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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 12:29
"C'est du vent ! Il fait sa com !"

 

Quel est le ressenti sur le terrain face au discours d'Emmanuel Macron, à 13 heures, ce mercredi 22 mars ?

 

"Dans le Var, à l'hôpital de Fréjus, un journaliste a suivi l'intervention d'Emmanuel Macron avec le personnel de l'hôpital...

Dans un local syndical de l'hôpital, on écoute attentivement le chef de l'état... une demi-heure d'interview, de tension : les visages fermés, les poings serrés.

 

"Bof, c'est du vent ! Voilà, il fait sa com..." dit une aide-soignante.

 

Et au bout du compte de la colère chez une femme agent de service hospitalier : "Un président qui n'écoute pas les Français et qui nous dit : de toutes façons, sa réforme passe et on discutera après."

 

C'est aussi ce que pense Nathalie Denis, aide-soignante depuis 30 ans :

"Pour moi, il méprise son peuple, j'ai encore réussi à être déçue, même si je pensais ne plus pouvoir être déçue par ce gouvernement. Il n'y a plus aucune confiance, même s'il y en avait très peu. On pensait encore avoir une démocratie et on sent qu'il n'y a plus de démocratie dans notre pays, voilà."

 

Dans cet hôpital, la mobilisation se poursuit. Même si le Président assure que la réforme sera appliquée, le secrétaire général de FO le dit :

"Elle va passer mais c'est pas grave, on reste motivé et tous les agents nous disent : "Bravo, c'est bien ce que vous faites, on vous soutient, il est hors de question qu'on baisse les bras, c'est une réforme qui va toucher toutes les générations, qui va toucher tous les Français à moyen et court terme. Donc, il est important plus que jamais de se mobiliser là maintenant."

De fait, l'hôpital est en souffrance dans notre pays : les urgences sont saturées, manque de personnel, épuisement, patients en danger...

Et cela fait des années que la situation se dégrade...

Et depuis des années, rien n'a été fait pour améliorer le quotidien des soignants.

 

Et qu'en pensent les égoutiers ?

"Dans l'obscurité, ces employés municipaux entretiennent les égouts. L'un d'entre eux, 50 ans, a 25 ans de métier et connaît une pénibilité quotidienne.

"On travaille accroupi, on sent déjà que ça commence à tirer sur les reins, on commence à être essoufflé déjà, alors que ça fait 10 minutes qu'on est là. Faire ça encore 12 ans, non, je ne crois pas, non."

Le milieu est humide, odorant et surtout très dangereux...

"Toutes les matières qu'on a ici, elles se décomposent, et cela forme des gaz qui sont très nocifs pour nous..."

Impossible d'améliorer les conditions de travail des égoutiers.

Reste la reconversion, l'autre option avancée par le chef de l'état... mais à 55 ans, un autre égoutier, Philippe Goujon ne s'en sent plus capable.

"J'ai commencé à travailler à 16 ans, j'ai peut-être pas la ressource de me former à des métiers nouveaux, parce que cela fait des années que j'ai pas été à l'école."

 

Autre exemple : la pénibilité est aussi omniprésente dans une marbrerie de l'Essonne : de la poussière, du bruit, mais aussi des plaques de 70 kg à porter.

"On est souvent accroupi chez le client, on a mal aux genoux, on a mal aux chevilles..."

A 28 ans, un de ces marbriers sait qu'il ne tiendra pas jusqu'à la retraite. Aucune machine ne peut le remplacer. Il a choisi de ne pas écouter le Président.

"Ces gens ne sont pas sur le terrain, ils ne savent pas de quoi ils parlent concrètement. Ils peuvent parler pénibilité, pour eux, ce sont des statistiques..."

 

Non, décidément, chez les Français aux métiers physiques, les mots d'Emmanuel Macron ne passent pas...

 

Pour ce qui est des enseignants, là encore les propos d'Emmanuel Macron sont hors sol : 

. « Je veux qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les profs absents dans les classes. Ce n’est pas le cas aujourd’hui dans beaucoup de collèges et de lycées », a déclaré Emmanuel Macron.

