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6 février 2023 1 06 /02 /février /2023 13:19
Ici, vivent des gens...

 

Un tableau de la guerre en Ukraine, entre douleurs, dénuement, misère et espoir...

Un tableau que l'on doit à Florence Aubenas dans le cadre de l'émission littéraire La Grande Librairie...

 

"On est en Ukraine, à Izioum, ville de l'est au moment où l'armée russe vient d'être repoussée par les forces ukrainiennes après 6 mois d'occupation...

L'avenue Soborna, les Champs Elysées locaux, ressemble peu à l'image qu'on se ferait d'une ville libérée... pas de banderole aux façades, pas d'enfant en liesse aux fenêtres.

 

A vrai dire, il n'y a plus ni façades, ni fenêtres et pas même une bâtisse intacte. Les magasins, la grande Poste, les banques, la mairie, la ville est détruite à 80%, il n'y a plus beaucoup d'humains, non plus...

L'offensive a fait plusieurs milliers de morts civiles, 6 chambres de torture ont été découvertes, les deux tiers des 45000 habitants ont fui.

 

Dans ces ruines, une porte branlante marque comme elle peut l'entrée d'un immeuble aussi détruit que les autres.

Et sur la tôle de la porte, quelques mots à la peinture blanche : "Ici, vivent des gens."

 

Cette phrase barbouillée, on la lit à travers tout le pays dans les endroits lus plus dévastés, où comme ici, on a l'impression qu'il n'y a plus ni vie, ni gens.

Mais ceux qui restent malgré tout continuent de tracer ces mots, comme une prière ou une incantation. 

 

On pousse la porte, il faut s'habituer à la pénombre, un feu de petit bois dans un bidon diffuse un semblant de chaleur...

Par terre, un enfant joue à attraper un rai de lumière qui se faufile à travers la façade. Quelqu'un frappe, apportant un bidon d'eau. Un homme surgit, on s'embrasse.

 

Cela faisait longtemps déjà que la famille ne descendait plus à la cave pendant les bombardements.

"On était fatigué d'avoir peur." dit la mère.

 

On partage avec un voisin un sac d'aide alimentaire, un chat se glisse près du feu, et tout le monde rit, sans trop savoir pourquoi, peut-être juste pour retrouver l'impression de ce que ça faisait de rire...

 

Oui, ici, vivent des gens..."

 

Des gens qui devraient avoir le droit de choisir leur destin, le droit de vivre à leur gré, le droit d'être libres... le droit de ne pas souffrir, le droit de vivre en paix...

 

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-15/4514602-emission-du-mercredi-1er-fevrier-2023.html

 

 

 

 

Ici, vivent des gens...
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23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 13:19
La malédiction des oligarques...

Des disparitions mystérieuses et inquiétantes d'oligarques russes... une troublante succession de suicides, de morts suspectes....

C'est la malédiction des oligarques !

 

"Mikhail Watford retrouvé pendu dans son garage, Ravil Maganov tombé de la fenêtre d’un hôpital, Yuri Voronov mort dans sa piscine, Andrei Krukovsky tombé d'une falaise, Dmitri Zelenov tombé d'une balustrade, Ivan Pechorin tombé d'un bateau...

Une longue liste de cadavres !

Au total, depuis le début de la guerre en Ukraine, douze hommes d’affaires russes sont décédés dans des conditions mystérieuses à travers le monde.

Des suicides ou des accidents en apparence, mais leur coïncidence est étrange...

Y a-t-il une malédiction des oligarques ?

 

Le dernier décès en date a eu lieu en Inde, dans la petite ville de Rayagada. A 5000 kms de Moscou, le 24 décembre dernier, Pavel Antov, 65 ans, se serait jeté du toit d’un hôtel.

Son corps a été retrouvé par des employés. Des journalistes se sont rendus dans cet hôtel, en caméra discrète. Mais personne n'a voulu répondre à leurs questions.

"Ecoutez, je ne sais rien, une enquête est en cours, le personnel de l'hôtel est entendu, je ne sais rien de plus..."

C'est curieux ! Pavel Antov, député d'un parlement régional, membre du parti de Vladimir Poutine avait critiqué la guerre en Ukraine sur les réseaux sociaux au mois de juin 2022.

 "Pour dire la vérité, il est difficile d'appeler ça autrement que de la terreur..."avait-il déclaré... avant de faire machine arrière, quelques jours plus tard...

