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16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 13:52
Nîmes, sous le signe des celtes...

 

 

 

 

La ville de Nîmes a vécu à l'heure celte, le temps d'un week-end... l'occasion de découvrir le monde gaulois, la vie quotidienne des Volques Arécomiques...

Les Volques Arécomiques auraient émigré au 3ème siècle av. J.-C., depuis les régions danubiennes jusque dans le sud de la Gaule, plus précisément dans les départements actuels du Gard et de l’Hérault. Nemausus (Nîmes) était leur capitale. 

 

Les magnifiques jardins de la Fontaine ont accueilli différentes animations, des ateliers permettant de s'initier à la construction de cabanes, à la fabrication de savons, au tissage de vêtements, à l'art de la teinture...

 

Les enfants ont pu, ainsi, apprendre la technique du pisé : un mélange d'argile et de paille.

 

La médecine celte était aussi à l'honneur : recours à la phytothérapie pour soigner différentes affections avec des plantes diverses... gilaros, serpolet, camomille, chélidoine, consoude, coquelicot, fenouil...

 

Une consultation médicale était mise en scène grâce à deux personnages, Biena et Alexikakos... une maîtresse de maison et un médecin : une présentation vivante de ce que pouvait être la médecine gauloise à mi-chemin entre la magie, la divination et les connaissances empiriques.

La consultation se déroulait en 4 temps : des questions au malade, un examen clinique basé sur les 5 sens, le pronostic et enfin, la prescription d'un traitement...

 

On peut le rappeler : la médecine était exercée par les druides. Ils connaissaient les plantes médicinales et leur usage, ainsi que leurs interactions, faisaient toutes sortes de préparations thérapeutiques, sirops, baumes, onguents...


Les gaulois n’ont pas laissé d’écrits dans ce domaine. Pourtant, les praticiens avaient développé un véritable arsenal thérapeutique. De plus, la médecine celte, fruit de connaissances empiriques et de pratiques magiques, s’était, très tôt, enrichie au contact du monde grec.

 Soucieux d’hygiène, les Gaulois ont également développé les soins du corps...

 

La cuisine gauloise, quant à elle, n’est connue qu’à travers des textes grecs ou romains... Composée de plats simples, la cuisine gallo-romaine utilise des produits locaux. 

Si les textes manquent, l’archéologie a permis de retrouver des détritus alimentaires, par exemple, des traces de sauce piquante, des résidus d’oseille dont on sait qu’elle parfume, mais aussi qu’elle permet de nettoyer le chaudron, sans doute par son acidité... Près de l'étang de Berre, on a découvert des traces d’escargots, de crustacés, d’huîtres, une imprégnation de saumure de thon. Dans le Cantal, en Lozère, est attestée la présence de fromages.

 

Un repas dans la tradition gauloise était l'occasion d'apprécier une soupe, à base de farine complète mêlée d'un peu d'orge, d'un bouillon de poule, de jaunes d'oeufs battus avec de la crème fraîche... Une véritable potion magique !

Puis, on pouvait déguster des poireaux au miel, accompagnés d'une terrine de pois cassés.

Pour terminer le repas, étaient servies des poires au cidre ou à la cervoise, cuites au bain-marie, aromatisées avec de l'épilobe, puis macérées dans du miel.

 

Ces journées festives ont fait découvrir un peu mieux le monde celte qui reste un mystère pour beaucoup d'entre nous.

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Nîmes, sous le signe des celtes...
Nîmes, sous le signe des celtes...
Nîmes, sous le signe des celtes...
Nîmes, sous le signe des celtes...
Nîmes, sous le signe des celtes...
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17 septembre 2017 7 17 /09 /septembre /2017 11:36
Les Jardins de la Fontaine à Nîmes : un retour aux sources...

 

 

 

Dans le cadre des journées du patrimoine...

 

Les Jardins de la Fontaine à Nîmes offrent au promeneur un cadre naturel, idéal pour se ressourcer et remonter le temps...

 

Aménagés auprès d'une source, ces jardins sont à l'origine même de la ville, c'est là que des celtes se sont d'abord installés : un peuple celte, les Volques Arécomiques, s'est établi, au VI ème siècle avant JC, près de cette source opulente, au pied du mont Cavalier, au centre de la ville actuelle.

