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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 11:06
Que la force soit avec les enseignants !

 


Oui, décidément le ministère de l'éducation nationale peine, de plus en plus, à recruter de nouveaux enseignants, et la dernière campagne mise en oeuvre, qui se présente sous la forme d'une parodie de la saga Star Wars en surprendra plus d'un...


 "LA PASSION DE TRANSMETTRE AVOIR TU DOIS... UN PROF CONNECTE TU SERAS !"  peut on lire sur l'affiche... Puis, viennent des statistiques : "85 % des profs déclarent être heureux au travail, 79 % jugent leur activité passionnante..."

On s'inquiète de ce tapage médiatique qui passe par une référence cinématographique, venue d'outre atlantique...

Que la force soit avec les enseignants !

Et on oublie d'évoquer toutes les difficultés rencontrées par les professeurs dans nombre d'établissements, on passe sous silence les démissions d'enseignants, les surcharges de travail dans des classes pléthoriques, les problèmes de discipline...

On occulte et on élude l'opposition des enseignants à la nouvelle réforme des collèges, on oublie le mépris envers le personnel de l'éducation nationale qui s'est manifesté, en cette occasion...

Faites silence, Mesdames et Messieurs les enseignants, le ministère décide pour vous, le ministère affirme : "La passion de transmettre avoir tu dois", alors que cette transmission risque de se réduire à peau de chagrin, avec cette nouvelle réforme des collèges : le latin et le grec sacrifiés, devenus dorénavant des EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires...

Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi le ministère a des difficultés de recrutement : dans certaines classes, ce sont les élèves qui font la loi, et l'administration ferme les yeux, les enseignants ne disposent plus de l'autorité nécessaire pour endiguer certains débordements, car les sanctions restent limitées et n'ont aucun effet sur des élèves démotivés et récalcitrants...

Les charges de travail s'alourdissent à l'infini : préparations de devoirs communs, de bacs blancs, corrections de copies de plus en plus nombreuses, réunions avec les parents qui se multiplient...

Les parents eux-mêmes, en mal d'autorité ont tendance à surprotéger leur progéniture et à vouloir les exempter de toute punition.

Certains contestent les notes, et prétendent même donner des conseils de pédagogie aux enseignants...

Qui veut affronter, ainsi, des élèves mal éduqués, des parents qui s'immiscent dans le travail des enseignants, une administration qui n'est plus à l'écoute et qui refuse de voir les difficultés des profs ?

Cette nouvelle campagne de recrutement n'est-elle pas bien dérisoire, face au manque de considération que rencontrent les enseignants ?

Il ne faut pas se leurrer : ce n'est pas avec de telles campagnes que le ministère peut parvenir à recruter, la seule solution est de revaloriser ce métier, en accompagnant les enseignants, en leur donnant les moyens d'exercer une véritable discipline dans leurs classes, en favorisant une meilleure orientation des élèves : certains d'entre eux se retrouvent en lycée, sans avoir acquis le niveau nécessaire...

Encore une fois, cette campagne n'est que de la poudre aux yeux et elle n'aura aucun effet : c'est au ministère de prendre conscience, enfin, de la gravité du problème.


 

 

La plaquette de recrutement :

 

http://www.vousnousils.fr/2015/12/16/je-suis-ton-prof-leducation-nationale-detourne-star-wars-pour-sa-campagne-de-recrutement-580496
 




 

Que la force soit avec les enseignants !
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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 17:01
Un curieux film "pédagogique"...

 

 


La pédagogie emprunte parfois des voies surprenantes, notamment quand elle fait appel à un langage stéréotypé, appauvri, fait de répétitions.

A l'initiative de la Région Midi-Pyrénées, en partenariat avec la Région Languedoc-Roussillon et en collaboration avec le rectorat de l'académie de Toulouse, une vidéo a été tournée à destination du public scolaire, élèves, collégiens, lycéens...

Cette vidéo qui a pour but de promouvoir la réunion de ces deux régions du sud de la France a de quoi surprendre, d'autant qu'elle comporte, nous dit-on, une visée pédagogique...

