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19 novembre 2021 5 19 /11 /novembre /2021 12:36
La Danza !

 

Un duo de musiciens de talent pour célébrer la danse, deux instruments éminemment populaires, la mandoline et l'accordéon : Félicien Brut et Julien Martineau ont enchanté le public Nîmois lors de ce spectacle intitulé La Danza...

 

Félicien Brut est considéré aujourd'hui comme l'un des accordéonistes français les plus innovants et éclectiques de sa génération.

Julien Martineau est l'un des rares mandolinistes en Europe à mener une carrière de concertiste.

L'accordéon et la mandoline sont des instruments très populaires. Mais, malgré tout, ce sont des instruments un peu méconnus qu'on a catalogués dans des styles très particuliers : en fait, ce sont des instruments qui ont parcouru le monde et des cutures très différentes...

 

Le récital commence avec "le Paganini" de la mandoline, un compositeur peu connu : Raffaele Calace... il a écrit des petites pièces napolitaines, puisqu'il était originaire de Naples.

Mazurka, boléro nous transportent en Italie, dans les petites ruelles de Naples... des airs emplis de charme et de gaieté...

 

Puis, on se laisse emporter par les musiques de Richard Galliano,  un célèbre accordéoniste qui s'est illustré dans des styles aussi différents que la chanson, le jazz ou la musique classique...

"Sertao" évoque l'Amérique latine, un continent important pour l'accordéon puisque c'est en Amérique latine qu'on joue le plus de l'accordéon....

Puis Clown perdu, une valse lente et Fou rire, une valse swing...

 

On écoute ensuite le merveilleux Adagio ma non troppo de Beethoven : délicatesse, sensibilité, romantisme, douceur réunis dans ce morceau...

"Quand on pense à Beethoven, l'héroïsme vient tout de suite en tête, mais ces pièces sont très délicates. Elles sont très peu jouées car les gens ne pensent pas qu'il a écrit pour la mandoline. Il existe de nombreuses excellentes versions des concertos de Vivaldi par exemple, mais pour ces pièces de Beethoven à la mandoline, les quelques enregistrements que l'on trouve sonnent comme si l'instrument était un clavecin, voire une machine à écrire. Et puis, pour beaucoup ce n'est pas du grand Beethoven, ce qui explique une certaine réticence à les enregistrer. On peut pourtant trouver dans ces pièces un peu galantes le caractère romantique contrarié du compositeur. Ce sont des œuvres de circonstance. Elles sont dédicacées à un ami violoniste qui adorait la mandoline, mais aussi à la comtesse Joséphine Clary, à qui il donnait des leçons. La dédicace note d'ailleurs «Pour la belle Joséphine».", nous dit Julien Martineau.

 

"La première idée reçue, c'est que l'accordéon serait un instrument français... nous, les Français, on est très forts pour ça : on imagine toujours à peu près avoir tout inventé ! Et comme cet instrument est devenu le symbole de la France, on imagine volontiers qu'il a été inventé à Paris, mais ce n'est pas vrai... il est né à Vienne en 1829, quelques mois après la mort de Beethoven, mais très vite il va être adopté par les Italiens qui vont développer sa facture. Ce qui fait un point commun entre la mandoline et l'accordéon...", nous explique Félicien Brut.

Cette évocation est l'occasion de jouer un grand compositeur italien, un compositeur de génie qui a écrit les plus belles pages de l'opéra... Rossini...

La Danza, une musique endiablée... La danza fut composée en 1835 par Gioachino Rossini sur un rythme rapide de tarentelle napolitaine...

 

Yann Tiersen, né le 23 juin 1970 à Brest (Bretagne), est, quant à lui, un auteur-compositeur, musicien et producteur français.

En 2001, il devient mondialement connu pour sa composition de la bande originale du film de Jean-Pierre Jeunet, Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, pour laquelle il obtient le César de la meilleure musique de film en 2002.

Julien Martineau joue "Sur le fil", un air empli d'élégance et de vivacité...

