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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 11:42
Tout le charme d'une toile du douanier Rousseau...

 

 

 

On connaît les paysages exotiques peints par le douanier Rousseau, cet artiste français, représentant de l'art naïf... On admire ses toiles qui font revivre une jungle peuplé d'animaux sauvages, en pleine nature...

 

Mais on connaît moins ce tableau, intitulé Une soirée au carnaval...

 

Un paysage fantomatique, sous un clair de lune, des arbres d'hiver à la ramure dépouillée qui s'élancent vers le ciel, et au pied de ces arbres, un couple comme venu de nulle part, en costume blanc....

 

L'oeil est attiré par ces personnages qui semblent poser devant un décor d'arbres entrelacés...

 

Derrière les arbres, le paysage des nuages nous offre des teintes mordorées, grises ou laiteuses... des camaïeux pleins de charme.. 

 

Pierrot et sa Colombine semblent en attente et ils nous laissent admirer leurs vêtements de carnaval, aux couleurs éclatantes et claires dans l'obscurité de la nuit...

 

Costume aux larges manches évasées pour lui, robe longue, pour elle aux tons de bleus, couverte d'un tablier blanc sur la jupe, les personnages sont éclairés par leurs vêtements et en même temps ils semblent perdus dans l'immensité de la toile.

 

En haut du tableau, à droite, une lune ronde vient couronner l'ensemble...

 

Aussi claire et lumineuse que les vêtements du couple, la lune semble complice de ces deux personnages costumés.

C'est bien un Pierrot lunaire qui est, ainsi, évoqué, avec sa colombine...

 

En haut, à gauche, trois légers nuages flottent dans l'air et quelques étoiles transpercent le ciel.

 

En bas du tableau, près des deux personnages, une cahute transparente nous étonne, d'autant plus qu'un personnage, dont on devine à peine le visage, semble observer la scène...

Est-ce le peintre lui-même qui est ici représenté, en train d'admirer Pierrot et sa Colombine ? Peut-on voir là une sorte de mise en abîme ? 

 

Ce tableau nous fait rêver, nous intrigue, et nous transporte dans un univers proche du surréalisme, avec ce paysage d'arbres démesurés, ces personnages costumés, cette lune qui en est comme le reflet...

 

On est sensible à la beauté du décor : les arbres et leurs mailles sutiles, les teintes nuancées des nuages, les contrastes de couleurs....

 

 

 

 

On peut visualiser en détail le tableau en cliquant sur l'image :

 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/Henri_Rousseau_-_A_Carnival_Evening.jpg

 

Une exposition au Musée d'Orsay :

 

http://www.lepoint.fr/arts/visite-privee-de-l-exposition-le-douanier-rousseau-a-orsay-03-04-2016-2029672_36.php

 

Une analyse de ce tableau :

https://youtu.be/B0P7Luqe7RI

 

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 17:27
Toute la tendresse d'un tableau d'Elisabeth Vigée Le Brun...

 

 

On la connaît surtout parce qu'elle fut la portraitiste officielle de Marie-Antoinette, et qu'elle a accédé ainsi, aux plus hautes sphères de la société...

 

Mais Elisabeth Vigée Le Brun a peint aussi des tableaux plus intimistes...

 

L'un d'entre eux retient plus particulièrement notre attention... Intitulé La tendresse maternelle, ce tableau représente l'artiste et sa fille Julie.

Assise sur un sofa, la jeune mère tient dans ses bras son enfant, dans un geste protecteur, rempli d'affection.

 

La jeune femme vêtue d'une robe soyeuse aux teintes de gris et d'ocre rayonne de bonheur, son sourire est léger mais on y perçoit une infinie tendresse...

 

La petite Julie se tient blottie dans les bras de sa mère, sa robe longue de couleur blanche se fond et se confond avec le corsage de la jeune femme, lui même, de teinte claire...

On est étonné par la vérité et l'émotion simple qui se dégagent de cette peinture.

Le regard des deux personnages traduit un épanouissement intense, les yeux grands ouverts restituent un bonheur, une envie de découvrir le monde.

