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19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 12:23
Mélenchon, le démologue...

 

 

"Le démologue ne fait que verbaliser les émotions, les rêves, les colères de la foule..." écrit Roger-Pol Droit dans un de ses ouvrages paru récemment, intitulé Et si Platon revenait...

Jean Luc Mélenchon est ainsi défini comme un "démologue", quelqu'un qui "parle peuple", un de "ces parleurs qui ne parlent que pour mystifier, manipuler, contrefaire".

 

Comment ne pas percevoir la justesse de cette analyse quand on entend les propos de Jean-Luc Mélenchon, à l'occasion des perquisitions dont il a été l'objet ?

Peu importent les contradictions, peu importent les reniements, Jean Luc Mélenchon n'hésite pas à se contredire.

 

Et quand on lui pose une question gênante, il adopte l'esquive, il use même parfois d'un humour douteux et méprisant.

Face à une journaliste toulousaine qui l'interrogeait, il s'est permis de railler la dame, de se moquer de son accent...

"Et alors? Quesseu-que ça veut direuh?", a répliqué Jean-Luc Mélenchon en singeant l'accent méridional de la journaliste originaire de Toulouse...

 

Pourtant, la journaliste posait une question pertinente, évoquant les propos de l'ancien candidat à la présidentielle lorsqu'il jugeait normal que la justice enquête au sujet de François Fillon et Marine Le Pen.

Visiblement gêné par la question, Jean Luc Mélenchon a feint l'incompréhension : "Je ne comprends pas ce que vous voulez dire..." et de rajouter devant l'insistance de la journaliste : "Je ne me rappelle pas..." et encore : "Non madame, vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous dites n'importe quoi..."

Puis : "Quelqu'un a t-il une question formulée en français et à peu près compréhensible, parce que moi, votre niveau me dépasse..."

Voilà une attitude méprisante qui n'honore pas le chef de la France insoumise...

 

La journaliste ne pouvait que se sentir blessée par de tels propos.

Jean Luc Mélenchon s'est déjà comporté de cette façon à l'égard de journalistes...

Invité lors de l'Emission politique, il avait dénoncé  notamment Nathalie Saint-Cricq, la journaliste qui "ne comprend pas la moitié des sujets dont on discute".

Il s'était emporté contre Léa Salamé qu’il avait présentée comme "une personne sans foi ni loi", en "pleine hystérie", qui sert de "passe-plat des campagnes des USA". 

Il avait accusé France 2 de lui avoir tendu un "traquenard médiatique" lors de L'Emission politique, appelant à "la création d'un tribunal professionnel des médias pour sanctionner symboliquement les menteurs, les tricheurs, les enfumeurs"...

L'outrance, encore et toujours...

Une façon de mettre en scène la colère du peuple, de la prendre à son compte...

Cette colère existe bel et bien car les inégalités se creusent dans notre pays et les réformes en cours risquent de les aggraver.

Pour autant, Jean Luc Mélenchon, en se montrant méprisant à l'égard des journalistes, en esquivant des questions qui le gênent, montre ses faiblesses et ses limites. 

C'est dommage !

 

 

 

 

 

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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 08:18
Cette quête du bonheur qui nourrit le capitalisme...

 

 

Il est où le bonheur ? Il est où ? Nous avons tous entendu cette chanson de Christophe Maé...

Une chanson dans l'air du temps car le bonheur devient, dans nos sociétés, une quête perpétuelle, toujours inassouvie...

Une quête entretenue par les médias, la presse, différentes publications...

 

Que de livres parus sur cette quête du bonheur !

"L'apprentissage du bonheur, L'homme qui voulait être heureux, L'art du bonheur, La pratique du bonheur, Plaidoyer pour le bonheur, La formule du bonheur, Et n'oublie pas d'être heureux"... Que de titres éloquents et révélateurs !

Le bonheur devient un impératif, une nécessité, comme le suggèrent certains de ces titres qui sont comme autant d' injonctions...

 

Le bonheur devient ainsi une recherche personnelle qui sert les intérêts du capitalisme...

C'est là une source de consommation infinie... et cette quête entretient une forme d'individualisme, de repli sur soi, de consumérisme.

 

Dès lors on ne cherche plus à changer le monde, mais à se changer soi-même.

A quoi bon lutter contre les structures du capitalisme qui nous oppriment ?

A quoi bon lutter contre la pauvreté, les inégalités sociales, les injustices ?

