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12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 12:04
Bientôt, le chariot connecté...

 

La connexion est partout : téléphones, ordinateurs, montres, téléviseurs... et bientôt peut-être des chariots connectés dans les supermarchés.

 

Vous imaginez :

Ce chariot permettra une reconnaissance des produits achetés.
Il pourra guider le consommateur à travers le magasin selon ses critères de produits et de promotion.

 Il permettra d'éviter l’attente et le passage en caisse...

 

"Pour le déverrouiller, pas de chaînette ni de fente pour la pièce de monnaie : il suffit de passer par un écran tactile, où l’on rentre son numéro de téléphone et un code personnel."

 

 "Il faut vivre avec son temps",  affirme le président du groupe Monoprix, Jean-Paul Mochet.

Cette enseigne est la première en France à proposer ce service.

 

Décidément, on n'arrête pas "le progrès" : la connexion s'impose partout, et, bien sûr, elle menace le monde du travail, elle crée du chômage.

Finies les caissières dans les supermarchés : elles seront désormais inutiles.

Finie aussi une forme de convivialité : avec le chariot connecté, on entre dans un monde impersonnel, inhumain... finis les contacts avec le personnel du magasin.

 

Le chariot pourra aussi afficher des publicités en lien avec ce que le consommateur convoite et également lui indiquer diverses promotions effectuées à travers le magasin. 

Un chariot publicitaire ! La publicité est déjà si envahissante, mais, là, on atteint des sommets !

Une façon de pousser à la consommation, d'inciter les gens à l'achat compulsif.

 

Un chariot muni d'un GPS qui guide le client dans les grandes surfaces !

Nous voilà transformés en robots acheteurs, conditionnés par un chariot connecté !

Et c'est ce que l'on appelle un chariot intelligent ! Un chariot qui pense pour le consommateur, un chariot qui fait de lui un toutou docile...

C''est effrayant !

 

Comme l'écrit Nicolas Hulot, "l'être humain utilise des machines sans forcément s'interroger sur l'apport de leurs performances sur son épanouissement. D'autre part, il se paie tout ce qu'il veut sans se limiter. La science et l'économie semblent avoir dépassé sa conscience."

 

 

 

 

https://www.nouvelobs.com/economie/20200909.OBS33075/le-chariot-connecte-debarque-chez-monoprix.html

 

 

Bientôt, le chariot connecté...
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25 octobre 2019 5 25 /10 /octobre /2019 10:38
Tout nous incite à consommer...

 

 

Tout nous incite à consommer : les publicités qui sont omniprésentes sur toutes sortes d'écrans, le crédit facile, les cartes bleues, les supermarchés, la croissance qu'il convient de doper...

N'oublions pas l'obsolescence programmée qui nous oblige à renouveler de nombreux produits de consommation.

Comment  échapper à la surconsommation ? Est-ce possible ?

 

On nous demande sans arrêt de consommer, "c'est bon pour la croissance !", nous dit-on.

Changer de voiture, acheter un nouveau portable, s'habiller selon la dernière mode, etc.

La publicité est particulièrement efficace sur internet : elle cible nos centres d'intérêt, nos goûts. J'ai récemment fait l'acquisition d'une carte à la Fnac. Depuis, je reçois régulièrement dans ma boîte mail des publicités pour des ouvrages susceptibles de m'intéresser...

 

C'est le monde de la finance qui nous gouverne, ce sont les marchés qui font la loi.

 

Et, bien sûr, en consommant toujours plus, nous épuisons la terre et ses ressources.

Nous détruisons la planète qui croule sous nos déchets...

 

De plus en plus, nous en prenons conscience : il faudrait faire preuve de frugalité, économiser les énergies, recycler, supprimer l'emploi des pesticides, arrêter de polluer la planète.

 

Nous sommes ainsi, sans cesse, pris entre deux injonctions opposées et contradictoires : la croissance et l'écologie...

Comment concilier croissance et écologie ?

On voit bien qu'on vit dans un monde schizophrénique, un monde totalement fou... Un monde gangrené par l'hybris, la démesure...

 

De plus en plus on insiste sur l'urgence écologique : il faut sauver la planète ! Mais d'un autre côté, il faut réduire le chômage, doper la croissance...

Comment résoudre ce dilemme ?

