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13 février 2023 1 13 /02 /février /2023 13:29
Celle qui défie Poutine...

 

Une femme qui ose défier Poutine...

Une journaliste qui fustige le régime de Vladimir Poutine : elle évoque "un régime totalitaire", "une propagande" qu'elle compare à "une pieuvre qui tient le pays tout entier dans ses tentacules..."

On le voit : des mots très durs pour qualifier ce régime...

"En plein direct, la journaliste Marina Ovsiannikova avait osé défier Vladimir Poutine et sa propagande.

 

Un acte de courage en plein journal télévisé sur une chaîne d'état russe : elle avait déployé une pancarte où était écrit : "Arrêtez la guerre. Ne croyez pas la propagande. Ici, on vous ment."

Aujourd'hui, elle est réfugiée à Paris. grâce à l’aide de Reporters sans frontières.

 

Menacée, elle s'est cachée pendant des mois en France, et elle s'est exprimée récemment sur son geste :

"J'avais peur de ne pas réussir à arriver jusqu'au studio. Je pensais qu’ils allaient m’arrêter avant et m’envoyer croupir dans les caves des services secrets russes. Personne n'aurait alors jamais su ce que je voulais faire..."

 

"Il n'y a plus aucun média libre en Russie. C'est un régime totalitaire avec une propagande qui imprègne tout comme une pieuvre qui tient le pays entier dans ses tentacules. Cette propagande est une des armes de Poutine, comme les kalachnikovs."

 

 

Après son geste de défi, Marina Ovsiannikova est interrogée pendant 14 heures, passe une nuit atroce en prison, mais elle est libérée.

Elle poursuit ses critiques contre la guerre menée par les Russes en Ukraine. Discréditer l'armée, c'est risquer 15 ans de prison.

Elle est alors assignée à résidence et porte un bracelet électronique.

 

Mais elle décide de fuir.

" J'avais très bien compris que la prochaine étape serait pour moi la prison ferme. Mon avocat m’a dit que je devais faire vite, que c’était ma dernière chance de fuir."

"Ma famille ne me soutenait pas : mon mari m'a retiré mon fils et ma mère ne cessait d'affirmer que ma place était en prison, parce que j'étais contre Poutine."

Pour fuir, il lui faudra couper son bracelet électronique et emprunter 7 véhicules... une évasion rocambolesque à travers le pays.

"J'étais paniquée, je me disais que c'était au delà des capacités humaines, j'ai demandé combien de kilomètres on devait marcher de nuit, cela devait être moins d'un kilomètre. Mais ça ne s'est pas déroulé comme prévu, on était très loin, on a marché pendant des heures jusqu'à la frontière en se repérant avec les étoiles, notamment la Grande Ourse."

 

 Marina Ovsiannikova laisse derrière elle un pays qu’elle aimait. Elle devra vivre en exil avec la peur de représailles."

 

Avec cet exemple, on perçoit la Russie comme un pays divisé, déchiré : une journaliste est rejetée par sa propre famille...

Vladimir Poutine mène une guerre fratricide qui fracture son propre pays.

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-marina-ovsiannikova-la-journaliste-qui-s-est-oppose-a-poutine_5651951.html

 

 

 

Celle qui défie Poutine...
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6 février 2023 1 06 /02 /février /2023 13:19
Ici, vivent des gens...

 

Un tableau de la guerre en Ukraine, entre douleurs, dénuement, misère et espoir...

Un tableau que l'on doit à Florence Aubenas dans le cadre de l'émission littéraire La Grande Librairie...

 

"On est en Ukraine, à Izioum, ville de l'est au moment où l'armée russe vient d'être repoussée par les forces ukrainiennes après 6 mois d'occupation...

L'avenue Soborna, les Champs Elysées locaux, ressemble peu à l'image qu'on se ferait d'une ville libérée... pas de banderole aux façades, pas d'enfant en liesse aux fenêtres.

 

A vrai dire, il n'y a plus ni façades, ni fenêtres et pas même une bâtisse intacte. Les magasins, la grande Poste, les banques, la mairie, la ville est détruite à 80%, il n'y a plus beaucoup d'humains, non plus...

L'offensive a fait plusieurs milliers de morts civiles, 6 chambres de torture ont été découvertes, les deux tiers des 45000 habitants ont fui.

 

Dans ces ruines, une porte branlante marque comme elle peut l'entrée d'un immeuble aussi détruit que les autres.

Et sur la tôle de la porte, quelques mots à la peinture blanche : "Ici, vivent des gens."

