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17 juillet 2023 1 17 /07 /juillet /2023 12:10
Le retour de l'orthographe ?

 

Le ministre de l'Education a précisé qu'un "chantier" allant de l'école primaire jusqu'au bac serait lancé pour améliorer l'orthographe des élèves. Il serait temps !

Est-ce un simple effet d'annonce ? On peut le craindre...

Depuis des décennies, l'orthographe a été négligée à l'école... 

L'enseignement de l'orthographe a été sacrifié, depuis des années : on a fait semblant de "faire" de l'orthographe, mais cet enseignement s'est peu à peu effacé.

 

La grammaire jugée rébarbative, l'orthographe considérée comme trop difficile ont été délaissées par les pédagogues qui dirigent l'Education nationale.

 

Pourtant, la grammaire est essentielle dans la compréhension d'une langue, de son fonctionnement, de ses structures...

Pour maîtriser une langue, il faut en connaître tous les ressorts, toutes les nuances, toutes les subtilités.

 

Certains élèves ne savent pas distinguer un futur de l'indicatif et un conditionnel, beaucoup ne connaissent pas la conjugaison du passé simple, ce qui donne lieu à des barbarismes grossiers. Les fautes d'accord élémentaires sont fréquentes. Les confusions entre participe et infinitif se multiplient.

Il serait temps de redonner leur place à l'orthographe et à la grammaire : les élèves ont besoin qu'on leur enseigne les règles essentielles pour un bon usage de leur langue.

 

Evidemment, l'apprentissage de l'orthographe demande des efforts, de l'attention, de la concentration... autant de qualités qui se perdent à une époque où triomphent les images...

Avec l'avènement de Chat GPT, les enseignants vont avoir bien des difficultés pour motiver les élèves et les inciter à l'effort...

 

Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, s'est dit favorable dimanche 9 juillet à une prise en compte des fautes de français dans la notation des copies du bac dans les années à venir. "A partir d'un certain niveau de langue trop problématique", quelle que soit la qualité de la copie, celle-ci ne pourrait ainsi ne pas dépasser une certaine note, a-t-il prévenu lors d'une interview.

 

Mais tout cela va prendre beaucoup de temps, au vu du niveau de nombreux élèves ! 

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/bac/bac-pap-ndiaye-favorable-a-une-notation-plus-severe-de-l-orthographe_5940176.html

 

 

 

Le retour de l'orthographe ?
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26 avril 2021 1 26 /04 /avril /2021 11:05
La culture victimaire : l'orthographe clouée au pilori...

 

 

Pénaliser les élèves qui ne maîtrisent pas l'orthographe ? Ce serait là "une pratique élitiste et excluante", selon l'université de Hull, en Angleterre.

Cette faculté anglaise a enjoint à ses enseignants de ne pas sanctionner les erreurs à l'écrit des élèves. Une manière de "décoloniser" le programme scolaire et d'assurer l'égalité des chances entre les étudiants.

Le langage académique reposerait sur un mode d'expression "homogène, nord européen, blanc, masculin, élitiste et dépendant d'un haut niveau de maîtrise technique de l'anglais écrit et oral."

 

Mais, enfin, négliger l'orthographe, la grammaire, c'est faire fi de toute une culture, tout un passé.


Depuis des années, l'enseignement de l'orthographe a été négligé, en France : faut-il donc s'étonner de voir des adultes diplômés méconnaître les règles élémentaires de l'orthographe et de la grammaire ?

L'orthographe est pourtant un code essentiel : il assure la compréhension d'un texte.

Bien sûr, ce code exige des efforts dans son apprentissage : il faut mémoriser des règles, des mots. Ces efforts seraient-ils superflus ?


Un texte mal orthographié offre peu de lisibilité, est parfois incompréhensible : langage internet, abréviations, grosses fautes d'accord, mots déformés, mal utilisés, barbarismes, solécismes nuisent à une bonne compréhension du message.

 

La cancel culture fait des ravages : même la langue n'est pas épargnée.

