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2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 11:25
Robespierre, la chute...

 

"Juillet 1794. Thermidor an II. Idole encensée du club des Jacobins, orateur acclamé de la Convention, inspirateur du redoutable Comité de salut public, Robespierre est à l’apogée de son pouvoir. En deux ans, il a tout conquis ; en trois jours, il va tout perdre."

Avec tout le talent narratif qui l’a rendu célèbre, Jacques Ravenne évoque les derniers jours et la chute d’un homme, la fin d’un régime dans un récit à suspense où, à chaque page, la réalité dépasse la fiction.

 

Invité du festival de la biographie, à Nîmes, Jacques Ravenne raconte le personnage de Robespierre, et on découvre une personnalité étonnante...

 

"Un homme qui se maquillait, habillé en bas de soie, avec des souliers à boucles d'acier, et toujours avec des vêtements extrêmement travaillés, des chemises bouffantes...

 

Il a toujours été un défenseur du peuple, tout au moins, il s'est proclamé comme tel, mais dans son apparence physique, il a toujours appartenu à la classe dominante.

 

Je suis allé aux archives et je suis allé voir le lycée parisien dans lequel Robespierre jeune a fait ses études, et c'est très curieux : quand on voit la signature, il signe à 17 ans : Maximilien de Robespierre.

La particule a quelque peu disparu, vous imaginez, au fur et à mesure des événements."

 

"Quels sont ses amis, dans ces journées là ?"

"Le premier jour, tout le monde, et à la fin,  quasiment personne, il reste Saint-Just qui aura été sans doute l'ami le plus fidèle, même s'il y a eu quelques divergences...

 

Les modérés vont se coaliser contre lui, ainsi que les représentants en mission qui, souvent, ont beaucoup plus de sang sur les mains que Robespierre, et ceux qui se sont enrichis et qui ne veulent pas perdre leurs privilèges.

 

Il y a une scène qui est absolument hallucinante : quand on le conduit à la guillotine, il a déjà la mâchoire fracassée parce qu'il a pris une balle dans la mâchoire, le député qui est juste derrière, c'est Carrier : il a sur la conscience à peu près deux à trois mille morts à Nantes.

 

En fait, tout le monde s'est refait une virginité, je ne dirais pas sur le dos de Robespierre, mais sur la tête tranchée de Robespierre.

 

Quand sa tête tomba, une femme qui ne l'avait pas quitté des yeux, cria : "Bis !"

Les gens étaient tellement heureux de le voir guillotiné que cette femme a prononcé cette prière : "Bis" ou selon certains, "encore !"

"Un livre qui se lit d'une traite : un talent d'écriture et de progression dramatique", commente le journaliste qui interroge Jacques Ravenne. "C'est écrit comme avec une caméra : vous avez restitué l'ambiance, la période, la cruauté, la trahison..."

"Qu'est-ce qu'on lui reprochait de plus violent ?" interroge le journaliste.

"On lui reprochait trois choses, d'abord sa froideur, puis on lui reproche le fait qu'il est en train de transformer la république en théocratie... il a fait rentrer dans la loi la croyance en l'être suprême...

Imaginez, aujourd'hui, un président de la République qui dit : "Ben écoutez, la République reconnaît l'existence d'un Dieu"... imaginez ce qui se passerait ! Robespierre, lui, l'a fait.

Et puis, il y a une ambiguïté : pratiquement tous les gens de la Révolution, quand on voit les portraits qu'on en fait scolairement, ce sont des vertueux, et ce n'est absolument pas le cas, ce sont des gens qui dépensent des fortunes dans des maisons de jeux, qui fréquentent les maisons de prostitution, le problème de Robespierre, c'est qu'on ne lui connaît aucun vice.

Et au niveau des hommes, le fait que Robespierre soit un homme qui n'a même pas une maîtresse, on se méfie horriblement de ce personnage vertueux."

 

 

 

 

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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 11:58
Nîmes, au fil de l'histoire... une épopée passionnante...

 

 

Deux enseignantes se sont associées pour écrire une histoire de Nîmes... un livre rigoureux, précis, sérieux, rédigé à partir d'archives. Francine Cabane et Danièle Jean ont présenté leur ouvrage lors du festival de la Biographie, à Nîmes, au Carré d'Art.

 

Bien sûr, les auteurs ont dû faire des choix : pour raconter la ville de Nîmes, elles sont parties des lieux et des personnages, pour chaque lieu, un homme ou une femme...

 

Le plus ancien personnage, c'est celle qu'on appelle la Dame de Caissargues : très jeune et très vieille à la fois, la dame de Caissargues a été enterrée à même le sol, avec un collier de coquillages et des pendeloques de dents d'animaux. Elle a été découverte dans les années 1980, elle n'avait que 25 ans, et vivait près de Nîmes, il y a environ 5000 ans.

 

Pour la période romaine, les auteurs ont choisi d'évoquer, lors de leur présentation, le personnage de Plotine, vraisemblablement née à Nîmes, élevée en Espagne, grande impératrice, femme de Trajan qui avait choisi pour successeur Hadrien.

Hadrien a fait édifier à Nîmes une basilique grandiose, en marbre italien, en l'honneur de Plotine... cette basilique a survécu trois siècles avant de disparaître peut-être lors des invasions barbares.

 

Au Moyen Age, c'est un personnage entre légende et histoire qui est mis en vedette : Saint-Baudile venu pour évangéliser les Nîmois... Nîmes devient alors chrétienne...