 

Cette phrase barbouillée, on la lit à travers tout le pays dans les endroits lus plus dévastés, où comme ici, on a l'impression qu'il n'y a plus ni vie, ni gens.

Mais ceux qui restent malgré tout continuent de tracer ces mots, comme une prière ou une incantation. 

 

On pousse la porte, il faut s'habituer à la pénombre, un feu de petit bois dans un bidon diffuse un semblant de chaleur...

Par terre, un enfant joue à attraper un rai de lumière qui se faufile à travers la façade. Quelqu'un frappe, apportant un bidon d'eau. Un homme surgit, on s'embrasse.

 

Cela faisait longtemps déjà que la famille ne descendait plus à la cave pendant les bombardements.

"On était fatigué d'avoir peur." dit la mère.

 

On partage avec un voisin un sac d'aide alimentaire, un chat se glisse près du feu, et tout le monde rit, sans trop savoir pourquoi, peut-être juste pour retrouver l'impression de ce que ça faisait de rire...

 

Oui, ici, vivent des gens..."

 

Des gens qui devraient avoir le droit de choisir leur destin, le droit de vivre à leur gré, le droit d'être libres... le droit de ne pas souffrir, le droit de vivre en paix...

 

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-15/4514602-emission-du-mercredi-1er-fevrier-2023.html

 

 

 

 

Ici, vivent des gens...
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23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 13:19
La malédiction des oligarques...

Des disparitions mystérieuses et inquiétantes d'oligarques russes... une troublante succession de suicides, de morts suspectes....

C'est la malédiction des oligarques !

 

"Mikhail Watford retrouvé pendu dans son garage, Ravil Maganov tombé de la fenêtre d’un hôpital, Yuri Voronov mort dans sa piscine, Andrei Krukovsky tombé d'une falaise, Dmitri Zelenov tombé d'une balustrade, Ivan Pechorin tombé d'un bateau...

Une longue liste de cadavres !

Au total, depuis le début de la guerre en Ukraine, douze hommes d’affaires russes sont décédés dans des conditions mystérieuses à travers le monde.

Des suicides ou des accidents en apparence, mais leur coïncidence est étrange...

Y a-t-il une malédiction des oligarques ?

 

Le dernier décès en date a eu lieu en Inde, dans la petite ville de Rayagada. A 5000 kms de Moscou, le 24 décembre dernier, Pavel Antov, 65 ans, se serait jeté du toit d’un hôtel.

Son corps a été retrouvé par des employés. Des journalistes se sont rendus dans cet hôtel, en caméra discrète. Mais personne n'a voulu répondre à leurs questions.

"Ecoutez, je ne sais rien, une enquête est en cours, le personnel de l'hôtel est entendu, je ne sais rien de plus..."

C'est curieux ! Pavel Antov, député d'un parlement régional, membre du parti de Vladimir Poutine avait critiqué la guerre en Ukraine sur les réseaux sociaux au mois de juin 2022.

 "Pour dire la vérité, il est difficile d'appeler ça autrement que de la terreur..."avait-il déclaré... avant de faire machine arrière, quelques jours plus tard...

"Le message publié précédemment est le résultat d'une erreur technique : cela me contredit complètement. Je soutiens le Président et suis patriote." avait-il écrit.

Etonnant renversement de situation ! Aurait-il subi des pressions insistantes ?

Pavel Antov était aussi à la tête d'un empire dans le domaine de la viande, un homme d'affaires puissant, une figure de la ville de Vladimir où il était installé.

L'équipe de journalistes a rencontré un de ses collègues du parlement, un proche : il n'y voit pas un assassinat politique mais a du mal à croire à la thèse du suicide :

"Pavel Antov était une personne qui aimait beaucoup la vie, il avait plein de projets professionnels, politiques. Si c'est un accident, c'est tragique, mais j'ai du mal à croire qu'il ait voulu mettre fin à ses jours.", déclare Roman Kavinov, député de Russie Unie.

Alors, que s'est il passé en Inde ?

Trois jours avant son décès, le 21 décembre, Pavel Antov accompagné de trois autres Russes et d'un guide indien s'enregistrent dans cet établissement pour une nuit : le groupe est officiellement en visite touristique dans la région.

Mais au petit matin, Pavel Antov découvre l'un de ses compagnons de voyage mort dans sa chambre. La veille, il avait été vu complètement ivre.

Encore un mort !

"L'autopsie du corps révèle qu'il a fait un arrêt cardiaque, il en est mort et a été depuis incinéré.", explique un officier de police.

