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23 février 2022 3 23 /02 /février /2022 09:40
Les nouvelles violences : le cyberharcèlement...

 

La violence a toujours existé, les sociétés ont toujours engendré de la violence, on sait que la violence était beaucoup plus présente encore dans le passé. 

Mais, dans nos sociétés modernes, il existe une nouvelle violence : celle qui filtre par internet et les réseaux sociaux, une violence amplifiée par la diffusion et la multiplication  de messages haineux.

"Dans de nombreux collèges et lycées, les élèves n'échappent pas au cyberharcèlement : des insultes qu'ils reçoivent sur leur portable à n'importe quel moment après la fin des cours.

"T'es pas belle... sale pute... salope... t'es une grosse pute... t'es gros, fais un régime, t'es moche..."

Comment briser le silence ?

"J'ai vécu ce genre de problème en sixième : j'étais une pute, j'avais pris des formes, je pense que c'était beaucoup de haine et de jalousie envers moi.", témoigne une jeune fille.

"On doit tous rentrer dans un moule, être comme tout le monde et si on a une petite différence, ça ne passe pas. Si ça s'arrête pas, ça détruit complètement : on arrive à un point où on se dit que la personne qui insulte, elle a raison et qu'on le mérite." commente une autre élève.

"Moi-même l'ayant vécu, je n'ai pas envie que d'autres personnes le vivent..." précise encore une jeune fille.

 

En France, 21% des collégiens ont déjà été confrontés au cyberharcèlement.

Certains chefs d'établissement estiment que ce qui se passe sur les réseaux sociaux n'est pas de leur ressort. Mais ce n'est pas le cas pour d'autres.

"Le cyberharcèlement, c'est non stop, c'est 24 heures sur 24 : donc un problème qui peut avoir débuté en soirée ou sur un week-end forcément aura des retentissements sur la journée de classe de l'élève." explique la principale adjointe d'un collège des Landes.

"On reçoit les élèves, on leur explique, on leur fait des rappels à la loi... très souvent, on arrive à obtenir des résultats." précise le principal de ce même collège.

Régulièrement les élèves sont informés sur le cyberharcèlement en classe ou avec une animatrice de l'Association Génération Numérique.

"Effectivement face à un commentaire violent, haineux, si on le signale, il va pouvoir être retiré. Il faut savoir demander de l'aide." déclare l'animatrice de cette association.

 

Certains jeunes en parlent à leurs parents mais ils sont peu nombreux.

"Quand on en parle aux parents, ils se mettent immédiatement sur la défensive et ils suppriment tous les réseaux, on n'a plus le droit de rien toucher."

"Je peux penser que ça va empirer les choses." témoignent des élèves.

 

Les parents sont en effet très inquiets et s'avouent souvent dépassés. Huit sur dix reconnaissent ne pas savoir ce que font leurs enfants sur les réseaux sociaux."

 

Les adolescents sont particulièrement sensibles et fragiles face au phénomène du cyberharcèlement : il faut les protéger et les prémunir contre ce fléau des temps modernes.

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/harcelement-a-l-ecole/cyberharcelement-un-college-des-landes-forme-ses-eleves-contre-leharcelement_4967484.html

 

 

 

 

Les nouvelles violences : le cyberharcèlement...
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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 13:29
Les bavardages encouragés par le ministère de l'Education nationale !

 

 

 

Après la pédagogie de la découverte, voici qu'apparaît celle du "papotis" : les bavardages seraient, selon certains inspecteurs, profitables et productifs pour les élèves !

 

S'exprimer est le maître mot de cette nouvelle approche : les élèves sont invités à "papoter", discuter entre eux, pour découvrir la langue, et bénéficier d'un apprentissage direct qui serait valorisant....

 

L'oral est, ainsi, privilégié, au détriment de l'écrit... Or, on sait que les élèves éprouvent de nombreuses difficultés à l'écrit...

D'ailleurs, de plus en plus, dans les classes de lycée et de collège, les bavardages vont bon train...

 

Et inutile de préciser que si l'on conseille aux élèves de "papoter", pendant les cours, ils ne vont pas rechigner, pour se livrer à une telle activité...

