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27 novembre 2019 3 27 /11 /novembre /2019 12:16
Retrouver un regard d'enfant...

 

Les enfants sont curieux du monde qu'ils découvrent, ils observent avec étonnement tous ceux qu'ils rencontrent : l'enfant s'intéresse spontanément à l'autre, il porte un regard attentif sur les êtres et les choses... il a une extraordinaire capacité d'émerveillement.

 

Dans le jardin de la ville où je me promène parfois, il n'est pas rare qu'un enfant à vélo me lance un bonjour très appuyé. Le plus souvent, les adultes, eux, ne disent pas bonjour à des inconnus.

Ainsi, l'enfant a ce don du bonheur de la découverte : il est à l'affût du monde...

 

Il serait bon de retrouver ce don, cette curiosité portée sur le monde, car trop souvent, nous ne regardons plus ce qui nous entoure.

Nous avons perdu cette capacité première de nous émerveiller et d'admirer.

Nous ne savons plus observer, nous ne prenons plus le temps de le faire.

 

Accaparés par des écrans de toutes sortes, nous en oublions de regarder les autres, le monde qui nous entoure.

 

Soyons curieux, curieux de littérature, de musique, de peintures, soyons curieux de la nature, des fleurs, des arbres, des oiseaux...

Cultivons cette qualité : la curiosité...

 

Comme l'écrit Jean-Pierre Martin, " la curiosité procède d'une attention affectueuse au monde. Le curieux, c'est d'abord celui qui s'inquiète et qui a grand soin. Etre curieux, avoir cure, ce n'est pas sans rapport avec l'amour du monde."

Le mot curiosité vient en effet d'un terme latin "cura", "le soin, le souci".

La curiosité permet de s'ouvrir aux autres.

 

C'est la curiosité qui nous fait progresser et découvrir de nouveaux horizons, c'est la curiosité qui nous invite à nous élever vers plus de savoirs et de réflexion.

 

La lecture est par excellence un acte de curiosité : elle nous offre la possibilité de nous intéresser à toutes sortes de sujets.

Lire, c'est être particulièrement attentif et concentré... ouvrir un livre, c'est une ouverture sur le monde...

 

Oui, la curiosité est stimulante : elle fait plus particulièrement partie du monde de l'enfance... il est essentiel de la cultiver.

 

 

 

 

 

 

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 15:55
Léa et la quête des mots...

 

 


Léa n'avait jamais vu de livres dans la maison : ses parents n'en possédaient pas, ils vivaient pauvrement, et les livres ne faisaient pas partie de leur univers.

Un jour, pourtant, Léa ouvrit le tiroir d'une commode et découvrit l'objet, un livre unique, aux pages élimées, aux vieilles senteurs de papier...

Elle se mit à feuilleter l'ouvrage avec curiosité : partout, des dessins amusants, des aventures cocasses, des histoires surprenantes, des personnages étranges...
Une famille était mise en scène : la famille Fenouillard !

Le nom lui-même résonnait comme une caricature, il fleurait bon le canular.

Aussitôt, Léa se mit à lire avec avidité ce récit illustré : elle sourit devant les bêtises des deux fillettes, Artémise et Cunégonde. 
Les dessins, aussi, étaient des caricatures : Artémise et Cunégonde étaient affublées de chapeaux identiques et ridicules.

Artémise ! Cunégonde ! Des prénoms venus d'un autre monde, d'un autre temps ! Des prénoms aujourd'hui disparus.

Léa découvrit, alors, la magie des mots et des noms, elle comprit que chaque mot avait une résonance particulière et n'était pas choisi au hasard...
Elle saisit leur valeur, elle fut sensible à des sonorités, elle se mit à l'écoute des mots.

Dès lors, Léa s'intéressa aux mots, elle voulut en découvrir d'autres, elle se mit en quête, et elle décida de lire et de s'enrichir de mots nouveaux.
Elle lut Balzac, Flaubert, elle lut Zola, Racine, Molière, elle fut avide d'auteurs variés.

"Salammbô" ! Ce nom flamboyant et étrange la fit rêver... "La peau de chagrin" attira son attention, "La rabouilleuse" suscita, en elle, effroi et curiosité.
"La mare au diable" lui parut mystérieuse...

Et les mots contenus dans ces livres étaient, aussi, une fête : une variété infinie de noms, de verbes, d'adjectifs, des mots à découvrir, des mots à partager...

Léa comprit que cet univers était infini et que sa quête lui permettrait toujours de nouvelles découvertes, un bonheur de la curiosité...
Les mots lui offraient, ainsi, la possibilité de mieux saisir le monde, de mieux l'appréhender et l'apprécier.

Une fleur n'était plus une simple fleur : son nom lui donnait plus de valeur, plus de poésie et de tendresse.
Lilas, rose, jasmin, campanule, liseron, camélia, géranium... des mots évocateurs, empreints de douceurs...

Les noms des arbres étaient aussi un émerveillement : marronnier, châtaignier, tilleul, platane, pin, chêne, micocoulier...

Les noms des étoiles la fascinaient : Deneb, Aldébaran, Altaïr, Perséides, Alpha du centaure, Sirius...

Et même les mots les plus simples, les plus ordinaires se prêtaient à des découvertes, les noms des saisons, des fruits, des jours de la semaine, des nuages....

Ainsi, Léa put redécouvrir le monde à travers les mots : elle comprit leur importance, leur humanité, elle voulut en saisir les différents sens.

Elle comprit que les mots sont essentiels, car ils sont oeuvre humaine, chargés d'histoire, d'un passé ancien, ils sont l'essence de l'humanité, de la pensée, de la réflexion, du bonheur...




 

 

 

 

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