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9 février 2020 7 09 /02 /février /2020 12:48
Lumières d'un soir d'hiver...

 

 

Des lumières dorées sur le canal... des reflets d'or sur les murets, dans l'eau, dans le ciel...

 

 

Ces éclats somptueux font vivre les arbres, leurs branches légères et diffuses sur l'azur...

 

 

Sur un fond d'éclat solaire, en cette fin de journée, les branches des arbres deviennent des écheveaux, des toiles subtiles, des arantèles cernées de dorures...

 

 

Les arbres scintillent de luminosités...

 

 

Cliquetis muets de branches qui s'entrecroisent...

 

 

Bouquets d'ombres évanescentes au bout du boulevard... 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Lumières d'un soir d'hiver...
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7 février 2020 5 07 /02 /février /2020 11:35
Un couple mythique : Scott et Zelda Fitzgerald...

 

 

Une histoire qui peut faire rêver, tout en étant tragique et sulfureuse, c'est bien celle du couple que formaient Scott et Zelda Fitzgerald...

 Ils ont tout : la beauté, la gloire, l’amour, l’argent et pourtant, la fin de leur vie a été particulièrement sinistre.

Invité au festival de la biographie, Stéphane Maltère a présenté le livre qu'il a consacré à ce couple célèbre.

 

"Quand on parle de Scott Fitzgerald, on ne peut que parler de Zelda : c'est son inspiratrice première. C'est elle qui fournit, par ses lettres, par ses carnets, par sa manière de parler, l'inspiration à son époux, Scott.

 

Ils se mariés en avril 1920, donc il y a bientôt cent ans. Ils sont bien assortis physiquement, mais leur rencontre fait qu'ils vont se détruire l'un et l'autre..."

"C'est bonheur et destruction", commente le journaliste qui interroge l'auteur.

 

"Il flotte dans l'existence du couple un air de fête permanent qui scandalise et qui fascine, en même temps.

Zelda est scandaleuse, dès son enfance : elle vit dans une famille assez rigide, assez froide, son père est juge d'instruction. Elle, c'est la petite dernière, capricieuse, elle se fait remarquer... elle fait des sports pour garçons, elle saute nue de plongeoirs... elle a une attitude de scandaleuse.

Elle est l'incarnation de la garçonne, celle qui va se moquer des convenances, des conventions, celle qui va vivre librement sa vie de femme.

 

Scott, lui, rêve de devenir un écrivain coûte que coûte et de séduire les plus belles filles par tous les moyens. Etre romancier est pour lui un atout supplémentaire de séduction.

Zelda est attiré par ce garçon qui est beau physiquement, qui fait penser à un ange quand il apparaît pour la première fois. Elle voit en lui aussi un auteur, elle se voit la femme d'un écrivain prometteur.

Scott et Zealda se marient en 1920 et 5 ans après, il publie son best-seller : "Gatsby le magnifique"...

C'est son livre le plus fulgurant, le plus court, le mieux construit, c'est celui qui va droit au but, il ne s'est pas perdu dans des méandres comme dans d'autres romans... c'est un roman plutôt classique par rapport à ses autres romans qui sont assez composites.

Le couple qu'il forme avec Zelda est un couple libre... c'est une fête permanente, constituée de bonheurs éphémères, d'extravagances...

Par exemple, un jour, elle parcourt les rues de New-York sur le capot d'une voiture, elle finit avec une douche de champagne dans les fontaines de la ville...

Leur fille est confiée très rapidement à l'agent de Fitzgerald qui va l'éduquer plus que son père et sa mère.

 

Comment expliquer la descente aux enfers de ce couple ?

Zelda se rend compte qu'elle est sous l'influence ou la coupe de Scott, qu'elle ne peut pas s'épanouir dans aucun art, elle aimerait écrire, elle va finalement choisir une discipline qui est la danse.

Sur la côte d'azur, elle rencontre un bel aviateur français, pendant que Scott est en train d'écrire "Gatsby".

Scott fait une crise de jalousie, il est prêt à l'enfermer... pourtant  jusqu'alors tous les flirts qu'ils ont pu avoir l'un et l'autre ont été acceptés.

Là, il sent un danger : que Zelda, son inspiratrice, sa muse lui échappe.

A partir de là, Zelda va sombrer peu à peu dans la folie, dans l'alcool. Elle va faire tout un parcours dans les asiles psychiatriques de l'époque.