D'après les premiers éléments de l'enquête, c'est parce que Pavel Antov aurait été bouleversé par le décès de son ami qu'il se serait suicidé.

Une version qui ne satisfait pas un journaliste local :

"Moi je dis qu'il y a quelque chose de très étrange derrière ces décès : d'abord que faisaient-ils ici ? Ils auraient pu aller n'importe où sur la planète. Ici, il n'y a rien à visiter à part des zones tribales. Et puis, on sait aussi que Pavel Antov avait critiqué Poutine."

Alors, le décès de Pavel Antov et ceux des autres hommes d'affaires russes sont-ils des suicides ou s'agit-il d'assassinats ?

La dépouille de Pavel Antov ne pourra plus parler : deux jours après son décès, son corps a été précipitamment incinéré dans un crématorium hindou."

Décidément, il ne fait pas bon être un oligarque russe, par les temps qui courent...

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/russie-les-mysterieuses-disparitions-d-oligarques-russes-interrogent_5612249.html

 

 

 

La malédiction des oligarques...
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1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 08:10
Mort d'un journaliste : l'ignoble propagande russe...

 

Il s'appelait Frédéric Leclerc-Imhoff, il était journaliste à BFM TV : il est mort, tué par un obus russe, alors qu'il exerçait son métier voué à l'information du public,  alors qu'il filmait l'évacuation d'un convoi de civils depuis Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine. 

Une mort tragique : il n'avait que 32 ans. 

Et voici que la propagande russe transforme ce journaliste en "mercenaire" : c'est particulièrement scandaleux et ignoble... Non, ce journaliste n'était pas un soldat payé pour faire la guerre...

 

Aucun respect, aucune décence, en la circonstance, de la part des médias russes. Le mensonge, encore et toujours... le mensonge abject.

Non contents d'avoir tué un civil qui ne faisait qu'exercer ses fonctions et son travail de journaliste, les Russes, dans leur propagande, s'attachent à salir sa mémoire.

Quelques instants seulement après l'annonce de la mort du reporter, l'agence de presse officielle russe Tass assurait que Frédéric Leclerc-Imhoff était un "mercenaire engagé dans la livraison d'armes aux forces armées ukrainiennes." Une accusation sans aucun fondement et qui illustre, une nouvelle fois, l'importance de la propagande russe.

La mère du journaliste a vivement réagi contre cette désinformation méprisable et scandaleuse :

"Je suis la maman du jeune journaliste que vous avez tué hier. Votre communiqué me donne la nausée. Bien sûr, vous cherchez lâchement à vous dédouaner, mais sachez que jamais vous ne réussirez à salir sa mémoire", a-t-elle écrit dans un message publié par la chaîne d'information en continu.

Dans une lettre rédigée "à l'attention de l'agence Tass et de la République populaire de Louhansk (RPL)", elle démonte ainsi l'argumentaire relayé lundi en fin de journée par l'agence de presse qui citait un responsable local des séparatistes prorusses. "Tout le monde ici connaît son engagement professionnel et personnel pour la démocratie, le respect humain et surtout une information libre, impartiale et honnête, toutes notions qui semblent bien éloignées de ce qui vous anime."

Une réponse cinglante, forte, pleine de dignité qui fustige la désinformation des médias russes...

 

Comme l'écrit Tatiana Kastouéva Jean, et cela avant même que n'éclate la guerre en Ukraine, "La Russie est loin d'être un modèle en matière de liberté des médias... Les médias publics, et en premier lieu les chaînes de télévision épousent fidèlement la ligne officielle du Kremlin, sans émettre la moindre critique.

Certains médias, chaînes et émissions sont même connus pour la fabrication et la diffusion de contenus déformés, voire falsifiés, en vue d'alimenter et de crédibiliser le discours officiel.

Les Russes ne sont ainsi informés des réalités du pays que d'une manière partielle et partiale."

 

Et, avec la guerre en Ukraine, la propagande bat son plein, au mépris de la mémoire d'un  jeune journaliste tué dans l'exercice de son noble métier.

 

 

Source :

 

https://www.lepoint.fr/monde/journaliste-tue-en-ukraine-sa-mere-s-insurge-contre-la-propagande-russe-31-05-2022-2477824_24.php

Mort d'un journaliste : l'ignoble propagande russe...
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11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 11:46
Le "déraillement" de Poutine et ses tragiques conséquences...

