Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 11:56
Un cartable de prof...

 

 

 



On parle beaucoup des cartables chargés des élèves et très peu de ceux des enseignants... Pourtant, eux aussi ne peuvent se passer d'un cartable, pour y mettre livres, copies, cours, photocopies, trousse, stylos, feutres, craies, cahier, papiers...

 

Tout un bric à brac nécessaire pour assurer correctement les cours d'une journée...

Impensable, pour moi, de donner un cours de grec ou de latin, sans écrire au tableau et sans avoir à disposition ces outils essentiels : craies ou feutres, livres...


Je me souviens avoir acquis, à mes débuts, un superbe cartable en cuir marron clair, avec des dorures, un cartable aux bonnes odeurs de cuir, qui reflétait la lumière et qui suscitait l'admiration de tous, mais, très rapidement, le cuir s'est élimé, la boucle de fermeture s'est détériorée, la poignée s'est déchirée.


J'ai compris, alors, qu'il fallait privilégier l'achat d'un cartable plus ordinaire, qui, de toutes façons, allait vite se détériorer, sous le poids des livres, des copies, des photocopies....


C'est donc un simple cartable noir qui est devenu mon compagnon de travail, un cartable en tissu ou en nylon, assez ordinaire.


Et bien sûr, il est indispensable de renouveler ce cartable, tous les 4 ou 5 ans, car l'objet est assez vite crevassé, tordu, abîmé, avec une fermeture qui ne fonctionne plus.


Incroyable ! Depuis mon enfance, j'ai toujours possédé un cartable, celui de mes études, puis celui de ma fonction d'enseignante.


Et ce cartable est essentiel dans une vie d'enseignante : une fois, une seule fois, au cours d'une journée de fatigue, j'ai laissé et oublié mon cartable sur un trottoir, pour aller regarer ma voiture sur le parking du lycée.


Lorsque je m'en suis aperçue, en arrivant au lycée, je suis revenue à mon point de départ pour le récupérer, mais le cartable avait disparu !


J'étais saisie d'angoisse et de panique ! J'avais perdu mon outil de travail, mon cahier de notes, mes répertoires d'élèves, mes cours, des livres.

Je suis rapidement passée au CDI du lycée pour prendre les livres qui me manquaient, et j'ai assuré mes cours, sans mes notes habituelles.


J'étais tout de même catastrophée et perdue : mon répertoire de notes ayant disparu, je me trouvais plutôt désemparée... Comment récupérer les notes de tous mes élèves ?

Heureusement, le soir même, un coup de fil miraculeux... une personne avait trouvé mon cartable sur le trottoir, avait lu mon nom sur des documents qui étaient à l'intérieur  et avait cherché mon numéro sur l'annuaire !

Un vrai soulagement et une joie intense de retrouver cet outil de travail ! Mes livres, mes cours et surtout mon répertoire de notes.


Ce fut un bonheur de pouvoir, à nouveau, tenir en mains, ce cartable, de le redécouvrir... 

Depuis ce jour, je n'ai plus jamais oublié mon cartable, et j'en ai pris un soin plus particulier...


    



 

Un cartable de prof...
Partager cet article
Repost0
17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 16:09
Quand Najat Vallaud-Belkacem répond à l'Académie Française !

 


Alors que Hélène Carrère d'Encausse a affirmé, récemment, les réticences de l'Académie face à la nouvelle réforme de l'orthographe, Najat Vallaud-Belkacem lui répond dans une lettre, pour exprimer son étonnement.

"C'est avec intérêt mais également avec un certain étonnement que j'ai pris connaissance de votre réaction publique hostile à l'application, dès la rentrée prochaine, de la réforme de l'orthographe de 1990 décidée par le Conseil supérieur français de la langue française..."


Dans un entretien publié samedi par Le Figaro, Hélène Carrère d’Encausse avait, en effet, déclaré n’avoir "pas compris les raisons qui expliquent l’exhumation d’une réforme de l’orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l’Académie française n’a eu aucune part, à l’inverse de ce qu’on l’on a voulu faire croire."


Mais, enfin ! Si l'on regarde de plus près cette réforme, on en voit, d'emblée, les incohérences, notamment pour ce qui concerne les accents circonflexes...