Comme l'écrit Pascal Bruckner, "Les difficultés de la langue française sont, comme dans les années 1990-1991, vues par certains comme "une insulte à l'égalité" pour toutes les personnes d'origine immigrée."

"Le racisme dominerait dans l'art, l'école, la musique classique, trop blanche et inadaptée à la diversité ethnique..."

 

Mais où en arrive-t-on ?

Notre langue est issue d'un long passé historique : c'est un témoignage précieux de tous ceux qui nous ont précédés.

D'ailleurs, notre langue française est faite de différents apports culturels : c'est ce qui en fait la richesse, une forme de diversité.

Il y a bien sûr, l'apport de la culture gréco-latine, mais aussi de nombreux emprunts linguistiques. Dès le début de son existence, vers le XIe siècle, l'ancien français a commencé à emprunter des mots à l'arabe, à l'allemand, au néerlandais, à l'italien, etc. Dans la Gaule soumise par les Francs, le gallo-roman a massivement emprunté à la langue franque appelée «germanique». Tout au long de son histoire, le français a emprunté des milliers de mots à plusieurs autres langues, mais il en a aussi donné à d'autres avec lesquelles il a été en contact.

 

Ce n'est pas par hasard si le mot "orthographe" s'écrit de cette façon : le mot vient, bien sûr, du grec ancien avec ses graphies caractéristiques : "th, ph".

Il est essentiel de distinguer dans la graphie ces homophones : "c'est, s'est, ces, ses, sais, sait" ou encore : "m'as, m'a, ma, mat".

Ne pas le faire contribue à brouiller les messages.

Et on pourrait multiplier les exemples !

 

 

https://www.lepoint.fr/societe/les-professeurs-ne-devraient-pas-sanctionner-les-fautes-d-orthographe-13-04-2021-2422106_23.php

 

 

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 13:43
Remettre enfin l'orthographe à l'honneur !

 

 

En corrigeant quelques copies de seconde, on prend conscience des difficultés qu'éprouvent les élèves en orthographe : fautes grossières d'accord, mots déformés, conjugaisons mal maîtrisées...

 

Et on voit aussi de plus en plus de fautes sur internet, et même dans des articles écrits par des journalistes.

Au fond, ce n'est pas étonnant : l'orthographe a été mise au rebut dans notre enseignement.

Ainsi, dans la nouvelle version du brevet des collèges, l'orthographe ne compte que pour 5 points sur 50 dans l'épreuve de français. Au baccalauréat, on ne peut enlever que 3 points pour une orthographe défectueuse.

 

En fait depuis des années, l'apprentissage de l'orthographe a été sacrifié : moins d'heures consacrées à cette discipline.

Or, pour écrire correctement, il faut s'entraîner, écrire, réécrire.

Il faut également apprendre certaines règles, les mémoriser, les revoir. Il faut apprendre les différentes conjugaisons, les réviser sans arrêt.

La plupart des fautes sont liées à la syntaxe et à la grammaire : confusions entre le participe passé et l'infinitif, accords défectueux entre le sujet et le verbe...

 

Il serait temps de restaurer de véritables leçons d'orthographe et de grammaire, car ces deux disciplines vont de pair.

La grammaire a été, elle aussi, négligée, mise au second plan, comme s'il fallait gommer les difficultés et les obstacles pourtant si formateurs pour les élèves.

Il fallait rendre les leçons moins rebutantes, moins rébarbatives : aussi abordait-on la grammaire à l'occasion d'une étude de textes et de manière très partielle.

 

C'est une évidence : un texte mal orthographié est souvent peu lisible, voire incompréhensible.

Et des étudiants qui ont obtenu le baccalauréat se retrouvent en difficulté, car ils ne maîtrisent pas cette discipline.

 

Il semble que le nouveau ministre de l'Education nationale veuille restaurer un véritable enseignement de l'orthographe et de la grammaire... il serait temps.

Jean Michel Blanquer a déclaré notamment : "L'apprentissage de la grammaire de la phrase est essentiel. C'est elle qui permet aux enfants d'entrer dans les textes, mais aussi d'acquérir une orthographe de qualité et un langage structuré... Ce sont ces grands principes qui doivent nous guider..."