 

Pour le XVIe siècle, les auteurs évoquent Marguerite de Navarre : grâce à elle, le protestantisme s'est installé à Nîmes.

Nîmes est un des grands pôles du protestantisme dès le XVIe siècle ; les temples nombreux, sont d’anciens édifices catholiques réutilisés, après le Concordat (1801).

 

Au XVIIIe siècle, Francine Cabane et Danièle Jean se sont intéressées à un humaniste : Jean-François Séguier... c'est lui qui a déchiffré l'inscription latine de la Maison Carrée. A l'aide des trous de scellement des lettres disparues, il déchiffre en 1758 la dédicace suivante :

A Caius Caesar, consul et Lucius Caesar, consul désigné, fils d'Auguste, princes de la jeunesse...

La Maison Carrée est donc bien un temple du culte impérial, construit à la mémoire des deux petits fils d'Auguste.

 

Au XIXe siècle, place à la femme d'un riche négociant Nîmois : Irma Zoé Foulc... Le couple Foulc appartient à la riche bourgeoisie protestante. Ces riches négociants ont largement contribué à l'essor de la ville.

 

Et puis, comment ne pas évoquer Alphonse Daudet, l'enfant du pays ? On peut voir encore sa maison, située  sur le boulevard Gambetta.

 

Au XXe siècle, les auteurs ont choisi Marcel Encontre, figure peu connue : un résistant, fabriquant de faux papiers, accueillant des enfants juifs. Déporté, il ne revint jamais des camps.

 

Comment pourrait-on oublier aussi le maire Jean Bousquet à qui on doit la construction du Carré d'Art ? Un lieu de culture essentiel dans la ville : il regroupe bibliothèque, médiathèque, musée, centre de documentation, librairie...

 

Pour finir leur présentation, les deux auteurs reviennent sur deux exemples qui figurent dans leur livre...

A l'époque médiévale, la famille Scatisse, des gens riches, des Lombards, venus du Nord de l'Italie : on voit encore la maison de cette famille dans la rue de l'Horloge : une maison impressionnante, avec plusieurs cours, plusieurs puits, des escaliers à vis.

Au XIXe siècle, Ferdinand Girard, maire de Nîmes fut un grand bâtisseur : il favorisa la construction de l'église Saint-Paul.

 

L'ouvrage de Francine Cabane et de Danièle Jean est riche de nombreux autres documents et de nombreux autres exemples de monuments, d'hommes et de femmes qui ont marqué de leur empreinte la cité de Nîmes... car elles racontent une épopée fantastique de plus de 2000 ans : une histoire foisonnante et passionnante...

 

 

 

 

 

Nîmes, au fil de l'histoire... une épopée passionnante...
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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 09:25
Tina Modotti... profession : les hommes...

 

Tina Modotti : quel destin étonnant ! Quelle vie éphémère !

La jeune Tina nait en 1896 près de Venise, à Udine, dans une famille très pauvre qui se voit contrainte d'émigrer aux États-Unis pour survivre. Tina fascine très tôt par sa beauté et sa forte personnalité.

Pour ma part, je ne connaissais même pas le nom de cette femme photographe : j'ai découvert sa vie d'errances au cours du festival de la Biographie à Nîmes.

Gérard de Cortanze, invité du festival, a écrit une biographie intitulée : "Moi Tina Modotti, heureuse parce que libre..."

L'auteur est interrogé par un journaliste : "Comment Tina Modotti est-elle arrivée dans votre vie ?"

 

"En fait, j'ai écrit beaucoup de livres sur Frida Kahlo, je connais bien le Mexique... et quand vous travaillez sur Frida Kahlo, vous tombez automatiquement sur Tina Modotti.

 

Tina Modotti a quelques années de plus que Frida. Elle a eu comme amant Diego Rivera.

Lorsque Tina Modotti vit au Mexique, elle dirige une sorte de salon, elle reçoit tout Mexico, et un jour, elle reçoit une très jeune fille qui a 16 ans : elle s'appelle Frida Kahlo. Elle va l'initier à la politique... et surtout, elle va lui présenter son ex amant : Diego Rivera, et on connaît la suite de l'histoire : Diego Rivera et Frida Kahlo se marieront deux fois...

"Mon amie Tina a changé ma vie", disait Frida...

En effet, c'est elle qui lui présente son premier mari, c'est elle aussi qui lui a donné l'idée de son engagement politique.

 

Il y a deux types d'engagement dans le couple Rivera-Frida Kahlo : il y a le côté dogmatique de Diego Rivera, ils s'engagent tous les deux dans le parti communiste mais Diego est un homme d'appareil, Frida Kahlo, elle, n'est pas une femme d'appareil...

 

Ce qui l'intéresse, c'est de se battre pour les démunis, pour les pauvres, pour les ouvriers. Il y a un vrai engagement politique, c'est l'aube du parti communiste en quelque sorte... c'est là où il y a des liens avec le christianisme, c'est à dire l'amour des autres.

 

Et on retrouve ce même combat chez Tina Modotti... Lorsqu'elle s'engage au parti communiste mexicain, elle est très jeune. Elle ne s'engage pas pour des raisons de dogme, elle n'est pas stalinienne. Elle s'engage pour les pauvres et ça, ça va la suivre toute la vie.

 

Elle a d'abord travaillé dans une usine de filature, dès l'âge de 10 ans. A l'âge de 17 ans, elle va retrouver son père qui est parti aux Etats-Unis, afin de reconstruire la ville de San Francisco qui avait été détruite par un tremblement de terre.

San Francisco a été reconstruit en partie par une colonie italienne...

