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1 avril 2024 1 01 /04 /avril /2024 12:05
"La chaise nous tue..."

 

On ne dira jamais assez les bienfaits de la marche : bienfaits pour la santé, bienfaits pour la pensée, bienfaits pour l'esprit, pour le mental, pour la créativité...

Pourquoi est-ce qu'on marche ? Et si c'était lié avec le fait de créer ? C'est l'intuition de Pascal Picq dans son essai intitulé "La Marche... Sauver le nomade qui est en nous", un essai qui interroge les liens entre la marche et la pensée, qui démystifie aussi les origines de la bipédie.

Pascal Picq est venu présenter son ouvrage sur le plateau de La Grande Librairie.

Pourquoi et comment l'homme s'est-il mis sur ses deux pieds ?

 

"A l'inverse de ce que montre la fameuse image de l'évolution, on ne se serait pas redressé, mais on serait tombé des arbres... La bipédie et la marche debout descendent tout droit des arbres...

La bipédie n'est pas descendu comme un fruit mûr, mais c'est une histoire qui remonte au temps où notre groupe à nous, les grands singes - aujourd'hui, nous ne sommes plus que cinq- gorilles, chimpanzés, orangs outans, bonobos et nous...

 

Et quand vous êtes dans le monde des arbres et que vous avez une grande taille, là ça devient très compliqué. Parce qu'au dessus de 10 kg, si vous loupez la branche, vous êtes mort.

Donc, là, il n'y a que deux possibilités de s'adapter : une qu'on connaît chez les paresseux, et l'autre qui est de se suspendre, de se mettre sous la branche et toute notre anatomie est l'héritière de cette suspension...

 

La marche humaine est l'une des plus efficaces du règne animal... une caractéristique qui est la nôtre est l'endurance. Nous sommes les bestioles qui ont l'endurance la plus incroyable dans l'histoire de toute la biologie. 

Et nous pouvons déployer une diversité extraordinaire de mouvements qu'on ne connaît pas dans la nature : sports, danses, art du cirque...

 

Sur une fresque de Raphaël qui s'appelle L'école d'Athènes, qui date du début du 16ème siècle, tous les philosophes sont assis, en train de penser, et puis on voit Aristote à côté de Platon, un qui montre le ciel et l'autre qui montre la terre et ils marchent tous les deux...

Au moment où je préparais ce livre, je me retrouve avec Michel Serres et il me dit : "Alors, c'est quoi ton prochain livre ?" Et je lui réponds : "C'est autour de la marche et de la pensée" Il dit : "Tu sais, il y a beaucoup de poètes, beaucoup d'écrivains qui marchent... En fait, il y a très peu de philosophes qui marchent... alors quand même, il y a Kant, Kierkegaard" Je dis : " oui, mais ils marchaient en ville, je te parle des philosophes qui cherchent leur inspiration, en partie, en marchant dans la nature..."

Là, la liste est extrêmement courte : il y a Thoreau en Angleterre, Rousseau, il y a  Nietzsche, (j'en ai oublié un au passage) et je lui dis : "Il y en a un cinquième..." Alors, il cherche, il cherche... et je lui dis : "Tu le connais très bien, c'est toi !"

 

Je me suis aperçu que je suis toujours intéressé par des écrivains qui font de longues phrases, Julien Gracq, Proust, etc. J'adore ces longues phrases qui n'en finissent pas, qui vous amènent à cheminer avant d'en trouver le sens.

Plus on marche, moins on vieillit, et les grands ethnologues marchaient, ils arrivaient sur des terrains inconnus, et la manière d'approcher dans la marche permet, en fait d'établir, à distance, une relation de confiance avec les gens qu'on va rencontrer, et là va se mettre en place, ce qu'on ignore complètement dans notre modernité, ce qu'on appelle l'hospitalité : accueillir les gens dans sa maison, on a complètement perdu cela. Et la marche le permet, parce qu'elle a un rythme, toute une signification profonde.

Dans un passage de Proust, il est sur une calèche et au loin, il voit une jeune femme, et là il est fasciné et se construit une image de cette femme, superbe, sublime, et plus il approche, plus il devient déçu, parce que quelles que soient sa beauté et sa grâce, elle ne répond pas à l'image idéale qu'il avait construite autour de ça.

 

Le progrès renforce notre immobilisme : c'est catastrophique, un médecin célèbre a dit :"La chaise nous tue". C'est le cas des jeunes générations. L'armée s'est inquiétée du recrutement devenu extrêmement difficile parce que la moitié des jeunes Français sont en surpoids, 30% qui sont obèses, en Amérique du Nord, c'est une catastrophe encore pire. On est en train de perdre tout ce qui a fait notre évolution. Tout ce qui a fait le progrès, tout est fait pour ne plus marcher.

Aux Etats-Unis, l'espérance de vie est en train de chuter de manière catastrophique.

 

Notre survie dépend de la marche parce que la marche est ce qui mobilise le plus toutes les parties de nos organismes, c'est aussi un contact avec les environnements. 

Et Pascal Picq de citer une chanson interprétée par Yves Montand : "Moi je suis venu à pied tout doucement sans me presser, à pied, à pied..."

Voilà un admirable plaidoyer pour la marche...

 

Source : à 41 minutes, 29 secondes 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-16/5784402-emission-du-mercredi-27-mars-2024.html

 

 

https://www.paroles.cc/chanson,je-suis-venu-a-pied,39951

"La chaise nous tue..."
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26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 09:24
Toute la beauté du monde...

 

 


Le monde qui nous entoure est étonnant et merveilleux : on n'a jamais fini d'en découvrir toutes les beautés... La nature nous apporte une harmonie de couleurs, des formes si diverses : regardons l'infinie variété des fruits, des fleurs, des arbres, des plantes, de leurs senteurs.