"Le message publié précédemment est le résultat d'une erreur technique : cela me contredit complètement. Je soutiens le Président et suis patriote." avait-il écrit.

Etonnant renversement de situation ! Aurait-il subi des pressions insistantes ?

Pavel Antov était aussi à la tête d'un empire dans le domaine de la viande, un homme d'affaires puissant, une figure de la ville de Vladimir où il était installé.

L'équipe de journalistes a rencontré un de ses collègues du parlement, un proche : il n'y voit pas un assassinat politique mais a du mal à croire à la thèse du suicide :

"Pavel Antov était une personne qui aimait beaucoup la vie, il avait plein de projets professionnels, politiques. Si c'est un accident, c'est tragique, mais j'ai du mal à croire qu'il ait voulu mettre fin à ses jours.", déclare Roman Kavinov, député de Russie Unie.

Alors, que s'est il passé en Inde ?

Trois jours avant son décès, le 21 décembre, Pavel Antov accompagné de trois autres Russes et d'un guide indien s'enregistrent dans cet établissement pour une nuit : le groupe est officiellement en visite touristique dans la région.

Mais au petit matin, Pavel Antov découvre l'un de ses compagnons de voyage mort dans sa chambre. La veille, il avait été vu complètement ivre.

Encore un mort !

"L'autopsie du corps révèle qu'il a fait un arrêt cardiaque, il en est mort et a été depuis incinéré.", explique un officier de police.

D'après les premiers éléments de l'enquête, c'est parce que Pavel Antov aurait été bouleversé par le décès de son ami qu'il se serait suicidé.

Une version qui ne satisfait pas un journaliste local :

"Moi je dis qu'il y a quelque chose de très étrange derrière ces décès : d'abord que faisaient-ils ici ? Ils auraient pu aller n'importe où sur la planète. Ici, il n'y a rien à visiter à part des zones tribales. Et puis, on sait aussi que Pavel Antov avait critiqué Poutine."

Alors, le décès de Pavel Antov et ceux des autres hommes d'affaires russes sont-ils des suicides ou s'agit-il d'assassinats ?

La dépouille de Pavel Antov ne pourra plus parler : deux jours après son décès, son corps a été précipitamment incinéré dans un crématorium hindou."

Décidément, il ne fait pas bon être un oligarque russe, par les temps qui courent...

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/russie-les-mysterieuses-disparitions-d-oligarques-russes-interrogent_5612249.html

 

 

 

La malédiction des oligarques...
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18 janvier 2023 3 18 /01 /janvier /2023 10:44
Une grande absente...

 

"Personne ne s'est aperçu ni ne s'est ému de sa disparition pourtant assez déroutante...

 

Au cours des derniers mois, on a parlé inflation, Covid, retraites, ( je rajoute ; guerre) on a parlé du réchauffement climatique, je trouve d'ailleurs cela assez normal : les répliques du Covid nous guettent et nous menacent de nouveau, la réforme des retraites nous menace de nouveau... quant à l'inflation qui lamine les plus précaires et le réchauffement climatique dont les effets sont patents, ce ne sont même plus des menaces, c'est le quotidien.

 

Tout cela pour dire que personne ne semble s'être aperçu de la grande absente des discours politiques, des commentaires journalistiques au point que plus personne ne se souvient qu'elle existe encore sous la forme d'un ministère... qui pourrait seulement dire le nom de la titulaire de ce portefeuille ?

 

Evidemment, je veux parler de la culture.

Oui, oui, je sais, la culture, cela fait vieux jeu, le mot s'est à ce point dilué dans l'atmosphère qu'il semble d'un autre âge.

 

Et pourtant, rien n'a jamais été plus essentiel. 

 

Parce que la culture, comme le rappelait tout à l'heure Michelle Perrot, c'est ce qui sert à penser contre soi, à mettre en doute la validité de nos opinions, à interroger nos premiers réflexes pas toujours sains, à lutter contre nos réactions épidermiques.

 

Sans elle, comment analyser les menaces qui pèsent sur nous, comment penser les alternatives, lutter contre le repli sur soi, la détestation de l'étranger, la haine du pauvre ?

 

Sans elle, comment pourra s'imposer la solidarité, l'indispensable partage des richesses ?

 

On ne parle plus de culture.