Il convient sans doute de refuser la surconsommation, de résister aux multiples tentations qui nous environnent.

Il convient de ne pas céder à ce qui est devenu une véritable addiction à la consommation.

Le bonheur ne peut se réduire à consommer indéfiniment : la société de consommation génère plus de frustrations que de satisfactions.

Nous avons besoin d'autres horizons pour un avenir meilleur : les hommes politiques, les penseurs, les philosophes se doivent de nous montrer la voie, et d'inventer d'autres solutions, une culture qui ne se réduise pas à la seule consommation de biens matériels.

 

 

 

 

 

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28 janvier 2019 1 28 /01 /janvier /2019 11:30
Le culte du jeunisme... selon Michel Drucker...

 

La vieillesse n'est plus synonyme de sagesse, d'expérience, elle est trop souvent dévalorisée dans nos sociétés d'apparence.

Les vieux sont jugés ringards, dépassés, obsolètes : tout incite les gens à rester jeunes, la mode, l'industrie des cosmétiques qui nous vend toutes sortes de produits pour masquer les rides.

 

La publicité, les magazines véhiculent des images de femmes parfaites, jeunes, idéalement belles.

La télévision fait appel à des présentateurs et des journalistes jeunes, et les anciens sont évincés.

 

C'est ce phénomène qu'évoque Michel Drucker dans son ouvrage Il faut du temps pour rester jeune...

Invité au festival de la biographie à Nîmes, afin de présenter son livre, Michel Drucker déplore cette éviction des anciens de la télévision...

 

"Il y a deux ans, j’ai eu l’âge de ne plus faire trop partie du paysage télévisuel puisqu’on a supprimé Vivement dimanche pour “rajeunir les marques”. J’en ai souffert, j’ai eu envie d’abandonner. J’ai 76 ans et, en même temps, je ne me trouve pas vieux, même si je suis le dernier des Mohicans. Tout part de là. D’une blessure, d’interrogations, d’un trouble et d’une forme de combat face au jeunisme ambiant."

"J’ai tout fait pour rester jeune, puisque c’est ainsi qu’il faut paraître. En tout cas pour leur prouver que, même s’il est écrit “1942” sur ma carte d’identité, je suis encore en forme. C’est une question de mental. De volonté. Et j’en ai beaucoup."

 

La santé, ça se cultive, c'est vrai : une bonne hygiène de vie, du sport, une bonne alimentation contribuent à l'entretenir.

Mais tout le monde n'a pas la chance de rester en bonne santé : fragilité, maladies, déficiences.

 

Il est vrai que de nombreuses figures célèbres de la télévision ont dû passer la main : Patrick Poivre d'Arvor, Julien Lepers, Claire Chazal, William Leymergie, David Pujadas, Georges Pernoud, etc

C'est là un phénomène révélateur de nos sociétés qui pratiquent le culte de la jeunesse.

Place aux jeunes, bien sûr, mais  des gens qui ont fait leur preuve méritent considération et respect : il est regrettable que nos sociétés aient tendance à reléguer les gens d'un certain âge.

Il convient de réhabiliter les valeurs de l'expérience et du savoir-faire.

Dans une société qui privilégie le changement perpétuel, l'âge devient presque un handicap : le chômage touche de plus en plus de personnes qui ont dépassé l'âge de 50 ans.

C'est un fait : quand on travaille à la télévision, il est souvent facile de se reconvertir, c'est beaucoup moins évident pour les autres salariés...

 

L'entretien s'est achevé avec la lecture d'un texte du Général Mac Arthur sur la jeunesse :

 

"La jeunesse n’est pas une période de la vie,
elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l’imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :
on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui,
lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille.
Il demande comme l’enfant insatiable : Et après ?
Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.
Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini."

 

 

 

 

 

https://www.parismatch.com/People/Michel-Drucker-Le-jeunisme-c-est-demode-1573629

 

 

 

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26 janvier 2019 6 26 /01 /janvier /2019 09:01
Les chiens-robots du futur...

 

Après l'invention japonaise du tamagotchi, animal de compagnie virtuel, voici que nous arrive d'Allemagne le chien robot capable de livrer des colis partout...

C'est Continental, l'équipementier automobile qui a conçu ce nouveau robot, avec une association spécialisée dans la robotique.