A quoi bon lutter contre la domination de l'argent ?

 

Les gens se rassurent dans cette quête personnelle du bonheur... Puisqu'on ne peut pas changer le monde, il convient de se forger un petit cocon de bonheur...

De quoi alimenter l'individualisme, de quoi nourrir le capitalisme et toutes ses dérives...

On ne perçoit plus des difficultés des autres, on ne voit que ses propres manques, ses propres insatisfactions...

C'est l'EGO qui l'emporte au détriment de toute action pour essayer de lutter contre un monde injuste.

Et puis le bonheur se décline aussi avec le matérialisme dans lequel baignent nos sociétés. La publicité nous incite à acquérir toutes sortes de biens de consommation censés nous apporter le bonheur.

Des voitures de plus en plus grosses et clinquantes, des ordinateurs de plus en plus performants, des vêtements à la mode...

Comme le dit la chanson :

"Oh la la la vie en rose 
Le rose qu'on nous propose 
D'avoir les quantités d'choses 
Qui donnent envie d'autre chose 
Aïe, on nous fait croire 
Que le bonheur c'est d'avoir 
De l'avoir plein nos armoires..."

Mais cette quête infinie de biens de consommation ne peut nous satisfaire, car elle est sans cesse réactivée.

 

 

 

 

 

Source : Une émission sur France Culture La tyrannie du bonheur au service du capitalisme...

 

 

https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-de-leco/les-nouvelles-de-leco-du-jeudi-11-octobre-2018

 

 

 

 

 

Cette quête du bonheur qui nourrit le capitalisme...
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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 08:30
Et même Michel Onfray a été victime d'erreurs médicales...

 

 

Michel Onfray a une certaine notoriété : il a écrit de nombreux ouvrages philosophiques, il est médiatisé depuis longtemps... il a connu des soucis de santé, alors qu'il était jeune, un infarctus, à 30 ans, puis un AVC, et il a été aussi victime, il y a peu, de graves erreurs de diagnostic...

Il évoque ses déboires médicaux dans un ouvrage paru récemment, intitulé Le deuil de la mélancolie.

 

Tout de même, Michel Onfray a fait récemment un nouvel AVC, il a consulté pas moins de 4 médecins et aucun d'entre eux n'a su reconnaître cette pathologie !

Et pourtant, on sait combien il est urgent d'intervenir rapidement en cas d'AVC. C'est même vital, le plus souvent.

Un ORL, un médecin généraliste, un autre de SOS médecins, un cardiologue sont passés à côté du diagnostic.

 

Dès lors, on peut s'interroger à juste titre sur l'efficacité de notre système médical...

C'est inquiétant...

Michel Onfray fustige ces médecins qui ont minimisé ses troubles, il souligne leur incompétence, leur suffisance, leurs mensonges, leur duplicité...

 

L'un de ces médecins a même refusé l'idée d'avoir fait une erreur de diagnostic : il aurait caché la vérité à son patient pour lui éviter des émotions !

 

Certes, la médecine a fait des progrès considérables dans l'imagerie, les techniques d'investigation, la chirurgie...

Mais les médecins restent parfois d'indécrottables diafoirus : ils commettent des erreurs, ne tiennent pas compte du ressenti des patients, traitent les malades comme des choses, avec hauteur et arrogance.

Certains médecins manquent d'humanité : ils refusent d'évoquer les effets "secondaires" des médicaments, ils perdent le contact avec les patients, ils font preuve de suffisance...

 

Pour être réellement efficace, la médecine doit rester humaine, à l'écoute des malades et de leurs difficultés.

Le malade doit être écouté, traité dans sa globalité, on doit tenir compte de son passé médical.

Au total, aucun des médecins qui s'est trompé n'a présenté des excuses à Michel Onfray.

Un médecin ne se trompe jamais, bien sûr !

Comment pourrait-il se tromper ? Un médecin a fait de longues études, il est imbu de son savoir, il est catégorique, même s'il fait des erreurs...

 

 

 

 

 

 

 

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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 09:01
Le culte de l'audience...

 

 

 

L'avènement d'internet a assuré un peu plus encore la promotion de l'audience : désormais, il convient de faire de l'audience...

Les émissions de télévision, les films sont jaugés et jugés à l'aune de l'audience.

Si une émission de télévision n'attire pas suffisamment de spectateurs, elle passe rapidement à la trappe.