 

La nouvelle réforme des collèges, prévue pour la rentrée 2016, aurait tendance à encourager la pratique de cet "oral" pendant les cours.

 

Laissons nos élèves bavarder, et pratiquer la libre discussion  !

 

Comment peut-on envisager de telles méthodes, alors que de nombreux élèves éprouvent des difficultés dans l'apprentissage même de la langue ?

Comment ne pas voir que la pédagogie de la découverte a été un échec et une erreur lourde de conséquences ?

 

Au lieu de rétablir des enseignements fondamentaux, comme l'orthographe et la grammaire, on feint de moderniser l'enseignement par le biais de l'oral.

C'est encore un leurre qui conduit au pire...

Destruction de l'autorité des enseignants, affaiblissement de la maîtrise de la langue, des connaissances en général....

 

Cette énième réforme va aboutir à une baisse conséquente du niveau des élèves.

 

"Comment assassiner le français ?", tel est le titre d'un article paru sur le journal Le Point, sous la plume de Jean Paul Brighelli.

On y découvre le discours de certains inspecteurs qui, au cours de réunions pédagogiques, font l'éloge de ces bavardages, désignés par ce doux euphémisme "papotis", qui tend à minimiser ce phénomène et même à le valoriser...

 

On perçoit toute la démagogie d'une telle approche : un cours doit se dérouler dans le calme pour pouvoir être assimilé par les élèves.

L'autorité des enseignants, mise à mal, battue en brèche, doit être restaurée et c'est l'inverse qui se produit.

 

Cette attitude n'est pas nouvelle : je me souviens d'une inspectrice qui déplorait la bonne tenue disciplinaire de mes élèves : "Le cours n'est pas assez vivant ! Les élèves semblent trop figés !"

 

Vive les bavardages ! Les élèves encouragés dans ce sens ne s'en priveront pas et il faut craindre que de telles consignes entraînent, encore, les élèves vers l'échec, le manque de rigueur, la dispersion,  la paresse...

 

 

 

 

 

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-comment-assassiner-le-francais-25-04-2016-2034722_1886.php

 

 

Les bavardages encouragés par le ministère de l'Education nationale !
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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 16:17
Ah bon ? L'enseignement catholique est favorable à la réforme du collège ?

 

 


Alors que la réforme du collège suscite le rejet massif de nombreux enseignants du public, voilà que le directeur général de l'enseignement catholique affirme haut et fort qu'il approuve cette réforme...

Pascal Balmand, dit qu'il est prêt à "accueillir favorablement" la réforme du collège préparée par le gouvernement. 

Ce représentant de l’enseignement catholique est, notamment, satisfait de trouver, dans le projet de réforme du collège, davantage d’autonomie pour les établissements, une pédagogie personnalisée et "une réelle démarche éducative". Il conteste l’idée que cette réforme supprimerait l’enseignement du latin et du grec ou réduirait la part des langues vivantes.

On le voit : l'enseignement privé catholique se réjouit de cette réforme et en vante les mérites... Et pour cause !

Cette réforme va, à n'en pas douter permettre aux établissements privés de "capter" et de récupérer un plus grand nombre de "clients" potentiels...

Quand un collège public ne proposera plus d'enseignements de grec et de latin, vers quels établissements vont se tourner les parents d'élèves ?

Ils enverront leurs enfants dans des collèges privés où cette offre du latin et du grec sera toujours accessible.

Cette réforme n' est-elle pas  une aubaine pour le secteur privé ?

Les collèges privés pourront attirer d'autant plus d'élèves, grâce à des enseignements d'excellence !

Non seulement, cette réforme est néfaste, mais elle va, en plus, favoriser encore les établissements catholiques privés...

Au fond, cette réaction du directeur de l'enseignement catholique est bien révélatrice : elle montre les périls qui menacent de plus en plus l'éducation nationale, concurrencée par le privé.

Oui, avec cette réforme, l'enseignement catholique privé est conforté et renforcé...