On perçoit toute l'élégance de ce peintre du 18ème siècle : les traits sont fins, lumineux, les mains de la jeune femme enserrent l'enfant, avec tendresse...

Que de grâce dans ce tableau ! On ressent, en voyant cette oeuvre d'art, tous les sentiments qui unissent une mère et sa fille...

Les tenues chatoyantes restent, pourtant, simples : la coiffe de la jeune femme,  une sorte de bonnet soyeux, nous laisse entrevoir ses cheveux légèrement bouclés.

On est sensible à un naturel, une simplicité dans les vêtements et l'agencement de la coiffure.

On entrevoit une harmonie dans les regards, les tenues des deux personnages.

 

Le petite fille et sa mère semblent nous observer, nous croisons leurs regards emplis de tendresse.

Le fond gris du tableau et du sofa fait ressortir la robe blanche de la fillette qui attire tous les regards.

L'enfant se blottit dans les bras de sa mère et on perçoit une confiance, une relation privilégiée qui unit les deux personnages.

Les mains de la jeune femme posées avec délicatesse autour de l'enfant traduisent un geste protecteur plein de force.

 

On sait que les relations de la mère et de la fille furent, plus tard, tumultueuses : Julie, brouillée avec sa mère, atteinte de syphilis, meurt en 1819, à l'âge de 39 ans...

 

 

Une exposition consacrée à ce peintre au Grand Palais :

http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/elisabeth-louise-vigee-le-brun

 

Une biographie passionnante de ce peintre (un extrait):

 

 

https://youtu.be/2uQIbbNm33g

 

 

 

 

 

 

 

Toute la tendresse d'un tableau d'Elisabeth Vigée Le Brun...
Toute la tendresse d'un tableau d'Elisabeth Vigée Le Brun...
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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 09:02
Chéreau, un homme de passions...

 

 

Passions du théâtre, de la mise en scène, passions du cinéma, de la peinture, des arts, de l'opéra, de la musique, tel fut Patrice Chéreau...

 

Patrice Chéreau fut un metteur en scène de génie, un homme de théâtre passionné, un acteur, un réalisateur de talent... une exposition lui est consacrée dans la ville d'Avignon, à l'hôtel de Caumont.

Cette exposition réunit des lettres, des projets de décors, des sculptures, des peintures, des photographies représentatives de la carrière de Patrice Chéreau, homme engagé, dont on perçoit les idéaux, les valeurs, les passions.

Une exposition si riche qu'elle traverse toutes les époques et tous les arts.

Picasso, Giacometti, Georges de la Tour, Géricault, Goya, Delacroix, on peut admirer des oeuvres prêtées par différents musées, pour évoquer les différents thèmes qui ont suscité l'intérêt de Chéreau.

On est émerveillé et fasciné par ce musée imaginaire qui permet de réunir tant d'artistes d'époques différentes et tant d'oeuvres d'art.

La collection nous montre d'abord les débuts de Patrice Chéreau, sa passion pour le théâtre qui se manifeste, dès l'adolescence, au lycée Louis legrand, puis elle déroule différentes étapes de sa carrière jalonnée de mises en scène de théâtre et d'opéras, de films.

La dispute de Marivaux, Dom Juan, Phèdre, Richard II, Hamlet, Dans la solitude des champs de coton, La Fausse suivante, Les Paravents...

On peut écouter quelques interviews de Chéreau, on découvre sa façon de travailler avec les comédiens, ses expériences  au théâtre national populaire, au théâtre des Amandiers à Nanterre.

Est évoquée également la carrière cinématographique de Chéreau, avec des films célèbres, La Chair de l'orchidée, en 1975, la sanglante Reine Margot, avec Isabelle Adjani, primée par deux fois au festival de Cannes et couronnée par cinq Césars. ou encore, Ceux qui m'aiment prendront le train, en 1998.

N'oublions pas les mises en scène d' opéras célèbres : La Tétralogie de Wagner, Don Giovanni et Cosi Fan tutte de Mozart, Elektra de Richard Strauss.

L'exposition laisse une impression de foisonnement : on perçoit toute la richesse du travail de Patrice Chéreau, dessinateur, directeur d'acteurs, metteur en scène, scénariste, auteur...