Par bonheur, il nous reste les livres et les librairies, grandes ou petites..."

 

Voilà un bel et vibrant hommage à la culture que l'on doit à Pierre Lemaitre dans le cadre de la Grande Librairie...

La culture oubliée, sacrifiée, la culture laminée dans nos écoles par les gouvernements successifs qui ont mis en place des réformes absurdes, négligeant l'importance de la transmission des connaissances.

La culture qu'il convient de magnifier et de réhabiliter en ces temps d'incertitudes...

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-15/4455361-emission-du-mercredi-11-janvier-2023.html

 

 

Une grande absente...
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13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 13:04
Alexeï Navalny soumis à un régime pénitentiaire cruel et inhumain...

 

"L'inquiétude monte en Russie sur l'état de santé d'Alexeï Navalny. Le principal opposant à Vladimir Poutine est emprisonné et soumis à un régime pénitentiaire cruel et inhumain.

 

Alexeï Navalny n'aurait pas accès aux soins de base, un traitement dénoncé par près de 200 médecins russes qui viennent de publier une lettre ouverte.

 

Dans la lettre qu'ils ont publiée sur leurs réseaux sociaux, ces médecins expliquent qu'en tant que professionnels de santé, ils ne peuvent pas assister à la lente dégradation de l'état de santé d'Alexeï Navalny sans réagir.

Ils s'adressent donc directement à Vladimir Poutine pour lui demander de faire respecter la loi russe...

L'opposant doit avoir accès à des soins et doit être vu par un médecin civil et hospitalisé si besoin.

 

Depuis quelques jours les soutiens d'Alexeï Navalny alertent sur son état de santé : il souffrirait d'un syndrome grippal et n'aurait pas accès aux médicaments.

 

D'après sa femme, l'administration l'a volontairement enfermé dans une cellule avec un autre détenu malade afin de l'infecter.

 

Alexeï Navalny a été renvoyé une nouvelle fois en cellule d'isolement parce qu'il avait fait sa toilette trop tôt : dans cette minuscule cellule, il n'a pas le droit de s'allonger pendant la journée, même s'il a de la fièvre."

 

On le voit : un traitement inhumain et cruel. Des punitions qui s'abattent à la moindre occasion, une maltraitance indigne dénoncée par le corps médical...

Une façon de réduire à néant cet opposant, une façon de le tuer à petit feu...

Pour mémoire :

Navalny, bête noire de Vladimir Poutine et opposant à l’offensive militaire en Ukraine, a été arrêté en Russie en janvier 2021, à son retour au pays après avoir subi un grave empoisonnement qu’il attribue au Kremlin. En mars, il a été condamné à neuf ans de prison en régime "sévère" pour des accusations d'escroquerie qu’il juge fictives.

 

Vladimir Poutine va-t-il laisser mourir cet opposant dans ses geôles ?

 

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-jeudi-12-janvier-2023-4036700

 

 

Alexeï Navalny soumis à un régime pénitentiaire cruel et inhumain...
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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 09:38
Les voeux glaçants de Vladimir Poutine...

 

Vladimir Poutine n'a pas failli à la tradition des voeux en début d'année : une mise en scène figée, un public de militaires derrière lui, immobiles, aux ordres, écoutant le discours sentencieux du maître du Kremlin...

Vladimir Poutine lui-même dans une attitude figée, hiératique...

 

Il invoque "le destin de la Russie, un devoir sacré devant les ancêtres et les générations futures..." un vocabulaire mystique pour justifier sa guerre contre l'Ukraine...

 

Poutine n'hésite pas à dire : "la vérité éthique est de notre côté..." et il continue à évoquer "une opération spéciale", refusant d'employer le mot guerre, masquant ainsi les horreurs des massacres commis.

Evidemment, il rejette la responsabilité sur l'occident qui, dit-il, soutenait les néonazis ukrainiens et qui menaçait la Grande Russie.

On revient là à l'argumentaire habituel de Poutine. Un discours victimaire : la Russie, ce gigantesque pays, le plus grand pays du monde menacé d'encerclement ? Qui peut y croire ?

Perfide occident ! 

 

"Nos militaires se battent pour la terre natale, la paix, la justice !", martèle Vladimir Poutine...

Curieuse façon, on le voit, d'inverser les valeurs ! Un discours éculé... 

 

Le visage est crispé, parcouru d'un rictus qui suggère la cruauté et le mépris...