Il est tout de même remarquable de voir l'empressement des représentants de l'éducation catholique pour approuver la réforme de Najat Vallaud-Belkacem, d'autant que ce sont les seuls à le faire.

La plupart des enseignants du public rejettent ces textes et ils se sont mobilisés pour montrer leur mécontentement et leur désapprobation.

Ils envisagent même des actions assez fortes, pour obtenir le retrait du projet, comme le boycott des examens, par exemple...

Face à cette réforme qui est plébiscité par les instances de l'enseignement du privé, le doute n'est plus permis : on comprend quelles seront les conséquences inéluctables : un afflux d'élèves vers le privé !

Dès lors, n'est-il pas permis de dire qu'on assiste à un démantèlement progressif de l' enseignement public et gratuit pour tous ?

C'est peut-être, aussi, l'objectif de cette réforme ??

Peut-être s'agit il de détruire l'éducation nationale, pour mettre en place un enseignement privé et payant pour tous ?

Il semble qu'on  s'achemine vers une privatisation grandissante de l'éducation, conformément à des logiques libérales...

 

 

 

 

 

 

Ah bon ? L'enseignement catholique est favorable à la réforme du collège ?
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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 16:26
Najat Vallaud-Belkacem ou l'art de se moquer des enseignants...

 

 



Voilà une curieuse déclaration ! Najat Vallaud-Belkacem prétend répondre aux "inquiétudes et aux interrogations" des enseignants, en imposant une réforme des collèges dont les enseignants ne veulent pas...

Quelle imposture !

Elle affirme même : "Chacune de ces mesures a été conçue à partir d'expérimentations qui ont été conduites par les professeurs eux-mêmes, par exemple, l'interdisciplinarité, l'accompagnement personnalisé, parce que ce sont les professeurs eux-mêmes qui les ont inventés..."

Il est bien évident que l'interdisciplinarité existe depuis longtemps dans l'enseignement, mais on sait qu'elle ne peut être une panacée, quand on connaît les lacunes des élèves en collège...

L'accompagnement personnalisé, quant à lui, mériterait d'être réellement mis en oeuvre mais il se trouve que dans les lycées, ce n'est qu'un faux semblant : on appelle cours personnalisés des enseignements menés devant 36 élèves !

De qui se moque-t-on ?

Les gens du ministère, la ministre en tête semblent ignorer totalement les réalités du métier...

Les EPI qui vont être mis en place, pour séduisants qu'ils soient, ne peuvent résoudre, en aucun cas, les difficultés de nombre d'élèves en collège, ils empiètent sur les autres heures de cours et vont se réduire à des travaux pratiques où les élèves vont passer leur temps à se livrer à des activités ludiques.

Institutionnaliser les EPI revient à pénaliser d'autres disciplines fondamentales qui seront sacrifiées.

J'ai moi-même pratiqué l'interdisciplinarité en lycée : les élèves étaient invités à mener chez eux, un travail de recherche personnel, et ensuite, les travaux étaient collectés, mais ces exercices n'empiétaient pas sur les autres cours, car il fallait finir le programme et s'y tenir...

Institutionnaliser les EPI revient à enlever du temps consacré à des disciplines fondamentales, notamment le français pour lequel de nombreux élèves ont des lacunes, en collège.

La déclaration de Najat Vallaud-Belkacem démontre un mépris du monde enseignant : les professeurs, les syndicats se sont mobilisés contre cette réforme, certains envisagent même un boycott des examens et la ministre prétend que les enseignants ont voulu cette réforme ?

On perçoit, là, un manque de communication et un déni des réalités, qui depuis des années, perdure dans les ministères !

D'ailleurs le monde politique est, de plus en plus, à mille lieues des réalités du monde du travail : les discours des gens de pouvoir ne correspondent plus du tout à ce que vivent les enseignants  sur le terrain.

Au lieu de renforcer les enseignements fondamentaux en péril, le ministère voit dans les EPI, un moyen d'éradiquer les problèmes : c'est de la poudre aux yeux !

Il faut redonner au travail toute sa valeur, restaurer la grammaire, l'orthographe, donner la chance à chaque élève de maîtriser sa propre langue.