Tout d'abord, une telle simplification ne résoudra aucunement les énormes difficultés rencontrées par nombre d'élèves en orthographe : fautes d'accord élémentaires, erreurs grammaticales, confusions dans la nature des mots, par exemple entre le démonstratif "ce" et le pronom de la troisième personne réfléchi"se", confusions entre le participe passé et un verbe conjugué, etc.

De plus, il paraît absurde de supprimer certains accents circonflexes sur les voyelles "i" et "u" et de le conserver sur les autres.

On est, là, dans l'arbitraire le plus total, car l'accent circonflexe a aussi une valeur étymologique dans un grand nombre de cas : le mot "bûche" vient d'un nom latin "busca", et l'accent circonflexe s'explique par la disparition de la consonne "s", que l'on retouve dans le terme "bosquet", de la même famille ou dans le mot "bois".

Le verbe "naître" est issu du latin "nascor", et doit être bien sûr, rattaché au nom commun "la naissance"..

Le mot "île" vient du latin "insula" et doit être relié à l'adjectif "insulaire"...

Ainsi, les accents circonflexes constituent, parfois, des repères essentiels dans les familles de mots.

Avec un peu de bon sens, on perçoit les incohérences de cette réforme : Hélène Carrère d'Encausse est bien consciente des aberrations de ces évolutions imposées par le Conseil Supérieur de la langue française et par notre ministre de l'Education Nationale...

Cette réforme ne permettra, en aucune façon, aux élèves de progresser en orthographe, c'est une évidence, elle sera même néfaste pour le repérage de certaines familles de mots qui forment une unité.

Il est étonnant, aussi, que les professeurs de lettres, les premiers concernés, n'aient même pas été consultés dans l'élaboration de cette réforme et des autres...

Si Mme Najat Vallaud-Belkacem s'étonne de la position de l'Académie Française, les enseignants de lettres sont en droit, aussi de s'étonner de telles décisions dans un domaine qu'ils connaissent plus que d'autres...

Oui, les professeurs sont étonnés de ne plus être consultés dans les différentes réformes voulues par le gouvernement et notamment la réforme des collèges, massivement rejetée par les enseignants !

Najat Vallaud-Belkacem devrait, en tant que ministre, prendre conscience des réelles difficultés rencontrées par les élèves, afin d'ajuster ses réformes : les enseignants savent les réalités du terrain, et ils ne sont même pas entendus, quand ils s'opposent à des réformes dangereuses...


 

Des articles sur le sujet :

 

http://www.metronews.fr/info/reforme-de-l-orthographe-entre-najat-vallaud-belkacem-et-l-academie-francaise-qui-dit-vrai/mpbp!hTBrpvrthl1SM/

 

http://www.lepoint.fr/societe/orthographe-najat-vallaud-belkacem-met-les-points-sur-les-i-16-02-2016-2018604_23.php

 

 

http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/021700932611-orthographe-najat-vallaud-belkacem-ecrit-a-helene-carrere-dencausse-1200660.php

Quand Najat Vallaud-Belkacem répond à l'Académie Française !
Partager cet article
Repost0
13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 19:08
Trois ministres de l'Education Nationale en cinq ans !

 

 

 

Philippe Torreton, interviewé sur LCI, a fustigé le gouvernement socialiste en place, faisant, notamment, allusion au dernier remaniement qui n'est, selon lui, que de la poudre aux yeux...

 

Il a dénoncé, aussi, le fait que les ministres se succèdent, sans vraiment changer la situation du pays : "Trois ministres de l'Education Nationale en cinq ans ! Faut se mettre à la place du corps enseignant qui est aux premières lignes de ce qui se passe dans ce pays, aux premières lignes de la difficulté de vivre, et on leur met trois ministres en cinq ans, c'est un scandale !"


De fait, pour un secteur comme l'enseignement et l'éducation, où il faut une continuité dans les réformes, on a bien vu trois ministres se succéder dans ce poste essentiel : Vincent Peillon, Benoît Hamon, Najat Vallaud-Belkacem.

Le premier, Vincent Peillon, s'est vite éclipsé, après avoir bâclé une réforme des rythmes scolaires, le deuxième, Benoît Hamon a rapidement abandonné ses fonctions, la troisième, Najat Vallaud-Belkacem, a initié une réforme des collèges contestée par une majorité d'enseignants, une réforme qui met à mal des disciplines comme le latin et le grec, une réforme qui fragilise les enseignements fondamentaux.