 

Philippe de Lara, philosophe et maître de conférence en science politique à Paris nous explique la situation en Ukraine et évoque le basculement de Poutine :

"Le moment du déraillement de Poutine, c'est Poutine 1 :  il était encore premier ministre de Eltsine, avant même qu'il ne devienne président, la façon dont il a déclenché, par des moyens peu glorieux, la deuxième guerre de Tchétchénie, et dont il l'a conduite, était un geste de rupture avec l'Occident.

 

L'une des meilleures oeuvres sur la Russie post-soviétique, c'est celle d'Anna  Politkovskaïa qui a beaucoup enquêté sur la guerre de Tchétchénie, elle a été assassinée en 2006 pour ça et quand on lit ses ouvrages, on comprend l'importance qu'elle donne à cette guerre (bien sûr, il y a un aspect humanitaire de dénonciation, de l'horreur, des massacres) elle a compris  et expliqué alors que la Russie changeait de nature...

(Dans la Russie du début des années 2000, Anna Politkovskaïa était devenue dangereuse pour le pouvoir car elle était la journaliste qui défiait le Président, Vladimir Poutine… Une insoumise qu’on ne pouvait pas arrêter avec des menaces. Travailleuse infatigable, elle était persuadée que le courage civique individuel finirait par avoir raison de l’État despotique. Connue dans le monde entier pour ses enquêtes sur les exactions russes en Tchétchénie, les violences dans l’armée, la corruption et les mensonges des responsables politiques, elle était devenue la figure de l’opposition médiatique… Elle le paiera de sa vie.

La Tchétchénie ! Le déshonneur de la Russie !

Voici la monstrueuse et cynique déclaration de Poutine,  à la mort de cette journaliste, en 2006 : "Oui, il est vrai que cette journaliste avait pour habitude de critiquer les autorité fédérales, je pense donc qu'elle devait savoir que ce qu'elle écrivait ne pouvait pas rester sans conséquences , mais je vous rassure : son degré d'influence sur la vie politique en Russie était minime."

Une intervention du Président russe qui est à l'image de sa politique en matière de liberté de la presse et des Droits de l'homme.)

Le règne de la peur et une menace à peine voilée envers tous les opposants au régime...

Gare à ceux qui se permettent de critiquer Poutine !

On voit comment fonctionne ce régime : les opposants sont rapidement jugulés, réduits au silence, emprisonnés, voire assassinés, s'ils sont trop gênants.

Une femme, une journaliste assassinée par les sbires de Poutine. Quelle honte !)

 

Anna Politkovskaïa a compris que la page plus chaotique que démocratique de 91 à 99, donc les années Eltsine, était tournée de manière très profonde, et en particulier du fait de l'assentiment d'une partie importante de la population russe à la guerre de Tchétchénie et au comportement de l'armée russe en dépit du fait que tout le monde savait que la seconde guerre de Tchétchénie a été déclenchée en riposte à des attentats terroristes tchétchènes qui, en fait, étaient organisés par le FSB. (Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie.)

Les Américains ont été divisés et fluctuants, d'une façon générale... Georges Bush sénior était très réservé sur l'indépendance de l'Ukraine, il était obsédé par le problème de la dissémination des armes nucléaires. Il y avait un arsenal nucléaire soviétique très important en Ukraine et l'indépendance de l'Ukraine s'est faite rapidement, malgré les Etats-Unis.

Un mot sur l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN : l'indépendance a été plébiscitée en Ukraine mais pas du tout la perspective d'adhérer à l'OTAN... nous avons des sondages au moins depuis l'an 2000 et même avant sur l'opinion vis à vis des différentes possibilités d'insertion dans la communauté internationale, neutralité, adhésion à l'union eurasiatique proposée par la Russie, adhésion à l'Union Européenne, adhésion à l'OTAN... l'opinion fluctue : au début, les Ukrainiens sont très prudents, ils ont été très vite pour l'Union Européenne, c'était un peu le symbole de l'Etat de Droit : "nous méritons de vivre comme des Européens", disaient-ils, et en revanche, il y avait alors une grande hostilité à l'adhésion à l'OTAN.

Et la courbe s'est inversée d'un coup en 2014, après l'annexion de la Crimée et l'intervention russe dans le Donbass.

L'histoire de l'Ukraine, c'est l'histoire d'une bascule permanente entre l'Est et l'Ouest : il y a eu des périodes où une partie des élites s'est trouvée tout à fait à l'aise dans l'Empire russe, il y avait beaucoup d'Ukrainiens dans les élites politiques et intellectuelles, mais le paradoxe de l'Ukraine, c'est que en dépit du fait que c'est une nation très étendue entre l'Est et l'Ouest, aux portes de l'Europe, le sentiment de l'unité de cette nation a été très précoce : il y a un sentiment national en particulier lié à la langue.