 

La terre sur laquelle nous vivons apparaît comme un pays de cocagne où les splendeurs sont multiples : paysages, ciels lumineux ou plus sombres chargés de nuages, soleil, pluies rafraîchissantes, souffles des vents tempétueux ou plus doux. Les saisons nous offrent aussi leur diversité : l'automne aux couleurs flamboyantes, l'hiver et ses froids intenses, le printemps au renouveau tant attendu, l'été et ses charmes pleins de rêves et de douceurs.

 

L'être humain est tellement habitué à ces merveilles qu'il ne les voit plus et ne les apprécie plus, faute d'y prêter attention.

 

Beaucoup de gens vivent en ville, certes, mais même là, la beauté est présente : le ciel aux aspects nuancés, les arbres, les jardins, les oiseaux et le monde de la ville lui même, quand il n'est pas trop saturé de voitures et de pollution : l'architecture des bâtiments, les balcons fleuris, les monuments, les lumières de la ville...

 

Un simple fruit, une fleur devraient être objets d'émerveillement : les châtaignes mordorées de l'hiver aux coques brunes, aux bogues épineuses qui éclatent en tombant, les fruits de l'été aux saveurs rafraîchissantes et apaisantes, les roses aux parfums somptueux, les lilas en fleurs, les lavandes parfumées, la menthe des jardins si odorante, les feuilles d'automne aux tons d'orange brûlé de brun, aux formes dentelées, aux couleurs si lumineuses !

 

Les nuages dans le ciel aux formes étonnantes, chaloupes, navires en partance, lourdes cotonnades qui s'effilochent dans l'air, soies délicates qui s'évanouissent sur la voûte céleste...

Les couchers de soleil aux teintes triomphantes de rouge, de rose, d'éclairs lumineux, l'astre qui pâlit dans le soir apaisé, les aurores rougeoyantes, les journées d'été qui s'alanguissent...

 

Le monde nous présente tant de spectacles incroyables : une fleur, simple bouton d'abord qui s'épanouit, un arbre aux fleurs éblouissantes de blancheur, cerisier, pécher en robes de soirée... Que dire de toutes les espèces animales aux tailles, aux formes, aux couleurs si variées ? Comment dire aussi toutes les splendeurs des mers et des océans ? Poissons, coquillages dont on ne finirait pas d'énumérer les noms... Infinie variété des vagues et du monde de la mer !

 

La terre si belle nous échappe, car nous ne la voyons plus, nous ne l'admirons plus, nous la croyons éternelle mais il faut la préserver, l'aimer, la contempler, et ne pas croire que tous ces émerveillements sont un dû, que toute la beauté du monde nous est donnée pour être dilapidée et détruite. Veillons à ne pas abîmer notre mère nature, veillons à la respecter, à ne pas gaspiller toutes les ressources qui nous sont données.

Veillons aussi à lui prodiguer nos admirations, à ne pas oublier sa présence dans notre vie de tous les jours...

"Quand oserons-nous déclarer notre amour à la Nature pour elle-même, sa beauté et non pour les fruits qu'elle nous procure ? Quand serons-nous prêts à sanctuariser, à la surface de la planète, d'immenses cathédrales sauvages, préservées de l'homme ?" Sylvain Tesson.

 

 

 

 

 

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20 février 2019 3 20 /02 /février /2019 10:24
Les minuscules vont-ils disparaître ?

 

 

 

Libellules, papillons, scarabées, abeilles : ces insectes sont de plus en plus menacés, sont-ils donc voués à disparaître ?

Selon un article, publié dans une revue scientifique de référence "Biological Conservation", une extinction massive des insectes n'est plus un scénario de science fiction, mais une réalité : 40% des espèces sont aujourd'hui en déclin.

 

Parmi les espèces les plus menacées, les abeilles dont la surmortalité inquiète les apiculteurs.

Sont mises en cause l'utilisation de pesticides, comme les néonicotinoïdes, mais aussi la perte d'habitat des insectes liée aux activités humaines et au dérèglement climatique.

On assiste à une vraie désertification.

 

Ce déclin fait songer à la disparition des dinosaures...

Après la mort des dinosaures, ces espèces géantes, allons nous assister impuissants à l'extinction des insectes, ces espèces minuscules ?

 

Cette extinction menace aussi, bien sûr, la survie des oiseaux et des reptiles qui se nourrissent de ces insectes et elle compromet la pollinisation de toutes nos cultures.

Pour stopper ce massacre, de nombreux scientifiques préconisent l'interdiction de la plupart des pesticides.

 

On le sait... les abeilles sont en danger : depuis des années, des colonies entières sont décimées en raison d'une agriculture intensive, de la monoculture, et de l'utilisation de ces pesticides.

Certains miels sont eux-mêmes pollués  et contiennent des résidus dangereux, il est donc urgent d'agir pour interdire ces substances délétères.

 

On imagine, qu'en la circonstance, le lobbying bat son plein, et que nombre d'intérêts sont en jeu, dans cette bataille contre les pesticides.

Ainsi, des intérêts financiers colossaux menacent les abeilles et notre planète entière.

Sans les abeilles, plus de pollinisation, sans les abeilles, un grand nombre de cultures sont vouées à l'extinction pure et simple...

Sans les abeilles, l'homme lui-même est menacé car des équilibres écologiques essentiels sont mis en péril.
 

A long terme, c'est la survie de l'espèce humaine qui est compromise dans un environnement privé d'insectes.

 

 

Sources :

https://www.franceculture.fr/ecologie-et-environnement/pourquoi-ny-a-t-il-plus-dinsectes-sur-vos-pare-brises

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/environnement-les-insectes-en-voie-d-extinction_3187167.html

 

 

Les minuscules vont-ils disparaître ?
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