Pour Scott, la descente aux enfers est lié principalement à l'alcool... il se sent dépossédé de son oeuvre, il ne peut pas être écrivain, car il doit écrire des articles, des nouvelles pour financer les séjours de sa femme à l'hôpital.

Scott meurt en 1940 à l'âge de 44 ans : une courte vie, une courte carrière."

Il est le symbole d'une génération perdue d'entre les deux guerres.

Sa femme Zelda meurt quelques années plus tard en 1948.

En écoutant le récit de ces deux vies, on se dit que la quête de la gloire et de l'argent peut conduire au pire. Quels destins tragiques ! Des vies si éphémères !

 

 

 

http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio-biographies/Scott-et-Zelda-Fitzgerald

 

http://madame.lefigaro.fr/celebrites/scott-et-zelda-fitzgerald-rencontre-mariage-histoire-du-couple-maudit-decrivains-190619-165675

 

 

 

 

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5 février 2020 3 05 /02 /février /2020 11:26
Les aventuriers du pouvoir : de Morny à Macron.... portraits critiques des hommes politiques...

 

 

Jean-Marie Rouart a la dent dure quand il évoque les hommes de pouvoir qu'il a côtoyés...

 

Il a réuni dans son ouvrage intitulé "Les aventuriers du pouvoir" trois essais biographiques : "Napoléon ou la Destinée, Bernis, le cardinal des plaisirs, Morny, un voluptueux au pouvoir." Il les raconte moins en historien qu’en écrivain qui tente de percer leurs motivations et le mystère de leur destinée.

 

Il a adjoint à ces biographies des "Portraits acides" parfois un peu vifs, certains même acerbes, d’hommes politiques contemporains qu'il a été amené à fréquenter. 

 

Invité lors du festival de la Biographie qui s'est déroulé à Nîmes, Jean-Marie Rouart a présenté son ouvrage.

Il évoque d'abord le personnage de Napoléon élevé au rang de mythe, et selon lui, nous avons besoin de mythes.

 

Puis, le cardinal de Bernis est l'image de l'honnête homme : " Le jour où Madame de Pompadour a décidé d'entreprendre la guerre de sept ans, il s'est dit que cette guerre serait une catastrophe pour la France, eh bien, il a dit : non !" 

"Il a été exilé, il l'a payé très cher. C'est ce que j'ai aimé chez lui, en plus, c'est un homme qui croit en l'amitié, c'est un homme qui n'a trahi personne..."

 

"Morny, lui, fut l'homme de toutes les séductions. Morny a fasciné ses contemporains. Sa vie aventureuse, ses passions, l'énigme de sa naissance n'ont pas cessé de nourrir l'imagination des romanciers acharnés à percer son secret. Balzac s'est inspiré de lui pour créer le fastueux et cynique Marsay ; Daudet en a fait un héros du Nabab ; Zola le dépeint comme un érotomane. 

C'est avec Napoléon III, son demi-frère, la personnalité la plus passionnante et la plus mystérieuse du Second Empire."

 

Puis, le journaliste qui interroge Jean-Marie Rouart évoque les portraits acides qui complètent son ouvrage : "La plume de Jean-Marie Rouart trempe dans du cyanure..."dit-il.

Jugez plutôt :

"De Gaulle, un fou qui se prenait pour la France, Mitterrand : Raminagrobis à l'Elysée, Giscard d'Estaing : le pharaon en quête d'amour, Sarkozy : l'homme qui en voulait trop, Macron : le syndic de faillite de la 5ème République..."
Aussitôt, applaudissements nourris dans la salle...

 

"C'est d'une violence terrible. Qu'est ce qui vous a pris d'être aussi violent ?" interroge le journaliste.

"Mais, qu'est ce qui crée la violence ? Ce sont les hommes politiques... Je ne fais que transmettre ce sentiment que l'on éprouve même envers les hommes politiques de très haut niveau...

 

Je vais vous donner un exemple, il se trouve que je suis un grand admirateur du Général De Gaulle mais je ne lui pardonne pas les harkis... Comment cet homme d'honneur a pu se déshonorer, déshonorer la France, en livrant les harkis au FLN ? C'est monstrueux !

 

Pourquoi est-ce que je leur ferais des mamours à tous ces hommes qui ont déclenché des guerres, qui ont fait massacrer, qui ont fait beaucoup de conneries ? mais, non, je considère que le devoir d'un écrivain, c'est d'être libre et de dire ce qu'il pense... sinon, vous n'auriez jamais eu Saint Simon, vous n'auriez jamais eu aucun mémorialiste."