Il existe une grande littérature de langue ukrainienne, dès le début du 19ème siècle.

Il 'y a pas vraiment de séparatisme dans le Donbass, il y a bien des différences entre l'Est et l'Ouest mais il est inexact de dire que l'Ouest est ukrainophone, que l'Est est russophone parce que la répartition des langues maternelles ressemble plus à une carte en peau de léopard. Il y a beaucoup de russophones à l'Ouest, les grandes villes de l'Est et du Sud sont russophones mais pas forcément les campagnes alentour.

Les soi-disant séparatistes du Donbass en 2014 sont en réalité des Russes, des supplétifs russes qui ont lancé le mouvement séparatiste... jusqu'à 2014, il n'y a jamais eu de séparatisme dans l'est de l'Ukraine, pas plus qu'à Odessa.

Quels sont les buts de guerre de Poutine ?

Une volonté de revenir aux frontières anciennes de l'Empire ?

Hubert Védrine, quant à lui, rapporte ces propos de Poutine :

Poutine disait : Celui qui ne regrette pas l'Union Soviétique n'a pas de coeur, mais celui qui veut la reconstituer n'a pas de tête.", tout le problème étant : est-ce qu'il n'a pas oublié la deuxième partie du propos ?

Et Védrine donne aussi son avis sur l'armée russe : une armée de soudards non préparée, pas encadrée, il n'y a pas de sous-officiers, les soldats sont parfois ivres, ils se livrent à des abominations : dans certains chars, on trouve des uniformes de parade, on leur avait expliqué que c'étaient des manoeuvres et qu'ils seraient bien accueillis !

 

 

 

Sources :

 

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/que-nous-apprend-la-guerre-en-ukraine

 

 

 

https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-du-mercredi-02-mars-2022

 

 

 

Le "déraillement" de Poutine et ses tragiques conséquences...
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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 12:16
Cette journaliste russe qui défie Poutine...

 

Quel courage ! En plein direct, durant le journal télévisé le plus populaire de Russie, une journaliste russe, Marina Ovsyannikova, a diffusé un message contre la guerre, lundi 14 mars. "Arrêtez la guerre. Ne croyez pas la propagande. Ici on vous ment", pouvait-on lire sur sa pancarte.

 

On ne peut être plus explicite : elle dénonce la "guerre" menée par Poutine qui a lui-même dénié ce terme parlant d'opération militaire. Elle fustige aussi la "propagande" mensongère du pouvoir russe.

Ella a osé défier Vladimir Poutine, elle a osé dire ce que les médias russes cachent, elle a osé dire la vérité !

 

Evidemment, l'antenne a aussitôt basculé sur un reportage, pour cacher la pancarte.

 

Image rarissime dans un pays où critiquer l'offensive en Ukraine est passible d'une lourde peine de prison...

Marina Ovsyannikova a été arrêtée, elle est sortie du tribunal dans la soirée, mardi 15 mars. Elle a été condamnée à une amende de 250 euros et reste libre "pour le moment."

 

"L'interrogatoire a duré 14 heures. Je n'ai pas eu le droit de parler à mes proches, ni eu accès à une assistance juridique, j'étais dans une situation très difficile.", a confié la journaliste.

Pour le moment, elle n'a été jugée que pour avoir mis en ligne une vidéo enregistrée la veille de son passage à l'acte, dans laquelle elle critique le Kremlin de manière virulente. Marina Ovsyannikova risque d'autres poursuites. Elle pourrait être jugée pour publication d'informations mensongères, un crime passible de 15 ans de prison en Russie. 

 

La journaliste avait enregistré une vidéo, la veille de son passage à l'acte. Voici ce qu'elle déclarait :

"Ce qui se passe en Ukraine est un crime : la Russie est l'agresseur. Ces dernières années, malheureusement, j'ai travaillé sur cette chaîne de télévision, en relayant la propagande du Kremlin. J'ai honte d'avoir diffusé de tels mensonges, d'avoir permis la zombification du peuple russe."

 

Pendant ce temps, les sites d'information russe ont été obligés de flouter la pancarte, seule solution pour ne pas être eux-mêmes lourdement condamnés. 