 

La première chose étonnante de cette biographie, c'est ce voyage qu'entreprend cette jeune fille... il faut imaginer : elle a 17 ans, elle part à San Francisco avec une petite valise, 50 dollars en poche, un petit chapeau, parce qu'on lui a dit : "Si tu vas aux Etats-Unis, il faut que tu aies un chapeau..."

Elle part en carriole de Udine à Gênes, en bateau de Gênes à New-York, en train de New-York à San Francisco... 45 jours de voyage...

 

Sa vie, ce sont des voyages incessants...

 

Une fois qu'elle est arrivée à San Francisco, elle est très jolie, magnifique, totalement charismatique, elle intègre une troupe de théâtre italien, elle devient une vedette, actrice de cinéma, car le cinéma hollywoodien va pomper des acteurs dans les troupes italiennes... les hommes sont des bellâtres, les femmes sont des séductrices qui brisent les couples...

 

Mais très vite, elle en a absolument marre de cette vie là... au fond, ça pourrait être une vie mondaine, mais elle va très vite abandonner ce côté mondain, totalement superficiel qu'elle ne peut pas supporter.

 

Elle part au Mexique où elle apprend le métier de photographe, elle devient une immense photographe, elle s'inscrit au parti communiste, elle est expulsée des Etats-Unis, elle va faire le coup de poing contre les nazis à Berlin, puis elle va à Moscou, elle fait toute la guerre d'Espagne comme infirmière, elle revient en 42 au Mexique, puis aux Etats-Unis, puis à Barcelone : c'est une des dernières à fuir Barcelone encerclée par les franquistes.

 

On perçoit chez elle une hésitation permanente entre l'art et la vie...

Elle a réussi dans la photographie puisque c'est une grande photographe de son temps, elle a fait des émules, il y a des expositions partout, sauf en France, autour de Tina Modotti.

 

Elle ne cesse de relier la politique à l'esthétique, c'est ce qui va créer la séparation inéluctable avec son amant Edward Weston un immense photographe américain qui, lui, ne fait que des photos esthétiques et des photos de nus.

 

Elle une vie courte, elle est morte à l'âge de 45 ans : elle a une mort tragique, elle meurt seule dans un taxi à Mexico, en pleine nuit.

 

Elle a une vie compliquée : on n'a cessé de traîner cette femme dans la boue... parce qu'elle était libre. 

 

Pourquoi la connaît-on aussi mal ? Parce que c'est une femme photographe... un homme photographe, on en parlerait beaucoup plus.

 

Le problème de Tina Modotti, comme d'un certain nombre de femmes de cette époque qui sont libres, sexuellement, économiquement, qui sont tout à fait scandaleuses, c'est que ce sont des femmes.

 

On lui a reproché d'être trop belle... une femme si elle est trop belle, c'est qu'elle est idiote, bien entendu... donc, elle a passé sa vie à être rejetée par tout le monde.

 

Quand on lui demandait : "Quelle est votre profession ?" Elle répondait : "Les hommes"...

Il y a deux idées là dedans : la première, c'est "les hommes" parce qu'elle a eu beaucoup d'amants, et pourquoi n'en aurait-elle pas ?

C'est bien connu : les hommes qui ont des amantes, ce sont des Don Juan, les femmes qui ont beaucoup d'amants, ce sont des putes...

Mais il faut entendre aussi, derrière cette réponse de Tina Modotti : "Les hommes", "l'humanité", son engagement politique, elle aimait l'être humain."

 

 

 

 

https://www.albin-michel.fr/ouvrages/moi-tina-modotti-heureuse-parce-que-libre-9782226439765

 

https://www.franceculture.fr/photographie/tina-modotti-et-edward-weston-lhistoire-dune-rencontre-photographique

 

 

 

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12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 09:10
Napoléon sur le divan... première psychanalyse de l'Empereur...

 

 

Lors du Festival de la Biographie, à Nîmes, Dimitri Casali a présenté son tout dernier livre "Napoléon sur le Divan"  première psychanalyse de l’Empereur comme s’il s’allongeait sur le divan… avec toutes ses facettes : les plus obscures comme les plus lumineuses, bref l’homme comme vous ne l’avez jamais vu...

 

Dimitri Casali rappelle d'abord qu'il a été professeur d'histoire en Zone d'éducation prioritaire, pendant 10 ans :

"J'ai cette envie de transmettre l'histoire au plus grand nombre et surtout aux jeunes qui n'y ont pas accès.... vous savez, aujourd'hui, l'histoire tombe en désuétude... il y a une véritable répulsion que les moins de 18 ans éprouvent envers l'histoire, et mon âme de professeur d'histoire en ZEP est complètement scandalisé par ce fait...

 

J'ai écrit aussi de nombreux manuels scolaires, et ce livre "Napoléon sur le divan" présente ma façon d'apprendre l'histoire, c'est à dire comme disait Hérodote, l'histoire, c'est avant tout des histoires... c'est raconter des histoires..."

 

Dimitri Casali rappelle à l'occasion qu'il a été l'élève de Jean Tulard, le plus grand spécialiste napoléonien :

"Il a toujours su raconter l'histoire... Je me souviens de ses cours à la Sorbonne : c'était extraordinaire quand il nous faisait Robespierre, il n'hésitait pas à monter sur sa chaise et à déclamer les discours de Robespierre, d'une manière unique... et hélas, cette manière d'enseigner l'histoire part en lambeaux, a disparu aujourd'hui.

La plupart des historiens sont des spécialistes et l'histoire est devenue ennuyeuse et poussiéreuse."