 

Derrière lui, le public de soldats impassibles est réduit à l'état de robots immobiles, pauvres marionnettes au service de leur maître.

Quelle docilité ! Quelle mise en scène ! Le tsar Vladimir 1er tient ses troupes d'une main de fer.

 

Et bien sûr, Poutine remercie ensuite "les héros" qui se sacrifient pour aller à la boucherie... et n'oublie personne : les infirmières, les médecins, les ouvriers des usines, les maçons...

 

Et Poutine de vanter la stabilité de son économie menacée par les sanctions...

"Eloge encore de la charité, de la solidarité, des qualités spontanées pour les Russes", dit Poutine.

On croit rêver ! La charité, alors que Poutine lance des bombes sur l'Ukraine...

Un discours cousu de fil blanc ! Quel cynisme !

 

 

 

 

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26 décembre 2022 1 26 /12 /décembre /2022 13:23
Danseuses et danseurs Ukrainiens...

La danse pour oublier les horreurs de la guerre... la danse pour retrouver une vie normale, loin des périls de la guerre... C'est vital en temps de guerre et de bombardements à l'aveuglette...

 

"Une arrivée à Paris tout en grâce, après un long voyage en provenance d'Ukraine...

 Il y a quelques jours, Natalia Matsak et Sergii Kryvokon se trouvaient chez eux, à Kiev. Couple sur la scène et dans la vie...

"Paris est toujours belle, même sous la pluie. Ici, l'ambiance est complètement différente de celle de notre pays. Il n'y a pas de guerre, on peut retrouver une vie normale", déclare Natalia.

 

Ces deux danseurs étoiles font partie de la troupe du ballet national d'Ukraine, accueilli pour les fêtes de fin d'année par un grand théâtre parisien.

 

Au programme, Giselle, célèbre classique du répertoire romantique français...

 Première répétition pour le corps de ballet et pour le chef d'orchestre, venu lui aussi d'Ukraine. C'est la première fois depuis le début de la guerre que ces artistes quittent leur pays.

"Etre à Paris, en France, c'est respirer une bouffée d'air fais, c'est faire de nouvelles rencontres..." dit ce chef d'orchestre.

 

Dans ce cocon parisien, les danseurs renouent avec un confort qui n'est plus qu'un lointain souvenir. À Kiev, leur quotidien sur scène, ce  sont les bombardements, les coupures d'eau et d'électricité. 

Mais chacun, là-bas, tient à maintenir coûte que coûte un spectacle pour la population ukrainienne. 

"En Ukraine, nous dansons pour les gens, afin de leur donner du plaisir, afin qu'ils gardent espoir dans la vie. Nous dansons pour la paix pour apporter un peu de joie..."

 

Arrive le grand soir, celui de la première devant le public parisien.

Ultime échauffement... la guerre a bouleversé les rangs de la Compagnie. Des ballerines mettent leur carrière entre parenthèses pour s'occuper de leur famille. Certains danseurs deviennent soldats.

Un de ces danseurs a choisi de servir dans un bataillon de secours aux blessés...

"Je ne voulais pas être face à face avec l'ennemi, mais je me suis dit que je pouvais quand même être utile sur le front. C'est pour cela que j'ai suivi, avant de partir, une formation paramédicale."

Après quelques semaines en première ligne, le danseur étoile a réintégré le ballet et a retrouvé sa famille.

Mais le combat se poursuit d'une autre manière... "Il est important pour nous de lutter sur le plan culturel : nous sommes là, nous sommes vivants, nous avons notre culture, nous voulons la préserver." dit Sergii Kryvokon.

 

Dans quelques minutes, levée de rideau.

"A Kiev, lorsqu'il y a une alerte aérienne, le public descend dans l'abri, mais les danseurs, eux, continuent à s'échauffer. On ne sait pas combien de temps cela va durer, c'est vraiment un grand stress émotionnel." témoigne Natalia Matsak.

 

À Paris, les arabesques des danseurs se sont faites plus légères et les applaudissements du public ont fait taire les sirènes d'alerte."

Un peu de répit pour ces artistes ukrainiens dont le quotidien est bouleversé par la guerre.

Mais, en Ukraine, pas de trêve de Noël et les Russes continuent cette guerre insensée : seize morts dans les frappes russes sur le centre de Kherson. Au total, 64 personnes ont été blessées dans les attaques.