Les Volques Arécomiques divinisent alors la Source, lui consacrent un sanctuaire. C'est là que le dieu Nemausos associé à la fontaine fut vénéré.

 

Plus tard, Nîmes devint colonie romaine, au Ier siècle avant JC.

Les Jardins gardent de cette période romaine de somptueux monuments...

 

D'abord, des escaliers de marbre de forme arrondie qui descendent vers la source, puis le Temple de Diane, qui n'est vraisemblablement pas un temple et qui n'était donc pas "de Diane"... le nymphée, et enfin, la Tour Magne bâtie sur des fondations celtes.

 

Le bassin de la source révèle des flots transparents dans lesquels ondulent des algues... Des escaliers en double demi-lune bordent la fontaine.

 

La source qui jaillit là, des profondeurs de la terre, a permis la fondation de la ville : sans elle, Nîmes n'existerait pas.

Ce bassin procure toutes sortes de sensations au promeneur : les teintes changeantes de l'eau, ses murmures, sa fraîcheur, ses senteurs d'algues...

 

A proximité, se trouve le Temple de Diane, un édifice en ruines qui date vraisemblablement de l'époque d'Auguste... Ce bâtiment semble avoir été plutôt une bibliothèque. On voit encore, de nos jours, une salle voûtée, flanquée d'escaliers.

Sur le mur latéral nord, on peut admirer cinq niches rectangulaires surmontées en alternance de frontons triangulaires et semi-circulaires. Entre chaque niche s'élevait une colonne.

Ce bâtiment, entouré de pins, est empli d'une poésie mélancolique...  colonnes décimées, pierres polies et patinées par le temps, murs écroulés,  il est entouré de mystères car on en ignore encore la fonction première : bibliothèque, lieu de rencontres ou lieu de culte consacré à Nemausus ou panthéon ?

 

Sur les hauteurs des Jardins, se dresse, en majesté, la Tour Magne... Ce monument gallo-romain faisait partie de l'enceinte romaine.

Composée d'un soubassement octogonal, cette tour était haute de 36 mètres à l'époque romaine. Tour de guet, symbole de puissance, ce bâtiment surplombait la ville.

 

Le nymphée, situé face au temple de Diane, constituait le coeur du sanctuaire : c'était un vaste bassin rectangulaire, bordé sur 3 côtés par un portique.

Au milieu, se dressait un socle décoré d'une frise qui est encore visible, de nos jours...

Ce nymphée a été réaménagé au XVIIIème siècle, agrémenté de statues : au centre une représentation féminine de la ville de Nîmes, et sur les angles, des angelots et des vasques somptueuses.

 

Ainsi, les Jardins de la Fontaine sont l'occasion de percevoir toute la richesse de notre patrimoine, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours.

 

 

 

Elisée Reclus décrit magnifiquement la source de Nîmes dans son ouvrage Histoire d'un ruisseau :

 

 

"Plus près de nous, dans le midi de la France, mais encore sur ce versant méditerranéen qui, par ses rochers blancs, sa végétation, son climat, ressemble plus à l'Afrique et à la Syrie qu'à l'Europe tempérée, une fontaine, celle de Nîmes, nous raconte les bienfaits immenses des eaux de source. En dehors de la ville, s'ouvre un amphithéâtre de rochers revêtus de pins dont les tiges supérieures sont inclinées par le vent qui descend de la tour Magne : c'est au fond de cet amphithéâtre, entre des murailles blanches aux balustre de marbre, que s'étend le bassin de la fontaine. A l'entour sont épars quelques restes de constructions antiques. Au bord se dressent les ruines d'un temple des nymphes que l'on croyait jadis avoir été consacré à Diane, la chaste déesse, sans doute à cause de la beauté des nuits, alors que sur les eaux, l'orbe de la lune se reflète en une longue traînée frémissante. Au-dessous de la terrasse du temple, un double hémicycle de marbre borde la fontaine, et ses marches, où les jeunes filles venaient autrefois puiser l'eau, descendent sous le flot transparent. La source elle-même est d'un azur insondable au regard. Jaillissant du fond d'un gouffre ouvert en entonnoir, la gerbe d'eau s'épanouit en montant et s'étale circulairement à la surface. Comme un énorme bouquet de verdure qui se déploie hors d'un vase, les herbes aquatiques aux feuilles argentées qui croissent autour de l'abîme et les algues limoneuses aux longs cordages enguirlandés cèdent à la pression de l'eau qui s'épanche et se recourbent en dehors vers le pourtour du bassin ; à travers leurs couches épaisses le courant s'ouvre de larges détroits aux rives flottantes et serpentines."