Vaines promesses ! 

"C’est un effet d’annonce qui est en déconnexion totale avec la réalité pédagogique, dénonce Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, syndicat majoritaire du second degré. Concrètement, ça revient à demander au pied levé à un autre enseignant de l’établissement, qui ne connaît pas la classe ni l’avancée du programme, de remplacer son collègue. C’est mettre un adulte devant une classe, sans aucune considération pédagogique. C’est de l’affichage."

De plus, un projet prévoit d’augmenter les salaires des enseignants, à condition qu’ils remplissent de nouvelles missions, et bien sûr dans ces nouvelles missions, interviennent les remplacements de profs absents.

C'est une vision ultra libérale de l'éducation...

Tout cela n'est pas sérieux : les enseignants attendent une vraie revalorisation de leur métier, un métier qui connaît une désaffection inquiétante : le ministère peine à recruter de nouveaux professeurs.

 

Sources : à 8 minutes 38

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mercredi-22-mars-2023-3566677

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/reforme-des-retraites-chez-les-francais-aux-metiers-physiques-les-mots-d-emmanuel-macron-ne-passent-pas_5726624.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/remplacement-des-profs-reforme-du-lycee-pro-les-propos-de-macron-consternent-les-syndicats-d-enseignants_215592.html

 

 

 

"C'est du vent ! Il fait sa com !"
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20 mars 2023 1 20 /03 /mars /2023 13:22
Russie : jusqu'où ira l'endoctrinement des enfants ?

Des leçons de courage avec des armes de guerre, dès la maternelle en Russie ! On peut parler d'un véritable endoctrinement, et ce, dès le plus jeune âge...

 

"Des armes de guerre pour des enfants de maternelle : âgés d'à peine 5 ans, ils portent pour la première fois, des fusils bien trop grands pour eux... une opération de communication de l'armée, quelques heures, qu'on appelle dans les écoles "leçons de courage."

 

Pour former de bons citoyens, désormais, depuis septembre, tous les établissements scolaires de Russie commencent leur semaine de la même façon : lever de drapeau, et hymne national.

Dans un collège de Rostov proche de l'Ukraine, les élèves reçoivent ensuite leur cours de patriotisme obligatoire...

Des clips sur la valeureuse armée russe sont diffusés, ainsi qu' une allocution du président Poutine.

 

Au premier rang, un bureau flambant neuf a été installé : un hommage à un soldat de la région tué en opération.

"Il est un exemple de courage et nous garderons son souvenir comme nous préservons la mémoire des héros de la grande guerre patriotique." dit la prof d' histoire-géographie.

Seuls les meilleurs éléments peuvent s'installer à ce bureau.

"Il a été très brave, alors, il faut être digne pour s'asseoir à son bureau", déclare une fillette.

"Il a défendu sa patrie..." dit un jeune garçon.

 

Pour inaugurer la table que l'on retrouve dans chaque région, d'anciens militaires sont là pour réciter le discours officiel.

"La lutte n'est pas dirigée contre le peuple ukrainien, notre but à atteindre c'est la dénazification..." assure un militaire.

 

"C'est important ces leçons pour les enfants ?" demande un journaliste.

"Oui, il est nécessaire d'éduquer les patriotes quand ils sont petits, parce qu'après c'est trop tard..." répond la professeur d'histoire.

 

Dans les forêts de Sibérie, d'autres jeunes patriotes sont formés à devenir de bons citoyens, voire de bons soldats.

Pendant une journée, une centaine d'adolescents participent à des épreuves, une compétition sportive avec des tests, comme remonter un fusil par moins 20 degrés.

"ça me sera utile pour plus tard, je veux m'engager dans l'armée, alors, c'est bien de savoir le faire..." dit un de ces adolescents.

"Oui, je suis prêt à protéger mon pays..." déclare un autre jeune garçon.

"Mais qui menace la Russie ?" interroge un journaliste.

"C'est une évidence : l'Ukraine..."

 

Les encadrants viennent d'un mouvement de jeunesse "iounarmia" rattaché au ministère de la Défense depuis 2016, un réservoir potentiel pour de futurs engagés.