 

Jean-Marie Rouart dénonce aussi la froideur, l'inhumanité criante de Valéry Giscard d'Estaing.

 

Sans oublier François Hollande, "le machiavel de Tulle". "Qu'un homme politique fasse des pieds et des mains pour se faire élire, et qu'ensuite, à la fin de son mandat il n'ose même plus se représenter, moi, je trouve ça complètement nul..."

Jean-Marie Rouart habille aussi au passage Ségolène Royal : "un caractère de dogue, une pétroleuse..."

Ainsi, en ne mâchant pas ses mots, il provoque l'adhésion du public.

Jean-Marie Rouart peint ainsi des portraits très critiques des hommes et des femmes politiques : il met en évidence leurs défauts et dénonce leur manque d'efficacité...

 

 

 

https://www.rtl.fr/culture/cine-series/jean-marie-rouart-les-hommes-politiques-d-aujourd-hui-sont-notre-mythologie-7799608223

 

 

 

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3 février 2020 1 03 /02 /février /2020 11:46
Le monde selon Trump.... Nicole Bacharan dresse un portrait terrifiant du président américain...

 

 

Qui est vraiment Donald Trump ? A-t-il un projet, une idée du monde ? En rassemblant ses tweets, ses interviews et ses discours, Nicole Bacharan historienne, politologue,  nous révèle la vraie nature de ce président redoutable mais pas si incohérent qu’on pourrait le croire, et met en lumière les stratagèmes utilisés par les leaders populistes.

 

Invitée au Festival de la Biographie à Nîmes, Nicole Bacharan dresse un portrait assez inquiétant du personnage :

"On le dit imprévisible, mais, au fond, Trump n'a jamais changé : il est très prévisible, il fonctionne tout d'un bloc, toujours de la même manière... il est constant dans son amoralité, et dans sa brutalité... il lui arrive de mentir...

Une des phrases les plus violentes qu'il ait prononcées : " J'ai le droit absolu de me gracier moi-même..."

L'homme affole la planète et même son plus proche entourage... Il fonctionne et trouve son existence dans le chaos, les affrontements, les rapports brutaux....

 

Ce qui est inquiétant, c'est qu'il manifeste une grande ignorance des institutions de son propre pays.

 

C'est un passionné des tweets, si bien qu'il a déclaré un jour : "Je suis le Ernest Hemingway des 140 signes..."

 

Pourtant, ses électeurs apprécient son mode de fonctionnement : il se vend comme une marque de lessive... Il dit de lui-même : "Le monde entier n'a jamais connu un tel président !"

 

Et bien sûr, il ne supporte pas la moindre critique...

 

C'est un président faible qui mine son pays : c'est une marque de faiblesse quand on dit qu'on est le plus fort... Ainsi, sur la scène internationale, les USA laissent la place à la Russie, à la Chine.

Certes, l'économie est florissante, mais c'est grâce à l'industrie du charbon et du gaz de schiste, car Trump se soucie fort peu d'écologie et c'est dramatique.

 

Avec Trump, on assiste aussi à une dégradation de l'expression politique : il s'attaque au physique des gens, il tient des propos épouvantables sur les femmes.

Ce qui est étonnant, c'est que tout en étant richissime, il a réussi à se faire passer pour le président du peuple... Il aime montrer son argent, il l'affiche, comme une preuve de sa réussite sociale.

Il a tout de même réussi à faire croire aux gens modestes qu'il était leur porte-parole. Il est vrai qu'aux USA, faire fortune, c'est montrer qu'on a réussi.

 

Sa manière de parler flatte les gens du peuple : il méprise les intellectuels, les élites, les immigrés.

 

Il faudra de grandes ressources démocratiques pour se remettre de la présidence de Trump car il dégrade la parole politique, les institutions subissent un stress test.

Trump sort de la décence commune : sa coiffure, son fond de teint sont moqués par ceux qui le détestent."

Ainsi, le portrait d'une Amérique d'aujourd'hui, populiste et xénophobe, se dessine à travers les mensonges, les insultes, les invectives de Donald Trump.

 Donald Trump, nous dit Nicole Bacharan, n'est pas une aberration de l'Histoire. Il s'inscrit dans le droit fil d'un courant réactionnaire et xénophobe, présent depuis les origines des Etats-Unis. 