 

 

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/fetes-de-fin-d-annee-a-paris-le-ballet-national-d-ukraine-danse-pour-son-pays_5560728.html

 

 

 

Danseuses et danseurs Ukrainiens...
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21 décembre 2022 3 21 /12 /décembre /2022 10:54
Les mutilés de la guerre...

Dans les guerres, on énumère souvent le nombre de morts et on oublie d'évoquer tous les blessés, les mutilés, les estropiés.

Un reportage en Ukraine nous fait voir les horreurs de la guerre, ses conséquences terribles. La guerre tue, et elle fait aussi des victimes, des gueules cassées, des amputés, des corps meurtris pour toujours.

Ils sont jeunes, très jeunes, et leur vie a basculé : des blessés de la guerre en Ukraine sont accueillis dans un centre de réhabilitation. Ce sont des mutilés de guerre.

 

"Le sourire est léger, mais il est bien là. Andrei, 20 ans, amputé des deux jambes, victime d'une frappe de missile sur son bataillon, près d'Odessa, en mars dernier...

20 ans seulement !  Un tout jeune homme, au visage frêle.

"Je remercie Dieu d'être encore vivant, tout est encore possible.", dit le jeune homme.

 

Ce soldat réapprend à marcher avec des prothèses, il voulait mourir après ce drame, mais ce n'est plus le cas.

Il trébuche encore beaucoup, y compris psychologiquement, mais il est debout.

Il s'appuie difficilement sur des béquilles.

"Comment expliquer ce que je vis ? Ce moment où tu comprends que tu n'as plus tes jambes, que tu ne les sentiras plus jamais... " Long silence. Il ne finit pas sa phrase.

 

Dans ce centre de réhabilitation, 50 victimes civiles et militaires sont soignées.

Ce qui frappe, c'est leur jeunesse, la solidarité entre eux et ce handicap assumé devant les caméras des journalistes.

 

Un autre soldat âgé de 29 ans  a connu les derniers jours de l'enfer d'Azovstal, l'usine de Marioupol assiégée. Grièvement blessé, il a été fait prisonnier par les Russes qui l'ont opéré puis libéré.

Il explique ce qui l' aidé à survivre.

"J'ai compris tout de suite que j'allais être amputé mais j'ai aussi réalisé que mes parties génitales n'étaient pas touchées, et ça, c'était une raison d'espérer. Alors, j'ai fait moi-même les gestes d'urgence, j'ai fait mon garrot, je l'ai serré le plus possible."

 

Des récits terrifiants, pourtant, la plupart de ces hommes souhaitent retourner sur le front.

 

Natalia et son mari sont des civils. Réfugiés à Kiev, ils ont eux aussi vécu des heures terribles : un missile tombé dans leur village, le 15 avril, sa jambe sectionnée sur le coup et la course de son mari pour la conduire sous les bombes vers l'hôpital le plus proche.

"Je ne voulais plus vivre après cela, j'ai eu une sorte d'énorme dépression.", déclare cette femme de 56 ans.

Natalia est suivie dans le même centre que les soldats. Son mari est toujours présent...

 

Depuis qu'elle a réalisé que les combattants amputés sont souvent beaucoup plus jeunes qu'elle, elle refuse de se plaindre et quand elle perd l'équilibre, elle prend le parti d'en rire.

 

Beaucoup d'amputés à travers le pays attendent des prothèses, il faudrait plus de fonds, plus d'argent pour construire un autre centre."

 

La guerre est une abomination : honte à ceux qui la génèrent et l'entretiennent ! Honte à ceux qui la déclenchent et qui s'y complaisent !

La guerre est la pire des infamies : nos parents, nos grands-parents ont connu la guerre, ont affronté les alarmes, les peurs, la mort, les souffrances, la détresse, le désarroi, toutes les misères inhérentes à la guerre... 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-au-coeur-d-un-centre-de-rehabilitation-avec-les-soldats-et-les-civils-amputes_5359195.html

 

 

 

 

Les mutilés de la guerre...
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12 décembre 2022 1 12 /12 /décembre /2022 12:43
La répression continue en Russie : un nouvel opposant emprisonné...

 

Dans le box des accusés, derrière ses fines lunettes,  il a l'air d'un adolescent frondeur, avec son sourire moqueur...