"On a toujours eu ça : durant mon enfance, on avait ce genre de compétitions, l'éducation patriotique a toujours été importante." déclare un responsable de ce mouvement de jeunesse.

Depuis l'opération en Ukraine, les autorités renforcent encore l'encadrement de la jeunesse, avec l'éternelle référence à la seconde guerre mondiale et la victoire contre les nazis.

"Mon grand-père a combattu, ma grand-mère a traversé la guerre, nous avons grandi avec leurs exemples, et cette génération, il faut leur en parler pour qu'elle ne devienne pas comme les jeunes en Ukraine." affirme une femme de l'association "iounarmia".

 

Toujours cette référence à la seconde guerre mondiale, comme si les Russes ne pouvaient s'en détacher...

Prochaine étape pour les élèves de terminale : des cours d'éducation militaire, étude de l'armement, construction d'abris, premiers soins à donner en cas d'urgence, des cours obligatoires comme au temps de l'Union Soviétique.

Ils avaient pourtant été supprimés en 1990."

 

Quelle régression ! La guerre occupe et imprègne tous les esprits des Russes : une propagande qui commence dès le plus jeune âge, une propagande de guerre, de haine qui s'immisce partout dans la société.

 

Source :

 

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/vladimir-poutine/guerre-en-ukraine-comment-la-russie-embrigade-ses-enfants_5719370.html

 

 

 

Russie : jusqu'où ira l'endoctrinement des enfants ?
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10 mars 2023 5 10 /03 /mars /2023 12:40
Ecole : des classes trop chargées...

 

La France est le pays de l’Union européenne où les classes sont les plus remplies.

Une récente étude du service statistique du ministère de l’éducation nationale souligne une situation qui se dégrade particulièrement dans les collèges et lycées.

Jugez plutôt : jusqu'à 36 élèves par classe en lycée...

Difficile de gérer autant d'élèves : ainsi, la correction des copies en lycée est particulièrement lourde, notamment dans les disciplines littéraires, Français, histoire géographie, philosophie...

 

"Régulièrement critiquées pour être surchargées, les classes en France "présentent la taille moyenne la plus élevée" dans l’Union européenne (UE), avec 22 élèves par classe pour le niveau élémentaire, contre en moyenne 19,3 élèves par classe dans le reste de l’UE. Le minimum étant observé en Grèce, en Lettonie et en Pologne, avec 17 élèves par classe. Au collège, l’effectif moyen approche 26 élèves (situation similaire à l’Espagne), très au-dessus de la moyenne de tous les pays, située sous la barre des 21.

 

Le rapport n’est pas moins sévère pour l’Hexagone lorsqu’il s’agit du nombre d’heures de cours effectués par les enseignants. Ces derniers assurent, en moyenne, 900 heures par an en école primaire et 720 au collège, tandis que la moyenne européenne est, respectivement, de 740 et de 659 heures. Pour les professeurs, ces conditions d’exercice ne sont pas compensées par un meilleur salaire, comme le rappellent souvent les syndicats."

 

Qui ose prétendre que les Français travaillent moins que les autres, qu'ils sont paresseux ?

Non seulement les enseignants sont sous payés, mais en plus, ils travaillent davantage...

Les enseignants, des privilégiés, des planqués qui passent l'essentiel de leur temps en vacances, qui se mettent en arrêt maladie à la moindre occasion, qui osent se plaindre alors qu'ils reçoivent un salaire mirobolant ? Ce mythe perdure encore pour beaucoup de gens...

L'école est en manque de profs... mais qu'attendent les gens pour préparer les concours et entrer dans une profession si prisée ?

 

Comment s'étonner des difficultés du ministère qui peine à recruter des enseignants ?

Ce métier n'attire plus les jeunes, alors que c'est un  métier essentiel pour l'avenir d'un pays.

 

 

Source :

 

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/ecole-la-france-est-le-pays-d-union-europeenne-ou-les-classes-sont-les-plus-remplies_212084.html

 

 

 

Ecole : des classes trop chargées...
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27 février 2023 1 27 /02 /février /2023 12:43
Enseignement : un métier à hauts risques...