"Je voulais montrer que les Russes aussi sont contre cette guerre...
C'est une guerre contre un peuple frère ! Aucune personne saine d'esprit ne peut l'accepter", explique la jeune femme née à Odessa, en Ukraine, d'un père ukrainien et d'une mère russe. Marina Ovsiannikova estime que son coup d'éclat "était avant tout une action pacifiste : il est dans l'intérêt de la Russie et du monde de mettre fin le plus rapidement possible à cette guerre".

"Je voulais montrer que les Russes aussi sont contre cette guerre, ce que beaucoup de gens en Occident ne comprennent pas. La majorité des gens intelligents et éduqués ici s'opposent à cette guerre", estime-t-elle.

La journaliste répond également à Vladimir Poutine qui qualifie les opposants russes à la guerre en Ukraine de "racailles et de traîtres". “Je ne pense pas que je fais partie de la racaille. Les Russes qui ont leurs convictions de citoyens et ne se taisent pas ne sont pas des racailles." Selon la journaliste, "la société russe est divisée" sur la guerre en Ukraine.

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-une-journaliste-denonce-la-propagande-russe-en-plein-direct_5015661.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/entry/ukraine-marina-ovsiannikova-explique-son-geste-a-la-tv-parce-quelle-etait-a-bout_fr_62338261e4b0f1e82c46f17c

 

 

 

 

 

 

 

Cette journaliste russe qui défie Poutine...
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19 avril 2021 1 19 /04 /avril /2021 08:28
Le Covid-19, comme une obsession...

 

Le coronavirus... C'est le sujet qui préoccupe tout le monde : chacun veut donner son avis sur la pandémie, et ce, en maintes occasions. Comme une obsession !

Ainsi, en publiant sur Agoravox un petit article qui évoquait la célèbre chanson "Blue Moon", je n'imaginais pas que les commentateurs s'empareraient de ce billet pour se livrer à  des commentaires sur le Covid...

 

Et ce, dès le premier commentaire où un intervenant évoque la vaccination forcée de personnes handicapées aux Etats-Unis.

Je ne sais pas si c'est vrai, car tant d'informations circulent sur le Covid !

 

Le même intervenant insiste et revient sur le thème de la vaccination :

"Le problème majeur, c'est que tous les vaccins ne sont pas compatibles entre eux.
La date du rappel n’est pas la même pour chaque vaccin .

Comment accepter de mélanger un vaccin adénovirus avec un vaccin ARNm complètement opposés entre eux ?"

Et un autre surenchérit :


 ’’La campagne vaccinale étant freinée par une méfiance croissante sur les vaccins, le ministère de la santé envisage de ne plus communiquer le nom du vaccin administré à la personne qui prend un RDV.
 
 Si c’est vrai, on peut parler de tromperie aggravée."

 

Ainsi, le Covid devient le sujet de prédilection de la plupart de ceux qui commentent.

J'ai eu beau leur faire remarquer que ce n'était pas le sujet de l'article, rien à faire : la discussion a continué sur le coronavirus, les vaccins...

Ainsi, un nouveau virus se répand partout, dans les conversations, sur les réseaux sociaux : l'envie irrépressible de parler de la pandémie.

 

Il est vrai que les médias déversent sur nous toutes sortes d'informations parfois contradictoires sur le Covid...

Le sujet y occupe une place prépondérante.

Tout le monde est cerné par le virus à couronne  : l'obsession du Covid s'empare de chacun d'entre nous.

Le virus hante nos esprits : ainsi apparaissent de graves troubles psychologiques chez les enfants, les adolescents et même les adultes.

Une épidémie dans l'épidémie, en quelque sorte...

 

L'épidémie a des conséquences inévitables sur la santé mentale, sur le moral : troubles anxieux, dépressifs, troubles du sommeil.

La situation de confinement et ses conséquences psychosociales et économiques mais aussi la peur, pour soi et ses proches, de la contamination, du virus, de la maladie et de ses conséquences (atteintes somatiques graves et décès) sont des facteurs qui agissent sur la santé mentale des Français.

D'autant que les informations sont anxiogènes : au Brésil, en Inde, la pandémie explose et fait encore de nombreuses victimes.

Ainsi, face au variant brésilien, le gouvernement a enfin annoncé une suspension des vols en provenance du Brésil et un contrôle strict des frontières. Jean Castex a annoncé ce week-end une quarantaine obligatoire pour les voyageurs en provenance de plusieurs pays dont le Brésil.

 

 

 

 

Le Covid-19, comme une obsession...
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27 janvier 2021 3 27 /01 /janvier /2021 09:29
Sur le mode du conflit...

 

A l'occasion de la publication d'un petit article assez anodin sur la clémentine, j'ai pu constater comment fonctionnent les forums de discussions sur Agoravox.