 

On revient à l'accordéon et à son histoire : c'est un instrument qui est arrivé en France au début du XXe siècle, les Italiens nous l'ont ramené à Paris dans le quartier Bastille et là, ils ont rencontré les auvergnats qui avaient envahi le quartier avec leur "musette, leur cabrette".

L'accordéon des Italiens va alors  rapidement remplacer la musette.

Dans les cafés auvergnats, on dansait notamment la valse musette, la java, le paso doble, le tango musette, ainsi qu'un grand nombre d'autres danses.

Julien Brut interprète alors un Medley de valse musette : Mon amant de Saint-Jean, Sous les ponts de Paris, etc. 

 

Le duo se reforme ensuite...

De nombreux compositeurs se sont inspirés de musiques populaires pour écrire de la musique classique : ainsi Béla Bartok, grand compositeur hongrois a passé de nombreuses années à parcourir les campagnes  pour aller collecter des airs populaires, il en a fait une suite de danses magnifiques, six danses populaires roumaines... des airs pleins d'entrain, de vivacité, de rythmes endiablés...

 

Marucelli, quant çà lui, était un Florentin : il a écrit de nombreuses pièces pour mandoline, il est mort prématurément à 29 ans. Il fut un grand mélodiste et poète de la musique italienne.

De fait, sa valse fantastique est une pure merveille de virtuosité et de finesse...

 

En Russie, on trouve des instruments un peu cousins de la mandoline : la balalaïka et la dombra... Et Anatoli Chalaïev nous raconte dans une de ses compositions l'hiver russe : on ferme les yeux et on s'imagine aussitôt dans les steppes enneigées de Sibérie, le vent souffle, la neige tourbillonne et, au loin, on entend arriver une troïka avec des petits grelots... la magie opère ! 

Merveilleuse ambiance hivernale, merveilleux dépaysement avec cette musique d'Anatoli Chalaeïv.

 

Le spectacle s'achève avec "le tube" par excellence de la mandoline... vous avez deviné ?

 

Merci aux deux interprètes pour ces magnifiques voyages musicaux...

 

 

 

 

 

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17 novembre 2021 3 17 /11 /novembre /2021 09:28
Le vaccin ne suffit pas !

 

Le vaccin ne suffit pas !

 

" Le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, a annoncé ce vendredi 12 novembre le reconfinement partiel du pays pendant trois semaines au moins. Les bars, restaurants, et commerces essentiels, comme les supermarchés, devront fermer leurs portes à partir de 20h. Pour les magasins non-essentiels, ce sera 18h. 

73% de Néerlandais sont vaccinés avec deux doses, un bon pourcentage de la population, donc.

 

Pourtant, la situation sanitaire est préoccupante : du 1er au 8 novembre, 29 personnes touchées par le virus ont, en moyenne, été admises en soins intensifs et 172 hospitalisées.

 

69% des personnes admises en soins intensifs ne sont pas vaccinées, et plus de la moitié, 55%, des hospitalisées ne le sont pas non plus. Autre facteur avancé : la baisse d'efficacité des vaccins avec le temps, en particulier pour les personnes âgées, qui ont, dans de nombreux cas, été les premiers vaccinés."

 

En Allemagne aussi, l'épidémie s'emballe : le taux de vaccination en Allemagne est de 67%. 

Ce taux semble ne pas être suffisant.

 

Mais le fait est que la vaccination n'empêche pas la circulation du virus : on peut être vacciné et porteur du virus. On peut donc tout en étant vacciné propager la maladie.

Une propagation d'autant plus problématique que les gens vaccinés se sentent eux-mêmes protégés et ont tendance à ne plus pratiquer les gestes barrières.

 

On le constate aussi en France : les clients dans les magasins utilisent de moins en moins le gel hydroalcoolique, nettoient de moins en moins leur caddie, dans les supermarchés.

En fait, le vaccin ne protège que le vacciné et cette protection n'est pas absolue.

Les vaccins perdent de leur efficacité avec le temps et il faudrait donc les recommencer à 'infini.

 

Donc, le vaccin ne suffit pas !