Certaines oeuvres exposées suscitent plus particulièrement notre émotion : le portrait de Chéreau réalisé par un peintre chinois, Yan Pei-Ming.

L'homme qui marche de Giacometti, célèbre sculpture qui parvient à saisir l'essence de la fragilité humaine.

Un tableau de Jules-Elie Delaunay, intitulé  "Peste à Rome", peint en 1869, qui est une métaphore du massacre des Protestants par la catholique Catherine de Médicis, cette œuvre du musée d’Orsay évoque les tragiques épisodes des épidémies de pestes qui sévirent à Rome ou à Marseille... une toile de Georges De La Tour : "L’apparition de l’ange à Saint Joseph" qui date de la  1ère moitié du 17e siècle. Chef-d’œuvre du maître du clair-obscur, ce tableau nous montre un ange au visage radieux, illuminé par la flamme d'une bougie.

Une toile de Hugo Hodiener, La marche des pèlerins de Tannhäuser vient illustrer des extraits filmés de la Tétralogie, montée à Bayreuth par Chéreau en 1976.

 

Un tableau de Alexander Harrison, évoque le thème de la solitude : une barque dans l'obscurité de la nuit, dans laquelle se dresse un personnage isolé et perdu qui semble chercher une issue.

Patrice Chéreau passionné de peinture, d'oeuvres d'art, nous est, ainsi, dévoilé dans son parcours, ses obsessions, ses engagements, ses convictions...

L'amour, la mort, le sexe, les corps, la cruauté humaine, la violence, la haine, la passion, l'art, autant de thèmes qui l'ont inspiré...

 

L'hôtel de Caumont offre un cadre plein d'élégance à cette exposition : ce bâtiment, qui date du  18 ème siècle, avec ses grandes fenêtres en forme d' arcades, ses murs roses, ne peut que séduire le visiteur, amateur d'art.

 

Une exposition à voir jusqu'au 18 octobre, à l'hôtel de Caumont...

 

 

http://www.lemonde.fr/arts/portfolio/2015/07/18/la-collection-lambert-rend-hommage-a-patrice-chereau_4688423_1655012.html


 http://www.actes-sud.fr/actualites/exposition-patrice-chereau-un-musee-imaginaire-du-11-juillet-au-11-octobre-avignon

 http://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00355/la-dispute-de-marivaux-par-patrice-chereau.html

 

http://lci.tf1.fr/jt-we/videos/2015/festival-d-avignon-exposition-patrice-chereau-pour-la-reouverture-8633911.html

 

Une émission consacrée à Chéreau sur France Culture :

https://www.youtube.com/watch?v=27pZ3RbDUfI

 


 

Photos : rosemar

En haut de l'article : le portait de Patrice Chéreau de Yan Pei-Ming

Chéreau, un homme de passions...
Dessin pour une mise en scène

Dessin pour une mise en scène

Chéreau, un homme de passions...
Etude de maquillage de Patrice Chéreau pour Dans la solitude des champs de coton, de Koltès

Etude de maquillage de Patrice Chéreau pour Dans la solitude des champs de coton, de Koltès

Chéreau, un homme de passions...
Georges de la Tour : Apparition de l'ange à Saint Joseph

Georges de la Tour : Apparition de l'ange à Saint Joseph

Chéreau, un homme de passions...
Sculpture de Giacometti

Sculpture de Giacometti

Marche des pèlerins de Tannhäuser de Hugo Hodiener

Marche des pèlerins de Tannhäuser de Hugo Hodiener

Chéreau, un homme de passions...
La solitude de Alexander Harrison  1893

La solitude de Alexander Harrison 1893

Peste à Rome

Peste à Rome

Portrait de Charles IX

Portrait de Charles IX

Dessin de Géricault

Dessin de Géricault

La Mort du jeune Bara est une peinture inachevée de Jacques-Louis David qui date de 1794. Le tableau représente Joseph Bara jeune tambour de l'armée républicaine, tué par des vendéens. Il est érigé en héros et martyr de la Révolution, l'œuvre de David participe à cette célébration