Ce robot chien livreur peut monter des marches, éviter des obstacles : c'est une voiture autonome qui sera chargée de convoyer les chiens près des lieux de livraison.

Plus de place pour l'humain qui sera ainsi remplacé par des machines intelligentes : c'en est fini du facteur venu pour nous livrer des colis, plus de discussion, plus de convivialité...

Chez Amazon, on imagine aussi de livrer les colis, au moyen de drôles d'oiseaux : des drones qui pourront atterrir dans les jardins, sur les balcons, ou les rebords de fenêtres.

Quelle place pour l'humain à l'avenir ? Quelles tâches lui seront dévolues ? Aura-t-il encore accès au travail ?

Le chômage s'accroît dans nombre de pays, comment pourra-t-on résoudre ce problème, alors que la robotique, l'intelligence artificielle connaissent un développement spectaculaire ?

Que feront les hommes du futur si aucune activité utile ne leur est proposé ?

Voici ce qu'écrit Harari dans son ouvrage Homo deus à ce sujet :

"L'aubaine technologique à venir permettra probablement de nourrir et d'entretenir des masses inutiles, sans qu'elles aient même à lever le petit doigt. Mais qu'est ce qui pourra les tenir occupées et les satisfaire ?

Les gens ont besoin de faire quelque chose, sous peine de devenir fous. Que feront-ils de leurs journées ? La drogue ou les jeux vidéo pourraient être une réponse. Les inutiles pourraient passer toujours plus de temps dans les mondes de la réalité virtuelle, en 3D qui leur procurerait bien plus d'excitation et d'intensité émotionnelle que la glauque réalité extérieure".

Ainsi, sont peu à peu grignotées et menacées les expériences humaines : expérience du travail, du contact avec la réalité, avec les autres.

Quel avenir inquiétant nous est réservé si l'humain perd sa place, si les robots envahissent notre quotidien ?

Quel espoir pour une humanité dominée par des machines, des robots ?

L'être humain a besoin de donner un sens à sa vie et ce sens a tendance à s'évanouir dans un monde robotisé...

Des robots sont conçus également pour remplacer les humains dans une conversation...

 "Nous essayons de créer une société dans laquelle humains et robots cohabitent ", explique un des concepteurs du projet..." Il rajoute même : " Je suis persuadé que les enfants et les personnes âgées apprécieront que quelqu'un les écoute."

Cette dernière remarque n'est-elle pas particulièrement inquiétante ? Comme si les enfants et les vieillards n'étaient plus écoutés par les humains eux-mêmes, comme si ce concepteur prenait conscience que les hommes ne savent plus converser entre eux et prêter attention à leur famille, leur entourage !

 

 

 

Source :

 

https://www.numerama.com/tech/454598-a-quoi-peuvent-bien-servir-les-chiens-robots-a-livrer-des-colis.html

 

 

Les chiens-robots du futur...
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12 décembre 2018 3 12 /12 /décembre /2018 11:39
Le retour des heures supplémentaires défiscalisées : une très mauvaise idée...

 

 

 Emmanuel Macron a annoncé ce lundi le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires dès 2019... une mesure déjà mise en oeuvre sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy mais très coûteuse pour les finances publiques.


Cette mesure essentielle du gouvernement de N. Sarkozy avait été abrogée sous le quinquennat de François Hollande, en 2012 : je l’ai, pour ma part, toujours combattue et trouvée injuste... qui peut accomplir des heures supplémentaires ? D’abord des gens aptes à le faire, des salariés, des fonctionnaires qui jouissent d’une bonne santé et les autres ? ceux dont la santé est fragile ?

On perçoit déjà une première injustice…

 

Par ailleurs, il semble pertinent que des travailleurs modestes aient pu bénéficier de cette mesure : ils pouvaient gagner un peu de pouvoir d’achat en plus, grâce à ce dispositif mais que dire, par exemple, de certains employés qui gagnent un salaire confortable, qui ont cumulé un grand nombre d’heures supplémentaires parfois 6, 7 ou 8 heures en plus ? Certains fonctionnaires aussi ont bénéficié de cette mesure... et ce surplus d’heures a dû coûter très cher à l’état, à la collectivité, d’autant que nombre d'entre eux ne sont pas à ranger dans la catégorie des travailleurs pauvres ou très modestes…

 

Après tout, n’est-il pas normal de payer des impôts sur l’ensemble de son salaire ? Tout le monde, en période de crise doit participer à l’effort collectif... Si certains sont autorisés à ne pas payer d’impôts sur une partie de leurs revenus, est-ce équitable ?