Il faut continuer à pratiquer les gestes barrières, le port du masque à l'intérieur, l'aération des locaux, la distanciation physique, etc.

 

Décidément, ce virus paraît difficile à endiguer : l'hiver arrive et avec le froid, les risques de propagation s'intensifient encore.

Au Royaume-Uni aussi, on s'inquiète à cause d'une forte poussée de nouveaux cas. 

Depuis le 19 juillet, le premier ministre Boris Johnson a aboli toutes les restrictions. Cela veut dire plus de masques obligatoires, même en intérieur, plus de jauge dans les théâtres, les cinémas, ou par exemple, dans les transports en commun. Autre raison : le vaccin a perdu de son efficacité au fil du temps.

On peut redouter aussi l'apparition de nouveaux variants sur lesquels la vaccination serait inefficace.

 

 

 

 

Le vaccin ne suffit pas !
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15 novembre 2021 1 15 /11 /novembre /2021 12:32
L'enfer du tri des déchets...

 

Vous vous souvenez de cet extrait des Temps Modernes de Chaplin ? L'univers de l'usine est bien évoqué avec ses cadences infernales, la mécanisation de l'homme, conditionné pour travailler le plus possible : le travail aliène l'individu, transforme l'homme en une machine, car on lui demande toujours plus de rendements et d'efficacité.

On pourrait penser qu'à notre époque de telles conditions de travail auraient disparu en France.

Eh bien non !

 

Dans la série Cash investigation, sur France 2, on nous montre l'envers du décor du tri des déchets : terrifiant !

"Dans une usine Paprec de la Courneuve, les ouvriers dénoncent des conditions de travail difficiles et dangereuses : des manutentionnaires sans casque à proximité d'un engin dont les griffes métalliques se balancent près de leurs têtes...

Au lieu de trier les bennes de papiers au sol, des travailleurs sont en équilibre sur des tapis roulants sur lesquels sont déversés directement les déchets...

D'autres ouvriers relégués dans des cubes en béton, des trieurs ramassent à la main des tas de papiers dans des nuages de poussières.

 

Un journaliste s'est fait embaucher en 2020 comme agent de tri dans un centre de tri dernier cri.

Une employée est alors chargée de le former. D'emblée, elle évoque ses problèmes de santé qui seraient liés au travail : "D'après ce que disait ma rhumato, elle trouve que c'est pas normal que la douleur soit aussi intense malgré tous les cachets que je prends..."

La formatrice revient d'arrêt-maladie mais ne semble pas guérie.

 

Le poste de travail se trouve dans ce qu'on appelle : la cabine... c'est la dernière étape du tri après les machines automatisées.

Le journaliste prénommé Grégoire va alors commencer à travailler sur les tapis de tri : journaux, revues, magazines. Il faut enlever les cartons, les plastiques.

Une cadence infernale ! Car le tapis déroule les déchets à vive allure....

Deux heures de tri non stop, puis changement de tapis et nouvelles consignes : là encore, il faut repérer les intrus en un clin d'oeil.

Des gestes automatisés, le corps qui devient une machine, l'esprit qui doit suivre la cadence et qui s'emballe...

 

Mettre tous ces emballages dans la poubelle jaune, pour les habitants, c'est sûr, c'est plus simple. Mais pas pour les ouvriers des centres de tri : c'est beaucoup plus de déchets et plus d'emballages différents à identifier.

Alors, forcément, pour son premier jour, le nouvel employé a un peu de mal pour suivre le rythme.

Sa formatrice le rappelle à l'ordre...

"Tu es vite débordé... je te trouve dépassé : après deux jours, je fais un rapport au chef, je dis qu'il y a des lacunes, que tu comprends bien mais que tu bosses pas, et tu ne reviens pas... ce serait con."

A la fin de sa première journée de travail, voici ce que dit le journaliste : "C'est comme si on était un scanner humain, je suis à moitié hypnotisé par le truc : j'ai l'impression que ce n'est plus le tapis qui avance mais que c'est moi, ça défile, ça défile, et ça défile, ça défile... ouh là je vais tomber, quoi."