Le personnage mis en scène, Pierre Paul Riquet, concepteur du canal du midi, ressurgit du passé pour expliquer tout l'intérêt de cette association...

"Mais ça déchire grave, les potos ! Un truc de dingue ! The canal du midi, un truc de fou, notre région va grossir grave... rpz.. on va pouvoir se la raconter grave... ouais... le kif suprême, des sites qui déchirent, ils sont tous au taquet pour la région..."

Voilà un condensé de ce langage qui prétend imiter celui des "djeuns", mais n'est-ce pas, là, une façon de mettre en évidence un appauvrissement de la langue ?

Les mots "truc", "grave" reviennent, comme pour souligner le manque de précision et les carences du langage pour exprimer ce que l'on veut dire...


On perçoit, en plus, une sorte de caricature dans le ton gouailleur, la façon de s'adresser complaisamment à des jeunes, en les mimant de manière grotesque.

La pédagogie doit-elle se mettre à l'unisson de la banalité, de l'indigence, de la médiocrité ?

La pédagogie doit-elle faire appel à des clichés, à un langage stéréotypé ?

N'est-ce pas, aussi, une forme de mépris que de réduire les jeunes à ce langage répétitif, n'est-ce pas les enfermer dans le cercle infernal de l'illettrisme et de la bêtise ?

On aurait aimé une vidéo vraiment pédagogique qui use d'une langue diversifiée et construite, on aurait aimé autre chose que cette caricature qui dessert, aussi, les jeunes et les présente sous un jour négatif...

Une véritable pédagogie doit faire appel à des mots clairs, précis, variés, à une certaine recherche dans la présentation et le langage.

C'est tout le contraire, dans cette vidéo : méfions-nous de cette tendance qui consiste à nier, à anéantir la langue française, pourtant si riche de nuances diverses...

Et le rôle de la pédagogie, c'est aussi de se mettre au service de cette langue, de la promouvoir, en maintes occasions...

Voilà encore une occasion manquée.

Arrêtons de "massacrer" le français, aussi bien à l'oral qu'à l'écrit, essayons de mettre notre belle langue à l'honneur, au lieu de la clouer au pilori !

On peut essayer de promouvoir la réunion de deux régions, mais n'oublions pas, pour autant, de promouvoir la langue française !

 

 

Le site de l'académie de Toulouse où se trouve cette vidéo :
 

http://www.ac-toulouse.fr/cid94876/une-video-pour-decouvrir-notre-future-grande-region.html

 

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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 14:01
La voix de son maître...

 

 

 

Un professeur travaille beaucoup avec sa voix : c’est, là, un outil essentiel, puisque la voix doit porter haut et fort pour l’ensemble des élèves : on a du mal à l’imaginer mais parler pendant 6 ou 7 heures à voix haute demande des efforts et une énergie incroyables… surtout pour une femme dont la voix est souvent plus ténue que celle d’un homme.

Devant une classe de 36 élèves, il faut se faire entendre et la voix ne doit pas faiblir ou dérailler, un seul instant.

L’enseignante ou l’enseignant sont amenés à forcer sur leur voix, à la malmener, parfois.

Combien de fois ai-je eu, pour ma part, une extinction de voix… après une journée de travail !


Sans sa voix, un professeur ne peut assurer un cours normal : il a la possibilité d’écrire quelques consignes au tableau, mais il a des difficultés à gérer une classe…
 
Parler à haute et distincte voix représente une fatigue physique indéniable : le degré d’intensité de la voix qui est appuyée entraîne une usure : les cordes vocales sont soumises à rude épreuve et il n’est pas facile de tenir un niveau de voix intense, en fin de journée.
 
De plus, l’enseignant est sans cesse amené à interroger et faire parler les élèves plus fort, car eux-mêmes ne se rendent pas compte qu’ils ne sont pas audibles.
 
L’enseignement est fait aussi de répétitions, de reprises : certains élèves en retard, en difficulté posent des questions : l’enseignant est contraint de redire certaines consignes, de solliciter encore plus sa voix.
 
La voix ne doit pas faillir, doit rester ferme et solide : elle est essentielle…
Au moindre rhume, au moindre mal de gorge, la voix est mise à mal et peut disparaître sous l’effet de la fatigue.
 
