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5 avril 2023 3 05 /04 /avril /2023 09:38
Le téléphone du futur : effrayant !

 

95 % des Français ont un appareil mobile, un smartphone dans la majorité des cas. Ils l’utilisent environ quatre heures par jour. Les jeunes ne peuvent plus s'en passer : on les voit devant leur lycée, entre midi et deux, penchés sur leur portable. On les voit encore déambuler leur portable à la main.

Des portables qui sont de plus en plus sophistiqués et de plus en plus performants...

 

Des innovations encore et toujours ! 

"À clapet, puis tactile, le téléphone portable n’a cessé d’évoluer au fil des années. Mais à quoi pourrait ressembler le portable du futur ?

Transparent, projeté sur notre bras comme un hologramme, grâce à un bracelet, ou sur nos lunettes...

 Comment regarderons-nous nos messages et réseaux sociaux dans le futur ?  À quoi ressemblera le téléphone de demain ?

 

Deux jeunes femmes passent plusieurs jours sur leur portable, et elles ont déjà leur petite idée :

“On aura peut-être quelque chose qui apparaît sur notre main en 3D”.

 

 Les modèles déjà existants sur le marché en sont toutefois encore loin. Celui le plus à la pointe de la technologie se déplie pour devenir une tablette. C'est déjà une révolution, pour un spécialiste. 

"Un écran qui se plie, c'est quand même quelque chose d'assez fabuleux !  On commence à avoir des prototypes qui se plient en trois. Potentiellement, plus tard on aura de vraies tablettes, de gosses tablettes qu'on va pouvoir replier et avoir juste dans sa poche..."

C'est aussi l'un des plus chers : jusqu'à 2000 euros !

 

Aujourd'hui, les constructeurs ne cherchent plus à améliorer la performance technique mais travaillent plutôt sur l'aspect pratique.

Par exemple, un nouveau prototype de lunettes connectées spécialement équipées d'un mini projecteur.

Des lunettes classiques sur lesquelles on ajoute un petit écran avec lequel on pourra voir les notifications ou des appels.

Mais on ne voit pas trop l'intérêt de ces lunettes connectées qui risquent de perturber la vision et l'attention au monde extérieur. Une innovation qui paraît dangereuse...

 

Aujourd'hui, le téléphone portable remplace nos objets du quotidien : depuis sa création il y a 50 ans, sa technologie n'a cessé d'évoluer et cela devrait continuer, jusqu'à peut-être sauver des vies, selon le créateur du premier téléphone portable.

"Je sais que cela semble exagéré, mais d'ici une ou deux générations, nous allons vaincre des maladies, les éliminer." affirme Martin Cooper.

Il pense même que les portables pourraient être intégrés directement sous notre peau, grâce à une puce, par exemple.

Alors là, il y a vraiment de quoi s'inquiéter...

 

C'est d'ailleurs l'un des projets d'Elon Musk : une puce implantée dans le cerveau capable d'interagir avec les machines par la pensée. Un projet insensé !

Une prouesse technologique qui pose des questions éthiques.

"Aujourd'hui, nous avons la liberté de poser le téléphone, si vous l'avez sous votre peau, vous n'avez plus de liberté, il sera tout le temps en vous, il va tout le temps vous déranger, envoyer des notifications, notre liberté sera en péril." commente Jacques Henno, spécialiste du bon usage des écrans."

 

Autant d'innovations qui se révèlent inquiétantes et dangereuses...

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/internet/technologie-a-quoi-pourrait-ressembler-le-telephone-du-futur_5748221.html

 

 

https://www.francetvinfo.fr/sciences/high-tech/technologie-les-francais-accros-a-leur-telephone-portable_5748251.html

 

 

 

Le téléphone du futur : effrayant !
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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 12:15
La guerre de l'eau a déjà commencé...

 

La guerre de l'eau a déjà commencé : on a vu des images d'affrontements violents autour de la méga bassine de Sainte Soline...

Ces gigantesques réservoirs d’eau sont accusés par leurs opposants de privatiser une ressource commune au profit d’une agriculture intensive et productiviste qui refuse de se remettre en question à l’aune du changement climatique.

L'eau : une ressource précieuse, essentielle... sans eau, pas de vie sur notre planète... Avec le changement climatique, cette ressource s'épuise.

Ainsi, pour une trentaine de départements français, le manque d'eau est déjà une réalité.

 

Lors d'un déplacement dans les Hautes Alpes, le président Emmanuel Macron a appelé les Français à la sobriété...

Il a présenté son plan pour l'eau : réutilisation des eaux usées, hausse des tarifs en fonction de la consommation, adaptation des centrales nucléaires au changement climatique...