Au terme de sa formation de deux jours, Grégoire gagne finalement sa place sur la chaîne de tri... avec des cadences encore plus rapides.

Le journaliste remarque une ouvrière paralysée par la douleur, une collègue vient à sa rescousse et lui prodigue des massages.

Ici, beaucoup souffrent au quotidien et prennent des antidouleurs.

"On a tous mal au dos", dit un ouvrier.

L'entreprise Paprec fait-elle tout ce qu'il faut pour prévenir les maladies professionnelles ?

"Répétitivité, vitesse, intensité physique, amplitude de mouvements... des situations qui vont porter atteinte à la santé des personnes. Ce travail provoque des troubles musculosquelettiques mais aussi un épuisement mental.

Un travail qui risque de produire des déchets sur le marché de l'emploi, c'est à dire des gens qui seront tellement usés ou abîmés qu'ils ne seront plus en capacité d'occuper un emploi." commente un ergonome.

 

Le code du travail prévoit que l'employeur a la responsabilité de concevoir des organisations du travail qui soient adaptées aux personnes qu'il va employer.

Travailler sur la chaîne de tri comporte d'autres risques : sur le tapis, il peut y avoir des intrus, métal coupant, bris de verres, seringues pouvant transmettre des maladies infectieuses graves.

Pour éviter de se blesser, les ouvriers portent des gants, mais les employés n'ont droit qu'à une seule paire de gants par semaine, et en plus, ces gants ne seraient pas totalement adaptés aux risques."

 

En bref, des conditions de travail inhumaines, indignes : "Le travail effréné est le plus terrible fléau qui ait jamais frappé l'humanité", a écrit Paul Lafargue.

 

 

Source : à 37 minutes...

https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/2874175-dechets-la-grande-illusion.html

 

 

 

 

 

 

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14 novembre 2021 7 14 /11 /novembre /2021 12:43
L'or du soir qui tombe...

 

Soir d'automne : le soleil éclaire encore la cime des arbres qui rayonne de teintes rousses...

 

 

 

Des bouquets de roux sur l'azur, des embruns chaleureux qui magnifient les marronniers...

 

 

 

Des envolées de panaches aux teintes éblouissantes dans le ciel...

 

 

 

Des rousseurs éclatantes sur l'azur, des ombres épaisses sous les arbres...

 

 

 

Au loin, la tour Magne resplendit de lumières dorées....

 

 

 

L'or du soir qui tombe embrase les arbres de teintes flamboyantes !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'or du soir qui tombe...
L'or du soir qui tombe...
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12 novembre 2021 5 12 /11 /novembre /2021 12:45
La danse des éventails...

 

C'est dans le cadre prestigieux des JARDINS DE LA FONTAINE, à Nîmes, que la COMPAGNIE NOËL CADAGIANI a présenté un spectacle de danse, devant le grand mur des Jardins.

 

Une représentation de la Danse des éventails du célèbre chorégraphe Andy de Groat : pour ce spectacle, la COMPAGNIE a fait appel aux élèves de l’école nîmoise DANSE & CIE.

 

Une musique et une chorégraphie envoûtantes : les danseurs et les danseuses vêtus de noir exécutent des pas cadencés, des figures géométriques... on admire alors des envolées d'éventails tenus à bout de bras... un spectacle prenant : les danseurs et danseuses se croisent, se contournent...

 

Les éventails d'une blancheur immaculée contrastent avec les tenues sombres...

Beaucoup de poésie dans cette danse : lenteur des pas exécutés, douceur des mouvements, harmonie des gestes.

On est loin de la frénésie de notre monde... On apprécie ce décalage...

 

"L'amour, l'art, la musique, la poésie, tout ce qui relève de la sensibilité ne s'épanouit que dans la lenteur. La rapidité est une insulte à la beauté et au plaisir...", comme l'écrit si justement Georges Picard dans son ouvrage intitulé "Petits essais de pensée dissonante."

 

Un beau moment de détente devant cette chorégraphie inspirée, emplie de douceur et de charme...