Ainsi, les ministres se succèdent et laissent, derrière eux, des réformes contestables, inutiles, voire dangereuses.

L'Education Nationale, secteur essentiel dans un pays moderne, se retrouve face à des difficultés insurmontables : de jeunes enseignants démissionnent, devant la lourdeur de la tâche, alors qu'ils ont passé et réussi des concours qui exigent des années d'études.

Oui, l'Education Nationale est en péril : certains enseignants débordés n'en peuvent plus, car ils se retrouvent confrontés à toutes les difficultés de la société, à travers les enfants et les adolescents dont ils ont la charge...

Philippe Torreton met bien en évidence ces manques et ces lacunes catastrophiques...

Au lieu de mettre l'accent sur les apprentissages fondamentaux, au lieu de conforter des enseignements d'excellence comme le latin ou le grec, notre ministre Najat Vallaud-Belkacem ressort, du fond des tiroirs, une réforme dérisoire de l'orthographe.

C'est pitoyable ! Ce n'est pas une telle réforme qui va résoudre les nombreuses difficultés de certains élèves qui ne maîtrisent ni la grammaire, ni l'orthographe.

Les problèmes sont ailleurs et ils sont lourds de conséquences : il faut restaurer et rétablir l'autorité des enseignants, il faut redonner de la place, dans les écoles primaires et les collèges, à l'enseignement de la langue : l'orthographe et la grammaire...

Et bien sûr, il faut arrêter les réformes qui, sous prétexte de modernisme, ne sont que des régressions.

On a vu quelles étaient les conséquences de la réforme des rythmes scolaires initiée par Vincent Peillon : une désorganisation complète dans de nombreuses écoles.

Et, inéluctablement, on verra les effets négatifs de la réforme des collèges imaginée par Najat Vallaud-Belkacem, et ce, au mépris de la volonté du corps enseignant.



 

http://www.lepoint.fr/politique/remaniement-le-gros-coup-de-gueule-de-philippe-torreton-13-02-2016-2017659_20.php

 

 

 

 

 

Trois ministres de l'Education Nationale en cinq ans !
Partager cet article
Repost0
11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 14:26
Un petit chapeau plein de poésie...

 

 



L'accent circonflexe, ce petit signe qui orne de nombreuses voyelles en français, est indéniablement un indice étymologique et une spécificité de notre langue : il participe, aussi, à un certain goût de la culture, de l'étymologie, de l'origine des mots...

Le mot pêcheur vient du verbe latin "piscari", "pêcher", en relation avec le nom du "poisson", "piscis" d'où sont issus les termes "piscine, pisciculture..."

Dans ce cas précis, l'accent circonflexe s'explique par la disparition de la consonne "s".

L'orthographe contribue, également, à la poésie des mots, et l'accent circonflexe en fait partie, car il vient coiffer certaines voyelles pour les souligner, pour les mettre en valeur...

Cet embrun léger confère un certain mystère, un charme à de nombreux mots : que serait le mot théâtre, sans son accent circonflexe ?

Comme l'indique l'étymologie du mot "circonflexe", cet accent entoure une voyelle, l'auréole de mystères et l'on peut, dès lors, s'intéresser à sa signification, sa valeur....

Cet accent double, qui combine l'aigu et le grave attire le regard, il évoque des vaguelettes, des crêtes, des cimes.

Ouverture vers le rêve ! Ce mot porte, d'ailleurs, bien un accent circonflexe...

Ouverture vers la curiosité ! Que signifie cet accent ? D'où vient-il ?

Ouverture vers la poésie ! Car cet accent offre des perpectives, par sa forme évocatrice : un chapeau, une vague, un oiseau, une silhouette fugitive dans le ciel...

Ouverture et goût pour la culture ! Le mot "goût" porte un accent circonflexe et on peut, dès lors, le mettre en relation avec l'adjectif "gustatif"...

"Déguster, gustatif, dégustation, dégoûter, dégoût", tous ces mots ont un rapport avec le goût et ce n'est pas par hasard !

L'accent circonflexe revêt tant de significations, tant de perspectives ! 

Il dessine des auréoles sur les mots, il fait partie d'une forme d'harmonie dans la calligraphie, c'est un supplément d'âme, avec, justement, un accent circonflexe, sur la voyelle "a" qui s'en trouve magnifiée, comme pour souligner l'importance de ce petit mot : l'âme !