Après une gentille petite blague, j'ai dû essuyer des moqueries, des critiques acerbes dans les commentaires...

Il semble que même la clémentine ne soit pas un sujet de consensus ! Etonnant !

Un lecteur pour la énième fois s'est mis à fustiger l'analyse des sonorités du mot "clémentine"...

"Mais quelle laideur dans cette phrase : « La gutturale initiale et la dentale »t« nous font voir des éclats, la labiale »m« nous offre sa séduction, la voyelle nasalisée »en« nous grise et nous exalte de senteurs. » ", écrit-il...

 

Et une autre lectrice surenchérit : "..surtout que ça ne veut rien dire du tout. Une labiale qui offre sa séduction, une voyelle nasalisée qui nous exalte de senteurs..."

Me voilà accusée d'écrire n'importe quoi... puis, d'être "psychorigide" ou encore de "disséquer" les sonorités...

 

Pourtant, l'analyse des sonorités d'un mot a de l'intérêt : le mot "clémentine" ne revêt-il pas un certain charme poétique avec sa finale féminine, ses sonorités, son ampleur ?

Pourquoi ne pas les analyser ?

Puis, la discussion a complètement dégénéré : insultes racistes à l'égard d'un intervenant, propos violents, haineux.

J'ai eu droit aussi à une diatribe contre le féminisme, complètement hors-sujet...

 

En fait, sur internet, dans les médias, les discussions, les commentaires fonctionnent sur le mode du conflit.

Tout devient sujet de polémiques, et même  la clémentine !

La discussion devient un combat : ainsi, la culture du clash et du buzz a rendu les gens de plus en plus méchants et agressifs.

 

Il s'agit là d'un instinct primaire très ancien.

Les écrans, les réseaux sociaux entretiennent cet instinct primaire...

Il s'agit de s'opposer à tout prix, de provoquer l'autre...

 

Les gens, influencés par les médias, aiment le buzz, et tout devient occasion de créer le conflit, le clash.

On en vient à mépriser l'autre, à ricaner.

Des pulsions primaires sont à l'oeuvre, des réflexes, des automatismes qui ne servent pas la réflexion et qui font penser à des réactions infantiles...

A l'ère du numérique, la méchanceté s'épanouit, se diffuse, et se répand de plus en plus sur la toile.

 

Heureusement, deux lecteurs sont venus commenter de manière constructive l'article, en apportant des précisions intéressantes et utiles sur la clémentine.

Merci à eux !

 

 

 

 

Sur le mode du conflit...
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13 janvier 2021 3 13 /01 /janvier /2021 09:35
Le fanatisme des partisans de Donald Trump...

 

 

Il a suffi d'un article publié sur Agoravox pour que se déchaîne une tempête de commentaires haineux et hideux à mon encontre...

 

Cet article intitulé "Trump lamentable jusqu'au bout..." a suscité un délire de réactions violentes, incontrôlées, un déversoir de rancoeurs et de haines.

Des insultes, des moqueries façon Trump... ces commentateurs n'ont même pas conscience qu'ils se discréditent eux-mêmes en balançant de tels propos...

 

Evidemment, ce sont des partisans de Trump : ils adoptent le même langage, le même mépris d'autrui... Des copies conformes ! Ils ne doutent de rien, ces Trumpistes !

 

Par exemple, ce commentaire particulièrement odieux :

"Pas besoin de lire l’article pour ressentir un immense dégoût.
Hurler avec la meute contre le perdant — C’est bien vous ça rosemar.

Bien à l’abri derrière votre anonymat, vous êtes aussi lâche que répugnante.
Oui, il y aura une sérieuse épuration à faire un jour ou l’autre.
Des gens comme vous ne méritent pas de vivre."

 

Ce sont là des propos indignes d'un commentateur qui s'exprime dans un journal citoyen. Les termes employés sont d'une virulence extrême : c'est une véritable incitation à la haine.

Le terme d'épuration utilisé ici laisse songeur : pas de pitié pour les opposants à Trump, ils ne "méritent pas de vivre" !

 

Je précise que ce commentateur utilise lui-même un pseudonyme pour m'insulter à loisir, mais lui n'est pas un lâche, bien sûr, lui ne se cache pas à l''abri de son anonymat !

C'est un comble !

 

Je pense, bien sûr, à ce qui est arrivé à cet enseignant Samuel Paty, condamné d'office pour avoir défendu la liberté d'expression, condamné et assassiné lâchement et froidement. Eh oui ! ceux qui l'ont dénoncé sur les réseaux sociaux pensaient aussi sans doute qu'il ne méritait pas de vivre.