L’enseignement est, sans doute, le métier où la voix est sans cesse mise à l’épreuve dans la continuité et dans l’intensité. Impossible de ménager sa voix…


Ainsi, l’intensité et le forçage de la voix peuvent provoquer des troubles divers : maux de tête, fatigue, nodules sur les cordes vocales.
 
On oublie trop souvent que le métier d’enseignant est un métier physique et on ne perçoit que la fatigue intellectuelle. Mais ces aspects se combinent : un professeur dépense beaucoup d’énergie face à ses élèves : énergie intellectuelle, morale, physique.
 
La voix est bien essentielle dans ce métier de transmission et d'échanges...

La voix est un souci permanent pour les enseignants... véritable outil de travail, elle est, sans cesse, sollicitée....
 

 

 

 

 

La voix de son maître...
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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 13:37
Pour vaincre le harcèlement...

 



Le harcèlement est une plaie du monde moderne : il s'organise de manière insidieuse, dans les entreprises, sur internet, et même à l'école...

Internet, les reseaux dits "sociaux" favorisent ce phénomène, d'autant que l'anonymat permet d'insulter, sans être inquiété.

Internet devient le lieu privilégié de la calomnie, du verbe insultant, de l'invective : le cyber-harcèlement fait des ravages, auprès des jeunes notamment...

Dépressions, suicides sont le résultat lamentable de ces comportements infâmes, d'autant que le groupe de harceleurs agit, souvent, de concert, en foule...

Le harcèlement traduit une forme de lâcheté, surtout quand il s'attaque à de jeunes esprits, facilement influençables.

Il faut que les adultes eux-mêmes ne donnent pas l'exemple de cette attitude irresponsable et délétère...

Or, sur internet, il n'est pas rare de lire de plus en plus de propos insultants, outranciers, et qui peuvent être dévastateurs pour ceux qui en sont la cible...

Internet est un outil fabuleux mais quand il devient un instrument de haines, d'invectives et d'injures gratuites, quand il sert des intentions purement malveillantes, quand il se fait le réceptacle d'ignominies, de jalousies stupides, il se transforme en un objet très dangereux.

A chacun de veiller au respect, à une forme de dignité dans les propos qu'il tient....

A chacun de ne pas suivre la masse qui harcèle, à chacun de ne pas suivre un meneur qui organise le harcèlement.

A chacun de mesurer les conséquences de ses propres actes et de ses paroles.

En classe et ailleurs, le harcèlement s'attaque au plus faible, à celui ou à celle qui est isolée, qui a des difficultés, qui est déjà affaiblie...

Haro sur le baudet ! La tentation est grande d'anéantir celui qui est sans force, ou encore celui qui brille par son intelligence, le premier de la classe.

On exclut, encore plus, celui qui est à part, on le jalouse ou on le méprise...

Les jeunes enfants, les adolescents sont particulièrement exposés à ce phénomène du harcèlement : fragiles, sensibles, ils éprouvent de grandes difficultés, pour faire face à ce déchaînement de violences verbales, et parfois même physiques....

Il convient aux adultes de montrer, par leur comportement, une forme d'exemple : si les adultes ne montrent pas la voie, si les adultes se livrent au harcèlement, comment les jeunes peuvent-ils, eux-mêmes, réagir ?


Il convient de dénoncer toute forme de harcèlement, d'où qu'il vienne, il convient, aussi, à chacun de se comporter en adulte responsable et digne...

Les parents, les adultes, dans leur ensemble, ont, aussi, un rôle à jouer, ils doivent dénoncer et stigmatiser toute la violence que comporte le harcèlement.

 

Six choses à savoir sur le harcèlement :

 
http://www.gouvernement.fr/6-choses-que-vous-devez-savoir-sur-le-harcelement-a-l-ecole-nah


 

http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/


 



 

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 16:19
Plus de stylo rouge !

 

 


C'est bien connu : les corrections des enseignants passent par le stylo rouge qui permet de souligner les différentes erreurs ou fautes d'orthographe commises par les élèves sur leur copie...