Ilia Iachine a eu le courage de dénoncer la guerre en Ukraine et ses atrocités.

"Et la répression continue en Russie : Ilia Iachine, un des derniers opposants d'envergure qui contestait depuis l'intérieur, a été condamné à 8 ans et demi de colonie pénitentiaire.

Condamné pour avoir discrédité les forces armées russes...

Les colonies pénitentiaires russes sont décrites comme les pires prisons de ce pays. Il s’agit d’établissements isolés, très surveillés et aux conditions de détention précaires. "Une colonie punit, casse et déshumanise les individus", ont raconté certains détenus.

 

La loi interdit aujourd'hui de contester ce que dit le ministère de la défense en Russie.

Ce conseiller municipal de Moscou vient d'en faire les frais.

Devant le tribunal, quelques dizaines de courageux militants bravent les policiers et crient : "Liberté !"

 

Un peu plus loin, les parents d'Ilia Iachine ont le regard triste mais, sans surprise, sa mère Tatiana croit qu'il sortira avant la fin de sa peine.

"Il sortira quand il n'y aura plus de Poutine, je pense, lorsque la guerre sera terminée. Peu importe comment cela se termine, mais j'espère que ce ne sera pas sous Poutine... parce que nous n'aurons pas une bonne vie tant qu'il sera là", déclare Tatiana.

 

C'est avec un grand sourire qu'Ilia Iachine a accueilli le jugement le plus lourd prononcé jusqu'ici dans le cadre de la loi qui interdit de discréditer les forces armées.

En l'occurrence, l'opposant avait osé dénoncer les crimes commis par l'armée russe à Boutcha.

Boutcha est une manipulation de l'occident pour le Kremlin.

 

Ilia Iachine part donc pour plus de 8 ans de colonie pénitentiaire.

"Si quelqu'un pense que Poutine va régner encore pendant 8 ans, c'est un grand optimiste...", lance-t-il avant de sortir du tribunal, entouré de policiers.

 

Alexeï Navalny a dénoncé un jugement honteux, mais il se dit confiant sur la capacité de son ami à faire face aux épreuves qui l'attendent..."

 

Ces opposants au pouvoir de Vladimir Poutine forcent l'admiration par leur courage et leur détermination infaillible dans un pays où la parole est verrouillée, où la guerre se pare du nom d'une "opération militaire spéciale", où l'on n'a plus le droit d'évoquer les exactions réitérées de l'armée russe : vols, pillages, viols, assassinats.

 

 

Sources :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-vendredi-09-decembre-2022-3020275

 

https://www.lepoint.fr/monde/la-russie-embastille-sa-derniere-voix-critique-09-12-2022-2501150_24.php

 

 

 

La répression continue en Russie : un nouvel opposant emprisonné...
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7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 10:49
Wagner au Mali : des témoignages accablants...

 

"Cela fait un an presque jour pour jour que les premiers mercenaires de Wagner sont arrivés au Mali. Invités et payés par la junte au pouvoir, ils se sont installés discrètement sur plusieurs bases militaires du pays...

Mais quel est le bilan de leur action au Mali ?

 

Dans les rues de Bamako, personne ne s'exprime à ce sujet face à une caméra. Plusieurs Maliens racontent avoir été menacés ou même arrêtés par les autorités pour avoir publiquement parlé de Wagner.

Un habitant a tout de même accepté de répondre de manière anonyme : selon lui, la venue de Wagner n'aurait pas aidé le Mali.

"Je ne vois pas l'intérêt que le Mali continue avec Wagner. On ne voit pas de changement. Les massacres sont nombreux."

 

Ces massacres ont été confirmés par plusieurs organisations de défense des droits de l'homme : les hommes de Wagner se sont rendus coupables d'exactions à répétition au Mali.

 

La pire s'est déroulée à Moura, le 27 mars dernier. 300 soldats de l'armée malienne épaulés par Wagner encerclent le village.

Un habitant témoigne :

"Ils ont rassemblé tous les villageois, ils ont procédé à des arrestations. Quand ils viennent, ils regroupent les gens à l'abri des regards avant de les tuer. C'est atroce, nous voulons vraiment qu'ils quittent le Mali."

Une photo montre les habitants arrêtés pendant l'opération : certains seront exécutés, en tout 470 civils auraient été tués.