Par ailleurs, force est de constater que ce dispositif a été notoirement inefficace… Il a été, incontestablement, générateur de chômage, les salariés accomplissant plus d’heures de travail, les entreprises ont recruté moins de personnels .

 

Ces mesures ont été un fiasco, un gouffre financier... ces heures sup défiscalisées devaient permettre de générer des emplois et bien évidemment, selon toute logique, l’inverse s’est produit…

Pourquoi ne pas avoir tiré les leçons de cet échec ? Pourquoi revenir à d'anciennes recettes qui n'ont pas fonctionné ?

Le pouvoir en place semble vraiment à court d'idées...

 

Il paraît normal de payer des impôts en fonction du salaire que l’on perçoit : admettre des exceptions à cette règle, c’est introduire des inégalités, des incohérences, des injustices. C’est là, en fait, un des principes du libéralisme : travailler plus pour gagner plus, alors qu’il faudrait appliquer un autre adage : travailler mieux, dans de bonnes conditions, pour pouvoir gagner un salaire correct et décent …

 

 

 

 

 

 

 

Le retour des heures supplémentaires défiscalisées : une très mauvaise idée...
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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 12:18
L'utopie transhumaniste...

 

 

A l'aube du XXIème siècle, nous rêvions tous d'un avenir meilleur : les technologies allaient aider l'homme à mieux vivre, on imaginait un monde de loisirs où le travail serait moins pesant.

 

On voit bien que ces rêves étaient vains, on voit bien qu'on en demande toujours plus aux gens qui travaillent, on voit bien que le chômage croissant marginalise ceux qui sont touchés par ce phénomène.

 

Et voilà qu'on invente de nouveaux horizons de bonheur pour illuminer l'avenir.

C'est le projet transhumaniste qui s'impose dorénavant : transformer l'être humain, le rendre plus performant, plus intelligent, augmenter son cerveau avec des puces...

Il s'agirait aussi de tuer la mort, une promesse qui paraît alléchante dans un monde où la mort est de plus en plus effrayante, où l'emprise de la religion s'efface.

 

La mort est ainsi de plus en plus occultée dans nos sociétés, et la vieillesse est dévalorisée : les vieux sont relégués dans ce que l'on nomme pudiquement des "maisons de retraites", qui sont en fait des mouroirs.

Tuer la mort ! Quelle présomption, quel orgueil !

Comme si la mort n'était pas inhérente à la condition humaine... comme si la mort pouvait être vaincue, alors que tant de maladies subsistent...

Projet fou, irréalisable, et pourtant, certains n'hésitent pas à investir dans des recherches pour éradiquer la mort... une façon d'assurer le développement des affaires, même si le projet n'aboutit pas...

Faire des affaires, n'est-ce pas le credo de notre époque ?

 

De la même façon, la France investit des sommes colossales dans l'industrie nucléaire... pour une technologie qui paraît démesurée et peu fiable...

Ainsi, l'EPR de Flamanville va voir son démarrage reporté à 2020. Un problème de qualité de soudures détecté sur le réacteur EPR pourrait encore différer de près d'un an sa mise en service. Le gendarme du nucléaire devrait en effet exiger que le travail soit refait. 

 

L'heure est aux investissements hasardeux, aux projets insensés...

La mégalomanie, l'hybris s'emparent du monde...

Toujours plus de progrès et d'innovations, toujours plus de technologies... peu importe si l'homme en vient à détruire la planète sur laquelle il vit.

Le transhumanisme, dernier rêve fou de l'humanité, n'est qu'un leurre et une illusion.

 

 

 

 

 

 

L'utopie transhumaniste...
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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 13:06
Il suffit de traverser la rue !

 

 

Pour trouver du travail, il suffit de traverser la rue ! C'est la réponse d'Emmanuel Macron à un jeune chômeur qui désespère de trouver un emploi...