La Mort du jeune Bara est une peinture inachevée de Jacques-Louis David qui date de 1794. Le tableau représente Joseph Bara jeune tambour de l'armée républicaine, tué par des vendéens. Il est érigé en héros et martyr de la Révolution, l'œuvre de David participe à cette célébration

Un dessin de Picasso   Le minotaure

Un dessin de Picasso Le minotaure

Chéreau, un homme de passions...
L'art antique grec : une couronne en or

L'art antique grec : une couronne en or

Chéreau, un homme de passions...
Le cadre de l'exposition : l'hôtel de Caumont

Le cadre de l'exposition : l'hôtel de Caumont

L'aveu de Phèdre à Hippolyte mise en scène de Patrice Chéreau

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 16:13
Toute la beauté d'un tableau de Renoir...

 


Auguste Renoir, un des plus célèbres peintres du mouvement impressionniste, est surtout connu pour ses portraits, mais il a peint, aussi, de nombreux paysages et des natures mortes...

Dans un de ses tableaux, intitulé Le marronnier en fleurs, Renoir nous fait découvrir un décor champêtre, au bord d'un ruisseau.

Le marronnier, au centre de la toile, impose sa présence somptueuse : coloré de vert et de rose, il s'épanouit largement, au delà de la rive d'un ruisseau... Au premier plan, des herbes folles poussent, au bord d'un chemin qui conduit à la rivière : on voit des herbes hautes, hérissées, d'un vert tendre, qui masquent quelque peu le courant de l'eau.


Le ciel bleu, traversé de nuages légers et transparents, révèle un temps serein et doux.

Au pied du marronnier, on perçoit les silhouettes fragiles de deux enfants habillés de blanc et de bleu, un chapeau de paille sur la tête... L'un semble se baisser pour cueillir des fleurs, l'autre debout l'observe attentivement, les mains sur les hanches. Les silhouettes floues sont à peine esquissées.

 

On contemple une scène familière, dans un cadre naturel : on retrouve, là, un des thèmes de prédilection des peintres impressionnistes qui se sont attachés à évoquer des sujets de la vie quotidienne.

 

Loin de la peinture académique, loin des décors pompeux, les impressionnistes font revivre le monde ordinaire, celui du travail ou des activités de loisir des gens simples. On perçoit un contact authentique avec la nature, les arbres, les fleurs. La présence de l'eau et de ses jeux de reflets est, aussi, une des caractéristiques essentielles de l'impressionnisme : l'eau fascine et attire tous les regards...

De l'autre côté de la rive, on entrevoit deux autres personnages vêtus de blanc, esquisses plus frêles, plus légères encore, peut-être une jeune fille et un enfant.

Au centre, le ruisseau déroule son ruban de bleu teinté de vert. Au fond du tableau, en perspective, se dresse sur l'horizon une forêt de sapins, pour compléter ce tableau champêtre.

On voit bien, dans cette oeuvre, s'exprimer toute la technique impressionniste : des coups de pinceaux légers qui esquissent des formes, avec des touches de couleurs... Les contours sont flous, à peine dessinés.


Le vert des arbres, le bleu du ciel et de la rivière, couleurs froides dominent la toile. Mais les fleurs du marronnier, au centre, dans des tons de rose éclatant, attirent irrésistiblement le regard. On a vraiment l'impression de voir l'écoulement du ruisseau, les mouvements des personnages, pris sur le vif.

 

Ce tableau qui esquisse des formes, plus qu'il ne les dessine nous donne une étonnante impression de vie... Les personnages, le décor sont en harmonie : ils nous transmettent une leçon de vie et de bonheur, dans un cadre naturel.


 

http://youtu.be/BAv9UwdLi2o


http://youtu.be/azuYYHlaKUs


http://youtu.be/cuyl7Rr3YiM


http://youtu.be/dM_BbPSylKU


 



 

 

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 16:48
Vive l'éclectisme !