 

"Comment écrit-on un ouvrage de vulgarisation ?", interroge alors le journaliste qui mène l'interview.

"Je suis un vulgarisateur dans le sens noble... le mot n'est pas très beau mais je le revendique et je l'accepte, parce qu'aujourd'hui, il faut savoir passer la transmission de notre histoire aux nouvelles générations."

"Napoléon était un insaisissable caméléon,  quel homme Napoléon était-il vraiment ? Était-il raciste ? Homophobe ? Mégalomane ? Pillard ? Islamophile ? Anglophobe ? Restaurateur de l'esclavage ?" 

"200 ans après sa mort, ce livre passe au crible toutes les facettes du personnage."

 

"Napoléon est le français le plus populaire au monde, encore aujourd'hui. Le seul pays où il n'est pas en odeur de sainteté, c'est la France, alors que les Chinois, les Coréens, les Américains sont fous de notre Napoléon... seule la France le boude.

76 000 livres ont été écrits depuis 1821 date de sa mort, un livre par jour !

C'est un personnage qui fascine le monde entier.

 

J'ai décidé d'écrire ce livre pour essayer de mieux le comprendre, de mieux le cerner, avec toutes ses faces sombres, tous ses défauts et il  en a beaucoup, mais aussi toutes ses faces lumineuses et géniales, et il en a beaucoup aussi.

Tous les grands hommes ont ainsi une face sombre et une face lumineuse."

Dimitri Casali évoque ensuite une scène drôle et rigolote : "Napoléon arrive à son mariage avec Joséphine à la mairie du 2ème arrondissement, il arrive avec 4 heures de retard, le maire s'est endormi, le chandelier est sur le point de s'éteindre, tout le monde en a marre, il arrive comme une furie, comme il est toujours extrêmement dynamique, il réveille tout le monde, il dit au maire : "Réveillez-vous, mon brave !"

Le maire sursaute, se réveille et va marier Napoléon.

Il s'est vieilli pour que sa femme Joséphine qui a 7 ans de plus que lui ne paraisse pas si vieille, il a rajeuni Joséphine dans l'acte de mariage et il s'est vieilli..."

Dimitri Casali évoque aussi le traumatisme de son divorce avec Joséphine, cette femme qu'il a tant aimée.

"Il a aimé deux femmes dans sa vie Joséphine et Marie Walewska, il a dû se séparer de Joséphine parce qu'elle ne pouvait pas lui donner l'héritier qu'il espérait tant. Il fallait absolument un héritier pour lui succéder sur le trône impérial.

Et, pendant longtemps, Joséphine a fait croire que c'était lui qui était stérile. Elle disait parfois : "Le sperme de l'empereur, c'est de l'eau." Elle avait cette formule assassine, pour essayer de conserver son rang d'impératrice.

Napoléon se laissait un peu embobiner par Joséphine, il a fini par le croire.

Mais, un beau jour d'octobre 1806, une de ses nombreuses maîtresses (car le pouvoir agit comme un aphrodisiaque... au début, Napoléon ne s'intéressait pas au sexe, et à la fin de sa vie, il était pratiquement obsédé par le sexe...) une de ses maîtresses Eléonore Denuelle lui a donné un fils, le comte Léon, c'est le fils de la chanson :

"Napoléon est mort à Sainte Hélène,
Son fils Léon lui a crevé l'bidon.
On l'a r'trouvé, assis sur une baleine,
En train d'bouffer les fils de son caleçon."

 

Il a compris alors qu'il n'était pas stérile et là, le sort de Joséphine fut scellé.

Napoléon fut bien sûr un grand génie militaire, mais ce qui compte le plus, ce sont les institutions qu'il va donner à la France, les institutions dont  la République va se saisir : le conseil d'état, les préfets, la légion d'honneur, le code du commerce, le code civil...

On ne réalise pas tout ce que Napoléon a apporté à l'Europe, à la France.

C'est aussi Napoléon III son neveu qui a instauré le droit de grève..."

Dimitri Casali rappelle enfin que l'iconographie qui accompagne son livre est capitale : il a utilisé des tableaux, des oeuvres de Picasso, de Salvador Dali, de Magritte, de Turner... Napoléon est ainsi le personnage le plus représenté dans les arts, après le Christ...

 

 

 

 

https://www.souvenirnapoleonien.org/evenements/gretz-armainvilliers-napoleon-sur-le-divan-dimitri-casali/

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10 février 2020 1 10 /02 /février /2020 12:40
Anna Gould et Boni de Castellane... vous connaissez ?

 

Anna Gould, jeune héritière américaine, qui épousa le comte Boniface de Castellane, un dandy désargenté de l'aristocratie française... vous connaissez ? C'est la rencontre improbable de deux êtres que tout sépare...

La rencontre et le choc de deux cultures, si différentes, de deux caractères bien trempés, de deux milieux contrastés, de deux personnalités.

 

Boni de Castellane issu d'une illustre et antique lignée originaire de Provence (la Maison de Castellane) est né en 1867... Anna Gould, elle, est une richissime orpheline, la fille de l'homme le plus riche d'Amérique, elle est née en 1875. Ils se marient en 1895.

 

Laure Hillerin a consacré un ouvrage à ces deux vies tumultueuses.

Invitée lors du festival de la Biographie à Nîmes, Laure Hillerin évoque d'abord le Palais Rose...