 

L'eau devient donc un enjeu crucial. Comment la préserver ? Comment la répartir ? Comment l'agriculture peut-elle s'adapter aux sécheresses chroniques qui nous attendent ?

Certains agriculteurs sont farouchement opposés aux méga bassines, d'autres les défendent.

Le sujet suscite aussi des tensions graves entre écologistes et agriculteurs, comme on l'a vu à Sainte Soline pour le stockage artificiel d'eau.

On est déjà dans la guerre de l'eau : on prévoit une raréfaction de la ressource dans les années qui viennent.

Va-t-on vers une flambée des prix de l'eau ?

En ces temps d'inflation galopante, une augmentation du prix de l'eau serait vraiment malvenue.

 

La "tarification progressive responsable" sera mise en place dès cet été pour les particuliers. Mais pas de tarification progressive pour les plus gros utilisateurs d'eau.

 

Le prix de l'eau va sans doute exploser : plus on  utilise d'eau, plus on va payer cher. Il va falloir aussi investir beaucoup, ce qui va se répercuter sur le prix de l'eau...

C'est la fin de l'abondance pour l'énergie, et c'est aussi la fin de l'abondance pour l'eau.

 

De plus, la France est en retard sur le recyclage de l'eau et le plan présenté par Emmanuel Macron est très limité.

 

On peut craindre une inégalité sociale entre ceux qui s'en fichent parce qu'ils ont de quoi payer et ceux qui en seront à compter goutte à goutte.

Ce sont encore les plus pauvres qui vont devoir restreindre leur consommation... Ce sont encore les plus pauvres qui risquent d'être pénalisés.

 

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-3/4718923-sainte-soline-la-guerre-de-l-eau-est-declaree.html

 

https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/4725355-emission-du-jeudi-30-mars-2023.html

 

https://www.lepoint.fr/environnement/quatre-questions-sur-la-tarification-progressive-de-l-eau-voulue-par-macron-31-03-2023-2514419_1927.php

 

 

La guerre de l'eau a déjà commencé...
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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 12:28
Fleurs solaires !

 

Enfin le temps des fleurs ! Le jardin s'illumine d'éclats nouveaux, de teintes éblouissantes !

 

 

Asters, étoiles flamboyantes...

 

 

Bouquets de viburnums tourbillonnants aux parfums suaves... Mahonias aux feuilles vernissées et piquantes...

 

 

Iris aux teintes de violet sombre... Forsythias, bouquets de feux !

 

 

 

Fleurettes aux teintes de pourpre et de braise !

 

 

 

Des parfums enivrants pour les abeilles qui chavirent sur les fleurs...

 

 

Des couleurs chaleureuses qui enluminent les jardins...

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 11:59
Fascinante Cléopâtre !

 

Qui était Cléopâtre ? Christian-Georges Schwentzel, historien spécialiste de l'Orient hellénistique et romain était invité au Festival de la Biographie... pour présenter son livre sur une des plus grandes légendes féminines  de l'histoire de l'humanité : Cléopâtre : La déesse-reine...

 

"Cléopâtre est tout à fait Egyptienne, c'est ce qui est peut-être difficile à comprendre aujourd'hui parce qu'on est un peu les héritiers des idéologies nationales ou nationalistes du 19ème siècle. On a l'impression qu'on ne peut avoir qu'une seule identité...

Cléopâtre en a deux voire trois : elle descend des conquérants gréco-macédoniens qui sont arrivés en Egypte avec Alexandre le Grand en 332-331 avant JC. Donc, elle a cette identité politique et culturelle grecque, mais elle règne sur l'Egypte, la majorité de ses sujets sont Egyptiens.

 

Et elle réussit parfaitement à s'inscrire dans la continuité des reines pharaoniques. C'est donc aussi une Egyptienne.

Et d'ailleurs le mot Pharaone est employé à cette époque, il apparaît dans des textes de démotique, elle a une titulature de Pharaone complète, comme on le voit très bien sur les bas-reliefs des temples égyptiens.

C'est une reine double dans un royaume double, biculturel, bilingue.

 

Et, en plus, elle est même Romaine : elle est la fille de Ptolémée XII qui était un roi client de Rome, son royaume n'est pas indépendant, il est sous la domination de la puissance romaine.

Or, on sait que les rois clients avaient la citoyenneté romaine, donc, en tant que fille d'un citoyen romain, elle est Romaine aussi...

 

Elle est donc Egyptienne, Grecque et Romaine et c'est ce qui fait la richesse de ce personnage...

L'une des richesses, parce que c'est bien plus que cette question des identités, elle est aussi la plus grande femme de pouvoir de toute l'histoire de l'humanité.