Lors des Journées du patrimoine, le chef de l'État a passé du temps, samedi, avec quelques visiteurs venus découvrir le palais de l'Élysée et a échangé avec plusieurs d'entre eux et notamment avec un chômeur à qui il n'a pas hésité à dire :

 

 "Mais si vous êtes prêt et motivé... Dans l'hôtellerie et la restauration, dans le bâtiment, il n'y a pas un endroit où je vais où ils ne me disent pas qu'ils cherchent des gens. Hôtels, cafés, restaurants, je traverse la rue, je vous en trouve ! Ils veulent simplement des gens qui sont prêts à travailler. Avec les contraintes du métier..."

 

Le jeune homme qui a une formation d'horticulteur est donc prié d' aller exercer un autre métier... comme si tout le monde pouvait travailler dans le bâtiment ou la restauration !

C'est absurde.

De tels propos montrent une fois de plus le fossé qui sépare les gens de pouvoir et le peuple qui travaille.

Dans tous les cas, les chômeurs sont coupables : ils doivent se reconvertir.

Dans tous les cas, les chômeurs sont donc responsables de leur sort.

Il suffit de traverser la rue pour trouver du travail et échapper à la malédiction du chômage !

Solution simpliste ! 

Mais, c'est là une idée phare d'Emmanuel Macron...

 

 On se souvient aussi que le chef de l'Etat avait invité à transformer les dispositifs d’aides sociales en "responsabilisant les plus pauvres."

"Responsabiliser les pauvres ! Responsabiliser les chômeurs !"

C'est toujours le même refrain...

 

Alors que la fraude fiscale bat des records, alors que les plus riches prospèrent grâce aux mesures prises par le gouvernement, alors que les grands groupes délocalisent, suppriment des emplois, on soupçonne les pauvres de ne pas être suffisamment actifs et efficaces pour trouver du travail...

Tous dans le BTP et la restauration ! Est-ce réaliste ?

 

Mais si de nombreux emplois sont disponibles dans ces secteurs, c'est qu'ils sont à la fois très durs et mal rémunérés.

Deux tiers des adultes qui sont en situation de pauvreté en France ont un emploi ou en recherchent un activement.

Ainsi, certains salaires ne permettent pas de vivre décemment. Les emplois précaires continuent à appauvrir les gens.

 

On imagine aussi le désarroi de tous ceux qui sont au chômage, qui peinent à trouver du travail face à la leçon donnée par Emmanuel Macron.

Au fond, inutile de poursuivre des études : tout le monde est invité à aller faire la plonge et le ménage dans les bistrots !

 

 

 

 

 

 

 

 

Il suffit de traverser la rue !
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30 août 2017 3 30 /08 /août /2017 12:30
J 'voudrais travailler encore avec mes mains d'or...

 

 


Le chômage, les usines qui ferment, telles sont les dures réalités de notre monde moderne : Bernard Lavilliers nous raconte cette tragédie qui anéantit les hommes dans une de ses plus célèbres chansons : Les mains d'or...

Le poète nous montre, d'abord, "Un grand soleil noir (qui) tourne sur la vallée..."

L'oxymore "soleil noir" symbolise le travail perdu, des usines abandonnées où la vie a disparu...

Un décor désolé apparaît, alors :

"Cheminées muettes - portails verrouillés 
Wagons immobiles - tours abandonnées 
Plus de flamme orange dans le ciel mouillé..."

Les cheminées personnifiées, devenues "muettes", semblent comme muselées, l'énumération des noms, sans verbe conjugué, restitue un désarroi, d'autant qu'ils sont accompagnés de termes négatifs.

La strophe suivante fait intervenir une comparaison : "On dirait - la nuit - de vieux châteaux forts 
Bouffés par les ronces - le gel et la mort ".

Un décor fantomatique est décrit, un décor à la fois somptueux et désolé.... Le verbe imagé et familier "bouffés" traduit une violence inouïe.

 

Ces lieux effrayants sont comme pétrifiés et anéantis dans une immobilité terrifiante.

Seul "un grand vent glacial" anime cette usine, faisant "grincer les dents" d'une machine à l'arrêt, devenu "monstre de métal dérivant".

 

Le refrain à la première personne est un hymne au travail bien fait : le personnage exprime une volonté de retrouver du travail, de manière insistante et réitérée.