 

Sur Agoravox, les articles sont classés aussi selon leur audience, et les billets les plus lus figurent même dans une sélection mise en valeur sur la colonne de droite de ce média.

Le nombre de lecteurs est affiché sous chaque article. Et ces lecteurs peuvent cliquer pour signaler qu'ils aiment l'article.

 

Les blogs sont également soumis à ce diktat de l'audience : ils sont souvent classés selon ce critère...

Sur Youtube, c'est la même règle qui prévaut : le nombre d'abonnés, de spectateurs et d'auditeurs figure sous les vidéos...

 

Les politiques, les entreprises, les auteurs font aussi la chasse à l'audience.

 

Ainsi, on assiste à une forme de concurrence généralisée qui génère individualisme, égoïsme, repli sur soi.

Tout nous incite à entrer en concurrence les uns avec les autres.

 

C'est bien sûr la marchandisation du monde qui conduit à ces excès.

L'audience, c'est ce qui permet de générer des profits : la publicité partout présente sur internet, à la télévision, dans de nombreux médias, est une manne pour ceux qui la diffusent...

Ainsi, tout devient marchandise, tout est à vendre...

 

C'est assez effrayant, car personne ne peut échapper à cette marchandisation du monde : les auteurs, les lecteurs, les spectateurs...

 

Nous sommes emportés par ce système pervers... C'est ainsi que les chaînes Youtube vouées à la mode, au maquillage obtiennent souvent un vif succès grâce à leur audience... De même, certaines émissions de télévision qui privilégient un divertissement facile sont plébiscitées par un large public.

Ainsi, les programmes sont souvent critiqués pour leur piètre qualité. Peu d'invention, peu de création.

Télé-réalité débile, séries abêtissantes, publicités vulgaires, jeux stupides... voilà l'ordinaire du téléspectateur...

C'est le règne des apparences, du superflu qui s'impose... et le culte de l'audience nuit souvent à la qualité de ce qui est diffusé.

 

L'audience est sans cesse mesurée, scrutée mais elle n'est pas du tout un critère de qualité...

 

 

 

 

http://www.lefigaro.fr/vox/medias/2014/08/08/31008-20140808ARTFIG00316-tele-realite-tnt-culte-de-l-audience-a-quand-une-television-de-qualite.php

 

 

 

 

 

 

Le culte de l'audience...
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11 août 2018 6 11 /08 /août /2018 08:31
La sexualité est de plus en plus marchandisée...

 

 

 

 

C'est inévitable : dans une société d' hyperconsommation et de marchandisation, la sexualité n'échappe pas à la règle...

 

Sites de rencontres, vêtements sexy, dentelles, produits de maquillage... de nombreux biens de consommation nous invitent à cultiver l'attirance sexuelle...

La sexualité est partout : dans la publicité, les films, les romans...

Elle s'affiche sur de grands panneaux publicitaires... on peut y admirer des créatures de rêve, dans des tenues affriolantes.

Il suffit de regarder une vitrine de sous-vêtements féminins pour prendre conscience de ce phénomène : bodys, slips en dentelle, guêpières....

La pornographie est accessible à tous, sur internet : elle diffuse des images dégradantes, crues, vulgaires.

 

Sur internet, les sites de rencontre se multiplient... Ainsi, Tinder est une application qui permet d'avoir des rapports sexuels immédiats. Grâce à la géolocalisation, les internautes peuvent avoir une relation sexuelle très rapide avec quelqu'un dont ils ne connaissent même pas le nom.

Le sexe devient, ainsi, un vaste marché économique...

Et, dans ce domaine, c'est encore la compétition qui prime.

C'est à celle qui sera la plus belle, qui fera le plus de conquêtes, qui se montrera la plus performante sur le plan sexuel.

Mais que deviennent les sentiments dans ce marché du sexe ?

Voilà de quoi perturber les jeunes, les adolescents et les adolescentes en quête de reconnaissance et de bonheur.

Si les rencontres sont faciles, elles sont souvent éphémères, parfois, seulement le temps d'un rapport sexuel.

 

Comment ne pas être déstabilisé et inquiet devant ces nouveaux rapports amoureux légers et futiles ?

Entre aspiration romantique et sexualité débridée, les jeunes ne sont-ils pas un peu perdus ?

Ainsi, la libération sexuelle crée de nouveaux problèmes et là encore, c'est une compétition féroce qui s'installe, une compétition fondée essentiellement sur la beauté physique, sur les apparences.