Dans un autre village, une trentaine de corps calcinés, hommes, femmes, enfants, les mains attachées dans le dos. Wagner serait là aussi impliqué.

 

Une stratégie de la terreur qui ne semble pas fonctionner militairement. Rien que sur les 6 derniers mois, les actes terroristes sont en augmentation de 30% au Mali, selon le gouvernement américain... d'après un collectif d'enquêteurs bénévoles qui analysent toutes les informations disponibles sur Wagner, le groupe serait en échec au Mali.

Eux aussi souhaitent rester anonymes pour des raisons de sécurité...

"Le groupe Wagner, au lieu d'être un partenaire stabilisateur, a créé pas mal de chaos." Et, en plus, c'est un partenaire qui coûte cher : 10 millions de dollars par mois au gouvernement malien.

 

Il y a quelques mois, une partie des mercenaires aurait déjà quitté le Mali pour aller prêter main forte à l'armée russe en Ukraine.

Mais les hommes de Wagner ne devraient pas complètement quitter le pays : désormais, ils ont aussi d'importants intérêts économiques, comme des projets d'exploitation de mines d'or.

De son côté, le gouvernement malien a rejeté toute accusation de massacre. La junte nie toujours la présence sur son sol du moindre mercenaire de Wagner."

 

On le voit : un système opaque comme l'est le gouvernement de Vladimir Poutine en Russie. 

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/mali/mali-le-lourd-bilan-humain-de-la-milice-wagner_5516256.html

 

 

 

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28 novembre 2022 1 28 /11 /novembre /2022 13:12
Révoltes !

 

Révoltes en Chine, révoltes en Iran : on assiste à des mouvements de révolte dans ces pays soumis à des gouvernements totalitaires...

Révolution culturelle en Iran où les femmes essaient de se libérer de leur tutelle, elles jettent leurs voiles, symboles d'enfermement et de sexisme... des manifestations de plus en plus nombreuses dans ce pays, contre une constitution verrouillée. Des élections qui ne sont pas libres... une accumulation de mécontentements...

Un phénomène en gestation depuis trois décennies en Iran. Et le régime continue à réprimer.

 

Révolte aussi des Chinois refusant, eux, une politique contraignante qui leur enlève toute liberté, à l'occasion de l'épidémie de Covid.

Les manifestations se multiplient en Chine contre les mesures anti-Covid draconiennes : la colère s'avère presque plus contagieuse que le Covid : les rassemblements se multiplient partout dans le pays contre les confinements à répétition.

Le mouvement prend une ampleur rare dans ce pays.

A Pékin, une manifestation, un événement complètement incroyable : à une heure du matin, des centaines de Chinois ont manifesté leur colère pour demander la fin des confinements et la fin de la politique zéro Covid.

Les protestataires, de jeunes étudiants mais aussi des travailleurs se sont donné rendez-vous par les réseaux sociaux au coeur de Pékin. Les manifestants ont crié des slogans tout au long de la soirée, en faveur de la liberté :

"Nous voulons vivre normalement et nous en avons assez de ces confinements inutiles et stupides."

Des paroles plus politiques aussi : 

"Il faut des changements à la tête de ce pays...", déclare un jeune homme.

Les forces de l'ordre ont été déployées en très grand nombre dans le secteur : les policiers ont repoussé les manifestants mais ces derniers ont résisté. Ils se sont réfugiés sous un pont, sous le troisième périphérique de la capitale. Les voitures qui passaient klaxonnaient pour soutenir les manifestants qui continaiuent de répéter leur slogan : pour un retour à une vie normale en Chine.

 

En Russie, enfin, ce sont les mères et les épouses de soldats qui se révoltent et demandent des comptes à Vladimir Poutine...

 Vladimir Poutine a rencontré un groupe de mères de soldats ce vendredi 25 novembre. Il a affirmé "partager" leur douleur et promis qu'il ferait son "maximum pour rendre compte et mettre en oeuvre" leurs demandes. 

Une mise en scène qui sert la propagande du régime...

Le dirigeant russe a reçu un groupe de femmes triées sur le volet, qui se sont abstenues de toute critique. Il espère ainsi calmer le mécontentement croissant de certaines épouses et mères.

 

On le voit : les régimes totalitaires font en sorte de réprimer ou de juguler toutes les contestations et toutes les oppositions...

 

 

 

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-dimanche-27-novembre-2022-9584542

 

 

 

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