Notre langue, le français, a une âme qu'il nous faut préserver, l'âme de ceux qui nous ont précédés, et certains indices orthographiques font partie de cette âme...

Pourquoi y renoncer alors que ces indices entrent, souvent, dans de réseaux de significations essentiels, les familles de mots qui sont autant de repères importants ?

Pourquoi se couper du passé ? Pourquoi se couper de ces liens entre les mots qui permettent de les associer ?

Oui, pour qui aime les mots, l'accent circonflexe est plein de poésie, il ne peut disparaître de nos livres, parce qu'une instance, fût-elle le Conseil Supérieur de la langue française, l'a décidé de manière arbitraire...


 

Pour compléter, un article sur le mot : icône

 

http://rosemar.over-blog.com/article-l-icone-nous-emmene-vers-l-orient-et-la-grece-125496332.html


Le mot "icône" nous étonne par sa voyelle "o", surmontée d'un accent circonflexe, belle graphie qui fait songer à une interjection marquant l'admiration...


 

Un article du Figaro :
 
http://www.lefigaro.fr/livres/2016/02/08/03005-20160208ARTFIG00248-reforme-de-l-orthographe-l-academie-francaise-reagit.php

 

Une pétition : 

 

http://www.mesopinions.com/petition/politique/retrait-forme-absurde-orthographe-fran-ais/18076







 

 

Un petit chapeau plein de poésie...
Partager cet article
Repost0
5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 12:52
La réforme de l'orthographe, un nouveau renoncement à notre culture et notre passé...

 



Les nouveaux programmes de l'école et du collège vont acter une réforme de l'orthographe qui prévoit une simplification de certains mots et une suppression possible de l'accent circonflexe.

Or, l'accent circonflexe est une marque orthographique qui renvoie à l'étymologie des mots, le plus souvent, il indique une ancienne voyelle longue ou la disparition de la consonne "s".

On ne comprend pas que cette réforme concoctée en 1990, tombée dans les oubliettes du ministère, soit soudain remise à l'ordre du jour...

De nombreux mots de notre langue sont issus du latin et du grec, ils ont une histoire, une longue histoire, faite d'évolutions phonétiques, de modification de sens, de dérivations.

Renoncer à l'accent circonflexe, c'est se couper du passé, c'est ne plus percevoir tout le substrat qui constitue notre langue...

Renoncer à l'accent circonflexe, c'est oublier nos racines si essentielles : de la même façon qu'on sacrifie le latin et le grec dans la réforme des collèges, on oublie, avec cette nouvelle orthographe, ce qui constitue l'essence de notre culture.

Chaque mot, quel qu'il soit, a une origine et nous nous devons de respecter ce qui nous vient du passé : le passé ne nous donne-t-il pas l'occasion de nous construire ?

Or cette réforme s'applique, encore, à le détruire...

La ministre de l'éducation nationale Najat Vallaud Belkacem affirme que les deux orthographes pourront continuer à coexister, avec ou sans accent circonflexe, mais on perçoit, alors, tout le trouble qui peut s'insinuer dans les esprits.

Les manuels scolaires vont intégrer ces nouvelles règles et ces accents pourront y être supprimés sur de nombreux mots, notamment sur les voyelles "i" et "u"...

Ainsi, les mots "maître, maîtresse" pourront être dénués d'accent circonflexe, alors que ces termes viennent du latin "magister", et sont en relation avec les noms "magistral, magistère"...

Le verbe "paître" est issu du latin "pascere", et appartient à la même famille que le mot"pâturage".

Le terme "abîme", dénué d'accent circonflexe, perdra indéniablement de son charme et de sa poésie et ne sera plus relié à ses lointains ancêtres "abyssus", en latin, "abussos", en grec.

Alors que notre langue est en péril, qu'elle subit les assauts d'anglicismes de plus en plus nombreux, alors qu'il faudrait en préserver les subtilités, on constate que les instances politiques et les institutions se livrent à un renoncement dommageable : s'il s'agit de simplifier et de réduire les difficultés des élèves, ce ne sont, certes, pas les accents circonflexes qui peuvent poser problème... La langue française est remplie de règles complexes, d'exceptions, c'est ce qui en fait, aussi, toute la richesse.

La protéger, c'est en garder les spécificités, c'est, aussi, veiller à respecter l'étymologie première qui permet de remonter aux sources...