Mercredi 22 février, une enseignante de 52 ans a été mortellement poignardée par un de ses élèves âgé de 16 ans dans le lycée privé Saint-Thomas-d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz laissant le pays en état de sidération...  c'est bien sûr un événement exceptionnel, mais les chiffres témoignent d’une école en proie à la violence, physique ou verbale, selon l’Ifop.

 

Quel professeur n'a pas été le témoin ou la victime de ces violences ? Moi-même j'ai été parfois insultée par des élèves : "Salope", a hurlé un élève alors qu'il sortait de la salle de classe.

 

Un autre m'a un jour tutoyée, alors que je le surprenais en train de tenter de tricher lors d'un devoir.

Un autre encore, un grand gaillard que j'avais puni alors qu'il se tenait mal en classe est venu me voir en fin de cours, en disant : "Je n'ai pas peur !" et moi de lui répondre : "Moi non plus je n'ai pas peur !" mais j'avoue que je n'en menais pas large...

Il peut arriver aussi que des parents d'élèves contestent des notes, se fiant aux dires de leur progéniture... certains se mêlent de pédagogie et critiquent même parfois la façon d'enseigner...

 

"Un professeur sur deux (50 %) a ainsi déjà été victime d'agression physique ou verbale au cours de sa carrière de la part d'élèves ou de leurs parents – dont 17 % au cours de l'année scolaire écoulée –, révèle un rapport de l'Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès.

 

Près de la moitié d'entre eux (45 %) ont ainsi fait l'objet d'insultes ou de propos calomnieux lors de face-à-face, 28 % de menaces d'agression et 21 % d'agression physique légère ( sans interruption temporaire de travail). 7 % de ces professeurs ont, quant à eux, été arrêtés en raison d'une agression physique lourde."

 

Bref, le métier d'enseignant devient un métier risqué...

Les autorités sont de plus en plus contestées et nous vivons dans une société de l'enfant roi qui a tous les droits : contester les notes, la pédagogie, le savoir de l'enseignant...

 

Les punitions sont mal vues alors qu'elles peuvent être formatrices pour l'avenir des enfants...

Les punitions n'ont plus la cote : les parents d'élèves se mettent à les contester, à ne plus en voir l'utilité. Pourtant, les punitions sont indispensables : elles offrent à l'élève l'opportunité de comprendre que certains comportements ne sont pas admissibles.

La punition a ainsi une vertu pédagogique. 

 

 

Source :

https://www.lepoint.fr/societe/un-professeur-sur-deux-est-victime-d-une-agression-au-cours-de-sa-carriere-23-02-2023-2509799_23.php

 

 

 

Enseignement : un métier à hauts risques...
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8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 10:38
Les jeunes et la retraite...

Les jeunes se sentent eux aussi concernés par la réforme des retraites : on les a vus encore hier défiler en nombre lors des manifestations contre cette réforme...

 Dans les enquêtes d’opinion et dans les cortèges, la nouvelle génération exprime clairement son rejet du projet.

 

Lycéens, étudiants ou à peine entrés dans le monde du travail, ils descendent dans la rue, occupent leur établissement, postent leur mécontentement sur les réseaux sociaux...

 

Ils n'hésitent pas même à tourner la réforme des retraites en dérision, que ce soit dans la restauration ou dans le secteur de la santé, des métiers particulièrement épuisants.

La jeunesse s'inquiète déjà pour ses vieux jours... et dit non à la réforme.

 

"C'est pas normal qu'on travaille jusqu'à 64 ans." commente un jeune homme.

 

"Moi, au final, je ne sais même pas à quel âge je vais avoir ma retraite." s'interroge une jeune fille.

 

"Ce n'est pas une bonne idée de dire qu'on s'en fiche maintenant pour que quand on arrive au moment où cela nous touchera réellement, on dise : ah j'aurais dû manifester !" déclare un autre jeune homme.

 

Thomas a 20 ans, il est étudiant en licence de géographie et sociologie en région parisienne.

Agathe, Lilloise, a 24 ans, elle est salariée dans une banque.

Tous deux redoutent le recul de l'âge de départ à la retraite...

