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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 16:15
Emmanuel Todd ose comparer Valls à Pétain...

 


Ls mots dépassent, parfois, la pensée, mais quand on s'exprime devant des médias, il faut, tout de même, réfléchir à la portée des propos que l'on tient...

Sur BFM TV, Emmanuel Todd a étrillé le Premier ministre, qu'il juge"vraiment bête", et dont l'optimisme évoque, pour lui, celui "du maréchal Pétain" ! Ces propos féroces, sans nuance dénotent une haine virulente contre le pouvoir en place. Emmanuel Todd dénonce, souvent, à juste titre une politique libérale qui aggrave les inégalités.

Mais, quand l'argumentation passe par l'insulte, le dénigrement ou des comparaisons plus qu'approximatives, elle n'a plus grande valeur.

Les propos d'Emmanuel Todd frisent le ridicule, tant ils sont excessifs et inappropriés.

"Seul, un premier ministre désoeuvré peut perdre son temps à faire faire des notes par des collaborateurs... pour moi, ça indique soit qu'il na pas lu mon livre, soit qu'il est vraiment bête, les deux ne s'excluent pas, d'ailleurs... Nous avons un premier ministre optimiste, le taux de chômage est à 10 %, il augmente. L'islamophobie se répand, pour moi, l'optimisme de Manuel Valls, c'est l'optimisme du maréchal Pétain", a-t-il déclaré...

On voit que le sociologue a, tout de même, tendance à tout mélanger, le problème du chômage n'a aucun rapport avec les manifestations du 11 janvier, ce sont, là, de curieux amalgames.

Il apparaît, aussi, normal que Manuel Valls ait commenté l'ouvrage polémique d'Emmanuel Todd, dans la mesure où le sociologue présente les manifestations du 11 janvier comme une imposture.

Si de nombreux français sont descendus dans la rue, le 11 janvier, c'était, d'abord, pour manifester leur soutien aux familles des victimes, qui n'étaient pas tous des journalistes. L'émotion a été grande, partout en France et, moi-même, quand j'ai appris les attentats meurtriers contre Charlie Hebdo, j'étais submergée par une forme de désarroi et par une immense tristesse.


Non, on ne peut pas affirmer que les manifestations du 11 janvier étaient dirigées contre les musulmans... ce mouvement visait tous les intégrismes et les fanatismes, et était, surtout, une révolte contre l'ignominie des assassinats perpétrés par des terroristes...


Ces victimes ne méritaient-elle pas soutien et compassion ? Pourquoi Emmanuel Todd n'en parle-t-il pas ?

Emmanuel Todd, dans son souci de défendre des minorités qu'il juge faibles et sans défense, oublierait-il les victimes de ces attentats ?

Alors que la manifestation du 11 janvier avait pour but de dénoncer  l'intégrisme, le fascisme, le terrorisme, voilà qu'Emmanuel Todd compare le premier ministre au maréchal Pétain.

On perçoit comme une anomalie dans le raisonnement : ceux qui défendent cette manifestation deviennent, eux-mêmes, des partisans du fascisme, des lâches.

Emmanuel Todd sombre, encore une fois, dans l'excès, dans des déclarations outrancières qui ne l'honorent guère.

 

Il faut le rappeler : l'insulte ne valorise, en aucun cas, celui qui l'utilise... elle le rabaisse, même, et montre la faiblesse de sa pensée.

Le débat intellectuel mérite mieux et il se limite de plus en plus à des réflexes qui passent par le mépris et l'insulte, il s'agit de rabaisser l'autre pour se mettre soi-même en valeur... 

Ainsi, à vouloir défendre, à tout prix, sa propre thèse, Emmanuel Todd en oublie de raisonner et de parler avec toute la mesure nécessaire dans toute discussion digne de ce nom.

Emmanuel Todd, dans son opposition au gouvernement socialiste, en oublie d'argumenter avec sérieux et rigueur...



 

 

 

http://www.bfmtv.com/societe/todd-petainisme-charlie-valls-885009.html

 

 

 

 

 

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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 15:39
Emmanuel Todd persiste et signe...