 


Un article sur le mot "accent" :


http://rosemar.over-blog.com/2015/06/l-accent-qui-se-promene-et-qui-n-en-finit-pas.html

 

Un article du Point sur cette réforme :

http://www.lepoint.fr/politique/coignard-najat-vallaud-belkacem-une-faute-de-plus-05-02-2016-2015598_20.php

 

 

 

 

La réforme de l'orthographe, un nouveau renoncement à notre culture et notre passé...
Partager cet article
Repost0
4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 11:09
La réforme des collèges, c'est aussi une affaire d'argent...

 

 



Le monde éducatif a connu de multiples réformes, depuis des décennies : réforme de la grammaire, du baccalauréat, des programmes en français, en mathématiques, et dans nombre de disciplines !

Et, chaque fois, il est indispensable de remplacer les manuels scolaires, d'éditer de nouveaux livres conformes aux nouveaux programmes.

Une manne pour le monde de l'édition ! Le renouvellement des livres souvent payés par les communes, ou par l'état, donc par nos propres impôts, permet de faire vivre les éditeurs et de les faire prospérer.

 

Ainsi, les éditeurs espèrent vendre leurs ouvrages, à grand renfort de publicités, sur internet, auprès des enseignants à qui on offre la possibilité de choisir l'édition la plus adaptée.

Si les réformes engagées étaient efficaces, on pourrait approuver ce renouvellement permanent des livres scolaires.

Mais, le plus souvent, les réformes proposées ressemblent à des expériences ratées, décevantes, vite essayées, puis abandonnées, faute d'une réflexion approfondie sur le sujet.

C'est le cas pour la prochaine réforme des collèges, dont la plupart des enseignants qui sont sur le terrain ne veulent pas, parce qu' elle supprime ou amoindrit des enseignements d'excellence comme le latin et le grec, et qu'elle enlève des heures de cours fondamentaux.

En refondant les programmes, les gouvernements successifs tendent la main aux maisons d'édition qui peuvent vendre de nouveaux produits.

Ainsi va notre monde de consommation et de consumérisme : les livres doivent être sans cesse renouvelés pour que vivent les éditeurs...

Il est probable que d'ici quatre ou cinq ans, la réforme des collèges engagée sera jugée obsolète et inadaptée : on pourra, alors, offrir aux éditeurs l'opportunité de publier de nouveaux livres conformes aux nouveaux programmes !

En fait, dès la rentrée de septembre 2016, les programmes de toutes les matières changeront du CP à la troisième... Dans les collèges, sont prévus de nouveaux livres, en français, mathématiques et histoire-géographie, ce qui représente 11,2 millions de manuels scolaires !

Oui, un vrai pactole pour les maisons d'édition ! Et, dès lors, on peut s'interroger sur la finalité de toutes ces réformes : ont-elles une quelconque utilité ou ne servent-elles qu'à faire fonctionner un secteur de l'économie qui a besoin de soutiens : l'édition ?

Notre monde est celui des évolutions permanentes, sans nul doute, parce que c'est un monde voué à la consommation, au commerce.

Et c'est effrayant, car on en vient à négliger l'intérêt des élèves et des enseignants qui subissent ces réformes, au nom du profit et ce, pour faire vivre un secteur d'activité qui peut connaître des difficultés...

On a l'impression que notre monde, voué à une consommation permanente, en vient à occulter et oublier l'essentiel  : l'importance de l'éducation, une stabilité dans les objectifs poursuivis dans ce domaine.

 

N'est-ce pas terrifiant ?



 
 

La réforme des collèges, c'est aussi une affaire d'argent...
Partager cet article
Repost0
18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 11:06
Que la force soit avec les enseignants !

 


Oui, décidément le ministère de l'éducation nationale peine, de plus en plus, à recruter de nouveaux enseignants, et la dernière campagne mise en oeuvre, qui se présente sous la forme d'une parodie de la saga Star Wars en surprendra plus d'un...


 "LA PASSION DE TRANSMETTRE AVOIR TU DOIS... UN PROF CONNECTE TU SERAS !"  peut on lire sur l'affiche... Puis, viennent des statistiques : "85 % des profs déclarent être heureux au travail, 79 % jugent leur activité passionnante..."

On s'inquiète de ce tapage médiatique qui passe par une référence cinématographique, venue d'outre atlantique...

Que la force soit avec les enseignants !