 

 

 

https://www.rts.ch/play/radio/sous-les-paves/audio/nicole-bacharan-le-monde-selon-trump?id=10973088

 

 

 

Le monde selon Trump.... Nicole Bacharan dresse un portrait terrifiant du président américain...
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2 février 2020 7 02 /02 /février /2020 14:59
Dentelles de l'hiver...

 

 

L'arbre dépouillé déploie ses branches nues... dentelles de l'hiver sur un ciel d'azur...

 

 

Une explosion de ramilles qui se dispersent... branches ténues, graciles... un envol de résilles qui éblouissent le regard...

 

 

L'arbre dessine des festons, des motifs acrobatiques, des arabesques de lumières...

 

 

 

L'arbre fait resplendir de somptueux entrelacs, des mailles improbables...

 

 

Quelques nuées cotonneuses, légères viennent se poser délicatement entre les branches...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Dentelles de l'hiver...
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31 janvier 2020 5 31 /01 /janvier /2020 11:19
Les Rita Mitsouko : le bonheur de l'anticonformisme....

 

Les Rita Mitsouko... tout le monde connaît ce duo d'auteurs-compositeurs-interprètes pop-rock formé en 1979,  composé de Catherine Ringer et Fred Chichin. Le groupe, révélé en 1985 par le tube Marcia Baïla, est l'un des plus populaires dans les années 1980. 

Et pourtant, aucune biographie ne leur avait été jusque là consacrée... 

 

Cet oubli a été enfin réparé puisque Stan Cuesta, auteur, journaliste, musicien français, a écrit un ouvrage qui leur est dédié : "Catherine Ringer et les Rita Mitsouko"... un livre abondamment illustré.

 

Invité lors du Festival de la biographie à Nîmes, le journaliste a évoqué la carrière, les débuts du groupe...

 

L'enfance de Catherine Ringer est placé sous le signe de la créativité, de l'éclectisme : elle s'intéresse à beaucoup de choses, elle a fait sa culture musicale aussi bien avec Brassens que David Bowie ou Dalida.

 

"En fait, elle n'a jamais pris de cours de chant, elle écoutait la radio, elle chantait par dessus les chanteurs à la radio... elle changeait sa voix parce qu'elle imitait la voix des chanteurs, par exemple, elle imitait beaucoup Dalida  en prenant son accent, cette espèce d'accent italien, égyptien, on ne sait pas trop...

 

Elle adore prendre des voix, par exemple, dans Marcia Baïla, c'est une chanson qu'elle chante avec un faux accent espagnol... ça lui vient de son enfance.

 

Très jeune, Catherine Ringer se distingue par son anticonformisme : par exemple, elle a fréquenté l'université de Vincennes réputée pour son esprit de liberté... elle a côtoyé beaucoup l'underground, l'art contemporain, le théâtre contemporain.

 

Elle a quitté le domicile familial à l'âge de 13 ans pour vivre avec un homme plus âgé qu'elle : c'est quelqu'un qui a lui servi de maître spirituel, qui l'a initié au théâtre contemporain. Mais, en fait, aujourd'hui, quand elle en parle, elle dit que c'était un pervers narcissique et qu'elle était sous son emprise.

 

Cela lui a permis de faire du théâtre contemporain avec Michael Lonsdale, de chanter avec Yannis Xénakis, et en même temps de faire du cinéma porno...

C'était une époque de liberté, celle des années 70."

Elle s'en gargarisait avec son côté provocateur en disant : "J'adorais passer de Yannis Xénakis, le matin à un film porno, le soir."

 

L'auteur évoque ensuite sa rencontre avec Fred Chichin : ils avaient beaucoup d'atomes crochus, notamment cette envie d'innover dans le domaine musical.

"Ils composent des musiques haletantes, des boîtes à rythme rouillé où des synthétiseurs dissonants soutiennent de leur bip bip des guitares cradingues, le tout magistralement survolé par la voix de chanteuse d'opéra déjantée de Catherine Ringer."

 

Dans toute la carrière des Rita Mitsouko, ce qui prédomine, c'est l'absence de concession aux modes, au show business. Ainsi, ils ont toujours refusé de participer à une tournée internationale parce qu'ils avaient des enfants en bas âge qui allaient à l'école.

Stan Cuesta, à travers dix temps forts, retrace la carrière de la chanteuse, avec Fred Chichin au sein des Rita Mitsouko, puis en solo.

