le pouvoir, où l'enseignant ne peut même plus délivrer son savoir...

 

 Durant l'année scolaire 2018-2019, 58 agents de l'Éducation nationale se sont suicidés, 11 depuis la rentrée de septembre. Ces chiffres sont ceux du ministère. On en parle peu.

On pense même que les enseignants sont des privilégiés : ils seraient toujours en vacances, toujours en grève, ils seraient même bien payés, "ils ont la sécurité de l'emploi", dit-on souvent.

Mais, peut-on parler de sécurité quand certains enseignants se rendent à leur travail, la boule au ventre ?

 

Les conditions de travail s'avèrent difficiles au quotidien : classes surchargées, hétérogènes, programmes lourds, absence de formation aux mutations de la société : la violence, le handicap, le plurilinguisme, les migrations, attentes fortes des parents et démotivation des jeunes... Un constat inquiétant.

On dit que l'enseignement est le plus beau métier du monde, et ce métier de transmission des savoirs peut être passionnant.

Mais, de fait, on trouve de moins en moins de candidats pour se lancer dans la carrière... 

 

 

 

 

 


 

Malaise dans les établissements scolaires...
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commentaires

M
Je voudrais ajouter que mes copines qui bossent, avec qu’elle Abnégation et Grandeur dÂme, aux Ministère de la “Culture“ rencontre, dans cet enfer, les mêmes problématiques, mais, à défaut d’hurluberlus précoces, il apparaît que certaines qualités ou égarements sont savamment exploités par de juvéniles petits chefs de carrières aux étranges et fantaisistes méthodes.
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R
Ah les petits chefs font parfois des ravages... on en connaît aussi dans les établissements scolaires...
M
Perso connaissant parfaitement le flair qui vous caractérise, puisque cela n’est plus chose à faire, comprends pas pourquoi cette évidence ne vous saute pas au nez: tout est fait pour entretenir l’isolement des personnes, dès l’école, afin qu’elles soient privées/débrayées de leur cervelle. Avec première ligne: les enseignants qui morflent énorme. Désolé de vous l’écrire.
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R
En fait, on entretient même une compétition entre les profs : l'administration joue sur cette compétition pour contraindre les enseignants à toujours plus de travail.
A
Le métier devient réellement de plus en plus dur. Il m' arrive parfois de dire en forme de boutade à mes amis: " Si j' étais capable de faire tout ce que mon administration exige de moi, je ne serais pas prof, je serais superman....ou mère Teresa ".<br /> L'Education nationale se distingue par sa faculté à créer de la frustration chez les enseignants, et les inspecteurs ont oublié une évidence grosse comme une cathédrale : un bon prof c' est d' abord un prof en forme et heureux de retrouver tous les jours ses élèves. Si tel n'est pas le cas son année scolaire va se transformer en une via crucis, en un chemin de croix...<br /> Un prof nerveusement épuisé ne peut pas être un bon prof, or l' administration n' a que faire de la surcharge physique et émotionnelle qu'impliquent l' accumulation des tâches que doivent réaliser les enseignants. Dans un tel contexte les vraies vocations sont amenées à disparaître...<br /> Bonne fin de soirée l' amie.
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R
Oui, de plus en plus de contraintes, des réunions, des rencontres avec les parents, des classes surchargées, des missions absurdes ou inutiles, des réformes mal pensées qui se succèdent... les profs sont surchargés de travail, et on ne reconnaît même pas les efforts qu'ils accomplissent.<br /> Merci pour ce témoignage.<br /> <br /> Bonne soirée, AJE
M
Bonjour Rosemar, devoir faire la classe à des idiots (sous antidépresseurs/alcool/drogues dès 14/15 ans!!!). issus de parents idiots, sur que cela ne doit pas être ni très facile ni de tout repos. Bonne journée à tous.
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R
Ce n'est pas le cas de tous les élèves... mais il suffit de quelques perturbateurs pour gâcher l'ambiance d'une classe... et c'est difficile de le gérer.<br /> <br /> Bonne soirée, Michel