Le spectacle était suivi d'une leçon de danse : les spectateurs étaient invités à s'initier à cette danse, sous la direction du chorégraphe.

Enfin, une autre chorégraphie était présentée : la danse des quatre saisons, encore une danse très simple où les participants miment les différentes saisons, avec seulement les gestes des bras...

 

"Andy de Groat (1947-2019) est l’auteur de nombreuses chorégraphies iconoclastes, dont Le Lac des Cygnes, La Bayadère, Tangos ou encore La Danse des éventails. Créée en 1978 cette danse est la signature du chorégraphe et aussi un bijou de danse minimaliste, qui offre une liberté d’action à chaque danseur et danseuse à l’intérieur d’un cadre subtil et mathématique."

 

" Basée sur un des thèmes du ballet Red Notes de 1977, La Danse des éventails est un mélange étrange de pas simples mais inhabituels auxquels s’ajoutent des mouvements de bras précis et un espace aléatoire en constante évolution. La conception de ce "puzzle chinois" est le mélange apparemment contradictoire entre unisson et liberté de mouvements. C’est un hymne à la beauté géométrique, à la musicalité dansante…à la coordination physique, mentale et sensorielle, à la discipline de groupe et à la liberté personnelle", disait Andy de Groat. 

 


"Cette courte pièce de cinq minutes a été interprétée dans toutes sortes de  conditions et distributions : de quatre à plus de quarante danseurs. C’est une pièce qui exige une grande concentration. L’écoute totale  entre les danseurs produit un sentiment très fort d’appartenance au groupe."

"Cette pièce a connu toutes sortes de conditions de présentation et de nombreuses distributions (…) allant de six à plus de quarante danseurs… amateurs, élèves, compagnies professionnelles… à Sao Paulo, Roubaix, Aix-en-Provence, Milan, Helsinki, Tours, etc. 

Dans cette chorégraphie, les trajectoires des danseurs se croisent et se contournent sans que jamais ils n’entrent en contact direct. Cette organisation évoque de façon irrésistible — bien que tout à fait fortuite — la condition qui nous est faite en ces temps de "distanciation sociale."

 

 

 

Andy de Groat est né en 1947 aux Etats-Unis de racines hollandaises, italiennes, françaises, allemandes et anglaises. 

 Pendant ses études aux Beaux-arts à New York en 1967 il rencontre le metteur en scène Robert Wilson. Il rejoint sa troupe en tant que danseur puis chorégraphe du Regard du Sourd  en 1971 jusqu’à  Einstein on the Beach  en 1976.  Son œuvre pour Red Notes et d’autres compagnies, compte plus de soixante créations présentées dans vingt pays.

 

 

https://www.mpaa.fr/programmation/danse-eventails

 

 

 

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10 novembre 2021 3 10 /11 /novembre /2021 11:10
La calligraphie est l'algèbre de l'âme...

 

"La calligraphie est l'algèbre de l'âme tracée par l'organe le plus spiritualisé du corps, sa main droite. Elle est la célébration de l'invisible par le visible."

Voilà une belle définition de la calligraphie que l'on doit à Michel Tournier, dans son roman intitulé La goutte d'or.
 

 

L'art de la calligraphie tend à disparaître : de plus en plus, le clavier remplace l'écriture manuelle, le travail patient de la main qui trace des pleins et des déliés....

Arrondis, boucles, arabesques, l'écriture trace des motifs qui sont, parfois, de véritables oeuvres d'art...

 

Le mot lui-même, plein d'élégance, révèle des sonorités contrastées de gutturales assez dures, "k", "g", "r", qui s'adoucissent en une fricative finale "f".

Les voyelles "a" et "i" bien distinctes peuvent traduire la diversité des formes tracées sur la feuille de papier...

 

Ce mot très ancien remonte au grec, "καλλιγραφία, kalligraphía" étymologiquement, "la belle écriture"... La calligraphie est, dès les origines, liée à l'idée de beauté et d'harmonie...