Or, la sexualité est particulièrement valorisée dans nos sociétés : elle est source de bien-être, d'équilibre, de santé mentale et physique, dit-on souvent.

Et si on parle beaucoup de sexualité de nos jours, en revanche l'amour est quelque peu oublié...

Triste constat ! On n'ose plus parler d'amour !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La sexualité est de plus en plus marchandisée...
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28 juillet 2018 6 28 /07 /juillet /2018 07:54
Après le foot, le feuilleton Benalla...

 

 

Après nous avoir abreuvés de la coupe du monde de football, voilà que les médias s'emparent de "l'affaire Benalla".

Un sujet en chasse un autre, tout aussi envahissant... c'est la loi des infos.

 

Il est vrai que tous les ingrédients sont réunis pour en faire un véritable feuilleton à rebondissements : un homme proche du pouvoir qui outrepasse ses droits, un homme issu du peuple qui côtoie les puissants de ce monde... violences, passions qui s'exacerbent... versions qui se contredisent, vérités, mensonges, jalousies, enquête, témoignages... un jeune ambitieux qui réussit, un homme promis à un avenir brillant...

 

Le feuilleton n'est pas près de connaître un épilogue... de quoi alimenter les médias avides de sensations en période estivale, au moment des vacances.

 

Sur certaines chaînes, les infos tournent en boucle, inlassablement.

Les médias ont trouvé de quoi remplir le vide de l'été : un "scandale à l'Elysée, un scandale d'état".

 

Et comme pour le football, les commentaires s'enflent, l'exagération est à son comble...

Les hyperboles fusent :  "l'épopée de monsieur Benalla, un scandale, une affaire d'état, embrasement de l'affaire Benalla, révélations en cascade..."

 

Marine Le Pen se déchaîne, elle se démultiplie dans les médias, elle en fait trop encore une fois, pour essayer d'exister.

Elle accuse Emmanuel Macron de se comporter "comme un chef de clan". Elle se livre à un véritable show à l’Assemblée nationale, en allant provoquer devant les caméras le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Christophe Castaner....

Elle ne loupe aucune occasion pour dénoncer le gouvernement.

 

Hier soir, Alexandre Benalla s'est exprimé sur TF1, des vidéos sont publiées tous les jours.

Les médias trouvent encore et toujours du grain à moudre pour alimenter le feuilleton. La politique devient ainsi un spectacle permanent.

On arrive à saturation devant ce déballage médiatique...

Au coeur de l'été, ce feuilleton va alimenter encore l'actualité, à moins que les vacances ne viennent interrompre ce flot de révélations quotidiennes.

Cette affaire va-t-elle faire pschitt avant que l'été ne s'achève ?

 

 

 

 

 

 

 

Après le foot, le feuilleton Benalla...
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23 juillet 2018 1 23 /07 /juillet /2018 08:20
L'emprise du jeu et du divertissement...

 

 

Les loisirs encadrés connaissent un vif succès dans une époque comme la nôtre, vouée aux divertissements dispendieux.

Il faut payer pour mieux se distraire...

 

Le tourisme de masse nous incite à partir dans des voyages organisés où chaque journée est programmée selon des horaires précis.

Il vaut les voir ces touristes en tee shirt et bermuda, avec un chapeau vissé sur la tête...

N'oublions pas l'appareil photo indispensable au voyageur moderne.

 

Le touriste est guidé dans son périple, et on lui propose même des activités sportives variées pour qu'il ne s'ennuie pas.

Surf, planche à voile pour mieux profiter de la mer, activités découvertes pour mieux apprécier la montagne...

Comme si l'être humain n'était plus capable de partir à l'aventure, tout simplement de marcher pour découvrir la nature environnante...

 

Nos sociétés sont ainsi de plus en plus encadrées, infantilisées comme si l'homme n'était plus apte à se divertir par lui-même.

Il nous faut du jeu permanent : c'est ce qu'offrent de nombreux jeux vidéos aux adolescents et à un certain nombre d'adultes.

Les parcs d'attraction connaissent aussi un vif succès, ainsi que les centres aquatiques où de nombreuses activités sont disponibles... toboggans interminables, magnifiques piscines et autres bains bouillonnants, bouées, jeux d'eau, glissades...

 

Nous basculons peu à peu dans un autre monde, celui des loisirs organisés.

Plus un coin de plage où l'on peut s'isoler vraiment et prendre du plaisir à un simple bain de mer.