Une carrière placée sous le signe de la liberté, de l'originalité et de l'anticonformisme...

 

 

 

 

 

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29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 10:50
Le schmock... la bête revient ?

 

Dans son roman intitulé Le Schmock, Franz-Olivier Giesbert aborde la question de la montée du nazisme dans les années 1930. Pourquoi les Allemands respectables ont-ils fait preuve de légèreté à l'égard d'Hitler ? Et pourquoi les juifs ont-ils autant tardé à fuir ?

 

Le Schmock, titre de son nouveau livre, est en effet un surnom gratiné du dictateur. En yiddish, "ce mot yiddish veut dire trois choses, un mot qui veut dire con, qui veut dire salaud et qui veut dire pénis, mais un pénis du genre ramollo", précise Franz-Olivier Giesbert.

 

À travers ce roman, Giesbert nous alerte sur le bégaiement de l’histoire et la perte de mémoire de l’humanité...

 

Interrogé par Thomas Rabino, journaliste à Marianne, lors du festival de la Biographie à Nîmes, l'auteur fait d'abord un éloge appuyé du roman :

"Pourquoi avoir choisi le genre romanesque ?", demande le journliste... Franz-Olivier Giesbert rappelle que dans un roman, on peut tout mettre : de la documentation, de la poésie, de la philosophie, du théâtre... on peut tout faire...

A travers le roman, on peut transmettre aussi des sentiments, des sensations, ce qui ne l'a pas empêché d'évoquer la trame historique sur laquelle il a beaucoup travaillé.

 

F. O. Giesbert s'est attaché à décrire la réalité, mais il a essayé  de la dépasser avec ses personnages.

 

Bien sûr, l'amour tient une place importante dans son livre : car l'amour était essentiel durant cette période... la mort était si proche que les histoires d'amour étaient très intenses.

Et, dans les camps, c'était encore plus important car les gens étaient séparés et cette séparation renforçait l'amour.

 

Franz-Olivier Giesbert en vient ensuite à évoquer l'antisémitisme qui ressurgit à notre époque.

Les exemples sont multiples , mais il en cite un qui l'a marqué : Alain Finkielkraut insulté par un salafiste... "Fout le camp, t'es pas chez toi, retourne en Israël..." une image violente et très forte.

Avec le durcissement du conflit israélo-palestinien qui ravive les haines communautaires, la fièvre antisémite refait surface dans l'Hexagone. 

Cimetières juifs recouverts de croix gammées, profanations, insultes, caricatures de mauvais goût, tags haineux, meurtres...

Un site en mémoire d’Ilan Halimi profané, des croix gammées sur des portraits de Simone Veil, des inscriptions antisémites à plusieurs endroits de la capitale, Mireille Knoll, ancienne rescapée de la rafle du Vel d'Hiv, tuée à coups de couteau dans son appartement du 11e arrondissement de Paris le 23 mars 2018...

 

Les actes antisémites ont progressé en France de 74% : hélas, la bête est toujours vivante, rappelle Franz-Olivier Giesbert.

Il faut donc encore dénoncer, s'indigner, stigmatiser.

 

 

 

https://www.lepoint.fr/societe/denise-rescapee-d-auschwitz-j-ai-peur-que-la-memoire-s-eteigne-26-01-2020-2359655_23.php

 

https://youtu.be/BnXbb0SFlKg

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27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 13:55
Redonner sa voix à une momie : quelle absurdité !

 

 

Des chercheurs ont réussi l'exploit de reproduire l'empreinte vocale d'un prêtre de l'ancienne Egypte, nommé Nesyamun, plus de 3 000 ans après son enterrement à Karnak, explique la BBC. 

 

Une voix qui a traversé les âges, ressuscitée par l'usage des nouvelles technologies. Les Britanniques Daniel Howard, John Schofield et Joann Fletcher des universités de Londres et de York ont réussi à reproduire l'appareil vocal du prêtre Nesyamun, l'une des plus célèbres momies du monde...

 

Oui, mais si on écoute l'enregistrement, on est pour le moins déçu : il ne s'agit que d'une syllabe... On entend un son "ééé..." et c'est tout.

On se dit alors que notre monde se perd dans des recherches stériles et inutiles.

 

Alors que tant de problèmes surgissent sur notre planète, la misère, la faim, les guerres, la pollution, le dérèglement climatique, comment peut-on consacrer du temps et de l'argent à des recherches de ce type ?