Terrifiant !

Tout de même, certains intervenants ont demandé à ce commentateur de s'excuser... mais en vain.

Finalement, le commentaire a été supprimé par les instances d'Agoravox.

 

Je pourrais évoquer aussi les commentaires sexistes de ces Trumpistes français, par exemple :

"Je n’ai lu que le titre.

Sacré ROSEMAR, occupe toi de la soupe !

Ne t’essaye pas à la politique surtout."

 

Le tutoiement, le mépris, l'autosuffisance, oui, des propos dignes de Trump !

 

Il serait temps que chacun mesure la portée de ses propos : ce sont des adultes qui s'expriment sur ce forum, mais on a l'impression que certains sont incontrôlables, totalement aveuglés par leurs passions.

 

 

Le fanatisme des partisans de Donald Trump...
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31 janvier 2020 5 31 /01 /janvier /2020 11:19
Les Rita Mitsouko : le bonheur de l'anticonformisme....

 

Les Rita Mitsouko... tout le monde connaît ce duo d'auteurs-compositeurs-interprètes pop-rock formé en 1979,  composé de Catherine Ringer et Fred Chichin. Le groupe, révélé en 1985 par le tube Marcia Baïla, est l'un des plus populaires dans les années 1980. 

Et pourtant, aucune biographie ne leur avait été jusque là consacrée... 

 

Cet oubli a été enfin réparé puisque Stan Cuesta, auteur, journaliste, musicien français, a écrit un ouvrage qui leur est dédié : "Catherine Ringer et les Rita Mitsouko"... un livre abondamment illustré.

 

Invité lors du Festival de la biographie à Nîmes, le journaliste a évoqué la carrière, les débuts du groupe...

 

L'enfance de Catherine Ringer est placé sous le signe de la créativité, de l'éclectisme : elle s'intéresse à beaucoup de choses, elle a fait sa culture musicale aussi bien avec Brassens que David Bowie ou Dalida.

 

"En fait, elle n'a jamais pris de cours de chant, elle écoutait la radio, elle chantait par dessus les chanteurs à la radio... elle changeait sa voix parce qu'elle imitait la voix des chanteurs, par exemple, elle imitait beaucoup Dalida  en prenant son accent, cette espèce d'accent italien, égyptien, on ne sait pas trop...

 

Elle adore prendre des voix, par exemple, dans Marcia Baïla, c'est une chanson qu'elle chante avec un faux accent espagnol... ça lui vient de son enfance.

 

Très jeune, Catherine Ringer se distingue par son anticonformisme : par exemple, elle a fréquenté l'université de Vincennes réputée pour son esprit de liberté... elle a côtoyé beaucoup l'underground, l'art contemporain, le théâtre contemporain.

 

Elle a quitté le domicile familial à l'âge de 13 ans pour vivre avec un homme plus âgé qu'elle : c'est quelqu'un qui a lui servi de maître spirituel, qui l'a initié au théâtre contemporain. Mais, en fait, aujourd'hui, quand elle en parle, elle dit que c'était un pervers narcissique et qu'elle était sous son emprise.

 

Cela lui a permis de faire du théâtre contemporain avec Michael Lonsdale, de chanter avec Yannis Xénakis, et en même temps de faire du cinéma porno...

C'était une époque de liberté, celle des années 70."

Elle s'en gargarisait avec son côté provocateur en disant : "J'adorais passer de Yannis Xénakis, le matin à un film porno, le soir."

 

L'auteur évoque ensuite sa rencontre avec Fred Chichin : ils avaient beaucoup d'atomes crochus, notamment cette envie d'innover dans le domaine musical.

"Ils composent des musiques haletantes, des boîtes à rythme rouillé où des synthétiseurs dissonants soutiennent de leur bip bip des guitares cradingues, le tout magistralement survolé par la voix de chanteuse d'opéra déjantée de Catherine Ringer."

 

Dans toute la carrière des Rita Mitsouko, ce qui prédomine, c'est l'absence de concession aux modes, au show business. Ainsi, ils ont toujours refusé de participer à une tournée internationale parce qu'ils avaient des enfants en bas âge qui allaient à l'école.

Stan Cuesta, à travers dix temps forts, retrace la carrière de la chanteuse, avec Fred Chichin au sein des Rita Mitsouko, puis en solo.

Une carrière placée sous le signe de la liberté, de l'originalité et de l'anticonformisme...

 

 

 

 

 

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