"J'voudrais travailler encore - travailler encore 
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or 
Travailler encore - travailler encore 
Acier rouge et mains d'or..."

 

L'expression "mes mains d'or" donne toute sa valeur au travail de l'ouvrier qui sculpte l'acier et le dompte.

 

L'ouvrier évoque, alors, sa vie passée dans ce "laminoir", un terme terrible, à double sens, le propre et le figuré, une vie consacrée à un dur labeur, une vie difficile...

 

L'énumération qui suit mêle mots concrets et abstraits : "Mes poumons - mon sang et mes colères noires 
Horizons barrés là - les soleils très rares..." Cette succession chaotique de mots insiste sur la dureté du travail de l'homme : il y a tout mis, ses poumons, son sang, sa vie, ses indignations... sans beaucoup d'espoir puisque les horizons sont barrés...

 

Le laminoir est même comparé à une "tranchée rouge", image guerrière très forte qui vient encore souligner l'âpreté du travail. On voit apparaître, aussi, une "saignée rouge sur l'espoir"...

 

La strophe qui suit est à nouveau métaphorique : l'usine abandonnée suggère des images de "navires de guerre 
Battus par les vagues - rongés par la mer 
Tombés sur le flanc - giflés des marées..." 
Vaincus par l'argent - les monstres d'acier..."

 

Ces navires échoués, balayés par la mer viennent alourdir le désarroi et la détresse du narrateur.

On voit, pour la première fois, apparaître, dans la chanson, le thème de l'argent, du profit : le texte est, ainsi, une dénonciation du monde de la finance qui délocalise, ferme des usines, au mépris de la vie des gens.

La toute puissance de l'argent est bien mise en évidence par cette évocation de ces navires anéantis et vaincus par l'argent...

 

L'ouvrier constate, alors, son inutilité : les négations se multiplient, évoquant un vide de l'existence....
"J'peux plus exister là 
J'peux plus habiter là 
Je sers plus à rien - moi 
Y'a plus rien à faire..."

 

Il en vient même à souligner un paradoxe vers lequel le conduit ce monde absurde de la finance :
"Quand je fais plus rien - moi 
Je coûte moins cher - moi 
Que quand je travaillais - moi 
D'après les experts..." 

 

Et, pourtant, l'ouvrier travaillait dur, il se "tuait" à la tâche, pour "gagner des clous...", expression familière qui accentue l'idée de misère sociale.

"C'est moi qui délire 
Ou qui devient fou 
J'peux plus exister là...", conclut, ainsi l'ouvrier face à ce monde qui inverse les valeurs. 

 

Un monde qui rend les gens fous, qui les anéantit, leur enlève jusqu'à l'espoir de travailler pour un salaire de misère...

La mélodie rythmée et lancinante restitue la douleur et le tourment de celui à qui on a enlevé sa raison de vivre...
 

 

https://youtu.be/C_FrCekiYSY

 

 

 

 

 

 

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16 février 2017 4 16 /02 /février /2017 09:43
Mais où est passée la campagne électorale ?

 

 

 

 

Depuis des semaines, l'affaire Fillon et ses remous n'en finissent pas de faire des vagues et de secouer la droite : on perçoit des dissensions dans le parti Les Républicains, les sarkozystes voudraient que François Fillon renonce à se présenter... alors que François Fillon tente de résister à la tourmente...

 

Sous le choc, le candidat des Républicains en vient à annoncer des propositions inspirées par Sarkozy lui-même : la majorité pénale à 16 ans.

 

Emmanuel Macron, lui, fait son show : il essaie d'attirer vers lui un électorat nouveau quand il déclare, lors de son voyage en Algérie, que la colonisation a constitué "un crime contre l'humanité" : tous ceux qui se sentent lésés par cette colonisation, il cherche des voix dans les banlieues, il ratisse à gauche, faisant preuve d'opportunisme.

 

A gauche, les divisions perdurent... Pour Mélenchon, la seule candidature unique possible à gauche est la sienne.

 

Marine Le Pen prospère dans tout ce marasme électoral : les solutions qu'elle propose peuvent conduire au pire, avec une sortie possible de l'Europe et de l'euro...

 

Mais où est passée la campagne électorale ? Que deviennent les problèmes des français ?

 

Comment régler le chômage qui gangrène les banlieues ?