 

Cela fait plus de deux mille ans qu'on parle d'elle : tout le monde la connaît, le nom est universellement connu pas seulement en France. Dans le monde entier, elle fascine depuis 2000 ans.

Quelle a été sa politique dans ce contexte de domination romaine ? Elle s'en est sortie très bien...

Pourquoi, ensuite, on a fantasmé sur elle ? Pourquoi elle est devenue ce grand mythe féminin ?

Des papyrus, des documents épigraphiques, des pièces de monnaie qu'elle a fait frapper en grand nombre ou encore des représentations sur les tombes égyptiennes, dans la sculpture, des représentations de type grec aussi bien que des représentations de type égyptien : tout cela nous permet de voir comment elle-même voulait se présenter, comment elle voulait apparaître aux yeux de ses sujets...

Rien à voir avec ce qu'on a pu dire par ailleurs c'est à dire que c'était une femme fatale, un monstre féminin, une prostituée, une nymphomane qui soi disant s'offrait à son harem d'esclaves et qui n'était jamais satisfaite...

Autant de calomnies inventées par les ennemis romains : son malheur est d'avoir été vaincue à la bataille d'Actium, en 31 avant JC par Octave, le romain qui va devenir ensuite l'empereur Auguste, fondateur de l'empire romain.

Un Romain très misogyne comme beaucoup de Romains : c'est insupportable pour les Romains le pouvoir féminin.

Donc, les Romains vont salir la mémoire de Cléopâtre et vont plaquer tous les stéréotypes possibles de la misogynie, de la phallocratie romaine sur cette figure.

C'est devenu aussi un mythe pour cette raison-là : les Romains, à force de dire du mal d'elle, ont fait d'elle la plus grande légende féminine de l'histoire de l'humanité.

Elle a fait fantasmer pendant 2000 ans depuis l'antiquité où elle fait déjà fantasmer...

Lucain, qui écrit à l'époque de l'empereur Néron, fantasme déjà : il condamne Cléopâtre mais il ne peut pas s'empêcher d'être attiré par cette beauté nocive, il parle de ses seins qu'on voit sous son vêtement transparent. C'est un concentré d'érotisme et d'exotisme, déjà dans l'antiquité romaine...

Ensuite on passe par le Moyen Age : Boccace, par exemple, fantasme sur la mort de Cléopâtre, et d'autres auteurs ensuite.

Elle entre dans la peinture et jusqu'au cinéma aujourd'hui... Sa mort est fortement érotisée avec ce serpent, elle s'est sans doute suicidée au moyen d'un serpent.

Elle se suicide parce que le vainqueur Octave veut l'exhiber dans les rues de Rome : ce sera le clou de son spectacle triomphal. Il aurait remporté un immense succès s'il avait pu traîner cette prostituée.

Et elle ne veut pas être humiliée... elle se suicide selon un scénario prévu à l'avance, elle se fait apporter par un paysan un serpent caché sous un panier de figues, un serpent probablement endormi. Elle avait fait des essais, elle connaissait les poisons, elle connaissait les venins. Et c'est tout de même atroce, elle avait fait des essais sur des condamnés à mort, nous dit Plutarque..."

 

 

 

 

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29 mars 2023 3 29 /03 /mars /2023 09:41
Guerre en Ukraine : le scandale des enfants déportés...

 

Des enfants ukrainiens déportés loin de leur famille, menacés, des cas d'adoptions forcées :  le Kremlin use de méthodes scandaleuses dans sa guerre contre l'Ukraine.

 

"Après plusieurs mois passés en Crimée, annexée par la Russie, 17 enfants sont de retour en Ukraine depuis peu.

 

Une adolescente qui se jette dans les bras de son père, même geste de bonheur pour son petit frère : un Ukrainien a retrouvé enfin ses trois enfants !

17 mineurs sont rentrés chez eux en Ukraine, après avoir passé six mois en zone russe. Ces enfants y avaient été envoyés par leurs parents en camps de vacances : les Russes avaient convaincu les adultes que c'était plus sûr et loin des bombardements.

 

Mais rien ne s'est passé comme prévu : ils ont été retenus contre l'avis de leurs parents.

Un jeune garçon de 16 ans raconte : "Ils nous disaient que nos parents nous avaient laissé tomber, alors j'ai appelé ma mère et après elle a téléphoné au directeur du camp. Elle lui a dit "Mais qu'est-ce que vous racontez ? Pourquoi vous mentez aux enfants ?"

Et il lui a répondu : "De toutes façons, vous ne le récupérerez jamais..."

Des menaces inadmissibles qui visent des parents, des enfants... on imagine l'angoisse des uns et des autres.