Et on oublie d'évoquer toutes les difficultés rencontrées par les professeurs dans nombre d'établissements, on passe sous silence les démissions d'enseignants, les surcharges de travail dans des classes pléthoriques, les problèmes de discipline...

On occulte et on élude l'opposition des enseignants à la nouvelle réforme des collèges, on oublie le mépris envers le personnel de l'éducation nationale qui s'est manifesté, en cette occasion...

Faites silence, Mesdames et Messieurs les enseignants, le ministère décide pour vous, le ministère affirme : "La passion de transmettre avoir tu dois", alors que cette transmission risque de se réduire à peau de chagrin, avec cette nouvelle réforme des collèges : le latin et le grec sacrifiés, devenus dorénavant des EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires...

Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi le ministère a des difficultés de recrutement : dans certaines classes, ce sont les élèves qui font la loi, et l'administration ferme les yeux, les enseignants ne disposent plus de l'autorité nécessaire pour endiguer certains débordements, car les sanctions restent limitées et n'ont aucun effet sur des élèves démotivés et récalcitrants...

Les charges de travail s'alourdissent à l'infini : préparations de devoirs communs, de bacs blancs, corrections de copies de plus en plus nombreuses, réunions avec les parents qui se multiplient...

Les parents eux-mêmes, en mal d'autorité ont tendance à surprotéger leur progéniture et à vouloir les exempter de toute punition.

Certains contestent les notes, et prétendent même donner des conseils de pédagogie aux enseignants...

Qui veut affronter, ainsi, des élèves mal éduqués, des parents qui s'immiscent dans le travail des enseignants, une administration qui n'est plus à l'écoute et qui refuse de voir les difficultés des profs ?

Cette nouvelle campagne de recrutement n'est-elle pas bien dérisoire, face au manque de considération que rencontrent les enseignants ?

Il ne faut pas se leurrer : ce n'est pas avec de telles campagnes que le ministère peut parvenir à recruter, la seule solution est de revaloriser ce métier, en accompagnant les enseignants, en leur donnant les moyens d'exercer une véritable discipline dans leurs classes, en favorisant une meilleure orientation des élèves : certains d'entre eux se retrouvent en lycée, sans avoir acquis le niveau nécessaire...

Encore une fois, cette campagne n'est que de la poudre aux yeux et elle n'aura aucun effet : c'est au ministère de prendre conscience, enfin, de la gravité du problème.


 

 

La plaquette de recrutement :

 

http://www.vousnousils.fr/2015/12/16/je-suis-ton-prof-leducation-nationale-detourne-star-wars-pour-sa-campagne-de-recrutement-580496
 




 

Que la force soit avec les enseignants !
Partager cet article
Repost0
5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 13:37
Pour vaincre le harcèlement...

 



Le harcèlement est une plaie du monde moderne : il s'organise de manière insidieuse, dans les entreprises, sur internet, et même à l'école...

Internet, les reseaux dits "sociaux" favorisent ce phénomène, d'autant que l'anonymat permet d'insulter, sans être inquiété.

Internet devient le lieu privilégié de la calomnie, du verbe insultant, de l'invective : le cyber-harcèlement fait des ravages, auprès des jeunes notamment...

Dépressions, suicides sont le résultat lamentable de ces comportements infâmes, d'autant que le groupe de harceleurs agit, souvent, de concert, en foule...

Le harcèlement traduit une forme de lâcheté, surtout quand il s'attaque à de jeunes esprits, facilement influençables.

Il faut que les adultes eux-mêmes ne donnent pas l'exemple de cette attitude irresponsable et délétère...

Or, sur internet, il n'est pas rare de lire de plus en plus de propos insultants, outranciers, et qui peuvent être dévastateurs pour ceux qui en sont la cible...

Internet est un outil fabuleux mais quand il devient un instrument de haines, d'invectives et d'injures gratuites, quand il sert des intentions purement malveillantes, quand il se fait le réceptacle d'ignominies, de jalousies stupides, il se transforme en un objet très dangereux.

A chacun de veiller au respect, à une forme de dignité dans les propos qu'il tient....

A chacun de ne pas suivre la masse qui harcèle, à chacun de ne pas suivre un meneur qui organise le harcèlement.

A chacun de mesurer les conséquences de ses propres actes et de ses paroles.

En classe et ailleurs, le harcèlement s'attaque au plus faible, à celui ou à celle qui est isolée, qui a des difficultés, qui est déjà affaiblie...