Ces erreurs peuvent être nombreuses, notamment, en français : barbarismes, incorrections, impropriétés, maladresses dans l'expression, des non-sens, des oublis, une absence de plan, des problèmes de méthode, des phrases trop longues, mal construites, etc.

Non seulement, il faut souligner les fautes, mais aussi, en indiquer la teneur, dans la marge. Ce travail, long, fastidieux exige minutie et patience.

Inéluctablement, le stylo rouge s'épuise vite, surtout lorsqu'il faut corriger 35 ou 36 copies par classe.

Sans stylo rouge, l'enseignant se retrouve vite démuni, car les copies se suivent et défilent rapidement, au cours d' une année scolaire.

Il est, parfois, impressionnant de voir ces copies d'élèves, saturées de rouge, et, pourtant, une des tâches essentielles de l'enseignant est bien de corriger des copies, pour mettre en évidence toutes les erreurs commises par les élèves.

Et les profs sont toujours à la recherche d'un stylo rouge pour finir la correction de leurs copies.

Pour ma part, j'ai fini par résoudre ce problème : j'utilise des stylos noirs, pour effectuer ce travail, et j'évite, ainsi, tout ce tracas des stylos rouges, qui ont l'air de s'épuiser plus vite que les autres couleurs.

Le noir est moins agressif, il se fond sur la copie et devrait permettre à l'élève de mieux relire son devoir pour en corriger les erreurs !

Que de temps passé à corriger des copies ! 

Et, on se rend vite compte, que nombre d'élèves ne s'attardent pas sur les annotations et la correction, ils se focalisent, le plus souvent, sur la note...

Cette note est, pour eux, un repère essentiel et sans elle, on a l'impression qu'ils se sentiraient perdus.

A l'heure où il est question de supprimer les notes, il convient de s'interroger : les élèves sont, eux-mêmes, attachés aux notes qui constituent une échelle de valeur et qui leur permet de se situer dans un niveau.

Regarderaient-ils mieux les annotations du professeur si la note n'apparaissait pas ? Ce n'est pas certain... Le plus sûr est de leur imposer une correction de leurs propres copies, avec valorisation ou dévalorisation de la note, en fonction de la qualité de correction de leurs rédactions.

L'enseignant se doit, alors, de revoir les copies, pour vérifier si le travail a été bien accompli.

Désormais, je ne suis plus à la recherche de stylo rouge, et les élèves ont pris le pli de cette correction, sans la couleur rouge qui traduit, souvent, un interdit...


Cela ne veut pas dire que je les encourage à commettre toutes sortes d' erreurs, bien au contraire, mais c'est une façon de changer les habitudes, et aussi, de me simplifier la vie....


 

 

 

 

Photo en haut de l'article : Fernando Martello  creative commons

photo de Tom Harpel

photo de Tom Harpel

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 14:50
Quand l'inspecteur vient inspecter les enseignants...

 

 

Les inspecteurs viennent "inspecter" les enseignants, pour vérifier la qualité de leur travail et leur donner une note pédagogique. Le terme d'inspecteur n'est en lui-même guère attractif : venu du latin "inspector", le mot désigne celui qui examine, qui regarde et observe attentivement.

 

Et, en plus, les inspecteurs ont tous les droits, le droit d'arriver en retard, de se tromper, en lisant le cahier de textes de l'enseignant, de hurler, en entrant en classe....

J'ai connu toutes ces situations...

 

Pour la plupart, ces inspecteurs sont d'anciens professeurs qui ont abandonné leur carrière, pour se consacrer à cette nouvelle activité.

Eloignés des réalités du terrain depuis des années, ils ne perçoivent plus les évolutions du métier et se targuent d'une expérience et d'un savoir que parfois ils ne maîtrisent pas, eux-mêmes.

 

On perçoit, en eux, une forme d'arrogance et de supériorité, à l'égard des enseignants qui sont là pour se soumettre à leur bon vouloir et à leur autorité...

 

Il fut un temps où l'on savait que l'inspecteur devait venir un jour de la semaine, fixé à l'avance : il m'est arrivé d'attendre cet inspecteur, toute une journée du matin au soir... en vain.