 

Une association ukrainienne a quand même réussi à récupérer certains de ces 16000 enfants déportés.

 

Ce groupe parti de Kherson se trouvait en Crimée annexée par les Russes.

Mais impossible de passer la ligne de front pour aller les chercher : il a donc fallu faire un très long voyage via Moscou.

A leur arrivée en Ukraine, leurs témoignages sont soigneusement recueillis.

"Ils disaient : Levez-vous ! C'est l'hymne russe, sinon, vous allez chez le responsable..." dit une fillette.

 

"Ils nous disaient que si l'on refusait d'étudier le russe et d'avoir un passeport russe, ils nous enverraient à l'orphelinat..." témoigne une adolescente.

On le voit : une volonté de russifier ces enfants, accompagnée de menaces terrifiantes pour des enfants...

Ces témoignages nourriront le dossier de la Cour Pénale Internationale : elle a lancé un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine accusé d'être responsable de la déportation illégale de ces enfants et d'avoir tenté de les russifier.

 

Des images de vidéo surveillance sont aussi des éléments à charge : on voit des militaires russes entrant dans un orphelinat de Kherson. Ce jour-là, ils comptent les enfants.

Mais, quelques jours plus tard, ils emmènent avec eux la totalité des enfants. Personne ne sait aujourd'hui où ils sont."

Saura-t-on un jour ce que sont devenus ces enfants ?

 

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-des-enfants-deportes-en-russie-de-retour-au-pays_5736218.html

 

 

 

Guerre en Ukraine : le scandale des enfants déportés...
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27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 08:23
Le précariat : une nouvelle classe sociale...

 

"En Europe, un tiers des actifs qui travaillent se trouvent en situation de précarité professionnelle. Malgré un emploi, et parfois même plusieurs, les fins de mois se font difficiles et se loger, s'alimenter, se chauffer deviennent des questions délicates. Ces travailleurs forment une nouvelle classe sociale baptisée "précariat" par les économistes, un néologisme né de la contraction de "précarité" et de "prolétariat". La hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie a considérablement augmenté l'insécurité économique de larges pans de la société, qui appartenaient jusqu'à présent à la classe moyenne. Alors que le tiers supérieur s'est enrichi malgré la crise, le décrochage de la partie basse s'est accentué. Occupant les emplois les plus précaires, les femmes apparaissent nettement plus touchées que les hommes.

 

En France, en Allemagne, mais également en Suède, autrefois considérée comme un paradis social, le précariat est en hausse. Certains participent à des actions de protestation, d’autres ne croient plus en l’État – ni en la démocratie – et comptent sur les systèmes de solidarité plus que sur les aides publiques. Tous partagent les mêmes angoisses et la même perplexité face à leur situation.

 

Une vague de contestation déferle sur l'Europe : les populations sont en colère contre la hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie.

La contestation est attisée par une insécurité économique qui n'a cessé de croître au cours des dernières décennies. Elle touche de larges pans de la société qui appartenaient jusqu'à présent à la classe moyenne.

De plus en plus de contrats de travail sont à durée déterminée, les revenus sont fluctuants, souvent, un seul travail ne suffit plus. Les conditions de vie se précarisent.

 

"Si on ne s'attaque pas d'urgence aux insécurités qui touchent le précariat et à ses aspirations, nous assisterons à l'émergence d'un monstre politique.", déclare un économiste.

Ces dernières années, les Européens ont été confrontés à de nombreuses difficultés : une pandémie qui a entraîné de graves problèmes de santé et de longues périodes de confinement et deux guerres en Syrie et en Ukraine qui ont entraîné l'afflux de millions de réfugiés.

 

"Les inégalités se sont creusées, elles sont aussi devenues plus visibles socialement, aujourd'hui nous sommes face à un nouveau défi avec l'augmentation des prix du gaz et des produits alimentaires et cela va essentiellement toucher les classes moyennes inférieures."

Alors que le tiers supérieur de la société s'est enrichi malgré la crise, le décrochage du bas de la classe moyenne est de plus en plus marqué.

 

"On nous laisse tomber, comment un pays aussi riche que le nôtre peut-il compter autant de retraités pauvres ? C'est affreux", commente une Allemande.

Plusieurs personnes ont du mal à joindre les deux bouts alors qu'elles ont un emploi...

Parmi elles, en France, Patricia Lesage rencontrée par les journalistes une première fois, il y a 3 ans : à cette époque, elle partait travailler à 4 heures du matin pour faire le ménage dans une crèche avant l'arrivée des enfants. Elle est alors âgée de 56 ans et elle est payée 9,90 euros de l'heure sans complément de revenus.