Sans travail, sans effort, on ne peut rien, on n'avance pas : à l'école, aussi, cette loi est intangible.

Les EPI sont un gadget et les enseignants ne s'y trompent pas, ils connaissent leur métier, ils savent le risque de dispersion dans ce genre de pratiques.

Ils savent ce que sont les vraies difficultés des élèves, car ils y sont confrontés tous les jours...


http://dai.ly/x2qrv7o


 


 



 

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 16:09
La triste réforme des collèges...

 

 

C'est fait : la réforme du collège a été inscrite au Journal officiel, quelques heures seulement, après les manifestations d’enseignants contre le projet, lors de la journée de grève du 19 mai...

Une triste réforme, une de plus, qui va entériner, encore, une baisse du niveau des collégiens : comment pourrait-il en être autrement puisque le projet vise à supprimer des heures de cours au profit d'EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires ?

Encore une fois, les principaux intéressés, les acteurs de l'éducation, les enseignants, qui sont sur le terrain, ne sont même pas écoutés ni entendus.

C'est comme si des robots ou des ordinateurs dirigeaient le ministère de l'Education nationale... D'ailleurs, la gestion des personnels se fait de plus en plus grâce à l'informatique.

Dans une démocratie, les principaux intéressés, les professeurs devraient, tout de même, avoir leur mot à dire sur une réforme qui impacte leur métier et l'avenir des adolescents.

Les enseignants savent mieux que d'autres quelles sont les difficultés et les besoins des élèves : ils sont, tous les jours, confrontés à ces problèmes.

Pourquoi le pouvoir en place méprise-t-il les inquiétudes du corps enseignant ? Comment expliquer cette attitude rigide et irresponsable ?

Depuis des années, des réformes ont été menées dans le secteur éducatif  : elles ont consisté à reduire les programmes, à aplanir les difficultés par l'affaiblissement des enseignements de la grammaire et de l'orthographe.

Ce sont ces disciplines qu'il faudrait rétablir et renforcer...

Sous le prétexte de rendre l'enseignement plus attractif, on a, pendant des années, sacrifié des apprentissages fondamentaux : il ne faut pas s'étonner de la baisse du niveau des élèves.

Oui, cette réforme proposée par Najat Vallaud-Belkacem est triste, contrairement à l'impression qu'elle veut donner...

Elle est triste, parce qu'elle va aggraver les difficultés croissantes des élèves, elle est triste, car elle ne tient pas compte de l'avis même des enseignants qui connaissent leur métier.

Elle est triste, parce qu'elle fait fi des mécontentements qu'elle suscite un peu partout... Une réforme menée contre les enseignants eux-mêmes peut-elle être efficace et pertinente ?

Cette réforme inquiète : elle tend à supprimer des enseignements optionnels, pourtant très formateurs, comme le latin et le grec, elle sacrifie les classes bi-langues, et surtout, elle ne restaure pas la place essentielle que doit occuper le savoir, dans une société moderne.

Nous ne voulons pas d'une société robotisée : le ministère doit entendre ce que disent les enseignants...

Alors que cette profession connaît des difficultés grandissantes, le gouvernement semble faire la sourde oreille et ne pas vouloir comprendre le message.

Sommes-nous donc gouvernés par des robots aveugles et sourds ?

C'est l'impression qu'ont les enseignants depuis des années : des réformes successives ont laminé l'éducation, et malgré les grèves, les mouvements de protestation, on ne les entend pas, on les méprise, même.

La crise sert de prétexte pour réaliser toutes sortes d'économie : classes surchargées, accompagnement personnalisé devant des groupes de 36 élèves, suppression d'options jugées peu rentables.

Oui, on peut dire que cette réforme est triste : elle ne tient plus compte des êtres humains qui oeuvrent pour l'éducation, elle en vient à nier leur opinion, elle risque d'aggraver les inégalités, en supprimant des enseignements qui peuvent hisser les élèves vers un niveau d'excellence...

 

Cette réforme provoque un nouveau malaise dans le monde éducatif : elle ne répond pas aux difficultés rencontrées par les élèves dans la maîtrise de la langue... Encore une fois, les gens du ministère ne voient pas du tout les réalités, ils sont comme déconnectés du monde...




