Des pignes de pins frissonnent sous l'air du midi : petites ruches d'alvéoles ambrées, elle dévoilent leurs teintes d'opales mêlées de bruns, de noirs, de rouilles...
Ombres légères sur l'arbre, elles l'illuminent de leurs éclats nacrés de blancs...
Perdues sur les branches, elles se balancent au vent, forment un ballet d'éclats lumineux.
Sous la chaleur, elles répandent une douce odeur de résine... elles imitent de petits nids hérissés de bois, des oasis irisés sur l'arbre, elles alternent ombres et lumières.
De leurs écailles bien dessinées, elles s'enroulent autour des aiguilles, en font ressortir le vert tendre et lumineux.
Sur le grand arbre, elles forment des grappes, se rassemblent, s'unissent, se côtoient en ruisseaux boisés.
Sur le grand arbre, elles dessinent des arabesques, des motifs d'entrelacs.
Des cônes de teintes plus orangées naissent sur d'autres branches, viennent ajouter des éclats d'incarnat sur le vert...
Nacres, bruns, verts, chrysanlines s'entrecroisent en un tableau chaleureux de couleurs sur le ciel du printemps...
Les pignes se hérissent de friselis d'ocres, de brumes, de tourbillons de vagues.
Les pignes s'irisent de clartés ombreuses, elles oscillent de luminosités sous le ciel céruléen...