Inutile de dire que j'étais, toute la journée, sur des charbons ardents... mais l'inspecteur n'est pas venu et n'a même pas daigné prévenir le lycée de son absence.

 

Quelques jours plus tard, il m'a téléphoné pour me dire le motif de sa défection : il était malade, et curieusement, il n'avait même pas jugé utile de signaler son absence.

Inutile de dire que si je m'etais absentée moi-même, sans prévenir, j'aurais eu droit à de lourdes remontrances et, sans doute, à des sanctions.

Ce même inspecteur est venu, quelques jours plus tard, et dès son entrée dans la salle de classe, il s'est mis à invectiver les élèves, parce que ceux-ci ne s'étaient pas levés à son arrivée !

Ce donneur de leçons avait, pourtant, lui-même beaucoup à apprendre en matière de politesse !

 

Plus tard, les enseignants ont pu connaître la date et l'heure exacte à laquelle ils allaient être inspectés.

Et l'inspectrice est arrivée, ce jour-là, avec 20 minutes de retard et n'a donc pas pu assister au début du cours.

J'étais complètement déstabilisée par ce retard...

Si j'avais été moi-même en retard, il m'aurait fallu un motif très grave, mais l'inspectrice s'était simplement attardée à discuter, et c'était normal !

 

Autre problème : il vaut mieux, au fond, ne pas contrarier l'inspecteur , il vaut mieux se montrer servile, obéissant, il faut être dans l'admiration et la soumission.

Et, pourtant, au cours de l'entretien qui suit l'inspection, on ne peut s'empêcher de répondre à certains reproches adressés par l'inspecteur...

Mais il vaut mieux éviter ce comportement...

Parfois, encore, l'inspectrice commet des erreurs, en lisant le cahier de textes de la classe, fourni par l'enseignant : cela m'est arrivé, une inspectrice me reprochait d'avoir étudié un auteur jugé trop difficile, en classe de seconde : Montaigne, en fait il s'agissait de Rabelais, un auteur au langage savoureux que les élèves savent apprécier très tôt.

Les inspecteurs donnent, aussi, de pressantes consignes d'indulgence pour la correction des épreuves du baccalauréat, afin de "gonfler" les résultats, mais est-ce là rendre vraiment service aux élèves ?

Là encore, les inspecteurs devraient être plus solidaires et respectueux du travail fourni par les enseignants, et trop souvent, ce n'est pas le cas...

Il faut, sans doute, revoir ce système des inspections, trop archaïque : comment juger de la qualité du travail d'un enseignant, à travers une seule heure de cours ?

C'est quasiment impossible et les inspecteurs qui se sentent tout puissants exercent vraiment un pouvoir exorbitant sur les enseignants...

 

 

 

 

 

 

Quand l'inspecteur vient inspecter les enseignants...
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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 12:23
Des enseignants qui ont peur ?

 

 

 



"De plus en plus d'enseignants contractent l'assurance "offre métiers de l'éducation" pour faire face aux menaces dont ils font l'objet."

C'est ce que nous révèle un article du journal Le Parisien : l'assurance proposée par la Maif en partenariat avec les Autonomes de Solidarité offre aux professeurs, en cas d'incident, un accompagnement juridique, un soutien psychologique et une protection  des dommages corporels...

Le métier d'enseignant deviendrait-il dangereux ?

Bien sûr, les violences physiques sont encore rares, exceptionnelles, mais les intimidations, les menaces, les insultes, les fausses insinuations, la diffamation ne le sont pas.

Quel enseignant, de nos jours, n'a jamais été la cible d'insultes, de comportements désinvoltes ?

Ces attitudes se multiplient dans de nombreux établissements scolaires : des violences verbales inadmissibles, d'autant que les parents d'élèves se permettent, eux-mêmes de remettre en cause les punitions ou les sanctions pour indiscipline.

Il m'est arrivé en tant qu'enseignante, de devoir affronter des paroles d'intimidation, après avoir puni un élève pour une tenue incorrecte, en classe : cet élève d'une classe de première s'est mis à contester sa punition, puis est venu à la fin de l'heure, avec une attitude menaçante, en affirmant qu'il n'avait pas peur de moi, une façon de dire que je devais avoir peur de lui.