 

Il faut souhaiter maintenant que ces propos soient réellement suivis d'effets et que des heures dédiées à la grammaire et à l'orthographe occupent enfin une place de choix dans l'emploi du temps des élèves.

 

 

 

 

 

 

 

Remettre enfin l'orthographe à l'honneur !
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9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 08:02
Il faut réapprendre le français...

 

 

Il faut réapprendre le français dans nos écoles, parce que l'apprentissage de la langue est essentiel : c'est par le langage que s'acquiert la réflexion et que se développe la curiosité.

 

La grammaire est le fondement de cet apprentissage : trop souvent délaissée, cette discipline doit absolument retrouver sa place dans les établissements scolaires.

 

L'étude de la grammaire permet de structurer le fonctionnement de la pensée et la compréhension de la langue.

Comment s'étonner de la baisse du niveau quand on sait que dans le primaire l'horaire hebdomadaire de français a été divisé par deux en moins d'un siècle ?

De la même façon, au collège, les heures de français ont été considérablement réduites.

 

On connaît aussi une des nouvelles lubies des pédagogistes : remplacer la notion de complément par celle du prédicat, une façon d'effacer toutes les nuances de notre langue : complément d'objet direct, indirect, complément circonstanciel de temps, de lieu, de but, de concession etc.

Ces nuances sont essentielles pour une bonne analyse de la langue : elles permettent des repérages, elles sont des jalons dans toutes sortes de textes : narratifs, argumentatifs, descriptifs...

 

A l'école primaire, on n'apprend plus aux élèves des modes et des temps essentiels comme le conditionnel, le subjonctif, le passé antérieur... Pourquoi ? C'est une façon d'éluder des difficultés...

C'est par des révisions successives et répétées que se consolident les apprentissages : mieux vaut aborder ces notions dès le primaire.

 

La modernisation de la grammaire qui passe par une simplification abusive est néfaste : c'est la confusion qui s'impose, alors, dans les esprits.

Ce n'est pas en supprimant les difficultés de la langue française dans l'enseignement que l'on va favoriser son apprentissage, bien au contraire.

En simplifiant à l'extrême, on empêche les élèves de percevoir toutes les subtilités de notre langue.

On leur enlève aussi la possibilité de maîtriser leur outil essentiel de communication.

 

Comment comprendre un texte littéraire ou un simple message si on ne connaît pas la grammaire de la langue et son fonctionnement ? Comment bien communiquer quand on ne sait pas utiliser toutes les nuances du langage ?

 

La grammaire n'est pas innée : elle doit être apprise avec rigueur, elle doit être assimilée progressivement, sans cesse révisée pour une maîtrise sans failles.

 

L'orthographe qui renvoie, souvent, à l'étymologie des mots donne aussi du sens à la langue : un texte bourré de fautes est peu compréhensible...

L'orthographe permet de remonter à l'origine des mots, à leur signification première qui est révélatrice.

 

Grammaire et orthographe méritent d'être réhabilitées dans notre enseignement : il y va de la survie de notre langue, de son rayonnement à travers le monde...

 

 

 

 

 


 

Il faut réapprendre le français...
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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 10:38
Réhabiliter l'exercice de la dictée...

 

 

 

L'orthographe n'est plus à la mode et l'exercice de la dictée s'est éloigné des exigences que l'on attendait autrefois des élèves : des dictées préparées, des dictées à trous leur sont proposées.

 

Pour le brevet des collèges, la dictée est notée sur 5 points alors que l'analyse d'un texte et la rédaction sont évaluées sur 40 points : on perçoit, ainsi, le peu de valeur accordée à l'orthographe.

 

Dès lors, il n'est pas étonnant que des élèves arrivent en seconde, avec de grosses lacunes et comme l'orthographe n'est plus enseignée en lycée, il est difficile pour eux de rattraper leur retard.

 

Il serait temps de réhabiliter, enfin, cet exercice : la dictée, il serait temps de rétablir un véritable apprentissage de la grammaire et de l'orthographe qui vont de pair.