Quand elle était jeune, elle passait souvent devant le Palais Rose, à Paris, avant sa destruction... "c'est un magnifique hôtel particulier dont la construction a été lancée par Boni de Castellane, à l'angle de l'avenue Foch et de l'avenue Malakoff, dans le 16ème arrondissement... il a été détruit en 1969. C'est une des hontes de l'époque de l'avoir détruit."

 

Ce qui a intéressé aussi Laure Hillerin, "c'est cette espèce de choc entre deux cultures, la culture française dans le sens le plus traditionnel et classique et la culture américaine du self-made man : le père d'Anna Gould était un véritable brigand, il avait fait sa fortune en une génération, ce qui est quand même assez exceptionnel... c'était quelqu'un qui n'avait pas le moindre scrupule. Anna Gould avait été élevée dans ce culte de l'argent et le mépris de tous ceux qui n'étaient pas capables de gagner de l'argent.

 

Lui était l'héritier d'une vieille famille française, il était passionné par l'art et par la politique et il s'était un peu trompé de siècle puisque son siècle de prédilection était le 17 ème siècle, le siècle d'or, le siècle de Louis XIV.

 

Boni de Castellane était un dandy dans le sens héroïque du terme, ces dandys qui font face en toutes circonstances et qui continuent à porter haut, c'était aussi un homme politique puisqu'il a été député pendant 4 mandatures.

Et puis, il avait le culte de l'art et de la beauté. Comme sa famille était ruinée, il avait cherché à épouser une riche américaine, pas vraiment par amour de l'argent mais pour assouvir sa passion de l'art, ses rêves de beauté, d'architecture.

 

A l'époque, on se moque souvent d'Anna Gould, de sa laideur avec ce bon mot : "Elle est plus belle vue de dot".

 

Boni de Casttellane a commencé par acheter un magnifique château dans les Yvelines, le château du Marais. Il avait été élevé dans le goût de la beauté classique, il avait beaucoup d'admiration pour Versailles et ses jardins.

La première chose qu'il a faite, après son mariage, c'est d'acheter des terrains pour faire construire le Palais Rose avec l'argent de sa femme...

L'idée était de ressusciter le Trianon et en même temps d'y loger l'escalier des ambassadeurs de Versailles, construit par Louis XIV."

 

Le mariage, d'intérêt et non d'amour, ne fut jamais heureux.

 

Anna Gould, bientôt lassé des frasques de son mari quitte le Palais Rose, avec ses 3 enfants. En janvier 1906, elle demande la séparation de corps. Le divorce est prononcé le 5 novembre 1906.

Boni quitte aussi le palais Rose inachevé, et il n'y remettra plus les pieds. Il devient courtier en objets d’art où son goût inné fait merveille...

Anna Gould se remarie civilement le 7 juillet 1908 avec un cousin de son premier mari, Hélie de Talleyrand-Périgord (1859-1937), prince de Sagan, puis duc de Talleyrand. Elle meurt en 1961, à l'âge de 86 ans.

Boni de Castellane meurt à Paris en 1932, à l'âge de 65 ans.

"On évoque souvent les relations de Boni avec Marcel Proust : l'écrivain avait besoin de lui pour certains aspects du personnage de Charlus, car Boni était un grand spécialiste de la politique étrangère, c'était une amitié téléguidée, ils ont échangé une vingtaine de lettres et se sont vus pendant deux ans...

Faut-il lire les mémoires de Boni de Castellane ? Il a écrit ses mémoires en deux tomes, le premier : Comment j'ai découvert l'Amérique ? Ce volume là est très drôle...

Dans le second dont le titre est formidable : L'art d'être pauvre et c'est vrai qu'il a eu l'art d'être pauvre, car après, il s'est retrouvé sans un rond, séparé de ses enfants, il a rebondi en faisant l'antiquaire parce qu'il avait un goût extraordinaire, le second volume est assez prudent et moins amusant. Comme disait un de ses amis, "l'humour est resté dans l'encrier"...

Anna Gould, elle, avait un gros problème avec l'écriture. Elle a beaucoup écrit à ses fils pendant la guerre, mais elle écrivait à peu près comme une enfant de 6 ans, elle avait un vocabulaire très limité."

 

Donc, ils étaient on ne peut plus mal assortis : lui était un homme très élégant, très cultivé, elle est toujours resté avec son côté très fière d'être américaine... "personne n'arrive à la cheville des américains, ceux qui n'ont pas d'argent sont méprisables..."

 

Etonnante rencontre de deux êtres que tout séparait ! La culture, l'aspect physique, l'argent... deux mondes si différents !

 

 

 

 

 

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7 février 2020 5 07 /02 /février /2020 11:35
Un couple mythique : Scott et Zelda Fitzgerald...

 

 

Une histoire qui peut faire rêver, tout en étant tragique et sulfureuse, c'est bien celle du couple que formaient Scott et Zelda Fitzgerald...

 Ils ont tout : la beauté, la gloire, l’amour, l’argent et pourtant, la fin de leur vie a été particulièrement sinistre.

Invité au festival de la biographie, Stéphane Maltère a présenté le livre qu'il a consacré à ce couple célèbre.

 

"Quand on parle de Scott Fitzgerald, on ne peut que parler de Zelda : c'est son inspiratrice première. C'est elle qui fournit, par ses lettres, par ses carnets, par sa manière de parler, l'inspiration à son époux, Scott.

 

Ils se mariés en avril 1920, donc il y a bientôt cent ans. Ils sont bien assortis physiquement, mais leur rencontre fait qu'ils vont se détruire l'un et l'autre..."

"C'est bonheur et destruction", commente le journaliste qui interroge l'auteur.