Un jour, un autre élève, surpris en train de consulter ses cours lors d'un devoir surveillé, s'est mis à me tutoyer, en hurlant : il ne fallait pas toucher à son cartable que j'avais déplacé en la circonstance...

Face à certaines classes difficiles, des collègues femmes m'ont affirmé éprouver un malaise et même aller en cours, avec la peur au ventre...

Les parents font preuve aussi parfois de comportements inconvenants et irresponsables : certains se permettent de remettre en cause les notations données par les enseignants...

Certains en viennent à parler de trop grande sévérité, d'injustice !

Certains en viennent, même, à affirmer que l'enseignant a commis une erreur sur la notation qui figure sur le bulletin trimestriel !

D'autres mettent en concurrence les enseignants, affirmant que le professeur de l'année précédente avait des méthodes totalement différentes.

Ainsi, l'autorité des enseignants est, souvent, battue en brèche.

On le constate, de plus en plus, dans nos sociétés : la plupart des autorités sont contestées, et les enseignants, plus que d'autres, se voient jugés responsables de tous les problèmes et de toutes les difficultés que peuvent rencontrer les élèves.

Oui, dans certains établissements scolaires ou face à certaines classes, le métier d'enseignant devient périlleux.

Oui, dans certaines circonstances, les enseignants ont peur...

Il serait temps de redonner aux enseignants une autorité, en les épaulant par tous les moyens : les parents, l'administration doivent les soutenir.

Dans une société où l'enfant est roi, les adolescents sont en perte de repères et ne reconnaissent même plus dans l'enseignant une autorité...

L'administration, loin des réalités du terrain, fait semblant souvent de ne pas voir les difficultés auxquelles sont confrontés les enseignants.
 


 

 

Des enseignants qui ont peur ?
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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 18:11
Mes élèves et mon blog...

 

 

 

C'est arrivé ! Lors d'un exposé, consacré à l'Odyssée d'Homère, mes élèves ont utilisé un de mes articles publié sur mon blog, intitulé : Au commencement, était l'épopée...

J'étais étonnée et, bien sûr, ravie de voir qu'ils avaient su tirer parti, habilement, de ce document.

L'article était assez fourni et consistant, il évoquait les origines de l'épopée, jusqu'à nos jours, avec des références nombreuses et ces élèves, heureusement, ne se sont pas contentés de faire un copié-collé, mais ils ont su exploiter différentes informations tirées de cet article.

Je n'ai jamais fait aucune alllusion à mon blog, devant les élèves, et ils ignorent totalement que je tiens ce blog, depuis quatre ans.

Inutile de dire mon bonheur de constater qu'ils avaient pu se référer à un de mes articles, pour constituer leur exposé !

Je retrouvais des informations sur les héritiers de l'épopée, sur ses origines, sur Homère !

Je retrouvais les caractéristiques de l'épopée primitive, ses ressorts, son oralité, ses personnages prestigieux, ses héros !

Il existe, ainsi, dans l'enseignement, des moments de grâce, où l'on se sent utile, où l'on perçoit la valeur de son propre travail, où l'on prend conscience du chemin parcouru, des connaissances que l'on a accumulées...

L'enseignement est un métier où l'on s'enrichit d'expériences nouvelles, de savoirs renouvelés, un métier qui peut être passionnant dans ces découvertes.

Un métier difficile et exigeant, aussi, parfois, comme le sont les élèves eux-mêmes...

En tout cas, un métier qui permet d'apprendre, de se cultiver sans cesse, plus particulièrement, lorsqu'on enseigne le français et la littérature...

Cet exposé m'a montré aussi la variété de documents auxquels peuvent, désormais, accéder les élèves grâce à internet...
Tout est référencé, stocké, et on peut, facilement, trouver toutes sortes d'articles, de blogs intéressants.