"Calligramme, calliphlox, callipyge, hémérocalle", tous ces mots contiennent l'idée de beauté et viennent de ce mot ancien : "κάλλος kállos, la beauté..."

 

Calligraphie persane, extrême orientale, ou latine ont donné lieu à des chefs d'oeuvre...

L'écriture déroule et fait tourbillonner des arabesques, de vagues, des volutes, des envols de brumes... Les motifs virevoltent, éblouissants...

On perçoit le trait, toute l'habileté de l'artiste qui a peint ces dessins, écriture et oeuvres d'art se mêlent sur ces pages dignes de la technique d'un peintre...

 

Avant l'apparition de l'imprimerie, les livres étaient des manuscrits, copiés par des moines dans des ateliers, ils étaient aussi décorés par des enlumineurs...

Ainsi, au Moyen-Age, le livre d'Heures connut un immense succès , c'était un ouvrage de piété personnelle, avec un calendrier, des prières, des extraits de l'Evangile, des litanies des saints...

 

Des enroulements de feuilles, des fleurs, des oiseaux accompagnent les calligraphies des copistes, dans un ensemble harmonieux...

Quel travail patient et minutieux ! Que d'heures passées à décorer ces pages, à les illustrer, à les embellir de ces écritures savamment ouvragées !

 

La calligraphie semble appartenir à un temps révolu, surtout avec l'apparition d'internet et son développement...

"Les mains n'ont plus rien à faire dans un monde numérisé... Dans ces conditions, quel destin peut-on imaginer pour nos mains, de plus en plus dépourvues de fonctions ? Avec le visiocasque, il sera possible d'effectuer n'importe quelle recherche et d'établir toutes sortes de communications grâce à des ordres dictés directement par la voix ou par l'oeil, sans le moindre mouvement de la main, ni même du doigt.", écrit Konrad Paul Liessmann dans son ouvrage La haine de la culture.

 

Pourtant, certains passionnés s'adonnent encore à l'art de la calligraphie, il existe des cours de calligraphie qui permettent de retrouver cet art ancien, si riche, si précieux...

 

 

 

 

 

 

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8 novembre 2021 1 08 /11 /novembre /2021 12:32
Les éoliennes : la mauvaise solution ?

 

Dans le Tarn, la justice a donné raison à un couple qui considérait les éoliennes comme nocives pour leur santé. Cette décision sonne le glas d'une bataille juridique de près six ans.

 

"Dans la brume, les éoliennes sont à peine visibles, mais le bruit des pales est bien audible.

Six éoliennes en plein coeur du parc régional du Haut-Languedoc sont au coeur d'une bataille juridique que vient de gagner un couple de riverains.

 

"Là, se trouvent les éoliennes et 700 mètres plus bas, il y a notre maison. Du coup, on est tout près.", précise le mari.

Il y a quelques années, ce couple de Belge développe des symptômes qui se résorbent dès qu'ils s'absentent pour quelques semaines.

 

Les flashs lumineux émis par les éoliennes, ou encore les infrasons qu'elles produisent viennent d'être reconnus responsables de leur mal être : "des nausées, des maux de tête, un mal être, on se sentait vraiment écrasé par la présence de ces machines.", témoigne le mari.

Insomnies, malaises, détresse... des troubles graves.

 

Après des années de combat, la cour d'appel de Toulouse leur a donné raison, une décision inédite... Sur les impacts sur la santé, "le syndrome éolien est reconnu, et la démonstration des troubles anormaux du voisinage est établie". 

Depuis, ce couple de Belges a déménagé à quelques kilomètres et leurs symptômes ont disparu.

La bataille se termine enfin. Un combat de six ans !

La décision pourrait inciter d'autres riverains confrontés aux mêmes difficultés, à se lancer à leur tour dans des poursuites judiciaires.

Contactés, les exploitants des éoliennes ne se sont, quant à eux, pas exprimés à ce sujet..."

 

Dans les faits, les implantations d'éoliennes sont de plus en plus contestées : enlaidissement des paysages, perturbation de la faune, nuisances sonores.