 

 

 

Emmanuel Todd persiste et signe, dans ses déclarations concernant les attentats qui ont visé Charlie Hebdo, et les manifestations qui ont suivi : il publie, même, un essai intitulé "Qui est Charlie ?", où il dénonce ce qu'il appelle "le laïcisme radical". J'avais écrit, il ya quelque temps, un article à ce sujet, et je m'étonnais des prises de position de cet essayiste...

Voici ce qu'il affirme encore :


« Lorsqu’on se réunit à 4 millions pour dire que caricaturer la religion des autres est un droit absolu - et même un devoir ! -, et lorsque ces autres sont les gens les plus faibles de la société, on est parfaitement libre de penser qu’on est dans le bien, dans le droit, qu’on est un grand pays formidable. Mais ce n’est pas le cas. (…) Un simple coup d’œil à de tels niveaux de mobilisation évoque une pure et simple imposture. »




Comment souscrire à des propos si outranciers ? Les gens qui se sont mobilisés contre les attentats meurtriers du 7 janvier ont voulu manifester, d'abord, une solidarité, un soutien aux familles de toutes les victimes qui n'étaient pas seulement des journalistes et des caricaturistes, mais aussi des policiers, un agent de maintenance, des gens ordinaires comme vous et moi.

Le slogan "je suis Charlie" a pu choquer certains... Pour ma part, il ne me choque pas : la France est, depuis longtemps, le pays de la libre-pensée, de la contestation et de la révolte.

L'esprit de Charlie-Hebdo, quoi qu'on en pense, c'est, aussi, cette volonté de préserver ce droit à s'exprimer, à dénoncer des religions, des idées.


En conscience, je pense que la plupart des français sont attachés à cet esprit : on peut ne pas apprécier certaines caricatures de Charlie-Hebdo, les trouver grossières, excessives, mais c'est, souvent, le propre de toutes les caricatures.

L'esprit rabelaisien, le grossissement, l'excès font partie de la satire : peut-on renier la valeur de ces critiques, y renoncer ?

L'esprit de Charlie Hebdo s'attaquait au fanatisme religieux, d'où qu'il vienne, et il ne s'agissait pas de piétiner une religion plutôt qu'une autre.

Les attaques contre la religion catholique ont été nombreuses dans ce journal...

Vive la dénonciation du fanatisme et de ses excès condamnables ! Vive la dénonciation de l'intolérance religieuse !

Ce serait un recul considérable que d'y renoncer... Ce serait un recul inconcevable que de ne pas s'indigner de la mort de victimes innocentes assassinées lâchement, dans des attentats indignes !


Défendre nos valeurs, un esprit de liberté, et de contestation, c'était aussi la volonté des gens qui sont descendus dans la rue, dans un élan de soutien et de solidarité...


Il nous a fallu des siècles, pour acquérir cette liberté d'expression qui nous est si chère, il faut continuer à la défendre, envers et contre tout.

Condamner le fanatisme religieux, ce n'est pas piétiner les croyants ou les mépriser, c'est souligner les excès de la religion, c'est en montrer toutes les horreurs...

Molière, Voltaire, en leur temps, ont dénoncé ces outrances et s'ils n'ont ni été condamnés à mort ni exécutés, ils ont dû affronter la censure...

Evoquer le sujet religieux était "tabou" au 17ème et au 18ème siècles : faut-il revenir en arrière, régresser, pour satisfaire Emmanuel Todd ?

Faudrait-il passer sous silence les excès de la religion, exactions, violences, terreurs, meurtres, assassinats ?


Les déclarations d'Emmanuel Todd vont à l'encontre de l'esprit de liberté qui est le nôtre... C'est dommage car on apprécie d'autres prises de position de ce sociologue qui, en l'occurrence, se trompe de cible en condamnant une volonté de s'associer à un esprit de liberté.

Je pense que l'émotion des gens était réelle, après les attentats contre Charlie-Hebdo, l'indignation également. Des gens ont été assassinés, et en conscience, personne ne pouvait rester indifférent face à ces horreurs... non, personne...