Il s'agirait de ressusciter l'histoire ! Mais de qui se moque-t-on ?

Restituer un timbre de voix, ce n'est pas faire un pas vers la connaissance du passé : on ne connaît pas alors les propos du personnage...

Oui, notre monde est fou et absurde : il se perd dans des projets dispendieux, on assiste à une perte des repères.

Les chercheurs espèrent pouvoir recréer ensuite des phrases complètes avec la voix de Nesyamun. 

Et bientôt, sera tourné un film pour mettre en scène le prêtre avec sa voix venue du passé ? Une superproduction hollywoodienne lancée à grands renforts de publicité ?

 

La modernité nous mène vers des incohérences...

L'argent dépensé pour ces recherches serait mieux utilisé au service de l'humanité souffrante.

Assez de gaspillages inutiles ! Assez de vains projets !

 

Notre monde se perd dans la quête de technologies de plus en plus sophistiquées : toujours plus vite, toujours plus innovant, au mépris de l'humain.

La 5G, les hologrammes, la reconnaissance faciale, les enceintes connectées... et puis quoi, encore ?

 

C'est à sauvegarder notre planète qu'il faut s'attacher : elle est menacée par la présence de l'homme qui risque ainsi de s'anéantir lui-même...

 

 

 

https://www.lepoint.fr/sciences-nature/un-prete-momifie-de-l-egypte-ancienne-retrouve-la-voix-24-01-2020-2359401_1924.php

 

 

 

 

Redonner sa voix à une momie : quelle absurdité !
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26 janvier 2020 7 26 /01 /janvier /2020 12:36
Un lac de montagne...

 

 

Reflets d'arbres dans le lac... branches noueuses, torves, branches sombres aux embruns sinueux....

 

 

L'arbre se double de son reflet dans une eau limpide, moirée de bleu...

 

L'arbre échevelé danse sur la rive...

 

 

Les bords rocheux aux teintes d'ocres magnifient les silhouettes ténébreuses des arbres...

 

On perçoit aussi des reflets de verdures dans l'eau... 

 

 

Vert, bleu, ocres, des couleurs contrastées dans ce somptueux  tableau de l'hiver...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : Christelle

Un lac de montagne...
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24 janvier 2020 5 24 /01 /janvier /2020 14:18
Ensemble Les Turqueries : quand l'occident regarde l'orient...

 

Un quintette qui réunit  des musiciens passionnés ayant pour ambition de rapprocher les musiques anciennes européennes et les musiques orientales, voilà de quoi susciter l'intérêt et la curiosité de nombreux mélomanes...

 

L'Ensemble Les Turqueries a donné un concert aux multiples facettes, lors de l'Automne musical de Nîmes.

 

Un mélange de mélodies traditionnelles orientales et de musiques anciennes occidentales... un programme qui nous fait voyager dans le temps et l'espace...

 

Le récital s'ouvre sur une création originale du groupe : Passamezzo Antico. Une musique orientale légère, emplie de gaieté, rythmée par un tambour : une musique qui nous fait voyager vers l'orient... On apprécie la beauté des instruments, théorbe et oud, aux formes élégantes...

 

Puis, on est envoûté par la Suite Husseyni : un hymne soufi de la confrérie mevlevi. Un gros tambour, un daf, aux sonorités graves, ponctué par la musique des autres instruments : théorbe, oud, violoncelle nous entraînent dans un rythme très lent, très oriental, puis plus dansant, et même très accéléré...

 

On est surpris par la délicatesse du morceau suivant : Aksak Bayati, douceur des sonorités de l'oud bientôt relayé par le violon, encore un rythme très oriental ponctué par un tambourin...

 

Puis, accompagné par un air très discret du théorbe , on écoute ces mots dits par la violoncelliste : "Tu te trompes en pensant que les années ne vont jamais finir, il faut mourir...

Il faut bien mourir, la mort cruelle fait honte à tous... Jeunes, enfants, tous les hommes ensemble doivent finir..."

Cette passacaille aurait été composée par un auteur anonyme italien du XVIIe siècle ou par Stefano Landi,  un morceau poignant au rythme lancinant. Le texte d'abord parlé, en français, est ensuite chanté en Italien par la violoncelliste.
 

"Oh come t’inganni 
se pensi che gl’anni
non hann’ da finire, 
bisogna morire.