Plus un coin de campagne où on ne prévoit des activités champêtres : découverte d'un vignoble, d'une ferme.

 

Les plages sont envahies de monde, et c'est tout juste si on peut profiter d'un espace marin qui ne soit pas assailli par des surfeurs, des véliplanchistes...

Lors de compétitions sportives, des fans zones sont prévues afin de rassembler les supporteurs de foot en délire, dans une ambiance survoltée.

Et bien sûr, les fans de foot peuvent se procurer des chapeaux, du maquillage, des ballons aux couleurs des bleus...

Nous sommes dans notre intérieur même des utilisateurs de médias, internet, la télévision qui nous orientent vers tel ou tel loisir...

C'est le jeu permanent ! C'est l'infantilisation des foules qui se met en place aux quatre coins de la planète !

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 juillet 2018 3 18 /07 /juillet /2018 08:36
Désormais, on se lâche !

 

 

De plus en plus, le langage se libère, se relâche : fini l'usage de la politesse, finie la courtoisie...

 

Sur les réseaux sociaux, sur internet, les insultes se multiplient, les allusions graveleuses, sexistes ne sont pas rares.


Les "fesses et le cul" ont aussi la cote : ils se vendent bien, en ces temps où l'insulte est à la mode... Ils s'affichent dans des films, des magazines, des journaux pour attirer le chaland. 

La violence verbale envahit la toile : derrière leur ordinateur, protégés par l'anonymat d'un pseudonyme, certains se permettent d'insulter, de moquer, de ridiculiser à tout propos.

 

Au lieu d'argumenter, d'alimenter le débat, ils se contentent de balancer des invectives...

Vous voilà taxé de "sottise", de "bêtise", vous êtes "incompétent", on traite les femmes de "vieilles rombières"...

Une façon de rabaisser l'autre... de le terrasser...

L'art de la conversation se perd : il devient foire d'empoigne, assaut d'incivilités.

 

Et partout, on se lâche.

Les élèves n'hésitent pas à insulter les enseignants : parfois, une mauvaise note suffit à provoquer leur colère, leur indignation et une salve d'injures.

D'ailleurs, la spontanéité est de plus en plus prisée par les inspecteurs : il faut que la classe soit vivante ! Et on en oublie les notions les plus élémentaires de respect et de retenue.

Les femmes et les hommes politiques ne sont pas en reste... ils utilisent volontiers un langage relâché : "pognon de dingue", "casse-toi, pauvre con".

La parole se veut spontanée, immédiate, débarrassée de fioritures, brutale.

On ne choisit plus ses mots, on ne nuance plus sa pensée.

 

Sur internet, certains se font une spécialité de l'insulte : ce sont des monomaniaques de l'injure. Invariablement, ils cherchent à rabaisser, à dégrader et dénigrer.

Internet favorise et amplifie ce phénomène : la réactivité est immédiate, la pensée et la réflexion s'affaiblissent...

 

Pourtant, ce sont des adultes qui s'expriment mais ils se comportent comme des adolescents mal élevés, braillards...

Insulter, ce n'est pas raisonner, c'est de l'ordre du réflexe et de l'impulsivité.

Insulter, c'est une démission de la pensée, un renoncement à la réflexion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Désormais, on se lâche !
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16 juillet 2018 1 16 /07 /juillet /2018 09:01
Ouf ! C'est fini !

 

 

La grande fête du foot s'est achevée par la victoire de la France, victoire à l'arraché, victoire de la chance, victoire de la réussite, d'après les commentaires que j'ai lus...

"Victoire du cynisme", écrivent certains, car les Bleus ont joué la carte de l'opportunisme, verrouillant le jeu.

"Un match de foot, ça tient à peu de choses..." avoue Didier Deschamps lui-même.

Le football n'est-il pas l'image de ce que la vie peut avoir de dérisoire et d'aléatoire ?

 

Les Français ont trouvé ainsi une occasion de faire la fête et de se rassembler : la coupe du monde de football...

Hier, avant même que la finale ne commence, on entendait des klaxons dans les rues de ma ville, les gens étaient pavoisés aux couleurs de la France : maquillage, drapeau, vêtements, une harmonie de bleu blanc rouge...

Soudain, une voiture passait décorée d'un drapeau français, une autre la suivait, au volant, un supporteur portait une perruque teinte des trois couleurs de la France.

Un passant était couvert d'un drapeau, d'autres arboraient des chapeaux à plumes.

