Voici venu le premier jour de l'hiver, le jour le plus court de l'année, celui qui annonce le froid, celui qui nous promet, aussi, un renouveau, des lumières qui vont s'accroître au fil du temps.
Le mot "hiver", avec sa fricative très douce, sa gutturale pleine d'âpreté, sa voyelle aiguë "i", nous emporte vers un univers glacé où règnent le vent, la neige, les frimas...
Les rigueurs de l'hiver ! Ses beautés blanches et neigeuses ! Le mot résume bien les splendeurs et les tourments de cette saison.
Aussitôt, surgissent des paysages couverts de gel, balayés par un air vif, des embruns de blancs sur les arbres et le sol, des matins embrumés...
La neige nous fait voir ses tourbillons lumineux, elle virevolte dans l'air, elle encercle les jardins de ses replis soyeux.
Elle transforme les paysages, les remodèle, les capture des ses envolées de lys.
L'hiver et ses bonheurs, l'hiver et ses tourmentes s'annoncent...
Ce mot ancien, venu de l'adjectif latin "hibernus", est formé sur le nom "hiems", "l'hiver"...
Et l'ancêtre grec "kheimon" désigne, aussi, cette saison.
On retrouve, dans tous ces mots, la consonne "h" qui traduit, en grec, une aspiration, et une forme de rudesse.
L'hiver, le bien nommé, doit être, évidemment, rapproché du nom de la neige, en grec ancien, "khion", avec cette même aspiration.
Le mot nous fait ressentir, par ses sonorités, sa brièveté, un froid âpre, dur, perçant.
L'hiver arrive, il se fait vents tempétueux, mistral virulent, il glace, rugit, s'emporte, bouscule les paysages.
L'hiver s'adoucit, parfois, pour nous donner, aussi, de belles journées ensoleillées, il fait croître progressivement la luminosité et prépare, ainsi, l'arrivée du printemps...
commenter cet article …