De plus, les éoliennes produisent une énergie que l'on ne sait pas stocker.

"Ce qu'on peut reprocher à l'écologie officielle, c'est d'aggraver la dévastation dans sa façon d'y porter remède", écrit Alain Finkielkraut dans son ouvrage L'après littérature.

Et il rajoute : "Les sonneurs de tocsin contribuent à la propagation du sinistre qu'ils annoncent. Ils prétendent faire revivre le maître des vents, et ils détruisent, pour accélérer la transition énergétique, les paysages de Crète..."

Et Alain Finkielkraut en vient à citer le témoignage d'une pharmacienne de la petite ville de Zakros : "Ces montagnes sont nos monuments naturels, c'est notre culture, notre régime alimentaire, notre histoire- elles furent le refuge de nos résistants à toutes les occupations de l'île. Comment trouver les mots pour expliquer à l'extérieur que l'énergie verte est devenue notre cauchemar, alors que de nouveaux projets sont lancés sans limite aucune ?"

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/tarn-un-couple-remporte-son-combat-judiciaire-contre-les-eoliennes_4836387.html

 

 

 

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7 novembre 2021 7 07 /11 /novembre /2021 14:50
Le miroir fascinant de l'eau...

 

Formes mouvantes sur le miroir de l'eau...  éblouissements de clartés ondoyantes !

 

 

Les arbres déploient leurs somptueuses ramures sur le bleu des ondes...

 

 

Spectacle fascinant !

 

 

 

L'eau peint des tableaux aux teintes variées...

 

 

 

L'eau s'empanache de nuées vaporeuses : des frondaisons nouvelles, changeantes, mystérieuses, ténébreuses, dorées ou verdoyantes...

 

 

 

L'eau dessine des entrelacs de branches aux teintes éblouissantes...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 novembre 2021 5 05 /11 /novembre /2021 09:42
Vive la nostalgie !

 

Dans une société libérale tournée vers le profit, la rentabilité, l'immédiateté, le bonheur de l'instant, la nostalgie n'a plus sa place...

 

Il faut être tourné vers l'avenir ! C'est le credo de notre époque.

Il faut profiter de tous les progrès qui nous sont accessibles : le smartphone, la montre connectée, les écrans de toutes sortes...

 

Ainsi, la mélancolie, la nostalgie ne sont plus à l'honneur.

C'est même être réactionnaire et passéiste que d'être nostalgique...

Un certain Alain Finkielkraut en sait quelque chose...

 

La culture classique est jugée ringarde par certains, trop élitiste, trop difficile... Il faut vivre dans le présent, la modernité et oublier l'héritage qui nous vient du passé...

Mais quelle erreur !

C'est le passé qui nous construit et qui nous permet de mieux vivre le présent.

Nous avons tous besoin d'un ancrage, d'un bagage culturel, de souvenirs.

Comme l'écrit Jean-Paul Brighelli, "adhérer à la nostalgie, au regret, à la mélancolie, c'est critiquer la pensée vivifiante de notre souverain d'aujourd'hui..."

"Les grandes époques dictatoriales ne supportent pas que la littérature glorifie autre chose que le présent..." On perçoit bien le danger de ce culte voué au présent.

 

"Il faut vivre avec son temps", dit-on souvent. Certes, mais on ne peut oublier que nous sommes tous influencés par ceux qui nous ont précédés, à qui nous sommes redevables : nos parents, nos grands-parents, notre famille, nos ancêtres...

Tous les apprentissages sont fondés sur une culture antérieure.

C'est cette culture qui nous nourrit. Il est important de vénérer le passé.

Comme l'écrit Michel Onfray, dans son ouvrage L'art d'être Français : "Notre époque ne permet plus d'être rabelaisien, cartésien, voltairien, de pratiquer le marivaudage, et de se réclamer de l'idéal de Victor Hugo. Ce qui faisait notre civilisation n'est plus défendable, sauf à passer pour un conservateur, voire un réactionnaire, quand ce n'est pas pis : un vichyste, un pétainiste visant à réactiver l'atmosphère nauséabonde des heures les plus sombres de notre histoire..."