 Un article du journal Le Monde sur le sujet :

 

 

http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/05/20/reforme-du-college-vallaud-belkacem-ne-veut-plus-perdre-de-temps_4636645_823448.html

 







 

 

La triste réforme des collèges...
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 15:50
Le jusqu'au-boutisme de Najat Vallaud-Belkacem...

 

 

 

Face à la fronde qui se lève contre la réforme des collèges, François Hollande soutient sa ministre de l'éducation, Najat Vallaud-Belkacem, contre vents et marées.

La ministre, elle-même,  affirme qu'elle défendra sa réforme jusqu'au bout et le président de la République prétend fustiger l'immobilisme qui caractérise le monde de l'enseignement...


"Je soutiendrai cette réforme du collège jusqu'au bout (...) et de toutes mes forces, sans jamais faillir face à ceux qui ne proposent rien, et qui voudraient qu'on reste sur le statu quo actuel", a déclaré jeudi Najat Vallaud-Belkacem, sur Radio Classique et LCI.


Défendre une réforme dont personne ne veut ? La tâche risque d'être difficile : comment peut-on penser que les enseignements interdisciplinaires vont résoudre les difficultés des élèves ?

Ce qu'il faut renforcer à tout prix, c'est l'enseignement de l'orthographe, de la grammaire qui ont été sacrifiées, ces dernières années..

Il faut rétablir la valeur du savoir, transmettre des connaissances, sans supposer que les élèves sont aptes à tout découvrir par eux-mêmes.

La pédagogie de la découverte a fait trop de dégâts, ces dernières années. Les élèves ne peuvent inventer le savoir, il faut leur donner des clefs pour qu'ils puissent progresser, des cadres pour qu'ils puissent avancer.

Bien sûr, le principe de l'accompagnement personnalisé, préconisé par la réforme, ne peut être que loué et approuvé, à condition que cet accompagnement s'effectue réellement, en petit groupe.

Or, la tendance actuelle consiste à appeler "accompagnements personnalisés", des cours en classe complète : c'est ce qui se passe, le plus souvent, dans les lycées : 36 élèves pour ces accompagnements dits "personnalisés"!

On voit bien, là, qu'il s'agit d'un leurre et d'un faux-semblant.

Cette réforme ne fera qu'aggraver les difficultés des élèves qui ne maîtrisent pas les bases élémentaires de la grammaire et de la langue, car certaines heures vont disparaître au profit des EPI, présentés comme un remède miracle.

Les EPI, ou enseignements pratiques interdisciplinaires, pour ludiques qu'ils soient, ne peuvent nourrir les élèves de connaissances sûres, d'acquis solides...


Combien d'élèves arrivent au lycée et ne maîtrisent pas la langue française, combien d'élèves ont des difficultés à trouver le mot juste, à rédiger correctement une phrase !

Combien d'élèves méconnaissent les conjugaisons, notamment le passé simple ou le conditionnel !

Combien d'entre eux font des fautes grossières dans les accords élémentaires !

Les lacunes sont énormes, parfois : ce sont ces lacunes qu'il faut combler... On ne peut en faire l'impasse.

Il faut, absolument donner aux jeunes la maîtrise de leur propre langue : la langue n'est-elle pas le support même de la pensée ? Elle permet de construire, d'émettre des idées, de raisonner, de comprendre le monde !

C'est cette ambition  qu'il faut avoir pour les élèves !

Il faut leur donner la possibilité de s'exprimer aussi bien à l'écrit qu'à l'oral : si les bases grammaticales sont déficientes, le retard ne sera jamais rattrapé en lycée.


C'est au collège que ces bases doivent être consolidées, de manière efficace, par un véritable soutien aux élèves en difficulté et non par de vagues travaux pratiques où ils risquent de perdre leur temps.

Dans un monde où domine l'argent, où les apparences triomphent, il est temps de restaurer le savoir, de lui redonner toute sa valeur,  le savoir  offre à chacun un épanouissement, la possibilité d'être, d'exister réellement, d'avoir une consistance...