C'est sur ce thème que devraient se concentrer les candidats...

 

Ils devraient proposer des solutions, envisager des stratégies multiples pour juguler le chômage...

 

En lieu et place, les candidats révèlent leurs appétits de pouvoir, ils sont incapables de s'attaquer à ce problème.

 

Peut-être le chômage est-il même encouragé pour maintenir les salariés sous pression ?

 

Il leur faudrait aussi évoquer ce thème : l'éducation, qui est un secteur essentiel dans un monde moderne.

 

C'est l'éducation qui permet aux jeunes de s'épanouir, de progresser : "L'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde" disait Nelson Mandela...

 

Marine Le Pen prône la fin de l’éducation gratuite pour les enfants d'étrangers en situation irrégulière : ces enfants risquent donc de se retrouver dans des écoles communautaires.

 

François Fillon, quant à lui, propose de réduire de manière drastique le nombre de fonctionnaires, donc le nombre d'enseignants...

 

Benoît Hamon fait un éloge appuyé de la politique menée par Najat Vallaud-Belkacem dont on connaît, pourtant, les résultats désastreux.

 

Le débat d'idées s'efface devant des stratégies électorales, on en oublie l'essentiel...
 


 

 

 

 

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26 mai 2016 4 26 /05 /mai /2016 15:46
Le chômage, une aubaine pour les patrons...

 

 

 

Le chômage se développe constamment dans nos sociétés où les machines, les ordinateurs s'imposent de plus en plus et viennent remplacer les hommes : caisses, guichets automatisés, robots...

 

Or, ce chômage ne permet-il pas aux patrons d'imposer leurs lois aux salariés ?

Les patrons ont, ainsi, à leur disposition une masse de travailleurs qu'ils peuvent utiliser à leur gré.

Le chômage ne transforme-t-il pas les salariés en objets de consommation que l'on peut jeter, changer, manipuler en toute impunité ?

 

Les patrons peuvent exiger de leurs salariés toutes sortes de conditions de travail, ils savent que la manne des chômeurs le leur permet.

On peut même se poser cette question : le chômage ne fait-il pas le bonheur des patrons ?

Alors que de plus en plus de grands patrons s'enrichissent, les salariés, eux, s'appauvrissent, leurs salaires stagnent ou régressent...

 

Où est la justice ? Où est l'équité ?

Au fond, le business de la pauvreté et du chômage peut rapporter gros à certains : c'est ignoble.

 

Qui n'a pas connu la peur de perdre son emploi ? Les gens se soumettent à toutes sortes d'injonctions et deviennent dociles dans les entreprises : la peur du chômage se répand.

Tout salarié sait qu'il peut perdre son emploi, car des millions de chômeurs attendent sa place.

Les grands patrons peuvent, ainsi, faire régner la terreur dans leurs entreprises.

Le chômage serait-il  au service des patrons ? 

Il pourrait même être le principal outil de "management" des grands groupes : il ne sera donc jamais éliminé, car le chômage fait régner la peur parmi les travailleurs et c'est par la peur qu'on gouverne les peuples, depuis la nuit des temps.

 

Ce fut d'abord la peur par la religion et par l'abus de pouvoir, le "fait du prince".

Et c'est maintenant la peur par le chômage de masse qui conduit, aussi, à des abus de pouvoir.

Les emplois précaires se multiplient, partout : horaires imposés, licenciements simplifiés, salaires au rabais. Quand on ne trouve pas de travail, on est prêt à courber l'échine et à se plier à toutes sortes de contraintes.

 

On le sait : les profits des grandes entreprises ne cessent de croître, en même temps qu'augmente le chômage.

C'est comme si le chômage était la source de tous ces profits.

C'est comme si le chômage était savamment entretenu pour soumettre les salariés.

 

Hélas, il faut craindre que le chômage ait encore un bel avenir devant lui, car il constitue une manne d'exploitation de tous les travailleurs.

 

Quand on découvre cette réalité, on comprend l'ampleur du problème : l'injustice, l'inhumanité gagnent du terrain et on assiste à des régressions qui sont intolérables.

 

Quand le chômage devient un outil d'asservissement de l'être humain, on ne peut que se révolter et remettre en cause le fonctionnement de nos sociétés.

 

 

 

 

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