Pour dénoncer la réforme, chacun son mot : "injustice", "inadaptée".

 

"On nous demande à chaque fois de faire des études longues, d'avoir de plus en plus de diplômes, donc, c'est ce qu'on fait, on nous demande après de trouver un travail, maintenant, on nous dit qu'il faut travailler encore plus longtemps qu'avant, et je pense qu'il y a d'autres moyens de financer les retraites que de décaler l'âge légal."

"Aujourd’hui c’est deux ans, mais qui nous dit que demain ça ne sera pas trois, quatre, cinq ?", s’inquiète Thomas. 

 

La jeune femme n'était pas sûre de faire grève ce mardi, pour des raisons financières, notamment.

Thomas, lui, était dans les précédents cortèges contre la réforme, et il ne compte pas s'arrêter là.

"C'est important de montrer que la jeunesse n'est pas dupe, la jeunesse sait très bien ce qui se passe, elle est motivée, elle pense non seulement à elle mais aux autres."

 

Les syndicats étudiants et lycéens ont appelé au blocage des universités et des lycées mardi 7 février, jour de la mobilisation nationale. 

 

Pour cette troisième journée de grève et de mobilisation ce mardi 7 février, ils étaient encore plusieurs milliers à Nîmes à défiler au départ des Jardins de la Fontaine, à 14 h 30,  jusqu'à l'avenue Feuchères.

Isabelle Calizot, 46 ans, faisait partie du cortège, elle est professeur de français au collège des Oliviers :  "Je travaille en zone d'éducation prioritaire et je me dis que c'est encore la population qui en a le plus besoin qui va pâtir de cette réforme profondément injuste. Et puis comment serai-je après 60 ans ? Mes collégiens ont droit aussi à des profs en forme."

Ne serait-il pas plus cohérent de recruter de nouveaux enseignants plutôt que de prolonger la carrière de ceux qui exercent ce métier ?

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/reforme-des-retraites-la-nouvelle-generation-exprime-son-mecontentement_5642159.html

 

 

 

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 12:54
Mobilisation impressionnante à Nîmes contre la réforme des retraites...

 

Un défilé ininterrompu de manifestants sur l'artère principale de la ville de Nîmes, les allées Jean Jaurès, devant les Jardins de la Fontaine...

Une foule immense pour ce défilé contre la réforme des retraites et le report de l'âge à 64 ans...

 

A 15 h 49 : Tout le Jean-Jaurès était occupé par les manifestants... Cette manifestation est déjà historique par l'ampleur de la mobilisation.

 

J'avoue que je n'ai jamais vu autant de monde lors d'une manifestation... les gens se sont mobilisés en nombre, travailleurs, retraités et aussi étudiants...

Oui, de nombreux retraités sont aussi solidaires : beaucoup ont des enfants, des petits-enfants et pensent à leur avenir.

Sur une pancarte tenue par un enfant, on pouvait lire : "Les pépés, les mémés, c'est pas fait pour travailler!"

 

Dans le cortège qui a envahi les rues de Nîmes, une forêt de drapeaux des différents syndicats qui ont appelé à la grève.

Les syndicats qui insistaient sur l'importance d'une forte mobilisation contre le projet de réforme des retraites, ce jeudi 19 janvier, ont bien été entendus. Les manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes en Occitanie. 

 

On demande aux salariés de travailler toujours plus et toujours plus longtemps : les charges de travail s'alourdissent pour nombre de travailleurs...

 

Ainsi, dans l'enseignement, on voit arriver de plus en plus d'élèves dans les classes, jusqu'à 36 élèves en lycée... le travail administratif se fait aussi plus pesant avec le recours à internet...

 

Partout, on demande toujours plus de rendements aux salariés... Forcément, à 60 ans, beaucoup de travailleurs sont usés.

Cette réforme pèse aussi sur les plus fragiles, les plus pauvres qui effectuent souvent des travaux pénibles...

Un témoignage : Christelle infirmière à Laval : pour elle, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase...