 

"Il flotte dans l'existence du couple un air de fête permanent qui scandalise et qui fascine, en même temps.

Zelda est scandaleuse, dès son enfance : elle vit dans une famille assez rigide, assez froide, son père est juge d'instruction. Elle, c'est la petite dernière, capricieuse, elle se fait remarquer... elle fait des sports pour garçons, elle saute nue de plongeoirs... elle a une attitude de scandaleuse.

Elle est l'incarnation de la garçonne, celle qui va se moquer des convenances, des conventions, celle qui va vivre librement sa vie de femme.

 

Scott, lui, rêve de devenir un écrivain coûte que coûte et de séduire les plus belles filles par tous les moyens. Etre romancier est pour lui un atout supplémentaire de séduction.

Zelda est attiré par ce garçon qui est beau physiquement, qui fait penser à un ange quand il apparaît pour la première fois. Elle voit en lui aussi un auteur, elle se voit la femme d'un écrivain prometteur.

Scott et Zealda se marient en 1920 et 5 ans après, il publie son best-seller : "Gatsby le magnifique"...

C'est son livre le plus fulgurant, le plus court, le mieux construit, c'est celui qui va droit au but, il ne s'est pas perdu dans des méandres comme dans d'autres romans... c'est un roman plutôt classique par rapport à ses autres romans qui sont assez composites.

Le couple qu'il forme avec Zelda est un couple libre... c'est une fête permanente, constituée de bonheurs éphémères, d'extravagances...

Par exemple, un jour, elle parcourt les rues de New-York sur le capot d'une voiture, elle finit avec une douche de champagne dans les fontaines de la ville...

Leur fille est confiée très rapidement à l'agent de Fitzgerald qui va l'éduquer plus que son père et sa mère.

 

Comment expliquer la descente aux enfers de ce couple ?

Zelda se rend compte qu'elle est sous l'influence ou la coupe de Scott, qu'elle ne peut pas s'épanouir dans aucun art, elle aimerait écrire, elle va finalement choisir une discipline qui est la danse.

Sur la côte d'azur, elle rencontre un bel aviateur français, pendant que Scott est en train d'écrire "Gatsby".

Scott fait une crise de jalousie, il est prêt à l'enfermer... pourtant  jusqu'alors tous les flirts qu'ils ont pu avoir l'un et l'autre ont été acceptés.

Là, il sent un danger : que Zelda, son inspiratrice, sa muse lui échappe.

A partir de là, Zelda va sombrer peu à peu dans la folie, dans l'alcool. Elle va faire tout un parcours dans les asiles psychiatriques de l'époque.

Pour Scott, la descente aux enfers est lié principalement à l'alcool... il se sent dépossédé de son oeuvre, il ne peut pas être écrivain, car il doit écrire des articles, des nouvelles pour financer les séjours de sa femme à l'hôpital.

Scott meurt en 1940 à l'âge de 44 ans : une courte vie, une courte carrière."

Il est le symbole d'une génération perdue d'entre les deux guerres.

Sa femme Zelda meurt quelques années plus tard en 1948.

En écoutant le récit de ces deux vies, on se dit que la quête de la gloire et de l'argent peut conduire au pire. Quels destins tragiques ! Des vies si éphémères !

 

 

 

http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio-biographies/Scott-et-Zelda-Fitzgerald

 

http://madame.lefigaro.fr/celebrites/scott-et-zelda-fitzgerald-rencontre-mariage-histoire-du-couple-maudit-decrivains-190619-165675

 

 

 

 

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5 février 2020 3 05 /02 /février /2020 11:26
Les aventuriers du pouvoir : de Morny à Macron.... portraits critiques des hommes politiques...

 

 

Jean-Marie Rouart a la dent dure quand il évoque les hommes de pouvoir qu'il a côtoyés...

 

Il a réuni dans son ouvrage intitulé "Les aventuriers du pouvoir" trois essais biographiques : "Napoléon ou la Destinée, Bernis, le cardinal des plaisirs, Morny, un voluptueux au pouvoir." Il les raconte moins en historien qu’en écrivain qui tente de percer leurs motivations et le mystère de leur destinée.

 

Il a adjoint à ces biographies des "Portraits acides" parfois un peu vifs, certains même acerbes, d’hommes politiques contemporains qu'il a été amené à fréquenter. 

 

Invité lors du festival de la Biographie qui s'est déroulé à Nîmes, Jean-Marie Rouart a présenté son ouvrage.

Il évoque d'abord le personnage de Napoléon élevé au rang de mythe, et selon lui, nous avons besoin de mythes.

 

Puis, le cardinal de Bernis est l'image de l'honnête homme : " Le jour où Madame de Pompadour a décidé d'entreprendre la guerre de sept ans, il s'est dit que cette guerre serait une catastrophe pour la France, eh bien, il a dit : non !" 

"Il a été exilé, il l'a payé très cher. C'est ce que j'ai aimé chez lui, en plus, c'est un homme qui croit en l'amitié, c'est un homme qui n'a trahi personne..."

 

"Morny, lui, fut l'homme de toutes les séductions. Morny a fasciné ses contemporains. Sa vie aventureuse, ses passions, l'énigme de sa naissance n'ont pas cessé de nourrir l'imagination des romanciers acharnés à percer son secret. Balzac s'est inspiré de lui pour créer le fastueux et cynique Marsay ; Daudet en a fait un héros du Nabab ; Zola le dépeint comme un érotomane. 

C'est avec Napoléon III, son demi-frère, la personnalité la plus passionnante et la plus mystérieuse du Second Empire."