Internet est un outil précieux et merveilleux, pour nous, les enseignants et aussi pour les élèves.
Un outil dont il faut savoir se servir et qu'il faut bien maîtriser, un outil qui ne doit pas, toutefois, devenir trop envahissant, dans les salles de classes elles-mêmes : le tout numérique n'est pas satisfaisant.

Les élèves ont, désormais, en main, un outil extraordinaire qu'ils peuvent utiliser chez eux, pour s'informer sur toutes sortes de sujets...

Internet est une source incommensurable de savoir, tout est accessible, mais il faut, aussi, prendre la peine de chercher, d'apprendre, de lire, surtout, car internet, à lui tout seul, n'est pas suffisant.


Les enseignants eux-mêmes peuvent diffuser toutes sortes de documents, pour aider les élèves dans la recherche de ce savoir qui permet d'embellir la vie, de la rendre attrayante, comme une source renouvelée de découvertes...



 

 

 

Au commencement, était l'épopée : 

 

 

http://rosemar.over-blog.com/article-au-commencement-etait-l-epopee-112302252.html

 

 

 

Mes élèves et mon blog...
Mes élèves et mon blog...
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5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 16:35
Un costume de prof...

 

 

 

 

Il faut bien le reconnaître : le métier d'enseignant est un métier de représentation, le prof se doit d'être bien habillé et de varier au maximum les tenues, notamment les femmes...

Les jeunes ados sont de plus en plus sensibles à la mode et de moins en moins réceptifs dans d'autres domaines : c'est le règne du paraître qui l'emporte !

Il s'agit de séduire l'auditoire, un auditoire exigeant, difficile, et la tenue vestimentaire peut jouer un rôle non négligeable dans ce domaine.

Désormais, tout est permis. Si, autrefois, le pantalon était proscrit pour les femmes, il est possible de diversifier les styles : jeans, pattes d'éléphant, pantacourt etc. Je me souviens avoir utilisé ces gammes de pantalons très larges, sur le bas, et les élèves étaient stupéfaits de voir l'élargissement progressif de ces tenues virevoltantes...


La jupe et la robe sont, également, très appréciées des élèves, eux qui portent essentiellement des jeans ne dédaignent pas de voir une jambe nue, ou sous un collant fantaisie.

Mieux vaut proscrire, toutefois, la mini-jupe qui risque de décrédibiliser l'enseignante, et qui peut lui valoir quelques avances, de la part de ses élèves.
 

La jupe doit être, cependant, suffisamment courte, pour intéresser et charmer l'auditoire : un peu au desssus du genou, voire un peu plus haut.

Une jupe trop longue risque d'être jugée "ringarde".

Il sera utile d'éviter les tenues trop excentriques, avec des mélanges de couleurs inadaptés : le bon goût doit prévaloir, dans tous les cas.

Les décolletés provocateurs n'étant pas à la mode, il vaut mieux les oublier pour conserver un style BCBG.
Pour les chaussures, il faudra privilégier des semelles souples, peu bruyantes, pour éviter de marteler le sol pendant le cours.

L'essentiel est, de toutes façons, de changer régulièrement de tenue et de style, car la variété plaît aux jeunes, elle est un signe extérieur de richesses et là encore, les jeunes sont sensibles à cet aspect.


Le bling-bling les impressionnne, les captive : on peut, aussi, en user modérément...

Il ne faut pas négliger tous ces aspects : le message passera mieux, l'écoute sera meilleure si l'enseignant se donne, en plus, la peine de se livrer à un défilé de mode tout au long de l'année scolaire...

On dit souvent que l'enseignant fait du théâtre, qu'il doit jouer des rôles, mais il n'est pas facile d'être dans une perpétuelle représentation, et on peut le dire : la tenue vestimentaire permet de varier les rôles !

Ne nous leurrons pas : à l'heure du paraître, le look est essentiel pour un enseignant... à l'heure du bling-bling, l'enseignant se doit d'afficher ses goûts, son bon goût, ses préférences dans le choix des vêtements...



 

 

 

Un costume de prof...
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18 septembre 2015 5 18 /09 /septembre /2015 13:27
A l'école de l'ennui...

