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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 17:03
Le rappeur Booba ou l'insulte mal comprise...

 

 

La dernière déclaration du rappeur Booba, sur la tuerie de Charlie Hebdo, montre que certains n'ont toujours pas assimilé ce qu'est la liberté d'expression, : selon ce rappeur, les journalistes de l'hebdomadaire "ont pris le risque de continuer à attaquer les musulmans. Il faut assumer"...

"Quand on joue avec le feu, on se brûle", rappelle la "star" du rap français.

Dans son dernier album, dans une chanson intitulée "Les Meilleurs", Booba évoquait déjà l'attaque du journal satirique en ces termes :"Ai-je une gueule à m'appeler Charlie ? Réponds-moi franchement. T'as mal parlé, tu t'es fait plomber. C'est ça la rue, c'est ça les tranchées."

De tels propos affichés dans une chanson démontrent, déjà, une forme d'indécence et un manque total de réflexion...


Ce rappeur se dit insulté par les "représentations du prophète, ce qui est interdit dans la religion" ou encore, ajoute-t-il,  "quand on lit sur un journal, le coran, c'est de la merde, ça n'arrête pas les balles... ce n'est plus la liberté d'expression, pour moi, c'est une insulte..."
"C'est comme si quelqu'un vient vers moi et qu'il me traite de sale fils de pute, et que je lui mets une droite... ce n'est pas la liberté d'expression, il m'a insulté... La liberté d'expression, ce n'est pas insulter les gens."


Ce rappeur confond, en fait, une insulte personnelle avec une critique, fût-elle insultante, de la religion, de ses croyances et de ses dogmes...

 

De tels amalgames doivent être dénoncés : en France on admet la critique  de toutes les religions, et la religion musulmane ne saurait être une exception...

On est tenu, en France, de respecter les croyants, mais on a le droit de fustiger les croyances, leurs aberrations, on peut même et, c'est aussi un droit, railler l'athéisme... La France est un pays de liberté où il est possible de rire des religions, de les ridiculiser, et c'est, là, une longue tradition française...

En France, les croyants ont le droit de pratiquer leur religion, comme ils l'entendent, mais on a, aussi, la possibilité de se moquer de toutes les croyances, quelles qu'elles soient !


Les paroles et les déclarations de Booba qui en viennent à justifier le terrorisme, à l'admettre sont une provocation intolérable : elles démontrent un manque de réflexion, et d'humanisme, ce que révèlent, d'ailleurs, la plupart des "chansons" de ce rappeur.

Le rap n'a plus, alors, aucune valeur artistique...

Justifier des assassinats prémédités, par l'insulte, est, de plus, totalement inadmissible...

On peut rappeler que ces assassinats ont visé non seulement des journalistes, mais aussi des anonymes, des policiers, un agent de maintenance.

L'inculture, le manque de réflexion donnent, ainsi, lieu à des propos infâmes, qu'il faut condamner fermement !

Ce rappeur qui éructe sa haine, qui n'a pas du tout compris et assimilé la notion de liberté d'expression, mérite-t-il d'ailleurs une quelconque audience, un quelconque succès ?

On peut se poser la question...

En écoutant les textes de ce rappeur, on se dit : "Oui, vraiment, ces chansons révèlent inculture et mépris..." Elles ne sont qu'un flot de haines, un déversoir d'injures, un vide sidéral...

Ce rappeur utilise des ressentis de la violence sociale pour sa propre publicité, il faut que son public, puisqu'il existe, en prenne conscience : la provocation lui sert à vendre ses disques. Mais la simple provocation n'est pas une preuve d'une quelconque valeur artistique, bien au contraire...


 

https://youtu.be/Xi4fL5rMwsE


http://dai.ly/x2mmo6l



 

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 15:38

 

 

livre-jann-glasmacher-creative.jpg
 

Un article paru sur le point, intitulé Massacre de la langue française, signé par Louise Cuneo, m'a amusée : cet article évoque un ouvrage de Jean Maillet : Langue française, arrêtez le massacre...

 

Les exemples donnés de ces manquements à l'usage concernent le genre des noms, "antidote", "apogée", "armistice", "augure", "soldes", "termite" ou "tentacule" sont du genre masculin, alors qu'"échappatoire", "espèce" ou "oasis" sont féminins. En revanche, les termes "alvéole", "réglisse" admettent les deux genres. 

 

D'autres exemples sont en relation avec la construction des verbes : ainsi, le grammairien et lexicographe précise qu'on se "souvient d'un événement" et qu'on se "rappelle un événement", qu'on "pallie une pénurie" (et non "à une pénurie"), qu'on habite "à Paris" et non "sur Paris".

 

L'auteur dénonce, aussi, les fautes de liaison fréquentes à l'oral... dans les médias ou ailleurs.

 

Ces erreurs sont récurrentes, mais au fond, assez vénielles... elles méritent, certes, d'être corrigées.

Pour autant, l'auteur semble ne pas avoir conscience du réel massacre de la langue française commis par les élèves, dans certains devoirs et exercices de français.

 

On assiste à un véritable massacre du "verbe", au sens étymologique du terme. Le verbe, c'est au sens originel, le pouvoir de la parole, ce sont les mots qui s'enchaînent.

Or, nombre d' élèves arrivent en seconde et ne maîtrisent pas leur propre langue : comment rattraper un tel retard, alors que les classes de lycées comportent souvent 36 élèves ?

Comment les professeurs peuvent-ils apporter une aide et un soutien à ces élèves quand les classes sont surchargées ?

 

Les fautes commises sont tellement graves qu'elles rendent certaines phrases incompréhensibles... des fautes d'accord, des erreurs de vocabulaire, une méconnaissance de règles élémentaires...

 

Certains élèves ne savent plus rédiger : on peut trouver des phrases de ce type : "les progrès nous sommes indispensables." On voit, aussitôt, que cette faute d'accord traduit une incompréhension du mécanisme grammatical de la langue.

Les élèves utilisent souvent un style elliptique : phrases sans verbe, non construites.

Ils manquent de vocabulaire et répètent plusieurs fois les mêmes mots, dans des phrases qui se suivent.

Ils n'ont pas l'habitude de se relire : le brouillon est parfois recopié tel quel, sans correction.

On relève des confusions entre noms et verbes : "on vous conseil."

 

Récemment, une étude a montré que la méthode globale était désastreuse pour l'apprentissage fondamental de la lecture : il faudrait, sans doute, revenir à une compréhension syllabique et remettre à l'honneur, au plus tôt, l'enseignement de la grammaire.

Les dégâts sur certains élèves sont considérables : il faut arrêter ce massacre et revenir à l'essentiel : la connaissance et la maîtrise de la langue !

Comment expliquer toutes ces lacunes accumulées ? L'enseignement a été détourné par de prétendus pédagogues qui ont voulu privilégier tout ce qui est ludique et ont négligé l'essentiel...

L'enseignement a même perdu, parfois, sa vocation principale : transmettre des connaissances, les consolider par des révisions constantes, au fil du cursus scolaire.

Le massacre du verbe, c'est aussi, d'une certaine façon, le massacre de la pensée, de la réflexion : comment communiquer, quand on ne maîtrise pas bien sa langue ?

Le massacre du verbe rend difficile l'expression des idées qui se réduisent à peau de chagrin : la pensée en arrive à se diluer et s'effacer en raison de ces lacunes...

 

 

 ecole

 

 


 
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