 

La France doit rester le pays de la liberté d'expression : tant de pays vivent sous d'autres lois, tant de pays connaissent l'horreur de la censure et de la répression...

Emmanuel Todd, lui-même, a le droit d'exprimer ses idées sur les manifestations du 11 janvier qui ont rassemblé les français.

Il a le droit de parler, de dire, de critiquer, et il faut continuer à défendre ce droit précieux qui est le nôtre.


 Article du 2 mars 2015 sur les déclarations d'Emmanuel Todd :


 http://rosemar.over-blog.com/2015/03/une-etonnante-declaration-d-emmanuel-todd.html

Lien du nouvel obs :
 
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20150428.OBS8114/emmanuel-todd-le-11-janvier-a-ete-une-imposture.html

 

 

 

 

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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 17:03
Le rappeur Booba ou l'insulte mal comprise...

 

 

La dernière déclaration du rappeur Booba, sur la tuerie de Charlie Hebdo, montre que certains n'ont toujours pas assimilé ce qu'est la liberté d'expression, : selon ce rappeur, les journalistes de l'hebdomadaire "ont pris le risque de continuer à attaquer les musulmans. Il faut assumer"...

"Quand on joue avec le feu, on se brûle", rappelle la "star" du rap français.

Dans son dernier album, dans une chanson intitulée "Les Meilleurs", Booba évoquait déjà l'attaque du journal satirique en ces termes :"Ai-je une gueule à m'appeler Charlie ? Réponds-moi franchement. T'as mal parlé, tu t'es fait plomber. C'est ça la rue, c'est ça les tranchées."

De tels propos affichés dans une chanson démontrent, déjà, une forme d'indécence et un manque total de réflexion...


Ce rappeur se dit insulté par les "représentations du prophète, ce qui est interdit dans la religion" ou encore, ajoute-t-il,  "quand on lit sur un journal, le coran, c'est de la merde, ça n'arrête pas les balles... ce n'est plus la liberté d'expression, pour moi, c'est une insulte..."
"C'est comme si quelqu'un vient vers moi et qu'il me traite de sale fils de pute, et que je lui mets une droite... ce n'est pas la liberté d'expression, il m'a insulté... La liberté d'expression, ce n'est pas insulter les gens."


Ce rappeur confond, en fait, une insulte personnelle avec une critique, fût-elle insultante, de la religion, de ses croyances et de ses dogmes...

 

De tels amalgames doivent être dénoncés : en France on admet la critique  de toutes les religions, et la religion musulmane ne saurait être une exception...

On est tenu, en France, de respecter les croyants, mais on a le droit de fustiger les croyances, leurs aberrations, on peut même et, c'est aussi un droit, railler l'athéisme... La France est un pays de liberté où il est possible de rire des religions, de les ridiculiser, et c'est, là, une longue tradition française...

En France, les croyants ont le droit de pratiquer leur religion, comme ils l'entendent, mais on a, aussi, la possibilité de se moquer de toutes les croyances, quelles qu'elles soient !


Les paroles et les déclarations de Booba qui en viennent à justifier le terrorisme, à l'admettre sont une provocation intolérable : elles démontrent un manque de réflexion, et d'humanisme, ce que révèlent, d'ailleurs, la plupart des "chansons" de ce rappeur.

Le rap n'a plus, alors, aucune valeur artistique...

Justifier des assassinats prémédités, par l'insulte, est, de plus, totalement inadmissible...

On peut rappeler que ces assassinats ont visé non seulement des journalistes, mais aussi des anonymes, des policiers, un agent de maintenance.

L'inculture, le manque de réflexion donnent, ainsi, lieu à des propos infâmes, qu'il faut condamner fermement !

Ce rappeur qui éructe sa haine, qui n'a pas du tout compris et assimilé la notion de liberté d'expression, mérite-t-il d'ailleurs une quelconque audience, un quelconque succès ?

On peut se poser la question...

En écoutant les textes de ce rappeur, on se dit : "Oui, vraiment, ces chansons révèlent inculture et mépris..." Elles ne sont qu'un flot de haines, un déversoir d'injures, un vide sidéral...