 

Il est essentiel d'apprendre et de maîtriser les conjugaisons, de connaître les modes, les temps, les voix, il est essentiel de comprendre le fonctionnement de sa langue.

 

La dictée est, ainsi, un exercice très formateur : elle permet de découvrir des extraits choisis des grands auteurs, elle est l'occasion de se concentrer sur des textes courts, de relire attentivement ce que l'on a écrit.

 

Et on sait que la concentration a tendance à se perdre dans notre monde où défilent toutes sortes d'images.

L'orthographe est aussi un retour aux sources, à l'étymologie des mots, à leur origine : ainsi, le mot "théâtre" issu du grec vient d'un verbe ancien : "théaomai" qui signifie "regarder, voir".

Le théâtre se définit, ainsi, avant tout, comme un art du spectacle.

Le mot "temps" vient du latin "tempus", et ce n'est pas par hasard s'il s'écrit avec un "s" final...

Le nom "orthographe" a lui-même une origine grecque bien connue.

 

De plus en plus d'étudiants arrivent en faculté et ne maîtrisent ni la grammaire, ni l'orthographe : ils rencontrent, alors, d'énormes difficultés dans leurs études.

 

Bien sûr, il serait, sans doute, utile de simplifier certaines règles d'accord du participe passé, jugées trop complexes mais il faut conserver l'âme de notre langue, ses origines, sa structure.

 

Il est, donc, essentiel de réhabiliter les leçons d'orthographe qui favorisent la mémorisation trop souvent négligée dans notre enseignement.

Il est essentiel de comprendre le fonctionnement de la langue que l'on parle...

 

Non, l'orthographe n'est pas la science des ânes, comme on le dit souvent : elle est nécessaire à une bonne compréhension, elle aiguise la curiosité, elle entraîne la mémoire.

 

Voici à titre d'exemple la dictée proposée cette année pour le Brevet des collèges, un texte de Giono extrait de son oeuvre Les Vraies Richesses... l'occasion de découvrir une belle description nocturne de la ville de Paris :

 

 

"De temps en temps, je m’arrête, je tourne la tête et je regarde vers le bas de la rue où Paris s’entasse: des foyers éclatants et des taches de ténèbres piquetées de points d’or. Des flammes blanches ou rouges flambent d’en bas comme d’une vallée nocturne où s’est arrêtée la caravane des nomades. 

Et le bruit: bruit de fleuve ou de foule. Mais les flammes sont fausses et froides comme celles de l’enfer. En bas, dans un de ces parages sombres est ma rue du Dragon, mon hôtel du Dragon. Quel ordre sournois, le soir déjà lointain de ma première arrivée, m’a fait mystérieusement choisir cette rue, cet hôtel au nom dévorant et enflammé ? 

Il me serait facile, d’ici, d’imaginer le monstre aux écailles de feu."

Jean Giono, Les Vraies Richesses, 1936

 

On le perçoit : ce seul extrait peut donner l'envie de lire l'oeuvre de Giono... 
 

 

 

 

 

Réhabiliter l'exercice de la dictée...
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18 mai 2017 4 18 /05 /mai /2017 12:51
Un ministre de l'Education pour défendre la langue française ?

 

 

 

Jean Michel Blanquer nommé ministre de l'Education nationale a souvent défendu la langue française...

"La langue est ce qui nous soutient. Et c'est nous qui soutenons notre langue. Elle est notre ossature, notre véhicule. Elle nous habite, nous traverse, nous influence. Elle est notre trésor.", écrivait-il dans un article du journal Le Point...

 

La langue de Molière, celle de Racine, celle de Rabelais, celle de Giono, de Zola, de Chateaubriand mérite tous les hommages : elle doit être célébrée et préservée.

La langue est le socle de notre culture : elle doit être mise en valeur.

Elle mérite d'être bien écrite, elle mérite que soit rétabli l'enseignement de l'orthographe et de la grammaire.

 

Assez de poudre aux yeux ! C'est la langue qui permet à chacun de s'épanouir dans une bonne communication avec autrui.