È un sogno la vita 
che par sì gradita,
è breve gioire, 
bisogna morire.
Non val medicina,
non giova la China,
non si può guarire, 
bisogna morire.

Oh, comment vous vous trompez
si vous pensez que votre temps
ne sera pas fini,
nous devons mourir.

La vie est un rêve
qui semble si agréable
mais qui est brièvement apprécié,
nous devons mourir.
La médecine
ne sert à rien, la quinine ne sert à rien,
nous ne pouvons pas être guéris,
nous devons mourir."

Puis, c'est une mélodie très douce qui nous charme, jouée sur l'oud et le théorbe, intitulée Bouria et 7ème toushia de Msarqi Sghir....

On écoute aussi volontiers une Pavane espagnole de J. Schop, un air très léger, aérien, qui nous fait rêver...

C'est alors une suite de danses traditionnelles de la Renaissance, rythmées par un tambour, qui nous enchantent : lentes, pesantes, puis le son du tambour se fait de plus en plus intense.

On entre ensuite dans le monde des parfums, avec un morceau intitulé "Abir", composé par T. Rocheron... une musique très orientale, presque obsédante grâce aux sons du tambour.

On est séduit aussi par la légèreté et la grâce de ce chant aérien composé par Frescobaldi : Se l'aura spira...

 

"Se l'aura spira tutta vezzosa
La fresca rosa ridente sta,
La Siepe ombrosa di bei smeraldi
D'estivi caldi timor non ha.
A'balli, a'balli liete venite,
Ninfe gradite, fior di belta,
Or che si chiaro il vago fonte
Dall'alto monte al mar sen va.
suci dolci versi spiega l'augello,
E l'arbuscello fiorito sta.
Un volto bello all'ombra accanto
Sol si dia vanto d'aver pieta.
Al canto, Ninfe ridenti,
Scacciate i venti di crudelta."

 

"Si la brise souffle, toute gracieuse, la fraîche rose demeure rieuse,

Le buisson ombreux de vertes émeraudes ne craint pas les chaleurs de l’été.

Aux danses, aux danses, gaiement venez nymphes aimables, fleurs de beauté

Maintenant que, si limpide, la belle source du haut de la montagne s’écoule vers la mer.

L’oiseau répand ses suaves chansons, et l’arbrisseau reste fleuri.

Seul un beau visage près de l’ombre se montre fier d’avoir pitié.

Aux chants, aux chants, nymphes aimables, chassez les vents cruels."

 

Le récital s'achève avec La Marche des Turcs de J. B. Lully, arrangée encore un peu plus à la mode orientale... La Marche des Turcs avait été composée par Lully pour la comédie-ballet Le Bourgeois gentilhomme de Molière.

 

La Cérémonie des Turcs est une musique sous forme de marche majestueuse. M. Jourdain est fait alors "Mamamouchi", un titre faussement honorifique, pour désigner une personne de haut rang, un haut fonctionnaire. Ce terme a une forte dimension ironique. Il a été inventé par Molière pour " Le Bourgeois gentilhomme ".

 

Ce concert a attiré un public nombreux séduit par l'exotisme des musiques, des instruments : un dépaysement total et une belle découverte de mélodies anciennes...
 

 

 

"Si les cultures orientales et occidentales nous semblent parfois éloignées, elles ont toujours été intimement
liées et la musique en est un témoin direct. On retrouve ainsi de nombreuses lignes directrices communes aux deux esthétiques : la filiation entre le oud et le luth, les modalités rythmiques et mélodiques, la danse, l’improvisation et l’ornementation.

L’enjeu des Turqueries est de réunir ces deux univers sans les dénaturer, au travers d’arrangements originaux, d’improvisations et de compositions. Il s’agit de créer une matière sonore riche aux multiples facettes qui transportera l’auditeur entre musiques traditionnelles orientales(ottomane, arabo-andalouse et amazighe) et musiques anciennes occidentales (renaissance et baroque)."

 

 

Véronique Bouilloux : violon baroque
Sacha Dessandier : chant, violoncelle baroque
Simon Waddell : luth baroque, théorbe
Léo Fabre-Cartier : oud
Thibaut Rocheron : percussions orientales (daf, riqq)

 

 

 

https://soundcloud.com/ensemble-les-turqueries/tracks

 

 

http://icietaudela.over-blog.com/article-stefano-landi-40744299.html

 

https://www.facebook.com/656073937791146/videos/vb.656073937791146/1559045864160611/?type=2&theater

 

 

 

 

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