 

Et hier soir, soudain, ce fut un déchaînement de klaxons, de cris, de coups de freins brusques...

De nombreux incidents ont émaillé la soirée un peu partout en France : des casseurs sont venus troubler la fête.

A Paris, des magasins ont été pillés, des échauffourées ont éclaté entre forces de l’ordre et groupes de casseurs qui échangeaient jets de bouteille ou de chaise contre gaz lacrymogène.

A Marseille, plusieurs incidents ont éclaté, notamment autour du Vieux-Port et de la fan-zone. Il y a eu de nombreux jets de projectiles, deux membres des forces de l’ordre ont été blessés.

A Strasbourg ou à Rouen, des heurts ont opposé jeunes et forces de l’ordre qui ont échangé projectiles et gaz lacrymogènes. 

 

Bref, comme souvent, la fête a dégénéré...

Et tout cela pour une victoire dans un match où la chance tient une grande place !

 

Quand on y songe, le football répond aux rêves de gloire de nos contemporains.

Il a une fonction cathartique : les supporteurs évacuent des pulsions primitives, ils se défoulent, le match symbolisant un combat.

D'ailleurs, de nombreuses images guerrières sont utilisées par les commentateurs, les médias participent aussi largement au succès de ce sport.

Le foot, c'est comme une soupape de sécurité...

 

Mais, ouf ! C'est fini ! Pendant un mois, le foot a envahi les médias, la fête s'achève avec une victoire en demi-teintes qui laisse comme un goût d'amertume.

Quand l'opportunisme l'emporte sur le panache, la fête est quelque peu ternie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ouf ! C'est fini !
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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 08:32
La méchanceté pulsionnelle sur internet...

 

 

Nous en avons tous fait l'expérience : sur internet, la méchanceté la plus primaire se déchaîne parfois, avec des insultes malveillantes, dégradantes, des propos qui ne respectent pas les notions élémentaires de politesse...

L'anonymat favorise ce phénomène : caché sous un avatar, chacun peut se livrer à l'invective sans en être inquiété.

 

Bien sûr, ces messages diffusés sur les réseaux sociaux font souvent appel à des pulsions, des réflexes. Ce sont des messages brefs, irréfléchis, gratuits...

Ils ne font pas intervenir une quelconque argumentation : ils sont de l'ordre de l'insulte, du dénigrement facile.

 

Ceux qui se livrent à ce petit jeu de massacre ne se discréditent-ils pas eux-mêmes ?

Insultes sexistes, insultes qui visent à amoindrir, à dénier toute intelligence à celui ou celle que l'on veut annihiler, insultes qui s'attaquent à l'aspect physique...

Et ces insultes se multiplient... Elles envahissent la toile, haineuses, dévastatrices.

 

Sans aucun complexe, certains n'hésitent pas à dire n'importe quoi, à diffuser des propos haineux, sans nuances...

Et on sent un certain plaisir, une certaine délectation dans ce déballage d'insultes, dans cette envie de dégrader, de rabaisser autrui.

Le plaisir de voir des têtes tomber ! Le plaisir de l'humiliation !

 

Il est vrai que sur internet, tout le monde a le droit de s'exprimer, et c'est une liberté extraordinaire...

Mais qu'en font certains ? Ils usent et abusent de l'insulte, de l'invective grossière, internet devient une sorte de défouloir...

Ils se complaisent dans le dénigrement abject, facile et irréfléchi...

 

Sont-ils des adultes, ceux qui s'expriment ainsi sur les réseaux sociaux ? Sont-ils des êtres responsables ?

Dans une discussion, c'est l'argumentation et le raisonnement qui devraient s'imposer.

Bon, on voit s'exprimer alors une forme de transgression qui est à la mode... mais le phénomène prend une ampleur démesuré, il révèle un manque de maturité dans le comportement... il envahit la toile.

 

C'est là un jeu de massacre qui amuse certains : mais quel temps perdu à dénigrer au lieu de raisonner et de participer intelligemment aux débats !

Des pulsions primaires sont à l'oeuvre, des réflexes, des automatismes qui ne servent pas la réflexion et qui font penser à des réactions infantiles...

A l'ère du numérique, la méchanceté s'épanouit, se diffuse, et se répand de plus en plus sur la toile.

 

 

 

 

Une émission sur France Culture :

 

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/metamorphoses-de-la-mechancete

 

 

La méchanceté pulsionnelle sur internet...
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