 

Puis, le journaliste qui interroge Jean-Marie Rouart évoque les portraits acides qui complètent son ouvrage : "La plume de Jean-Marie Rouart trempe dans du cyanure..."dit-il.

Jugez plutôt :

"De Gaulle, un fou qui se prenait pour la France, Mitterrand : Raminagrobis à l'Elysée, Giscard d'Estaing : le pharaon en quête d'amour, Sarkozy : l'homme qui en voulait trop, Macron : le syndic de faillite de la 5ème République..."
Aussitôt, applaudissements nourris dans la salle...

 

"C'est d'une violence terrible. Qu'est ce qui vous a pris d'être aussi violent ?" interroge le journaliste.

"Mais, qu'est ce qui crée la violence ? Ce sont les hommes politiques... Je ne fais que transmettre ce sentiment que l'on éprouve même envers les hommes politiques de très haut niveau...

 

Je vais vous donner un exemple, il se trouve que je suis un grand admirateur du Général De Gaulle mais je ne lui pardonne pas les harkis... Comment cet homme d'honneur a pu se déshonorer, déshonorer la France, en livrant les harkis au FLN ? C'est monstrueux !

 

Pourquoi est-ce que je leur ferais des mamours à tous ces hommes qui ont déclenché des guerres, qui ont fait massacrer, qui ont fait beaucoup de conneries ? mais, non, je considère que le devoir d'un écrivain, c'est d'être libre et de dire ce qu'il pense... sinon, vous n'auriez jamais eu Saint Simon, vous n'auriez jamais eu aucun mémorialiste."

 

Jean-Marie Rouart dénonce aussi la froideur, l'inhumanité criante de Valéry Giscard d'Estaing.

 

Sans oublier François Hollande, "le machiavel de Tulle". "Qu'un homme politique fasse des pieds et des mains pour se faire élire, et qu'ensuite, à la fin de son mandat il n'ose même plus se représenter, moi, je trouve ça complètement nul..."

Jean-Marie Rouart habille aussi au passage Ségolène Royal : "un caractère de dogue, une pétroleuse..."

Ainsi, en ne mâchant pas ses mots, il provoque l'adhésion du public.

Jean-Marie Rouart peint ainsi des portraits très critiques des hommes et des femmes politiques : il met en évidence leurs défauts et dénonce leur manque d'efficacité...

 

 

 

https://www.rtl.fr/culture/cine-series/jean-marie-rouart-les-hommes-politiques-d-aujourd-hui-sont-notre-mythologie-7799608223

 

 

 

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31 janvier 2020 5 31 /01 /janvier /2020 11:19
Les Rita Mitsouko : le bonheur de l'anticonformisme....

 

Les Rita Mitsouko... tout le monde connaît ce duo d'auteurs-compositeurs-interprètes pop-rock formé en 1979,  composé de Catherine Ringer et Fred Chichin. Le groupe, révélé en 1985 par le tube Marcia Baïla, est l'un des plus populaires dans les années 1980. 

Et pourtant, aucune biographie ne leur avait été jusque là consacrée... 

 

Cet oubli a été enfin réparé puisque Stan Cuesta, auteur, journaliste, musicien français, a écrit un ouvrage qui leur est dédié : "Catherine Ringer et les Rita Mitsouko"... un livre abondamment illustré.

 

Invité lors du Festival de la biographie à Nîmes, le journaliste a évoqué la carrière, les débuts du groupe...

 

L'enfance de Catherine Ringer est placé sous le signe de la créativité, de l'éclectisme : elle s'intéresse à beaucoup de choses, elle a fait sa culture musicale aussi bien avec Brassens que David Bowie ou Dalida.

 

"En fait, elle n'a jamais pris de cours de chant, elle écoutait la radio, elle chantait par dessus les chanteurs à la radio... elle changeait sa voix parce qu'elle imitait la voix des chanteurs, par exemple, elle imitait beaucoup Dalida  en prenant son accent, cette espèce d'accent italien, égyptien, on ne sait pas trop...

 

Elle adore prendre des voix, par exemple, dans Marcia Baïla, c'est une chanson qu'elle chante avec un faux accent espagnol... ça lui vient de son enfance.

 

Très jeune, Catherine Ringer se distingue par son anticonformisme : par exemple, elle a fréquenté l'université de Vincennes réputée pour son esprit de liberté... elle a côtoyé beaucoup l'underground, l'art contemporain, le théâtre contemporain.

 

Elle a quitté le domicile familial à l'âge de 13 ans pour vivre avec un homme plus âgé qu'elle : c'est quelqu'un qui a lui servi de maître spirituel, qui l'a initié au théâtre contemporain. Mais, en fait, aujourd'hui, quand elle en parle, elle dit que c'était un pervers narcissique et qu'elle était sous son emprise.

 

Cela lui a permis de faire du théâtre contemporain avec Michael Lonsdale, de chanter avec Yannis Xénakis, et en même temps de faire du cinéma porno...

C'était une époque de liberté, celle des années 70."

Elle s'en gargarisait avec son côté provocateur en disant : "J'adorais passer de Yannis Xénakis, le matin à un film porno, le soir."

 

L'auteur évoque ensuite sa rencontre avec Fred Chichin : ils avaient beaucoup d'atomes crochus, notamment cette envie d'innover dans le domaine musical.

"Ils composent des musiques haletantes, des boîtes à rythme rouillé où des synthétiseurs dissonants soutiennent de leur bip bip des guitares cradingues, le tout magistralement survolé par la voix de chanteuse d'opéra déjantée de Catherine Ringer."