"On a déjà les conditions de travail, le manque de personnel, un travail qui nous est demandé plus intense, ça va être compliqué de faire encore plus, on donne déjà suffisamment là actuellement, continuer et donner encore plus, cela ne va pas être possible. Bientôt ce seront les patients qui nous pousseront..."

Emmanuel Macron a affirmé hier que sa réforme était "juste et responsable." Comment cette infirmière peut-elle accepter de tels propos ?

 

Beaucoup de soignants, d'enseignants dans les cortèges, et aussi des postiers, des salariés de la métallurgie, de l'agroalimentaire, des retraités également...

 

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-jeudi-19-janvier-2023-1697631

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 12:42
Une intelligence artificielle redoutable...

 

C'est une révolution ! 

"Cette intelligence artificielle qui a été mise en libre accès depuis le 30 novembre fait énormément parler d'elle : derrière, se trouve l'entreprise Open IA financé et cofondé par Elon Musk... Encore lui !

Il s'agit d'un agent conversationnel  nommé Chat GPT qui peut répondre quasiment à toutes les questions, créer des poèmes et rédiger des rédactions pour les étudiants qui voudraient travailler le moins possible.

Un encouragement dangereux à la paresse !

Il suffit de lui donner un thème et automatiquement, il vous donne un texte...

En quelques secondes, cette IA est capable de créer une recette de cuisine, une idée cadeau, et même d'inventer un poème en imitant Victor Hugo.

Evidemment, le site fait fureur chez les étudiants : pratique pour faire les devoirs, une lettre de motivation ou une dissertation entière...

 

Cette intelligence artificielle  a été testée par un peu plus d'un million de personnes sur la planète.

C'est très facile d'ouvrir un compte, c'est gratuit, mais il faut donner son e-mail on son téléphone. Il faut avoir un code pour l'accès à cette plateforme.

 

Cette plateforme a fait peur tout de suite à Google qui a activé un code rouge en disant que Chat GPT pouvait devenir le prochain moteur de recherches et faire en sorte de répondre à toutes nos questions...

Il y a eu une réunion d'urgence au sein de Google pour savoir si Google pouvait faire un équivalent de Chat GPT et le mettre en libre accès.

L'hégémonie de Google pourrait être disputée dans les mois qui viennent par ce type d'agent conversationnel.

 

L'ancien Ministre de l'Education nationale Luc Ferry a réagi devant cette innovation et a prédit dans une chronique du Figaro que Chat GPT allait bouleverser l'Education Nationale : il a testé cette intelligence artificielle et il précise même : "N'importe quel élève de collège tant soit peu malin pourra tirer de Chat GPT la base d'une dissertation tout à fait convenable sans doute supérieure à celles de ses camarades... Et si le professeur ignore l'existence de ce logiciel, la supercherie lui échappera..."

 

Donc, on voit que le Ministre est inquiet de ce que pourrait offrir cette intelligence artificielle...

 "En moins de dix secondes, GPT, logiciel d’intelligence artificielle, vous pondra une trentaine de lignes sur ce que vous voulez, les Illusions perdues de Balzac, la théorie des idées chez Platon, la Coupe du monde de football, la structure de l’ADN, le fonctionnement des vaccins ARN, un poème pour votre fiancée ou n’importe quel autre sujet, le tout dans la langue de votre choix !"

 

 Que restera t’il de l’humain après cette révolution, si les machines font mieux que l’homme ?  Quid du travail et des revenus qu’il procure ? Et comment empêcher les élèves, les étudiants d'utiliser cette IA ? Vers quelle société allons nous ?

 

 

Sources :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/soft-power/benoit-xvi-et-la-guerre-contre-la-theologie-de-la-liberation-1304356

 

https://www.lesnumeriques.com/publicite/chat-gpt-un-nouvel-outil-indispensable-pour-les-travailleurs-du-web-201559.html

 

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/intelligence-artificielle-un-logiciel-gratuit-a-reponse-a-tout_5580804.html

 

 

 

Une intelligence artificielle redoutable...
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2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 11:48
"Il nous faut travailler davantage..."

 

"Il nous travailler davantage" a martelé Emmanuel Macron lors de ses voeux adressés aux Français...