Haro sur le baudet ! La tentation est grande d'anéantir celui qui est sans force, ou encore celui qui brille par son intelligence, le premier de la classe.

On exclut, encore plus, celui qui est à part, on le jalouse ou on le méprise...

Les jeunes enfants, les adolescents sont particulièrement exposés à ce phénomène du harcèlement : fragiles, sensibles, ils éprouvent de grandes difficultés, pour faire face à ce déchaînement de violences verbales, et parfois même physiques....

Il convient aux adultes de montrer, par leur comportement, une forme d'exemple : si les adultes ne montrent pas la voie, si les adultes se livrent au harcèlement, comment les jeunes peuvent-ils, eux-mêmes, réagir ?


Il convient de dénoncer toute forme de harcèlement, d'où qu'il vienne, il convient, aussi, à chacun de se comporter en adulte responsable et digne...

Les parents, les adultes, dans leur ensemble, ont, aussi, un rôle à jouer, ils doivent dénoncer et stigmatiser toute la violence que comporte le harcèlement.

 

Six choses à savoir sur le harcèlement :

 
http://www.gouvernement.fr/6-choses-que-vous-devez-savoir-sur-le-harcelement-a-l-ecole-nah


 

http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/


 



 

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 14:50
Quand l'inspecteur vient inspecter les enseignants...

 

 

Les inspecteurs viennent "inspecter" les enseignants, pour vérifier la qualité de leur travail et leur donner une note pédagogique. Le terme d'inspecteur n'est en lui-même guère attractif : venu du latin "inspector", le mot désigne celui qui examine, qui regarde et observe attentivement.

 

Et, en plus, les inspecteurs ont tous les droits, le droit d'arriver en retard, de se tromper, en lisant le cahier de textes de l'enseignant, de hurler, en entrant en classe....

J'ai connu toutes ces situations...

 

Pour la plupart, ces inspecteurs sont d'anciens professeurs qui ont abandonné leur carrière, pour se consacrer à cette nouvelle activité.

Eloignés des réalités du terrain depuis des années, ils ne perçoivent plus les évolutions du métier et se targuent d'une expérience et d'un savoir que parfois ils ne maîtrisent pas, eux-mêmes.

 

On perçoit, en eux, une forme d'arrogance et de supériorité, à l'égard des enseignants qui sont là pour se soumettre à leur bon vouloir et à leur autorité...

 

Il fut un temps où l'on savait que l'inspecteur devait venir un jour de la semaine, fixé à l'avance : il m'est arrivé d'attendre cet inspecteur, toute une journée du matin au soir... en vain.

Inutile de dire que j'étais, toute la journée, sur des charbons ardents... mais l'inspecteur n'est pas venu et n'a même pas daigné prévenir le lycée de son absence.

 

Quelques jours plus tard, il m'a téléphoné pour me dire le motif de sa défection : il était malade, et curieusement, il n'avait même pas jugé utile de signaler son absence.

Inutile de dire que si je m'etais absentée moi-même, sans prévenir, j'aurais eu droit à de lourdes remontrances et, sans doute, à des sanctions.

Ce même inspecteur est venu, quelques jours plus tard, et dès son entrée dans la salle de classe, il s'est mis à invectiver les élèves, parce que ceux-ci ne s'étaient pas levés à son arrivée !

Ce donneur de leçons avait, pourtant, lui-même beaucoup à apprendre en matière de politesse !

 

Plus tard, les enseignants ont pu connaître la date et l'heure exacte à laquelle ils allaient être inspectés.

Et l'inspectrice est arrivée, ce jour-là, avec 20 minutes de retard et n'a donc pas pu assister au début du cours.

J'étais complètement déstabilisée par ce retard...

Si j'avais été moi-même en retard, il m'aurait fallu un motif très grave, mais l'inspectrice s'était simplement attardée à discuter, et c'était normal !

 

Autre problème : il vaut mieux, au fond, ne pas contrarier l'inspecteur , il vaut mieux se montrer servile, obéissant, il faut être dans l'admiration et la soumission.

Et, pourtant, au cours de l'entretien qui suit l'inspection, on ne peut s'empêcher de répondre à certains reproches adressés par l'inspecteur...

Mais il vaut mieux éviter ce comportement...