 

 


En ce début d'année scolaire, l'ennui fait la Une de certains journaux, un ouvrage est même consacré à ce thème : intitulé "Longtemps, je me suis ennuyée à l'école", c'est un témoignage à la fois amusant et accablant sur l'école.

Lola Vanier écrit ses souvenirs d'école et dénonce un système éducatif où règne l'ennui...

Elle égrène, ainsi, des portraits d'enseignants assez caricaturaux : "Le professeur d’anglais se répandant en remarques sarcastiques pour ne pas perdre la face ; le professeur d’histoire-géo dictant son cours sans jamais poser une seule question à sa classe ; un autre se perdant dans des digressions infinies sur le sentiment national  - si loin du sujet qu’elles en deviennent drôles ; la professeur de SVT en guerre avec ses élèves, qui du coup la laissent se débattre avec un rétro-projecteur rétif."

Bien sûr, l'ennui peut s'immiscer dans les salles de classe, à tout moment, bien sûr, les enseignants ont des difficultés à capter l'attention des élèves, plus encore l'après midi que le matin...
 

Mais, il est bien évident que les écoles, les lycées et les collèges ne sont pas des annexes du Club Méditerranée : eh oui, ce sont des lieux de travail, de réflexion, de transmission des connaissances et l'on ne peut y passer son temps à s'amuser...

Il peut arriver qu'on s'y ennuie, car chaque élève a des goûts, des affinités pour certaines disciplines, on peut ne pas aimer les maths, la physique ou le français, mais, en général, chacun peut éprouver de l'intérêt et de l'attrait pour des matières qui l'intéressent.

Qui ne s'est jamais ennuyé à l'école, pendant certains cours ? Moi-même, je n'étais motivée ni par la physique, ni par les mathématiques, et j'ai dû subir ces enseignements.

Malgré tout, j'ai pu acquérir quelques notions essentielles de calcul, de géométrie...

L'ennui n'est-il pas formateur ?  Il nous apprend la patience, il nous montre que la vie ne peut être constituée uniquement de plaisirs.

Dans nombre d'activités et de métiers, l'ennui peut intervenir.

Nos sociétés sont avides de plaisirs et de bonheurs, mais, enfin ! on ne peut vivre dans une euphorie permanente, l'ennui fait partie de la vie, et c'est en le dépassant que l'on peut progresser et évoluer...

Les élèves sont soumis à un emploi du temps bien rempli, et l"ennui, la fatigue sont parfois au rendez-vous.

Qui pourrait s'en étonner ? Grâce à cet ennui, on apprend la vie, ses difficultés, ses obstacles, on comprend que rien n'est facile, et qu'il faut franchir des épreuves pour avancer.

Il est vrai que les adolescents d'aujourd'hui sont accaparés par une multitude de tentations et de loisirs, ils sont souvent plus intéressés par leur profil Facebook que par la littérature ou les mathématiques.

Mais la vie ne peut être constituée que de bonheurs, non, la vie est plus complexe et les jeunes esprits doivent être préparés à cet état de fait : le bonheur perpétuel n'existe pas, c'est une utopie.

Les professeurs ne peuvent être jugés responsables de tous les maux que connaissent les adolescents : devant des classes surchargées, il n'est pas facile de susciter l'intérêt de tous les élèves, des collégiens ou des lycéens qui ont, aussi, leurs problèmes...

Il serait, sans doute, plus facile de motiver les adolescents dans des structures moins lourdes, chaque élève pouvant, alors, mieux parriciper au cours, de manière vivante.

Mais, qu'on ne rêve pas, on ne pourra jamais évacuer l'ennui du système scolaire, et ce, pour de multiples raisons : le manque d'intérêt des élèves pour certaines disciplines, une forme de paresse, l'envie de rêver qui fait partie de l'adolescence, ou encore une fatigue, une lassitude qui peuvent s'installer...

La réforme des collèges prévue pour 2016 prétend annihiler et faire disparaître l'ennui, grâce à l'interdisciplinarité... ne nous leurrons pas : ce n'est pas en gommant les difficultés, que l'ennui va s'effacer, bien au contraire : c'est en se confrontant à des obstacles que l'élève a envie de progresser...


 

 

A l'école de l'ennui...
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