A la fin du mois, elle touche environ 1100 euros quand tout va bien.

Mais cet emploi n'est que temporaire : il lui a été proposé par une agence d'intérim.

Ce n'est pas le seul travail de Patricia mais c'est celui qui lui rapporte le plus.

Patricia évoque la précarité de son travail, sa mauvaise rémunération, elle se sent rejetée par la société.

"9 euros, c'est la misère...", dit-elle.

 

La France a libéralisé son marché du travail relativement tard. En 2017, les règles du licenciement et du droit du travail temporaire ont été considérablement assouplies, avec ce qu'on appelle les ordonnances Macron, dans le but de créer de nouveaux emplois. Mais cela n'a pas marché. Les créations d'emplois n'ont pas été à la hauteur des espérances.

Dans les départements du Nord où vit Patricia et où le taux de chômage est le plus élevé de France, les revenus sont inférieurs à la moyenne et depuis longtemps.

Patricia a occupé toutes sortes d'emplois : elle a travaillé à la chaîne et dans l'industrie florale, actuellement, elle fait essentiellement des ménages et du repassage.

Quand elle sera à la retraite, elle touchera 270 euros, une misère !

"Cela veut dire qu'à 62 ans, je prends ma valise et je vais sous les ponts", dit-elle.

 

En France, le recours au travail temporaire, qu'il soit subi ou choisi, s'est massivement répandu ces dernières années.

L'Allemagne a développé le marché de l'intérim il y a déjà une dizaine d'années. Mais entre temps, la France est allée plus loin : la part du travail temporaire dans l'emploi global est aujourd'hui plus élevée qu'en Allemagne.

 

Selon un économiste, au cours des dernières décennies, le néolibéralisme a conduit à une redistribution du bas vers le haut au niveau mondial.

"On a vu émerger un capitalisme de rentiers dans lequel la richesse produite par les actifs qu'ils soient financiers, physiques ou intellectuels ne cesse d'augmenter, tandis que la part du revenu du travail dans le revenu national ne fait que diminuer. Cela fait 30 ans qu'on assiste à la stagnation du salaire réel.

En Europe et en Amérique du Nord, la libéralisation du droit du travail commence dans les années 80, l'emploi se précarise, les protections contre le licenciement sont assouplies et le recours aux intérimaires se développe. Les contrats à durée déterminée deviennent la norme.

Partout en Europe, l'ensemble de la classe moyenne inférieure voit son niveau de vie baisser.

Trois ans plus tard, la situation de Patricia Lesage s'est légèrement améliorée : elle a trouvé un nouvel emploi en tant que femme de ménage et aide cuisinière dans un centre pour handicapés. C'est le premier emploi fixe de sa vie mais ses revenus sont aussi faibles qu'avant... elle gagne environ 1400 euros par mois. L'inflation l'inquiète : les produits alimentaires sont constamment de plus en plus chers.

"L'électricité, l'eau, le gaz augmentent. Il faut faire attention à tout."

Patricia Lesage ne vote plus...

 

L'insécurité frappe de plus en plus de personnes obligées d'enchaîner les emplois tout en comptant chaque centime en fin de mois.

"Le précariat ne cesse de se développer dans tous les pays industrialisés... " déclare Guy Standing, économiste.

"Des millions de personnes à qui l'on dit qu'elles doivent s'habituer à une vie faite d'emplois précaires... plus grave encore que les emplois temporaires et les autres petits boulots, il y a le fait que ces personnes n'ont plus d'identité professionnelle : cela contribue à créer ce que l'on appelle l'insécurité existentielle."

 

En Allemagne, la précarité sévit aussi...

"Au départ, l'emploi précaire était supposé avoir une fonction de passerelle, pour le salarié, il y avait l'espoir de passer d'un emploi précaire à un emploi stable, mais cela ne se produit pas, c'est comme le hamster dans sa roue, et avec un emploi précaire, les gens se retrouvent très vite dans une situation de vie précaire..." dit Mona Motakef, sociologue.

"L'expression "le travail paie toujours" nie les inégalités car les conditions de départ dans la vie sont différentes en fonction de la famille dans laquelle nous sommes nés, en fonction de l'éducation et de la sécurité matérielle et l'origine migratoire joue également un rôle. Les gens réussissent aussi grâce à leurs privilèges de départ."

 

Les loyers augmentent en Allemagne, la misère grandit depuis plusieurs décennies.

La différence entre les riches et les pauvres ne cesse de s'accroître.

Et la pauvreté reste souvent cachée."

 

Source :

https://www.arte.tv/fr/videos/110347-000-A/pauvres-malgre-le-job/

 

 

 

 

Le précariat : une nouvelle classe sociale...
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26 mars 2023 7 26 /03 /mars /2023 12:32
Un archipel au nord du cercle polaire...