Parfois, encore, l'inspectrice commet des erreurs, en lisant le cahier de textes de la classe, fourni par l'enseignant : cela m'est arrivé, une inspectrice me reprochait d'avoir étudié un auteur jugé trop difficile, en classe de seconde : Montaigne, en fait il s'agissait de Rabelais, un auteur au langage savoureux que les élèves savent apprécier très tôt.

Les inspecteurs donnent, aussi, de pressantes consignes d'indulgence pour la correction des épreuves du baccalauréat, afin de "gonfler" les résultats, mais est-ce là rendre vraiment service aux élèves ?

Là encore, les inspecteurs devraient être plus solidaires et respectueux du travail fourni par les enseignants, et trop souvent, ce n'est pas le cas...

Il faut, sans doute, revoir ce système des inspections, trop archaïque : comment juger de la qualité du travail d'un enseignant, à travers une seule heure de cours ?

C'est quasiment impossible et les inspecteurs qui se sentent tout puissants exercent vraiment un pouvoir exorbitant sur les enseignants...

 

 

 

 

 

 

Quand l'inspecteur vient inspecter les enseignants...
Partager cet article
Repost0
13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 12:23
Des enseignants qui ont peur ?

 

 

 



"De plus en plus d'enseignants contractent l'assurance "offre métiers de l'éducation" pour faire face aux menaces dont ils font l'objet."

C'est ce que nous révèle un article du journal Le Parisien : l'assurance proposée par la Maif en partenariat avec les Autonomes de Solidarité offre aux professeurs, en cas d'incident, un accompagnement juridique, un soutien psychologique et une protection  des dommages corporels...

Le métier d'enseignant deviendrait-il dangereux ?

Bien sûr, les violences physiques sont encore rares, exceptionnelles, mais les intimidations, les menaces, les insultes, les fausses insinuations, la diffamation ne le sont pas.

Quel enseignant, de nos jours, n'a jamais été la cible d'insultes, de comportements désinvoltes ?

Ces attitudes se multiplient dans de nombreux établissements scolaires : des violences verbales inadmissibles, d'autant que les parents d'élèves se permettent, eux-mêmes de remettre en cause les punitions ou les sanctions pour indiscipline.

Il m'est arrivé en tant qu'enseignante, de devoir affronter des paroles d'intimidation, après avoir puni un élève pour une tenue incorrecte, en classe : cet élève d'une classe de première s'est mis à contester sa punition, puis est venu à la fin de l'heure, avec une attitude menaçante, en affirmant qu'il n'avait pas peur de moi, une façon de dire que je devais avoir peur de lui.

Un jour, un autre élève, surpris en train de consulter ses cours lors d'un devoir surveillé, s'est mis à me tutoyer, en hurlant : il ne fallait pas toucher à son cartable que j'avais déplacé en la circonstance...

Face à certaines classes difficiles, des collègues femmes m'ont affirmé éprouver un malaise et même aller en cours, avec la peur au ventre...

Les parents font preuve aussi parfois de comportements inconvenants et irresponsables : certains se permettent de remettre en cause les notations données par les enseignants...

Certains en viennent à parler de trop grande sévérité, d'injustice !

Certains en viennent, même, à affirmer que l'enseignant a commis une erreur sur la notation qui figure sur le bulletin trimestriel !

D'autres mettent en concurrence les enseignants, affirmant que le professeur de l'année précédente avait des méthodes totalement différentes.

Ainsi, l'autorité des enseignants est, souvent, battue en brèche.

On le constate, de plus en plus, dans nos sociétés : la plupart des autorités sont contestées, et les enseignants, plus que d'autres, se voient jugés responsables de tous les problèmes et de toutes les difficultés que peuvent rencontrer les élèves.

Oui, dans certains établissements scolaires ou face à certaines classes, le métier d'enseignant devient périlleux.

Oui, dans certaines circonstances, les enseignants ont peur...

Il serait temps de redonner aux enseignants une autorité, en les épaulant par tous les moyens : les parents, l'administration doivent les soutenir.

Dans une société où l'enfant est roi, les adolescents sont en perte de repères et ne reconnaissent même plus dans l'enseignant une autorité...

L'administration, loin des réalités du terrain, fait semblant souvent de ne pas voir les difficultés auxquelles sont confrontés les enseignants.
 


 

 

Des enseignants qui ont peur ?
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Http://Fatizo.over-Blog.com/