On ne peut apprendre correctement une langue si on sacrifie des heures d'apprentissages fondamentaux.

Il faut donc revenir à un apprentissage rigoureux de notre langue, dans nos écoles...

 

Jean Michel Blanquer a, aussi, raillé et fustigé, à juste titre, cette "novlangue" utilisée dans la rédaction de la réforme du collège, initiée par Najat Vallaud-Belkacem.

Une façon de rabaisser notre langue, de la ridiculiser...


Molière, en son temps, a brocardé le langage ampoulé, plein d'emphase des précieux et des précieuses qui s'appliquaient à utiliser des périphrases, pour désigner des réalités très ordinaires : le "fauteuil" devenait "les commodités de la conversation", "le miroir" recevait l'appellation de "conseiller des grâces"...

 

Et on retrouvait ce langage absurde dans les textes de la réforme des collèges :
La piscine était transformée en "un milieu aquatique profond et standardisé", dans lequel il convient de "traverser l’eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête."


Il n'était plus question de "courir", mais de "créer de la vitesse". L'apprentissage des langues étrangères devait se résumer en cet obscur et magnifique slogan : "aller de soi et de l’ici vers l’autre et l’ailleurs". 

Un tel jargon montrait la prétention des rédacteurs en même temps que l'inanité de la réforme des collèges.
 

On attend de notre ministre que soit restauré cet amour de la langue française, loin de la prétention des pédagogistes qui se gargarisent de mots et d'expressions obscures et amphigouriques.

On attend une réhabilitation de la grammaire, de l'apprentissage des conjugaisons, de la lecture qui doit être promue et valorisée, dès le plus jeune âge...

On attend une vraie réforme qui remettra à l'honneur notre langue.

 

 

 

 

 

 

Un ministre de l'Education pour défendre la langue française ?
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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 13:40
Le prédicat sur la sellette...

 

 

 

 

Connaissez-vous cette notion : "le prédicat" ? Ce terme étrange utilisé dans la linguistique moderne désigne "une partie de la phrase qui dit quelque chose à propos du sujet..."

 

Ainsi, dans la phrase : "Le chat boit le lait", le sujet est "le chat", et le groupe "boit le lait" est le prédicat.

 

Voilà qui paraît à la fois simple et vague, mais pourquoi vouloir introduire cette nouvelle notion à l'école à partir du CM1 ?

 

Les professeurs ont découvert cette innovation apportée à l'enseignement, au cours de stages de formation, en vue des réformes initiées dès cette année.

 

Pourtant, on ne perçoit pas l'utilité d'une telle terminologie pour de jeunes élèves, d'autant que, en parlant de prédicat, on efface les termes de COD et COI qui ne seront appris qu'à partir de la classe de 5ème.

 

Encore une innovation qui permet de "réformer" l'enseignement de la grammaire... Encore une lubie de pédagogue qui donne l'impression d'une nouveauté performante et efficace...

 

Pourtant, les notions de COD et COI sont fondamentales dans l'apprentissage de la grammaire et de l'orthographe.

 

On sait que le COD est déterminant pour l'accord du participe passé dans notre langue : peut-on évacuer ce complément, jusqu'à la classe de cinquième ?

 

C'est absurde : est-ce que les concepteurs de la réforme veulent mettre, aussi, au placard, les règles d'accord du participe passé ? Veulent-ils définitivement réformer l'orthographe et certaines structures de notre langue bien installées ?

Par démagogie, on tend de plus en plus à vouloir simplifier la grammaire, afin de la rendre plus facile, plus accessible, mais cette notion de prédicat, on le voit bien, vient brouiller la perception des élèves.

 

Les enseignants ont été mis devant le fait accompli : la notion de prédicat est instaurée dans les nouveaux programmes, dès cette année.

Aucune concertation, un mépris total de l'avis du personnel éducatif...

 

Pourtant, les enseignants sont les premiers concernés par ce changement de terminologie...

 

Est-ce que les concepteurs de cette innovation côtoient des élèves de primaire ? Est-ce qu'ils connaissent leurs difficultés ?