"Devra-t-on travailler plus longtemps en 2023 ? Là aussi, comme je m’y suis engagé devant vous, cette année sera en effet celle d’une réforme des retraites qui vise à assurer l’équilibre de notre système pour les années et décennies à venir. Il nous faut travailler davantage, c’est le sens même de la réforme de l’assurance chômage qui a été portée par le Gouvernement et votée par le Parlement." a déclaré Emmanuel Macron...

 

Le personnel médical, les infirmières, les infirmiers, les aides-soignants, les caissières, les enseignants apprécieront cette injonction à travailler toujours plus.

Eux qui sont déjà accablés de travail, à tel point que certains renoncent à leur métier et démissionnent...

 

Travailler davantage alors que nombre d'entre eux sont déjà saturés de travail, près du burn-out ?

Travailler davantage alors que leurs conditions de travail se détériorent au fil du temps ?

 

Les hôpitaux manquent de bras, les EHPAD cherchent des aides-soignants, les écoles, les lycées et les collèges manquent de professeurs...

 

Il faut être aveugle ou inconscient pour ne pas voir cette réalité : les métiers du soin peinent à recruter...

Manque de considération, de reconnaissance, salaires insuffisants...

Qui veut encore exercer ces métiers essentiels ? Le mérite attaché à ces professions n'est même pas reconnu, ni récompensé.

Comme le rappelle Sophie Coignard, "L'épisode de Covid a été l'occasion éblouissante de s'en souvenir : un trader est-il plus méritant qu'une infirmière ? A l'évidence, non. Il a peut-être fait de brillantes études de finance, mais son métier est dépourvu de toute utilité sociale. La crise des subprimes a même montré qu'il pouvait nuire gravement à la prospérité collective.

Pourtant un trader peut gagner largement plus d'un million d'euros par ans contre 30 000 euros en moyenne pour une infirmière... Comment le mérite peut-il s'en accommoder ?"

 

Que dire des caissières rémunérées au SMIC qui exercent leur métier dans des conditions difficiles ?

 

Et quid de la situation des enseignants ? Mal payés, déconsidérés par les parents, les élèves, accablés de tâches de toutes sortes...

 

Travailler davantage dans de telles conditions ?

C'est inimaginable.

 

Mais les politiques ont-ils encore une conscience des réalités du terrain, des difficultés de ces métiers dont ils sont bien éloignés ?

"Travail, engagement" a répété Emmanuel Macron... mais on ne peut demander plus à certains.

 

 

 

"Il nous faut travailler davantage..."
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17 octobre 2022 1 17 /10 /octobre /2022 12:26
Et l'humain ?

 

La numérisation du monde tend à effacer l'être humain : les services publics reculent et sont de plus en plus remplacés par des ordinateurs et des machines...

Vous téléphonez pour obtenir des renseignements, c'est une machine, un robot qui vous répond...

Nous avons tous l'habitude de récupérer de l'argent dans des distributeurs automatiques... 

 Dans les supermarchés, les caisses automatiques se développent...

 

 Les machines deviennent de plus en plus présentes dans le monde moderne : toujours plus efficaces, plus performantes, autonomes...

 

Dans les gares, les guichetiers disparaissent : il faut avoir un smartphone, ou une carte bancaire pour acheter un billet...

 

Et que dire des agriculteurs ? 7 millions ont disparu en quelques décennies : mécanisation, spécialisations, monocultures, épuisement des sols et recours à la chimie, pesticides, engrais...

Et voici que l'agriculture a recours au numérique : capteurs, tracteurs guidés par des satellites... capteurs et algorithmes sont censés savoir tout mieux que l'humain...

Même les animaux sont connectés !

 Le numérique, les ordinateurs sont déjà en place dans nombre de lycées et d'écoles : de nombreuses salles de classe sont équipées d'ordinateurs, les élèves dans certaines régions ont reçu des portables fournis gratuitement... La plupart des adolescents disposent d'un ordinateur familial...

L'ordinateur est un outil de savoir unique mais l'école doit rester un lieu de contact privilégié entre l'enseignant et les élèves. Pour ma part, j'ai toujours des difficultés à laisser des élèves devant un ordinateur, j'ai l'impression alors que le contact, la relation directe se perdent.