 

Dans toute la carrière des Rita Mitsouko, ce qui prédomine, c'est l'absence de concession aux modes, au show business. Ainsi, ils ont toujours refusé de participer à une tournée internationale parce qu'ils avaient des enfants en bas âge qui allaient à l'école.

Stan Cuesta, à travers dix temps forts, retrace la carrière de la chanteuse, avec Fred Chichin au sein des Rita Mitsouko, puis en solo.

Une carrière placée sous le signe de la liberté, de l'originalité et de l'anticonformisme...

 

 

 

 

 

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15 janvier 2020 3 15 /01 /janvier /2020 13:49
Le temps passe si vite !

 

 

Le temps passe : les visages changent, les traits se creusent, se marquent de sillons et de rides.

 

L'épreuve des images télévisuelles est particulièrement féroce : lors d'une diffusion de l'émission La Grande Librairie, on a pu voir Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut regarder un extrait de débat au cours duquel ils étaient jeunes.

Evidemment, on remarquait le passage du temps sur leur visage, leurs cheveux, leurs traits, leur voix même.

 

Etrange compilation du temps ! Un passage brutal de la jeunesse à l'âge mûr.

Et Alain Finkielkraut de déclarer : " Je déteste voir ces images parce qu'elles me font mesurer à quel point j'ai vieilli..."

 

Une métamorphose à laquelle personne n'échappe...

Certains maigrissent, d'autres grossissent. Certains deviennent chauves, d'autres blanchissent sous le harnais.

 

Le temps transforme les visages, les modèle, les sculpte.

Certains traits se durcissent, les corps se voûtent, rapetissent... Le temps fait son oeuvre...

 

Et comme le souligne Pascal Bruckner dans son ouvrage intitulé Une brève éternité, ces métamorphoses atteindront aussi les jeunes générations...

Jeune aujourd'hui, vieux demain, le temps passe si vite !

 

Un constat que tout le monde peut faire : seuls les très jeunes ne sont pas encore sensibles à ce passage du temps.

Mais le temps ne les épargnera pas non plus.

Voici ce qu'écrit Pascal Bruckner à ce sujet : "Qu'est-ce qu'une photo de famille,  des petits-enfants aux grands-parents ? Un conte cruel qui nous dit : voilà ce qui va vous arriver. Les jolies frimousses se froisseront, les cheveux tomberont, les silhouettes se déformeront jusqu'à devenir méconnaissables."

"Le beau jeune homme fringuant va s'épaissir comme son père, la jeune fille rêveuse finira rombière comme maman..." Terrible !

Les caractères changent aussi au fil du temps et des épreuves...

 

Le temps imprime sa marque sur chacun d'entre nous.

Le temps nous emporte dans le tourbillon des jours et des saisons.

 

Mais, le temps nous apporte aussi des expériences enrichissantes, des découvertes, des envies nouvelles...

 

Pascal Bruckner conclut tout de même son livre en disant que la vie est une chance.

 

 

 

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-12/1065555-lire-le-monde.html

 

 

Le temps passe si vite !
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18 décembre 2019 3 18 /12 /décembre /2019 09:32
Cadeaux de Noël : trop d'écrans !

 

Noël approche : désormais, les enfants sont couverts de cadeaux... et les jeux électroniques, les écrans connaissent un vif succès dans le choix des achats de Noël.

Ordinateurs, téléphones, télévisions, i-pads, les écrans se multiplient dans les foyers...

 

Les enfants, les adolescents et même les adultes ont tendance à passer beaucoup trop de temps devant des écrans... et ils n'en ont pas conscience.

Le chercheur Michel Desmurget, spécialiste des écrans, étudie les apprentissages et le cerveau. Il recommande pour les enfants et les adolescents 30 minutes ou une heure maximum par jour. Et ce temps est trop souvent largement dépassé.

 

Plutôt que des écrans, offrons des livres !

Le livre permet une véritable attention et une concentration que n'offrent pas les écrans.

 

Lire est une invitation à la réflexion et à l'analyse.

Sur internet, nous sommes attirés par toutes sortes de messages, de publicités, de titres, d'images, alors que le livre nous apporte une intensité de concentration.

 

Le livre suscite en lui-même des images, favorise le rêve, l'imagination, mais aussi la réflexion.

"Sans câble, sans circuits électriques, sans batteries, compact, le livre peut être utilisé n'importe où ! Il n'a besoin d'être rechargé... il est donc disponible à tout instant. Il suffit de l'ouvrir pour profiter de ses énormes avantages..."

 

Face aux jeux vidéos qui remportent tant de succès de nos jours, il est important de donner aux enfants le goût des livres et ce, dès le plus jeune âge...

 

Romans, poésies, livres d'art ou d'histoire, les choix sont multiples.

 

Une façon d'éveiller la curiosité des enfants et des adolescents, une façon de les inciter à se cultiver, et à se concentrer.

 

Car les jeunes connaissent de plus en plus de difficultés à être attentifs : en classe, leur attention se disperse, ils ne savent plus écouter.

Dès qu'ils sortent d'un cours, les adolescents s'empressent de dégainer leur portable : ils sont victimes d'une addiction aux écrans et ils ne peuvent plus s'en passer.

 

Il faut redonner le goût de la lecture aux jeunes : offrons-leur des livres !

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/culture/noel-fetes-de-fin-annees/les-ecrans-rois-des-cadeaux-de-noel_3744893.html

 

 

 

Cadeaux de Noël : trop d'écrans !
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