Ce rappeur utilise des ressentis de la violence sociale pour sa propre publicité, il faut que son public, puisqu'il existe, en prenne conscience : la provocation lui sert à vendre ses disques. Mais la simple provocation n'est pas une preuve d'une quelconque valeur artistique, bien au contraire...


 

https://youtu.be/Xi4fL5rMwsE


http://dai.ly/x2mmo6l



 

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 16:36

 

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Eh oui, Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen a osé un parallèle audacieux et très approximatif ! Il a osé mettre sur le même plan un chant révolutionnaire, symbole des luttes sociales, et des chants nazis ! Il est vrai que le front national n'en est pas à son premier dérapage, et à sa première approximation.

 

Evoquant les obsèques du dessinateur de Charlie Hebdo, Charb, "où la bourgeoisie de gauche s'est retrouvée, au son de l'internationale, le poing levé", il a rajouté : "Est-ce que vous imaginez l'inverse ? À la télévision, un enterrement avec des chants nazis, des drapeaux nazis, des anciens nazis ? Parce que moi, dans mon esprit, je ne fais pas la différence entre l'un et l'autre. C'est pour ça que je suis choqué d'ailleurs."

 

 Monsieur Aliot, il ne s'agit pas de tout mélanger ! L'internationale, on le sait, est devenu un symbole de luttes contre les injustices de ce monde.

À l'origine, il s'agit d'un poème à la gloire de l'Internationale ouvrière, écrit par le chansonnier Eugène Pottier en juin 1871, en pleine répression de la Commune de Paris et cet hymne a été entonné lors des obsèques de Charb comme un symbole révolutionnaire.

 

L'internationale, texte écrit par Eugéne Pottier, avant d'etre récupéré par l'URSS, a été un chant ouvrier, repris par les syndicats, des anarchistes, des communistes, des socialistes, par des maquisards dont le but était de libérer la France.

 

L'esprit de Charlie Hebdo, c'était bien un esprit de contestation et de remises en cause des pouvoirs religieux et politiques.

Désolés, Monsieur Aliot nous faisons la différence entre des chants guerriers et un chant révolutionnaire !

 

De tels amalgames sont indignes d'un homme politique : certes, tout le monde sait que le nazisme et communisme sont à l'origine de millions de morts... mais il ne faut pas confondre ce que représentent les chants nazis et ce que signifie l'internationale.

 

Louis Aliot a rajouté : Je ne suis pas Charlie... et je pense que les dessinateurs de Charlie Hebdo auraient tout à fait accepté cette proposition...

Oui, Monsieur Aliot, vous n'êtes pas Charlie, comment pourriez-vous l'être ?

 Au FN, on est habitué aux dérapages : on se se souvient du fameux "détail" de la seconde guerre mondiale, pour évoquer les chambres à gaz... On doit ce dérapage à Jean Marie Le Pen

 Anne-Sophie Leclere, tête de liste FN à Rethel, dans les Ardennes s'était, également, distingué par des propos complètement déplacés à l'encontre de Christiane Taubira.

 On peut évoquer, aussi, les commentaires de Marine Le Pen, sur Europe 1, après la libération des otages français du Niger qui avaient suscité bien des polémiques, la présidente du FN avait commenté de manière suspicieuse la tenue des otages : elle disait même avoir ressenti un "malaise "en découvrant les images des otages...
 A la question : "Vous avez été touchée en les voyant ?"Marine Le Pen avait repondu qu'elle avait été étonnée par l'attitude réservée de ces ex-otages : des hommes qui portaient une barbe taillée de manière surprenante, l'un se cachait le visage...
 Elle attendait même des explications de leur part !

 

Effectivement, le Front national ne peut se confondre avec Charlie Hebdo : tout le monde en est persuadé... 

 

Non, vous n'êtes pas Charlie Hebdo, et vous ne le serez jamais : être Charlie, c'est défendre la liberté d'expression : ce n'est pas être négationniste, raciste...

Ce n'est pas, non plus, se livrer à des amalgames douteux...

 

Etre Charlie, c'est pourfendre la bêtise, les incohérences de notre monde, c'est dénoncer le fanatisme.