Le savoir nourrit et développe la pensée, il est essentiel... Le savoir fait de nous des êtres humains, il nous permet de réfléchir, de progresser, de comprendre le monde, d'en refuser les excès et les dérives...

 

 

 

http://www.lepoint.fr/politique/najat-vallaud-belkacem-soutiendra-la-reforme-du-college-jusqu-au-bout-07-05-2015-1926986_20.php

 

 

 

 

 

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 16:24
Najat Vallaud-Belkacem : de l'art d'inverser les rôles...

 

 



La nouvelle réforme des collèges, prévue pour la rentrée 2016, a suscité de nombreuses critiques, de la part d'un grand nombre de pédagogues et d'éditorialistes...


La ministre de l'éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a affirmé à ce sujet, sur RTL : " Beaucoup de commentaires circulent, des éditorialistes, des polémistes, des pseudo-"z"intellectuels s'expriment sur la réforme du collège, sans avoir lu le contenu de cette réforme, ce qui les fait commenter des contre-vérités, des mensonges."

Voilà que les détracteurs de la réforme des collèges deviennent des pseudo-"z"intellectuels !


On est, pour le moins, sidéré par cette déclaration : quand on voit les termes utilisés dans cette réforme, des formules alambiquées, amphigouriques, des périphrases obscures, ténébreuses, prétentieuses, incompréhensibles, employées par les rédacteurs de ce projet, qui, donc, peut être qualifié, à juste titre, de pseudo-intellectuel ?

Les textes mêmes de la réforme montrent, de la part des fonctionnaires qui les ont rédigés, une volonté de faire appel à des termes compliqués, pour énoncer des réalités tout à fait ordinaires...

Ce sont ces gens-là qui sont des pseudo-inellectuels, qui se gargarisent de mots pompeux et pleins de vanité.

Non, les détracteurs de la réforme ne disent pas de mensonges, ils ont lu les textes, les ont analysés.

Pour le démontrer, il suffit de citer un exemple : celui de l'enseignement du latin et du grec.

Ces disciplines, si elles ne disparaissent pas complètement, risquent d'être, bel et bien, sacrifiées dans nombre d'établissements scolaires.


Elles figureront, désormais, dans des EPI, ou enseignements pratiques interdisciplinaires sous forme de travaux pratiques, en concurrence avec d'autres EPI...

 

Dès lors, insérés dans des travaux pratiques, le latin et le grec seront enseignés conjointement à une autre discipline... Un peu d'étymologie, quelques mythes, voilà à quoi cet EPI risque de se limiter, s'il est mis en place.

On voit bien, ainsi, se profiler la disparition de l'étude des langues anciennes...

De la même façon, le programme d'histoire rend bien obligatoire l'étude de l'Islam, et fait du christianisme médiéval un enseignement facultatif en classe de cinquième...

Cette réforme ne satisfait aucun pédagogue sérieux, soucieux de l'avenir de jeunes élèves, à qui on ne doit pas proposer un enseignement au rabais.

Elle vise, probablement, à réaliser encore des économies, puisque les EPI font disparaître d'autres heures d'enseignement, mais elle ne permettra pas de donner des bases solides aux élèves.

Il faut, pour ce faire, renforcer l'enseignement du français, de la grammaire, de l'orthographe, accorder aux enseignants et aux élèves encore plus d'heures réelles d'accompagnement personnalisé, en petits groupes...

Je le rappelle : l'accompagnement personnalisé ne peut être réalisé en classe entière... or, c'est ce qui se passe actuellement dans de nombreux lycées, en classe de seconde : 36 élèves, dans un accompagnement dit "personnalisé" !!

Les mots utilisés et les réalités sur le terrain sont parfois très éloignés.

La plupart des enseignants qui sont, eux, sur le terrain, rejettent et dénoncent cette nouvelle réforme : il serait souhaitable qu'ils soient entendus !

 

L'éducation doit redevenir une priorité, et ce n'est pas, avec une telle réforme que les enfants en réelle difficulté pourront progresser : les EPI, même s'ils sont récréatifs, ne permettront, en aucun cas de résoudre les problèmes de lecture, de compréhension rencontrés par certains élèves...