 

Les îles Lofoten, des montagnes, des pics, des côtes escarpées... des paysages à couper le souffle !

 

 

Des monts enneigés, dorés par le soleil...

 

 

Des monts qui se reflètent dans l'eau agrandissant les paysages à l'infini...

 

 

Des ciels ennuagés de nuées légères, vaporeuses,  aux teintes de roses et de bleus...

 

 

 

L'eau s'irise aussi de ces embruns de roses et d'or...

 

 

 

Le sable se pare de motifs ondoyants comme un ramage de plumes légères...

 

 

 

Des paysages saupoudrés de neige, qui semblent irréels, comme sortis d'un conte de fées...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : Christelle

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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 12:29
"C'est du vent ! Il fait sa com !"

 

Quel est le ressenti sur le terrain face au discours d'Emmanuel Macron, à 13 heures, ce mercredi 22 mars ?

 

"Dans le Var, à l'hôpital de Fréjus, un journaliste a suivi l'intervention d'Emmanuel Macron avec le personnel de l'hôpital...

Dans un local syndical de l'hôpital, on écoute attentivement le chef de l'état... une demi-heure d'interview, de tension : les visages fermés, les poings serrés.

 

"Bof, c'est du vent ! Voilà, il fait sa com..." dit une aide-soignante.

 

Et au bout du compte de la colère chez une femme agent de service hospitalier : "Un président qui n'écoute pas les Français et qui nous dit : de toutes façons, sa réforme passe et on discutera après."

 

C'est aussi ce que pense Nathalie Denis, aide-soignante depuis 30 ans :

"Pour moi, il méprise son peuple, j'ai encore réussi à être déçue, même si je pensais ne plus pouvoir être déçue par ce gouvernement. Il n'y a plus aucune confiance, même s'il y en avait très peu. On pensait encore avoir une démocratie et on sent qu'il n'y a plus de démocratie dans notre pays, voilà."

 

Dans cet hôpital, la mobilisation se poursuit. Même si le Président assure que la réforme sera appliquée, le secrétaire général de FO le dit :

"Elle va passer mais c'est pas grave, on reste motivé et tous les agents nous disent : "Bravo, c'est bien ce que vous faites, on vous soutient, il est hors de question qu'on baisse les bras, c'est une réforme qui va toucher toutes les générations, qui va toucher tous les Français à moyen et court terme. Donc, il est important plus que jamais de se mobiliser là maintenant."

De fait, l'hôpital est en souffrance dans notre pays : les urgences sont saturées, manque de personnel, épuisement, patients en danger...

Et cela fait des années que la situation se dégrade...

Et depuis des années, rien n'a été fait pour améliorer le quotidien des soignants.

 

Et qu'en pensent les égoutiers ?

"Dans l'obscurité, ces employés municipaux entretiennent les égouts. L'un d'entre eux, 50 ans, a 25 ans de métier et connaît une pénibilité quotidienne.

"On travaille accroupi, on sent déjà que ça commence à tirer sur les reins, on commence à être essoufflé déjà, alors que ça fait 10 minutes qu'on est là. Faire ça encore 12 ans, non, je ne crois pas, non."

Le milieu est humide, odorant et surtout très dangereux...

"Toutes les matières qu'on a ici, elles se décomposent, et cela forme des gaz qui sont très nocifs pour nous..."

Impossible d'améliorer les conditions de travail des égoutiers.

Reste la reconversion, l'autre option avancée par le chef de l'état... mais à 55 ans, un autre égoutier, Philippe Goujon ne s'en sent plus capable.

"J'ai commencé à travailler à 16 ans, j'ai peut-être pas la ressource de me former à des métiers nouveaux, parce que cela fait des années que j'ai pas été à l'école."

 

Autre exemple : la pénibilité est aussi omniprésente dans une marbrerie de l'Essonne : de la poussière, du bruit, mais aussi des plaques de 70 kg à porter.

"On est souvent accroupi chez le client, on a mal aux genoux, on a mal aux chevilles..."

A 28 ans, un de ces marbriers sait qu'il ne tiendra pas jusqu'à la retraite. Aucune machine ne peut le remplacer. Il a choisi de ne pas écouter le Président.

"Ces gens ne sont pas sur le terrain, ils ne savent pas de quoi ils parlent concrètement. Ils peuvent parler pénibilité, pour eux, ce sont des statistiques..."

 

Non, décidément, chez les Français aux métiers physiques, les mots d'Emmanuel Macron ne passent pas...