Totalement éloignés du terrain, ils font des réformes à l'aveuglette et se donnent l'illusion d'avoir oeuvré pour l'école : ils justifient, ainsi, leur salaire.

 

Cette notion de prédicat utilisée à l'université dans l'enseignement de la linguistique n'a pas sa place à l'école primaire : les élèves ont besoin de termes clairs, précis, pour analyser des phrases et en comprendre le fonctionnement.

 

Innover pour innover n'a pas de sens : les notions de COD et de COI méritent d'être apprises dès l'école primaire, pour être ensuite révisées et bien assimilées...

 

 

 

 

 

Le prédicat sur la sellette...
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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 14:14
L'orthographe en perdition...

 


 

Une évaluation de l'orthographe en CM2  montre une baisse inquiétante du niveau des élèves dans cette discipline : réalisée par le ministère en 2015, cette évaluation met en évidence des résultats qui ne surprendront personne.

 

L'enseignement de l'orthographe a été sacrifié, depuis des années : on a fait semblant de "faire" de l'orthographe, mais cet enseignement s'est peu à peu effacé.

 

L'évaluation permet de constater que les élèves ont essentiellement des difficultés dans l'orthographe grammaticale : règles d’accord entre le sujet et le verbe, accords dans le groupe nominal, accords du participe passé...

On ne s'en étonnera pas, quand on sait que l'enseignement de la grammaire a été, lui aussi, mis au rebut.

 

La grammaire jugée rébarbative, l'orthographe considérée comme trop difficile ont été délaissées par les pédagogues qui dirigent l'Education nationale.

 

Pourtant, la grammaire est essentielle dans la compréhension d'une langue, de son fonctionnement, de ses structures...

Pour maîtriser une langue, il faut en connaître tous les ressorts, toutes les nuances, toutes les subtilités.

 

Certains élèves ne savent pas distinguer un futur de l'indicatif et un conditionnel, beaucoup ne connaissent pas la conjugaison du passé simple, ce qui donne lieu à des barbarismes grossiers. Les fautes d'accord élémentaires sont fréquentes. Les confusions entre participe et infinitif se multiplient.

Il serait temps de redonner leur place à l'orthographe et à la grammaire : les élèves ont besoin qu'on leur enseigne les règles essentielles pour un bon usage de leur langue.

Non, les élèves ne peuvent pas tout découvrir par eux-mêmes : il faut leur enseigner des règles précises qui les aideront à structurer leur pensée.

 

Il faut revaloriser, aussi, la notion d'effort, indispensable dans tout apprentissage et dans la vie de chacun d'entre nous.

C'est vrai : l'orthographe française est difficile, compliquée, avec des exceptions, mais cette complexité fait aussi la richesse de notre langue et de notre vocabulaire.

 

Cette langue est un héritage précieux qui nous vient du passé : nous devons la préserver, l'aimer, la respecter.

Ce respect passe par une bonne connaissance de son fonctionnement.

 

Assez de faux semblants ! Même si l'on peut envisager d'assouplir certaines règles très compliquées de l'accord du participe passé, on ne peut admettre des erreurs dans les accords élémentaires du sujet et du verbe, par exemple.

Il paraît indispensable de rétablir l'enseignement des conjugaisons qui doivent être apprises avec rigueur, qui doivent être révisées constamment.

 

Le renoncement à l'orthographe est dommageable pour les élèves : difficile pour eux de rattraper un retard qui s'est accumulé depuis des années.

Il est urgent de défendre notre langue qui subit les assauts d'anglicismes envahissants : la meilleure façon de la défendre est, sans doute, de l'enseigner avec la plus grande rigueur...

 

 

 

 

 

Voici le texte de la dictée : on peut remarquer sa brièveté, et sa simplicité.

 

« Le soir tombait. Papa et maman, inquiets, se demandaient pourquoi leurs quatre garçons n'étaient pas rentrés.

- Les gamins se sont certainement perdus, dit maman. S'ils n'ont pas encore retrouvé leur chemin, nous les verrons arriver très fatigués à la maison.