 

Non, vous n'êtes pas Charlie !

 

 

http://dai.ly/x2gs3y3

 

 

 

 

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 16:21

 

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Autrefois, on brûlait les hérétiques : au cours d'une cérémonie, appelée "autodafé", étaient lues et exécutées les sentences prononcées par l'Inquisition qui, le plus souvent, condamnait à périr par le feu les hérétiques, et plus généralement toute personne déclarée coupable d'avoir enfreint les lois religieuses...

 

Ce fanatisme religieux a été dénoncé par de nombreux écrivains, notamment, par Voltaire qui montre l'arbitraire de ces exécutions : le moindre prétexte de désobéissance à la foi religieuse catholique suffisait pour faire condamner de pauvres gens...

 

Il semble que l'histoire bégaie et se répète, hélas ! Des journalistes de Charlie Hebdo ont été, lâchement, exécutés...

De quoi étaient-ils coupables, au juste ? Certains fanatiques ont décidé que ces journalistes étaient des "hérétiques" à la foi musulmane...

 

Leur tort est d'avoir représenté, de manière caricaturale, le saint prophète Mahomet !

Avec leurs crayons, ils ont croqué le personnage, l'ont parfois ridiculisé, comme ils ont pu le faire, aussi, à l'encontre du pape ou de personnalités politiques éminentes...

 

En tant que satiristes, ils dénonçaient les absurdités du monde : le fanatisme, les coups de fouets, les exécutions arbitraires, les condamnations à mort, les mensonges et toutes les abominations de notre monde !

 

Certains musulmans intégristes ont décidé qu'ils étaient des "hérétiques", des "barbares", alors qu'ils se sont appliqués à stigmatiser toutes les horreurs de nos sociétés et des autres...

 

On se croirait vraiment retourner au Moyen Age où le rire, la moquerie étaient parfois suspects et interdits par l'église catholique...

Des gens qui privilégient le rire, l'humour ! Une "hérésie" !

 

Certains ont donc décidé de les condamner à mort, de les assassiner, non pas dans une cérémonie solennelle, comme on le faisait autrefois, mais dans une tuerie organisée, avec des armes de guerre...

 

On se dit que l'humanité n'a guère évolué, depuis ces temps lointains de l'inquisition ! Il s'agit, toujours et encore, d'exécuter celui qui ne pense pas comme l'assassin, celui qui a d'autres valeurs et qui les défend.

Les méthodes sont différentes, mais le principe est le même : on exécute des gens, sans état d'âme, car ils ont des idées et une conception différentes de la vie...

 

L'intégrisme catholique a fait des ravages, autrefois. On voit bien que  tous les intégrismes sont condamnables, car ils sont fondés sur l'excès, la démesure, l'hybris.

Le problème du monde musulman est qu'il est, en lui-même, trop fracturé par des factions diverses : l'intégrisme crée des tensions, au sein même de cette religion.

 

Tous les intégrismes doivent être combattus : ils sont la négation de l'être humain, de sa liberté, de son bonheur.

Ils sont le contraire de la vie, ils en viennent à la nier, à l'anéantir pour des prétextes futiles !

 

L'intégrisme est la plaie de toutes les religions, car il n'admet aucune critique, il use de violences inouies pour terroriser : coups de fouets, lapidations, meurtres, humiliations, enlèvements, barbaries, décapitations : avec l'intégrisme, on retourne, vraiment, au Moyen Age.

 

Le texte de Voltaire :  http://www.litterales.com/texte—62...

 

 

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 16:40

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Après la tuerie de Charlie Hebdo, des voix se sont élevées, pour accuser les enseignants, l'école de la République : ceux-ci auraient failli, dans leur mission de transmission de valeurs, comme la tolérance, le refus des fanatismes et des intégrismes...

 

Certains journaux semblent mettre en cause le travail même des enseignants... On a pu lire des phrases accusatrices :" Comment avons-nous pu laisser nos élèves devenir des assassins ?"

 

Non, l'école n'est pas coupable, car ces valeurs essentielles de tolérance font partie de la transmission des savoirs : c'est dans les lycées qu'on étudie Voltaire, Victor Hugo, Montesquieu, Aragon et bien d'autres...