 

Pour ce qui est des enseignants, là encore les propos d'Emmanuel Macron sont hors sol : 

. « Je veux qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les profs absents dans les classes. Ce n’est pas le cas aujourd’hui dans beaucoup de collèges et de lycées », a déclaré Emmanuel Macron.

Vaines promesses ! 

"C’est un effet d’annonce qui est en déconnexion totale avec la réalité pédagogique, dénonce Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, syndicat majoritaire du second degré. Concrètement, ça revient à demander au pied levé à un autre enseignant de l’établissement, qui ne connaît pas la classe ni l’avancée du programme, de remplacer son collègue. C’est mettre un adulte devant une classe, sans aucune considération pédagogique. C’est de l’affichage."

De plus, un projet prévoit d’augmenter les salaires des enseignants, à condition qu’ils remplissent de nouvelles missions, et bien sûr dans ces nouvelles missions, interviennent les remplacements de profs absents.

C'est une vision ultra libérale de l'éducation...

Tout cela n'est pas sérieux : les enseignants attendent une vraie revalorisation de leur métier, un métier qui connaît une désaffection inquiétante : le ministère peine à recruter de nouveaux professeurs.

 

Sources : à 8 minutes 38

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mercredi-22-mars-2023-3566677

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/reforme-des-retraites-chez-les-francais-aux-metiers-physiques-les-mots-d-emmanuel-macron-ne-passent-pas_5726624.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/remplacement-des-profs-reforme-du-lycee-pro-les-propos-de-macron-consternent-les-syndicats-d-enseignants_215592.html

 

 

 

"C'est du vent ! Il fait sa com !"
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22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 10:38
Les nuits de la lecture : Clara Dupont-Monod...

 

Pour les nuits de la lecture, le Carré d'Art de Nîmes recevait Clara Dupont-Monod...

Un joli moment où l'on a pu apprécier l'humour de cette romancière, sa bonhomie...

 

En 2021, son roman S'adapter, qui raconte l'arrivée d'un enfant handicapé dans une famille,  est récompensé du prix Femina. Un mois plus tard, le roman reçoit également le Prix Goncourt des lycéens.

Présentée comme une historienne, médiéviste, journaliste, Clara Dupont-Monod réfute d'abord le statut d'historienne : elle se dit simplement passionnée de Moyen Age et de langue française.

 

Dans ses oeuvres, elle affirme s'intéresser souvent à la marge. Elle a écrit des romans médiévaux avec des personnages en marge, par exemple, dans La Folie du roi Marc où elle raconte l'histoire du roi Marc, rendu fou de douleur par l'amour qui unit Yseut, sa femme, à Tristan, son neveu, son quasi-fils.

Elle cite aussi Nestor rend les armes, l'histoire d'un obèse pour qui tout est effort et douleur. Cette histoire lui a été inspirée par un événement vécu : un obèse qui monte dans un bus et qui subit la réprobation générale. On reproche souvent à une personne son obésité : "c'est de sa faute..."

Et Clara Dupont-Monod de rajouter : On écrit toujours le même livre.

 

"Comment vous est venue l'idée de faire parler les pierres des murs de la maison ?" demande-t-on à la romancière.

"Elles parlent des Cévennes, de Nîmes, c'est un peu magique... les pierres sont donc les narratrices dans le roman. Le but était aussi de faire passer une émotion, sans que ce soit trop lourd, poisseux..."

Clara Dupont-Monod rappelle que "son père donnait des prénoms aux pierres des Cévennes, un univers minéral... un paysage qui se mérite, ce n'est pas la Riviera, c'est à l'homme de s'adapter à la nature."

 

La romancière a réussi à restituer toute la sensualité de la nature et elle se met à la hauteur de l'enfant inadapté : seuls l'ouïe et le toucher fonctionnent : on sent, on goûte... 

 

De plus, les enfants de la fratrie ne sont pas nommés, ce qui donne au récit une allure de conte ou de fable et une valeur universelle...

L'aîné apprend à son frère les couleurs par les sons (car il est privé du sens de la vue). Il faut donc s'adapter à l'inadapté, un être dénué fondamentalement de malveillance.

La cadette, elle, n'admet pas cet enfant, elle trouve cela parfaitement injuste, et elle a raison ; c'est injuste. Elle est dégoûtée par ce corps mou, défaillant, elle est pleine de colère, de violence...

Clara Dupont-Monod rappelle ensuite que la fratrie est un thème littéraire peu exploité.

 

Il y a aussi le petit dernier qui arrive quand l'enfant inadapté est mort... et qui se pose des questions : "Si tu n'étais pas mort, est-ce que je serais là ?"

C'est l'enfant de la renaissance, c'est gratifiant mais aussi encombrant.

