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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 11:59
Fascinante Cléopâtre !

 

Qui était Cléopâtre ? Christian-Georges Schwentzel, historien spécialiste de l'Orient hellénistique et romain était invité au Festival de la Biographie... pour présenter son livre sur une des plus grandes légendes féminines  de l'histoire de l'humanité : Cléopâtre : La déesse-reine...

 

"Cléopâtre est tout à fait Egyptienne, c'est ce qui est peut-être difficile à comprendre aujourd'hui parce qu'on est un peu les héritiers des idéologies nationales ou nationalistes du 19ème siècle. On a l'impression qu'on ne peut avoir qu'une seule identité...

Cléopâtre en a deux voire trois : elle descend des conquérants gréco-macédoniens qui sont arrivés en Egypte avec Alexandre le Grand en 332-331 avant JC. Donc, elle a cette identité politique et culturelle grecque, mais elle règne sur l'Egypte, la majorité de ses sujets sont Egyptiens.

 

Et elle réussit parfaitement à s'inscrire dans la continuité des reines pharaoniques. C'est donc aussi une Egyptienne.

Et d'ailleurs le mot Pharaone est employé à cette époque, il apparaît dans des textes de démotique, elle a une titulature de Pharaone complète, comme on le voit très bien sur les bas-reliefs des temples égyptiens.

C'est une reine double dans un royaume double, biculturel, bilingue.

 

Et, en plus, elle est même Romaine : elle est la fille de Ptolémée XII qui était un roi client de Rome, son royaume n'est pas indépendant, il est sous la domination de la puissance romaine.

Or, on sait que les rois clients avaient la citoyenneté romaine, donc, en tant que fille d'un citoyen romain, elle est Romaine aussi...

 

Elle est donc Egyptienne, Grecque et Romaine et c'est ce qui fait la richesse de ce personnage...

L'une des richesses, parce que c'est bien plus que cette question des identités, elle est aussi la plus grande femme de pouvoir de toute l'histoire de l'humanité.

 

Cela fait plus de deux mille ans qu'on parle d'elle : tout le monde la connaît, le nom est universellement connu pas seulement en France. Dans le monde entier, elle fascine depuis 2000 ans.

Quelle a été sa politique dans ce contexte de domination romaine ? Elle s'en est sortie très bien...

Pourquoi, ensuite, on a fantasmé sur elle ? Pourquoi elle est devenue ce grand mythe féminin ?

Des papyrus, des documents épigraphiques, des pièces de monnaie qu'elle a fait frapper en grand nombre ou encore des représentations sur les tombes égyptiennes, dans la sculpture, des représentations de type grec aussi bien que des représentations de type égyptien : tout cela nous permet de voir comment elle-même voulait se présenter, comment elle voulait apparaître aux yeux de ses sujets...

Rien à voir avec ce qu'on a pu dire par ailleurs c'est à dire que c'était une femme fatale, un monstre féminin, une prostituée, une nymphomane qui soi disant s'offrait à son harem d'esclaves et qui n'était jamais satisfaite...

Autant de calomnies inventées par les ennemis romains : son malheur est d'avoir été vaincue à la bataille d'Actium, en 31 avant JC par Octave, le romain qui va devenir ensuite l'empereur Auguste, fondateur de l'empire romain.

Un Romain très misogyne comme beaucoup de Romains : c'est insupportable pour les Romains le pouvoir féminin.

Donc, les Romains vont salir la mémoire de Cléopâtre et vont plaquer tous les stéréotypes possibles de la misogynie, de la phallocratie romaine sur cette figure.

C'est devenu aussi un mythe pour cette raison-là : les Romains, à force de dire du mal d'elle, ont fait d'elle la plus grande légende féminine de l'histoire de l'humanité.

Elle a fait fantasmer pendant 2000 ans depuis l'antiquité où elle fait déjà fantasmer...

