Décidément chaque jour apporte son lot de révélations sur les affaires qui entourent Claude Guéant : après la somme de 500 000 euros découverte sur un de ses comptes, après les primes non déclarées et versées en liquide, après la rétention d'un tableau qui lui avait été offert et que Claude Guéant aurait dû restituer, voilà cet ancien conseiller de Nicolas Sarkozy impliqué dans une affaire d'emploi fictif...
Claude Guéant se serait fait le complice de Christine Boutin pour favoriser l'embauche d' un certain Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson dans les Hauts-de-Seine, vice-président du conseil général et ex-député. Les enquêteurs nourrissent de forts soupçons sur la réalité des services rendus par cet homme politique, et le soupçonnent d'avoir bénéficié d'un emploi fictif.
On imagine bien Claude Guéant et Christine Boutin associés et complices dans une opération de favoritisme : les deux font la paire, même air de bonne famille, mêmes façades bon chic, bon genre....
Il est bien question ici de copinage : Philippe Pemezec est, en fait, une vieille relation de Nicolas Sarkozy, en Novembre 2007, il voit son élection comme député des Hauts-de-Seine invalidée par le Conseil constitutionnel. M. Pemezec est déclaré inéligible.
Aussitôt, les deux complices volent au secours de cet ami proche de Nicolas Sarkozy et lui proposent un emploi fictif chèrement payé aux frais du contribuable...
Philippe Pemezec est donc embauché par Christine Boutin, alors ministre du logement, en tant que "chargé de mission sur l'accession sociale à la propriété". Il obtient une rémunération de 5 500 euros !
5 500 euros pour ne rien faire ! Cet élu grassement payé se contente d'écrire de pâles plagiats de documents déjà existants. Le 30 juin 2010, Benoist Apparu, qui a succédé entre-temps à Mme Boutin, met fin au contrat de l'élu, un an avant le terme prévu.
Interrogée par les enquêteurs, Mme Boutin a affirmé que l'embauche de M. Pemezec lui avait été imposée par Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée. Il semble que Christine Boutin se désolidarise, après coup, de l'ancien ministre de l'intérieur... Elle prétend avoir été aux ordres de Claude Guéant : en tout cas, elle a laissé faire...
On découvre une fois de plus l'envers du décor : l'envers du monde politique fait de soutien à des amis, de compromissions, de favoritisme, de gaspillage de l'argent public...
Alors que des salariés français sont soumis à la rigueur, à des difficultés croissantes, les hommes politiques se livrent ainsi au vol, au pillage de l'argent public : à n'en pas douter, ces traîtres de la République échapperont encore à toute sanction...
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