- Pourquoi ne pas téléphoner à Martine ? Elle les a peut-être vus !
Aussitôt dit, aussitôt fait ! À ce moment, le chien se mit à aboyer. »

 

Evaluation du ministère et résultats :

 

http://www.education.gouv.fr/cid23433/les-performances-en-orthographe-des-eleves-en-fin-d-ecole-primaire-1987-2007-2015.htm

 

 

L'orthographe en perdition...
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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 16:09
Quand Najat Vallaud-Belkacem répond à l'Académie Française !

 


Alors que Hélène Carrère d'Encausse a affirmé, récemment, les réticences de l'Académie face à la nouvelle réforme de l'orthographe, Najat Vallaud-Belkacem lui répond dans une lettre, pour exprimer son étonnement.

"C'est avec intérêt mais également avec un certain étonnement que j'ai pris connaissance de votre réaction publique hostile à l'application, dès la rentrée prochaine, de la réforme de l'orthographe de 1990 décidée par le Conseil supérieur français de la langue française..."


Dans un entretien publié samedi par Le Figaro, Hélène Carrère d’Encausse avait, en effet, déclaré n’avoir "pas compris les raisons qui expliquent l’exhumation d’une réforme de l’orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l’Académie française n’a eu aucune part, à l’inverse de ce qu’on l’on a voulu faire croire."


Mais, enfin ! Si l'on regarde de plus près cette réforme, on en voit, d'emblée, les incohérences, notamment pour ce qui concerne les accents circonflexes...

Tout d'abord, une telle simplification ne résoudra aucunement les énormes difficultés rencontrées par nombre d'élèves en orthographe : fautes d'accord élémentaires, erreurs grammaticales, confusions dans la nature des mots, par exemple entre le démonstratif "ce" et le pronom de la troisième personne réfléchi"se", confusions entre le participe passé et un verbe conjugué, etc.

De plus, il paraît absurde de supprimer certains accents circonflexes sur les voyelles "i" et "u" et de le conserver sur les autres.

On est, là, dans l'arbitraire le plus total, car l'accent circonflexe a aussi une valeur étymologique dans un grand nombre de cas : le mot "bûche" vient d'un nom latin "busca", et l'accent circonflexe s'explique par la disparition de la consonne "s", que l'on retouve dans le terme "bosquet", de la même famille ou dans le mot "bois".

Le verbe "naître" est issu du latin "nascor", et doit être bien sûr, rattaché au nom commun "la naissance"..

Le mot "île" vient du latin "insula" et doit être relié à l'adjectif "insulaire"...

Ainsi, les accents circonflexes constituent, parfois, des repères essentiels dans les familles de mots.

Avec un peu de bon sens, on perçoit les incohérences de cette réforme : Hélène Carrère d'Encausse est bien consciente des aberrations de ces évolutions imposées par le Conseil Supérieur de la langue française et par notre ministre de l'Education Nationale...

Cette réforme ne permettra, en aucune façon, aux élèves de progresser en orthographe, c'est une évidence, elle sera même néfaste pour le repérage de certaines familles de mots qui forment une unité.

Il est étonnant, aussi, que les professeurs de lettres, les premiers concernés, n'aient même pas été consultés dans l'élaboration de cette réforme et des autres...

Si Mme Najat Vallaud-Belkacem s'étonne de la position de l'Académie Française, les enseignants de lettres sont en droit, aussi de s'étonner de telles décisions dans un domaine qu'ils connaissent plus que d'autres...

Oui, les professeurs sont étonnés de ne plus être consultés dans les différentes réformes voulues par le gouvernement et notamment la réforme des collèges, massivement rejetée par les enseignants !

Najat Vallaud-Belkacem devrait, en tant que ministre, prendre conscience des réelles difficultés rencontrées par les élèves, afin d'ajuster ses réformes : les enseignants savent les réalités du terrain, et ils ne sont même pas entendus, quand ils s'opposent à des réformes dangereuses...