 

C'est dans les collèges et les lycées qu'on forme les élèves à la réflexion, à l'esprit critique...

 

On dénonce, souvent, la violence qui règne dans certains établissements scolaires, mais les enseignants se battent, tous les jours, contre cette violence, avec des moyens, souvent, insuffisants.

 

La haine, le mépris, l'apologie de la violence sont, en revanche, l'apanage de nombreux sites sur internet.

Insultes, titres violents et racoleurs influencent certains adolescents qui sombrent dans le rejet du travail, de la discipline, le refus des autorités...

 

La drogue fait, aussi, des ravages dans certains milieux : il serait temps de mener une lutte efficace contre tous les trafics de drogue qui gangrènent les banlieues.

 

Le rôle des enseignants est d'inculquer des valeurs de travail, d'honnêteté, de réflexion : leur rôle est de transmettre le plus de savoirs possibles...

De nombreux sujets sont abordés grâce à l'histoire, discipline essentielle, mais aussi la littérature qui aborde toutes sortes de thèmes : l'éducation, la misère, les injustices, le travail, la critique du fanatisme, etc.


Si les tueurs de Charlie Hebdo ont fréquenté les écoles françaises, ils auraient dû, certes, bénéficier de toutes ces valeurs transmises par les enseignants...

Mais peut-on accuser les professeurs d'avoir failli dans leur tâche ?

 

Ces jeunes djihadistes ont subi, sans doute, tant d'autres influences extérieures : la famille, l'éducation, les médias, internet, de mauvaises fréquentations, des tentations de fausses gloires...

 

Comment lutter contre toutes ces influences extérieures ? Le travail des enseignants est de plus en plus complexe, dans une société en perpétuelle mutation...

Pour lutter contre les fanatismes, il est indispensable de promouvoir la culture, souvent mise à mal, dans nos sociétés, mais il faut aussi que les parents jouent leur rôle, ne démissionnent pas devant certains problèmes, que les pouvoirs politiques luttent contre les trafics de drogues servant, parfois, à alimenter le terrorisme...

 

Les enseignants sont là pour nourrir la culture, la réflexion, l'épanouissement de l'individu.

On ne peut les rendre responsables de tous les maux et de toutes les misères qui accablent nos sociétés : la délinquance, la drogue, le chômage...

 

Les enseignants sont guidés et mus par l'idée d'égalité, leur objectif est de montrer l'importance de la culture, de la réflexion et l'épanouissement que peuvent apporter la raison, les savoirs, l'esprit critique.

 

Les enseignants, souvent abondonnés et livrés à une multitude de problèmes, doivent retrouver, aussi, une reconnaissance perdue : leur métier doit être, enfin, remis à l'honneur, considéré, valorisé, soutenu par les instances politiques.



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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 17:07

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Dans les collèges et les lycées, quelques élèves ont jugé bon de boycotter ou de perturber la minute de silence, consacrée aux victimes des attentats des 7 et 8 janvier.

 

Peut-on admettre de tels refus ? Peut-on dénier l'hommage d'une minute de silence à des gens, des journalistes, mais aussi des anonymes, des policiers qui ont été lâchement assassinés, avec des armes de guerre ?

 

Une minute de silence, une minute de respect, est-ce trop demander ?

 

Accorder respect, honneur à des gens qui ont été victimes d'attentats sciemment organisés, ressemblant à des actes de guerre, n'est-ce pas le moindre des hommages ?

 

On entend, ici et là, des voix s'élever pour dire qu'on ne peut pas demander à certains adolescents de se plier à cette règle et cet usage !

 

Pourquoi ? Parce que les journalistes de Charlie Hebdo ont publié des caricatures dénonçant la religion islamiste ?

Doit-on, pour autant, leur refuser ce simple hommage ?

 

Ils ont été asassinés, dans des conditions horribles, qui font penser à des actes de guerre, par des terroristes armés de kalashnikov...

 

D'autres personnnes ont été tuées, au cours de ces attentats, dans des circonstances aussi horribles : une policière, des anonymes, deux autres policiers.