 

 

 

 

Photos : rosemar

Le temple de Diane

Le temple de Diane

Le Nymphée

Le Nymphée

Le Nymphée

Le Nymphée

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 16:09
Albionix, le barde celte ou le pouvoir de la parole...

 

 

 

Des récits venus du passé, une évocation des dieux gaulois que nous connaissons si peu, la conquête romaine et ses conséquences, les druides et leur enseignement : Albionix, le barde celte fait revivre une civilisation, une mythologie magique, peuplée d'êtres mystérieux et étranges...

 

Tout l'art du récit est mis en oeuvre par le conteur : des rebondissements, des coups de théâtre, des histoires enchâssées, des personnages ordinaires qui rencontrent des êtres d'exception, des divinités aux noms exotiques, aux pouvoirs exceptionnels.

 

Albionix raconte son enfance, ses origines : né près du Mont Ventoux, il est choisi par les druides afin de devenir barde, son initiation dure 15 ans, et il part s'installer à Nemausus, près de la fontaine du Dieu...

 

Puis, il égrène des contes, où apparaissent successivement Epona, déesse des chevaux, et son poulain blessé, Eporétos, le chasseur valeureux qui poursuit un grand cerf blanc, en fait, le Dieu Cernunos, qui préside aux forêts et aux moissons, puis l'ingénieux dieu Lug, petit fils de Balor, le géant à l'oeil unique.

 

Des monstres surgissent : querelleurs, violents, prompts à la guerre, des êtres inhumains qui ne pensent qu'à la destruction et la mort.

 

L'histoire de Lug, fils d'un magicien, abandonné dans le courant d'un fleuve, sauvé par un pêcheur, nous emmène dans l'univers des contes merveilleux de notre enfance...

Sa mère, enfermée dans une tour, isolée du monde, seduite par le fils d'un magicien qui prend la forme d'un corbeau pour la rejoindre... tous les ingrédients sont réunis pour faire rêver l'auditoire.

On apprend comment Lug, le plus important des dieux gaulois donna son nom à la ville de Lugdunum...

 

Taranis, dieu du tonnerre et de l'orage, Teutatès, dieu des morts, surgissent, dans le récit du barde, des noms exotiques et lointains, aux sonorités étranges.

 

Et comment ne pas être séduits par le druide Bérénos qui veut révéler à ses disciples les secrets de sa connaissance ?

Comment ne pas être curieux de ses révélations ?

 

Puis, Ogmios, le dieu de la parole est évoqué...

Ogmios raconte ce combat qui a opposé deux peuples gaulois, par le passé... les guerriers sont prêts à s'affronter, dans une lutte fratricide.

Soudain, les guerriers entendent des chants, de la musique : ce sont les bardes des deux peuples qui s'approchent entre les deux armées... alors, les guerriers baissent leurs armes, ils baissent la tête, ils reculent et retournent dans leur cité, dans leur village... plus tard, ils négocient, parlent pour régler leurs querelles...

 

Tant est grand le pouvoir de la parole, celui de la musique, de la poésie...

Tant est grand le pouvoir du barde qui raconte le monde, les dieux et les hommes...

 

Dans ce spectacle, on savoure tout l'art du conteur qui parvient à faire revivre, sous nos yeux, différents personnages, les incarner, en mimer les expressions.

Le public subjugué écoute les paroles du vieux barde, s'imprègne de sa sagesse...

 

Fabien Bages qui joue le rôle du barde Albionix, tour à tour enjoué, émouvant, grognant, interprète toutes sortes de personnages, des dieux, des déesses, des hommes.

Il met en scène des caractères, et souligne l'importance de l'ingéniosité, de la générosité, du partage, de la poésie, des leçons de vie essentielles...

 


 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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