 

Les EPI qui sont présentés comme une recette miracle ne sont que de la poudre aux yeux, pour masquer les insuffisances d'une réforme qui ne comblera pas les lacunes et les difficultés des élèves dans la maîtrise de la langue.

Les réformes successives, qui ont été initiées, ces dernières années, dans le domaine de l'éducation, n'ont été, le plus souvent, que des régressions, à quoi servent-elles si ce n'est à conforter un modèle libéral et à réaliser des économies ?


 


http://www.rtl.fr/actu/politique/reforme-du-college-les-pseudo-intellectuels-en-parlent-sans-avoir-regarde-son-contenu-accuse-najat-vallaud-belkacem-7777517203




http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-madame-la-ministre-les-pseudo-z-intellectuels-vous-saluent-bien-30-04-2015-1925469_1886.php


 

 

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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 16:41
Réforme des collèges : la démagogie à l'oeuvre...

 


La réforme des collèges annoncée pour la rentrée 2016 prévoit, pour la classe de cinquième, des enseignements interdisciplinaires, sur 4 ou 5 heures : des heures qui se veulent attractives, ludiques pour les élèves, qui leur permettront de réaliser des projets...


Parmi ces disciplines, le latin ne sera plus une option proposée en plus des autres matières, mais l'un des nouveaux "Enseignements pratiques interdisciplinaires ou EPI", intitulé "Langues et culture de l’antiquité".


On voit forcément se profiler la disparition pure et simple de cette discipline, mise en concurrence avec d'autres thématiques...


L'interdisciplinarité a quelques vertus : certes, elle offre aux  élèves l'occasion de croiser des connaissances, mais érigée en dogme, elle comporte des risques : sur ces 5 heures d'EPI, les élèves sont engagés dans un émiettement, une dilution, une sorte de dispersion des connaissances.


Ces cours demandent, aussi, aux enseignants de nombreuses heures de préparation et de concertation pour des résultats assez décevants.

Les enseignants déjà surchargés de travail seront vite saturés par la lourdeur de la tâche.

Comme toujours, il s'agit de rendre l'enseignement plus ludique, mais en terme d'efficacité, on peut craindre le pire : les élèves en difficulté ont vraiment besoin de revoir des bases solides de connaissances.


Travailler pendant 5 heures sur des EPI, c'est passer du temps à préparer des projets, mais c'est oublier les fondamentaux, l'apprentissage de la lecture, la compréhension des textes, leur analyse.


Depuis des années, règne cette idéologie propagée par certains "pédagogues" : l'élève doit découvrir par lui-même, en expérimentant...

Belle illusion ! Les élèves doivent apprendre pour progresser, et il faut leur donner des outils pour le faire, il faut leur montrer le chemin, les guider, et leur transmettre des connaissances.

Il faut surtout, structurer leur pensée, par la maîtrise de leur propre langue, redonnner toute sa valeur à l'enseignement de la grammaire, à l'orthographe, et à l'étymologie.

Au collège, un certain nombre d'élèves qui ont des difficultés de lecture, ont besoin de cet apport : il faut revoir certaines notions essentielles, les conjugaisons, les fonctions des mots, les valeurs des temps, la structure des phrases etc.

Les EPI vont empiéter sur ces temps d'apprentissage indispensables, d'autres heures seront sacrifiées....

On peut faire ponctuellement de l'interdisciplinatié, construire un projet, sur une année, cette pratique existe déjà, mais systématiser cette méthode semble dangereux pour les apprentissages fondamentaux.


Il faut le rappeler encore : tout apprentissage se bâtit et se construit sur des efforts : oui, l'école est contraignante, oui, l'école exige du travail, mais c'est une préparation à la vie future de chacun, avec ses difficultés et ses obstacles.


Vouloir gommer ces obstacles, faire comme s'ils n'existaient pas, c'est nier la vie, c'est aussi faire preuve de démagogie...

 

 

 

Réforme des collèges : la démagogie à l'oeuvre...
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