Lucain, qui écrit à l'époque de l'empereur Néron, fantasme déjà : il condamne Cléopâtre mais il ne peut pas s'empêcher d'être attiré par cette beauté nocive, il parle de ses seins qu'on voit sous son vêtement transparent. C'est un concentré d'érotisme et d'exotisme, déjà dans l'antiquité romaine...

Ensuite on passe par le Moyen Age : Boccace, par exemple, fantasme sur la mort de Cléopâtre, et d'autres auteurs ensuite.

Elle entre dans la peinture et jusqu'au cinéma aujourd'hui... Sa mort est fortement érotisée avec ce serpent, elle s'est sans doute suicidée au moyen d'un serpent.

Elle se suicide parce que le vainqueur Octave veut l'exhiber dans les rues de Rome : ce sera le clou de son spectacle triomphal. Il aurait remporté un immense succès s'il avait pu traîner cette prostituée.

Et elle ne veut pas être humiliée... elle se suicide selon un scénario prévu à l'avance, elle se fait apporter par un paysan un serpent caché sous un panier de figues, un serpent probablement endormi. Elle avait fait des essais, elle connaissait les poisons, elle connaissait les venins. Et c'est tout de même atroce, elle avait fait des essais sur des condamnés à mort, nous dit Plutarque..."

 

 

 

 

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 15:40
Dangereuse burqa...

 

 

 

Dangereuse burqa !


Après un double attentat suicide qui a fait 33 morts, lundi, à N'Djamena, le gouvernement du Tchad  a pris des mesures drastiques : il a décidé d'interdire, purement et simplement, le port de la burqa.

On peut rappeler que le Tchad est un pays majoritairement musulman. Le chef du gouvernement a déclaré notamment : "Le port de la burqa doit cesser immédiatement à compter de ce jour, non seulement dans les lieux publics et les écoles mais sur toute l'étendue du territoire."
Ces attaques n'ont pas été revendiquées, mais le Tchad les a attribuées au groupe islamiste nigérian Boko Haram. 


 Considérée comme un véritable camouflage, la burqa présente un danger indéniable : ce vêtement qui ne laisse voir que les yeux permet à quiconque de se cacher, de dissimuler des armes, de maquiller son identité....

La burqa, avec ses plis amples, ses formes incertaines, peut envelopper un corps d'homme et tromper son monde.

En France, la burqa est normalement interdite dans les lieux publics, mais, de fait, on en voit de plus en plus dans les rues, dans les magasins, dans l'espace public.

Pour des raisons de sécurité évidente, il est urgent de mettre en oeuvre des mesures efficaces, pour interdire de tels vêtements qui ne permettent pas de discerner l'identité de celui ou celle qui le porte.

La burqa, c'est l'opacité totale : on ne voit pas le corps, on ne voit pas le visage, on ne voit rien de la personnalité.

Le voile intégral n'est-il pas, en lui-même, une marque d'intégrisme ? Il est excessif, démesuré et contraire au droit des femmes : pourquoi les femmes seules devraient-elles occulter leur visage, leurs cheveux ?

On perçoit, là, une sorte d'apartheid sexuel et en plus, ce vêtement peut dissimuler des intentions malveillantes...
Par ailleurs, la burqa qui vise à cacher est, aussi, terriblement voyante : elle flotte autour de la personne, elle s'épanouit, se répand.

Les femmes doivent être, enfin, libérées de ce carcan imposé par des croyances religieuses d'un autre temps. La burqa enferme la femme, la sépare du monde et l'empêche de profiter de l'air du temps.

Dangereuse burqa ! Pour les femmes qui ne peuvent s'épanouir, prisonnières de traditions et de vêtements encombrants, gênants...

Dangereuse burqa ! Car elle rend impossible le reconnaissance de l'identité des gens.

Lourde burqa ! Symbole du droit des femmes bafoué, signe de l'asservissement de la femme qui ne peut même pas se vêtir comme elle le souhaite, mais comme le désire son père ou son mari.

Encombrante burqa ! Dans un monde moderne, la femme ne devrait pas être considérée comme un être différent, ayant l'obligation de porter certaines tenues plutôt que d'autres.