Le livre de Clara Dupond-Monod a connu un beau succès et a été traduit en plusieurs langues...

 

J'avoue que cette rencontre avec la romancière m'a donné envie de lire ses oeuvres... un bon moment passé en sa compagnie dans une ambiance chaleureuse et conviviale...

 

https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/livres-sadapter-un-recit-poetique-sur-larrivee-dun-bebe-dans-une-famille_4766711.html

 

 

 

Les nuits de la lecture : Clara Dupont-Monod...
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20 mars 2023 1 20 /03 /mars /2023 13:22
Russie : jusqu'où ira l'endoctrinement des enfants ?

Des leçons de courage avec des armes de guerre, dès la maternelle en Russie ! On peut parler d'un véritable endoctrinement, et ce, dès le plus jeune âge...

 

"Des armes de guerre pour des enfants de maternelle : âgés d'à peine 5 ans, ils portent pour la première fois, des fusils bien trop grands pour eux... une opération de communication de l'armée, quelques heures, qu'on appelle dans les écoles "leçons de courage."

 

Pour former de bons citoyens, désormais, depuis septembre, tous les établissements scolaires de Russie commencent leur semaine de la même façon : lever de drapeau, et hymne national.

Dans un collège de Rostov proche de l'Ukraine, les élèves reçoivent ensuite leur cours de patriotisme obligatoire...

Des clips sur la valeureuse armée russe sont diffusés, ainsi qu' une allocution du président Poutine.

 

Au premier rang, un bureau flambant neuf a été installé : un hommage à un soldat de la région tué en opération.

"Il est un exemple de courage et nous garderons son souvenir comme nous préservons la mémoire des héros de la grande guerre patriotique." dit la prof d' histoire-géographie.

Seuls les meilleurs éléments peuvent s'installer à ce bureau.

"Il a été très brave, alors, il faut être digne pour s'asseoir à son bureau", déclare une fillette.

"Il a défendu sa patrie..." dit un jeune garçon.

 

Pour inaugurer la table que l'on retrouve dans chaque région, d'anciens militaires sont là pour réciter le discours officiel.

"La lutte n'est pas dirigée contre le peuple ukrainien, notre but à atteindre c'est la dénazification..." assure un militaire.

 

"C'est important ces leçons pour les enfants ?" demande un journaliste.

"Oui, il est nécessaire d'éduquer les patriotes quand ils sont petits, parce qu'après c'est trop tard..." répond la professeur d'histoire.

 

Dans les forêts de Sibérie, d'autres jeunes patriotes sont formés à devenir de bons citoyens, voire de bons soldats.

Pendant une journée, une centaine d'adolescents participent à des épreuves, une compétition sportive avec des tests, comme remonter un fusil par moins 20 degrés.

"ça me sera utile pour plus tard, je veux m'engager dans l'armée, alors, c'est bien de savoir le faire..." dit un de ces adolescents.

"Oui, je suis prêt à protéger mon pays..." déclare un autre jeune garçon.

"Mais qui menace la Russie ?" interroge un journaliste.

"C'est une évidence : l'Ukraine..."

 

Les encadrants viennent d'un mouvement de jeunesse "iounarmia" rattaché au ministère de la Défense depuis 2016, un réservoir potentiel pour de futurs engagés.

"On a toujours eu ça : durant mon enfance, on avait ce genre de compétitions, l'éducation patriotique a toujours été importante." déclare un responsable de ce mouvement de jeunesse.

Depuis l'opération en Ukraine, les autorités renforcent encore l'encadrement de la jeunesse, avec l'éternelle référence à la seconde guerre mondiale et la victoire contre les nazis.

"Mon grand-père a combattu, ma grand-mère a traversé la guerre, nous avons grandi avec leurs exemples, et cette génération, il faut leur en parler pour qu'elle ne devienne pas comme les jeunes en Ukraine." affirme une femme de l'association "iounarmia".

 

Toujours cette référence à la seconde guerre mondiale, comme si les Russes ne pouvaient s'en détacher...

Prochaine étape pour les élèves de terminale : des cours d'éducation militaire, étude de l'armement, construction d'abris, premiers soins à donner en cas d'urgence, des cours obligatoires comme au temps de l'Union Soviétique.

Ils avaient pourtant été supprimés en 1990."

 

Quelle régression ! La guerre occupe et imprègne tous les esprits des Russes : une propagande qui commence dès le plus jeune âge, une propagande de guerre, de haine qui s'immisce partout dans la société.

 

Source :

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/vladimir-poutine/guerre-en-ukraine-comment-la-russie-embrigade-ses-enfants_5719370.html

 

 

 

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