Est-ce humain de leur refuser une petite minute de silence et une pensée émue pour leurs proches et leur famille ?

Non, je ne le pense pas : la pitié, la compassion, le soutien aux familles exigent cet hommage !

 

Refuser une minute de silence solennelle, c'est refuser tout simplement le respect dû à des gens morts, dans des circonstances tragiques.

 

La Une de Charlie Hebdo publié, après le mort des journalistes, était aussi, non sans une certaine provocation, bien sûr, un message de pardon et d'humanisme...

Oui,, l'humanisme impose le respect de victimes indignement assassinées, oui, on leur doit compassion, on doit à leur famille un soutien et une solidarité.

 

Certains adolescents refusent, aussi, de se plier à l'autorité des enseignants, contestent leurs notes, leurs punitions : jusqu'où va-t-on aller ?

Jusqu'à dénier des valeurs comme la compassion, la solidarité, le respect de victimes assassinées, dans de véritables attaques ?

 

Jusqu'où va-t-on aller ?

 

Faut-il que certains se croient, même, autorisés à mépriser, à dédaigner des victimes de la violence, du fanatisme aveugle, de l'inconscience ?

 

 

 

charlie he

 

 

charlie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 16:47

 

charlie he

 

Des hommes et une femme sont morts, dans une tuerie qui ressemble à un acte de guerre : la rédaction de Charlie Hebdo a été décimée : 12 victimes, dont deux policiers, plusieurs blessés, gravement atteints... Si la solidarité s'est affirmée un peu partout, en France et à l'étranger, certains ne peuvent s'empêcher de déverser leur haine...

 

"Les victimes étaient des nantis, des privilégiés, ils seraient même responsables de leur propre mort, ils sont allés trop loin dans la satire et la critique des religions..." Certains parlent "de provocations gratuites", certains affirment que "ces journalistes n'ont jamais travaillé" ! On les présente, parfois, comme des "parasites" de la société...

 

Des propos et des articles haineux sont publiés sur internet : aucun respect des victimes, aucune compassion pour les proches et les familles des victimes de cette tuerie.

 

Certains se complaisent à ajouter de la haine à la haine : pourtant, ceux qui ont commis ces actes barbares ont fait preuve d'une violence inouie : ils ont même tué, à bout portant, un policier qui était à terre : ce n'était pas un "nanti", ce policier !

 

D'autres se lancent, déjà, dans des théories du complot non vérifées : non, ce ne serait pas des djihadistes qui auraient massacré les journalistes de Charlie Hebdo mais des représentants d'un gouvernement mondial chargé d'instaurer le chaos en France et ailleurs...

 

On déverse un flot de haine contre des gens, des journalistes qui ont été tués froidement : aucune empathie, c'est comme si la mort de ces gens ne valait aucune compassion...

 

Pourquoi tant de mépris et de rejet ? Pourquoi tant de dénis des réalités ? Alors que des êtres humains viennent d'être massacrés, que leurs corps ne sont pas encore enterrés, pourquoi certains s'attachent-ils à les conspuer, à les dénigrer ?

 

D'autres se livrent à des parallélismes : les victimes de la crise sont bien plus nombreuses : victimes du chômage, certains se suicident, vivent des situations difficiles, certains SDF meurent dans la rue.

Oui, c'est horrible, inadmissible, intolérable et on n'en parle pas suffisamment, souvent...


Mais est-il permis, pour autant, de vilipender des journalistes qui viennent d'être assassinés froidement, dans un carnage effroyable ?

 

Internet permet, ainsi, un défoulement et un déferlement de haine inouie...

Des familles ont été frappées par des assassinats remplis de violence : ne méritent-elles pas notre soutien et notre respect ?

 

Faut-il, encore, ajouter de la violence à la violence ? Faut-il surenchérir sur la haine ?

 

Les journalistes de Charlie Hebdo n'ont jamais appelé au meurtre : si leurs caricatures étaient virulentes, grossières parfois, elles ne visaient qu'à dénoncer les religions et leurs dérives, l'intégrisme, le fanatisme aveugle.

 

 

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