 

On remplace ainsi les humains par du matériel : ordinateurs, réseaux internet, centres de stockage des données...

On parle alors de "dématérialisation", un terme tout à fait inapproprié, car, c'est l'inverse qui se produit, il s'agit d'une matérialisation des services, qui a pour conséquence une déshumanisation.

 

Les relations humaines sont ainsi monétisées, comme l'écrit Nicolas Bérard, dans son ouvrage intitulé Ce monde connecté qu'on nous impose...

 

Et il donne cet exemple révélateur : "Dorénavant, les facteurs ne peuvent plus accepter votre invitation à boire le café. Une pratique vieille comme La Poste, sans doute très sympathique mais qui ne rapportait pas un kopeck à l'entreprise. En revanche, on te propose désormais de souscrire au forfait "Veiller sur mes parents", auquel cas ton facteur sera contraint d'accepter l'invitation une, trois ou cinq fois par semaine selon l'argent que tu auras bien voulu débourser. Bonjour la convivialité ! Géolocalisé tout au long de sa tournée, l'agent postal ne pourra pas se dérober."

La Poste ne fait, pourtant, que rendre payant un service que les facteurs ont toujours rendu aux usagers gratuitement, et le plus naturellement du monde.

 

Nous allons à marche forcée vers une société hyperconnectée qui efface notre humanité : il convient de résister à la tentation du tout numérique...

 

 

Source : Ce monde connecté qu'on nous impose de Nicolas Bérard

 

Et l'humain ?
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10 octobre 2022 1 10 /10 /octobre /2022 12:20
Des élèves qui ne maîtrisent pas les outils de la langue...

 

Sans la maîtrise de la langue, point de pensée, point de réflexion, point de compréhension des idées...

Les apprentissages de la langue, de la grammaire, de l'orthographe sont essentiels : pourquoi les avons nous abandonnés ?

 

Au nom de l'égalitarisme, on a voulu supprimer les difficultés, les subtilités, les nuances de la langue française... Quelle erreur !

Car au bout du compte, ce sont de nombreux élèves qui en font les frais : ils se retrouvent démunis devant des textes littéraires, philosophiques, et ils ne les comprennent pas.

 

Dès le primaire, la grammaire de notre langue doit être apprise avec rigueur : la grammaire n'est pas innée, elle doit être l'objet d'un apprentissage précis et minutieux.

Non, l'élève n'est pas apte à construire lui-même son savoir : il faut lui donner les outils, lui apprendre les règles qui régissent notre grammaire.

Cet apprentissage doit passer aussi par la mémorisation de règles...


Or, depuis des années, l'enseignement n'a plus de mémoire, la mémoire a été sacrifiée : autrefois, les élèves devaient apprendre des règles de grammaire et d'orthographe, les mémoriser... Ces apprentissages fondamentaux ont été négligés au profit d'une pédagogie de la découverte.

Désormais, c'est à l'occasion de textes, que s'organisent les leçons de grammaire, si bien qu'elles ne sont pas vraiment structurées, ni mémorisées.

Il faudrait, pourtant, réhabiliter la mémoire qui est essentielle : il faudrait que chaque élève ait l'occasion de former et de développer sa mémoire, par un apprentissage permanent.
 

 

Comment s'étonner de la baisse du niveau quand on sait que dans le primaire l'horaire hebdomadaire de français a été divisé par deux en moins d'un siècle ?

De la même façon, au collège, les heures de français ont été considérablement réduites.

Et que dire de l'enseignement des lettres classiques sacrifié par la réforme du Collège de Najat Vallaud-Belkacem ? Tout organisme vivant, privé de ses racines, est voué à mourir...

 

Trop souvent, aussi, dans des articles de journaux publiés sur internet, on voit des fautes d'orthographe, des erreurs grossières de syntaxe.

Ces articles mériteraient d'être relus et corrigés : c'est la moindre des choses...

            

 

 

 

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/l-ecole-republicaine-a-t-elle-un-avenir-3621509

 

 

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