 

Nous sommes tous en quête de bonheur, mais le bonheur est fait aussi de souvenirs, de lectures, d'expériences, d 'apprentissages divers.

La nostalgie fait partie de la condition humaine, elle nous aide aussi à mieux vivre le présent.

 

Soyons mélancoliques ! Soyons nostalgiques ! Refusons la culture de l'immédiateté et de l'instant !

 

 

 

 

Source : un article de Jean-Paul Brighelli paru dans Marianne, La nostalgie est à tes trousses.

 

Vive la nostalgie !
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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 09:54
Encore trop d'accidents de chasse !

 

Encore trop d'accidents de chasse...

Un chasseur âgé de 70 ans a été placé en garde à vue après un coup de feu accidentel qui a grièvement blessé un conducteur sur la RN137 le 30 octobre, en Ille-et-Vilaine.

Jeudi 28 octobre, un homme d'une trentaine d'années a été grièvement blessé par un tir de chasse alors qu'il se promenait sur un sentier à Vallières-sur-Fier, en Haute-Savoie.

"Une balle perdue, un tir en direction d'une habitation ou d'une route passante, ce sont là des accidents de chasse réguliers que redoutent les promeneurs.

"Pour 2% de la population qui chassent, pénaliser 98% du restant de la population, c'est un peu un scandale.", commente une jeune femme.

"Ils nous empêchent, nous, d'aller balader, d'aller ramasser des châtaignes, de profiter des vacances avec nos petits-enfants ou nos enfants, parce qu'on a toujours cette appréhension..." déclare une autre promeneuse.

Depuis la mort de Morgan Keane, 25 ans, tué par un chasseur, alors qu'il coupait du bois, devant chez lui, en décembre dernier, le collectif  "Un jour, un chasseur" recense des témoignages de victimes.

"Celui-là c'est un chasseur qui a tué quelqu'un et qui a eu juste une amende de 500 euros. Il n'a pas fait de prison. C'est ce qu'on dénonce aussi.", témoigne Zoé Monchevourt du collectif.

Un débat dont s'est emparé la sphère politique. Pour Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle, la réglementation autour de la chasse doit être durcie.

"Il va falloir que la nature soit accessible à tout le monde, et j'interdirai la chasse le week-end, j'interdirai la chasse pendant les vacances scolaires..."

Une proposition insupportable pour les chasseurs qui soulignent une baisse de 40 % des accidents en 20 ans.

 

"La chasse est la pratique sportive qui est la plus réglementée en France", affirme un chasseur.

"Pourtant, il y a des accidents", rétorque une journaliste.

Réponse du chasseur : "C'est pas parce qu'il y a un imbécile qui a tiré, qui a créé un accident, qu'on va punir un million de chasseurs qui pratiquent en France."

En 2019-2020, 141 accidents de chasse se sont produits dont 11 mortels.

 

C'est énorme ! 11 morts d'accidents de chasse ! 141 victimes !

 

Pour ma part, je n'aime pas la chasse : partir avec un fusil à la main, pour aller traquer et tuer des êtres vivants... ?

Quel plaisir peut-on prendre à une telle activité ?

N'oublions pas aussi les nombreuses victimes humaines des "accidents" de chasse : dans ce cas-là, la chasse devient même un permis de tuer.

Quand on aime vraiment la nature, on l'observe, on la protège, on la préserve...

Nul besoin de s'armer d'un fusil pour apprécier une balade en pleine nature !

Nul besoin de traquer un animal pour l'observer !

Les chasseurs seraient selon eux les premiers écologistes de France ?

Mais se soucient-ils vraiment d'écologie ? Leur bonheur est de passer leur temps de loisir à battre la campagne pour tuer des animaux.

 

La chasse correspond à un instinct primaire, on comprend qu'on puisse chasser quand on a besoin de se nourrir...

Mais ce n'est plus le cas, de nos jours...

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/chasse-faut-ill-interdirele-week-end_4828393.html

 

Encore trop d'accidents de chasse !
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