 

Des articles sur le sujet :

 

http://www.metronews.fr/info/reforme-de-l-orthographe-entre-najat-vallaud-belkacem-et-l-academie-francaise-qui-dit-vrai/mpbp!hTBrpvrthl1SM/

 

http://www.lepoint.fr/societe/orthographe-najat-vallaud-belkacem-met-les-points-sur-les-i-16-02-2016-2018604_23.php

 

 

http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/021700932611-orthographe-najat-vallaud-belkacem-ecrit-a-helene-carrere-dencausse-1200660.php

Quand Najat Vallaud-Belkacem répond à l'Académie Française !
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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 14:26
Un petit chapeau plein de poésie...

 

 



L'accent circonflexe, ce petit signe qui orne de nombreuses voyelles en français, est indéniablement un indice étymologique et une spécificité de notre langue : il participe, aussi, à un certain goût de la culture, de l'étymologie, de l'origine des mots...

Le mot pêcheur vient du verbe latin "piscari", "pêcher", en relation avec le nom du "poisson", "piscis" d'où sont issus les termes "piscine, pisciculture..."

Dans ce cas précis, l'accent circonflexe s'explique par la disparition de la consonne "s".

L'orthographe contribue, également, à la poésie des mots, et l'accent circonflexe en fait partie, car il vient coiffer certaines voyelles pour les souligner, pour les mettre en valeur...

Cet embrun léger confère un certain mystère, un charme à de nombreux mots : que serait le mot théâtre, sans son accent circonflexe ?

Comme l'indique l'étymologie du mot "circonflexe", cet accent entoure une voyelle, l'auréole de mystères et l'on peut, dès lors, s'intéresser à sa signification, sa valeur....

Cet accent double, qui combine l'aigu et le grave attire le regard, il évoque des vaguelettes, des crêtes, des cimes.

Ouverture vers le rêve ! Ce mot porte, d'ailleurs, bien un accent circonflexe...

Ouverture vers la curiosité ! Que signifie cet accent ? D'où vient-il ?

Ouverture vers la poésie ! Car cet accent offre des perpectives, par sa forme évocatrice : un chapeau, une vague, un oiseau, une silhouette fugitive dans le ciel...

Ouverture et goût pour la culture ! Le mot "goût" porte un accent circonflexe et on peut, dès lors, le mettre en relation avec l'adjectif "gustatif"...

"Déguster, gustatif, dégustation, dégoûter, dégoût", tous ces mots ont un rapport avec le goût et ce n'est pas par hasard !

L'accent circonflexe revêt tant de significations, tant de perspectives ! 

Il dessine des auréoles sur les mots, il fait partie d'une forme d'harmonie dans la calligraphie, c'est un supplément d'âme, avec, justement, un accent circonflexe, sur la voyelle "a" qui s'en trouve magnifiée, comme pour souligner l'importance de ce petit mot : l'âme !

Notre langue, le français, a une âme qu'il nous faut préserver, l'âme de ceux qui nous ont précédés, et certains indices orthographiques font partie de cette âme...

Pourquoi y renoncer alors que ces indices entrent, souvent, dans de réseaux de significations essentiels, les familles de mots qui sont autant de repères importants ?

Pourquoi se couper du passé ? Pourquoi se couper de ces liens entre les mots qui permettent de les associer ?

Oui, pour qui aime les mots, l'accent circonflexe est plein de poésie, il ne peut disparaître de nos livres, parce qu'une instance, fût-elle le Conseil Supérieur de la langue française, l'a décidé de manière arbitraire...


 

Pour compléter, un article sur le mot : icône

 

http://rosemar.over-blog.com/article-l-icone-nous-emmene-vers-l-orient-et-la-grece-125496332.html


Le mot "icône" nous étonne par sa voyelle "o", surmontée d'un accent circonflexe, belle graphie qui fait songer à une interjection marquant l'admiration...


 

Un article du Figaro :
 
http://www.lefigaro.fr/livres/2016/02/08/03005-20160208ARTFIG00248-reforme-de-l-orthographe-l-academie-francaise-reagit.php

 

Une pétition : 

 

http://www.mesopinions.com/petition/politique/retrait-forme-absurde-orthographe-fran-ais/18076







 

 

Un petit chapeau plein de poésie...
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