La burqa appartient à un monde d'autrefois, où la femme, soumise à des lois d'un autre temps, n'avait pas sa place dans la société, devait vivre enfermée et prisonnière de ses vêtements.

Oui, la burqa devrait appartenir au passé, elle paraît totalement inadaptée dans un monde moderne, où la femme doit accéder aux mêmes droits que les hommes, où la femme ne doit plus être considérée comme un être à part.

La burqa, faite pour voiler et couvrir le corps (telle est l'étymologie du terme) est un vestige d'un passé révolu où la femme, asservie, soumise, devait se plier à des codes vestimentaires d'un autre âge...


 

 

 

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/video/2015/03/05/afghanistan-des-hommes-defilent-en-burqa-dans-les-rues-de-kaboul_4588231_3216.html

 

 

 

 

 

Dangereuse burqa...
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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 13:01
Et toi, pauvre fou, tu l'aimes...

 

 

Cette chanson intitulée "Coucouroucoucou", pleine de charme, et de drôlerie, évoque le roucoulement du pigeon destiné à séduire une "belle" : imitant le cri répété du pigeon, le refrain nous entraîne dans une mélodie lancinante et amusante, à la fois...

"Coucouroucoucou !" : on entend, d'abord, une colombe chanter sur une branche ... Et, à côté, un voit un pigeon énamouré, dont on comprend le désarroi : il bat de l'aile, et il roucoule en vain...

 

Une situation typique de l'amoureux éconduit nous est présentée ici. Soudain, on perçoit l'emploi de la première personne : "et moi, je pense à elle, si peu fidèle..." Le personnage qui s'exprime se confond, en fait, avec le pigeon du premier tableau...

 

Le vocabulaire de l'amour apparaît : "fidèle, mon coeur, aime"... Des clichés sont utilisés : "la blanche colombe", l'image du "printemps qui bourgeonne", les filles et les pigeonnes qui ont la même attitude, qui semblent volages !

 

"Coucouroucoucou"! Le roucoulement s'impose, alors, entremêlé de cris d'oiseaux. L'apostrophe "méchante" souligne le comportement indigne de la pigeonne infidèle qui, en plus, chante de bonheur, car elle a trouvé un nouvel amour.

Des cris de détresse, "aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe" ponctuent le texte, soulignant le désarroi de l'amoureux éconduit.

 

Le personnage s'invective lui-même, familièrement, comme s'il se dédoublait : "Et toi, pauvre fou, quand même, tu l'aimes." Les tourments de l'amour sont évoqués, de manière amusante et drolatique, avec des images conventionnelles...

 

On retrouve des clichés, la fragilité d'une pigeonne, la beauté d'une autre, sa coquetterie... Un dialogue s'instaure avec un interlocuteur, comme le suggère l'emploi de la deuxième personne : "ta pigeonne, la tienne", encore des clichés, puisque la femme semble appartenir à l'homme, être sa propriété...

 

Les deux acolytes pourront mêler leur chagrin, se raconter leurs déconvenues. Le texte s'achève sur ce cri d'espoir et avec un impératif : "fais qu'elle revienne !", comme si le personnage implorait le ciel.

 

Voilà une jolie parodie de chanson d'amour : constitué de clichés, le texte nous fait sourire souvent et le refrain nous emporte dans un tourbillon de cris d'oiseaux...

La mélodie, pleine de gaieté, souligne bien la parodie..

 

Cette chanson a été composée par Tomas Mendez, un chanteur d'origine mexicaine.

 

 

 

 

 

Pour rejoindre l'actualité : dans le cadre de la journée de la femme, des hommes posent non pas avec une pigeonne, mais avec une poule... http://www.aufeminin.com/news-societe/sexisme-des-hommes-posent-avec-une-poule-pour-le-denoncer-s1276398.html

 

http://youtu.be/tMl5WXxGjgs

 

 

 

Et toi, pauvre fou, tu l'aimes...
Et toi, pauvre fou, tu l'aimes...
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