 


Vive l'éclectisme ! Sur un blog, il est permis d'aborder toutes sortes de sujets : actualités, politique, expériences, littérature, poésie, musique, chansons, cinéma, peinture, étude de mots... Pourquoi toujours évoquer les mêmes thèmes ? La diversité apporte une saveur particulière, un bonheur de dire et d'exprimer des idées, des impressions, des sensations diverses.

J'aime l'éclectisme, il permet d'échapper à la routine quotidienne, souvent pesante pour chacun d'entre nous, il nous offre une évasion vers des sentiers différents, des respirations nouvelles, des ouvertures.

Un blog donne à chacun cette liberté de penser : une occasion de partager des émotions, des lectures, des mots que l'on apprécie...

Le plaisir des mots a tendance à se perdre : retrouvons-le dans l'éclectisme, afin d'échapper à une certaine monotonie de la vie...

Chaque mot peut être une occasion d'explorer sa composition, son étymologie, ses sonorités, ses divers sens figurés....

Les mots sont  des aides précieuses que nous oublions trop souvent de goûter, eux qui nous permettent d'exprimer ce que nous ressentons, eux qui nous accompagnent tous les jours dans notre vie, eux qui nous apportent l'essentiel : la communication, l'échange...

Chaque mot comporte une histoire, est rempli de connotations, d'anecdotes, de souvenirs, chaque mot peut être comme une découverte.

La poésie elle-même permet de redécouvrir le monde, elle le réinvente, nous en fait mieux percevoir les contours, elle magnifie tout ce que nous ne voyons plus, faute d'attention sur ce qui nous entoure.


L'art pictural nous offre tant de merveilles à admirer : paysages de Cézanne inondés de soleils, scènes champêtres de Watteau, champ de coquelicots de Monet, tableaux éblouissants des peintres impressionnistes...


La culture si diverse et les arts nous apportent un éclectisme bénéfique, une façon de renouveler le quotidien.

La littérature est, aussi, une source inépuisable d'éclectisme, avec tant de genres littéraires : romans, poésies, théâtre, essais.

La littérature, mine d'éclectisme, aborde tous les sujets, elle fait appel à une mise en forme, à des styles très différents, elle nous fait voyager dans le temps et l'espace : on aime la pensée mouvante et paradoxale de Montaigne, le rire bouffon et dénonciateur de Rabelais, on se laisse bercer par la poésie de Verlaine, on rêve sur des vagues marines  avec Baudelaire, on apprécie les satires de Voltaire, on rit, avec Molière, de défauts éternels, l'hypocrisie, la bêtise, la fausse science...

On est subjugué par des histoires fantastiques, qui nous emmènent entre rêve et réalité, on connaît toutes sortes d'émotions : peur, angoisse, admiration, étonnement, incertitudes...  

On admire le style épuré et classique de La Bruyère, la gouaille et le parler populaire de Céline, la langue imagée de Giono.

La musique, les chansons sont, aussi, sources d'épanouissements et de plaisirs nouveaux : que de diversité dans cet univers, tant de beautés et d'harmonies que l'on n'a jamais fini d'épuiser ! Vivaldi, Bach, Mozart, Massenet, Quantz, Puccini, et tous les autres nous emportent dans des tourbillons d'émotions...

Chaque instrument a ses caractéristiques et ses attraits : la guitare, éblouissante, la flûte, enchanteresse, la harpe et sa magie de sons limpides !

L'actualité, aussi, riche d'événements, parfois dramatiques, révoltants ou cocasses est une source d'inspiration permanente et sans cesse renouvelée...

Le monde actuel si complexe nous permet d'aborder toutes sortes de sujets.

Vive l'éclectisme ! Il nous offre l'occasion d'échapper à la monotonie ambiante, c'est, sans conteste, une façon de vivre en harmonie avec le monde, de nous intéresser à tout ce qui fait la vie...

Avec l'éclectisme, on choisit dans une variété infinie de sujets !

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Vive l'éclectisme !
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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 16:21

 

Cezanne_044-baie-de-marseille-vue-de-l-estaque.jpg
 

Ce texte, plein de poésie, intitulé Chanson pour toi, mêle l'évocation de la nature au sentiment amoureux : la chanson déroule une journée, depuis l'aube jusqu'au soir : chaque moment est associé à une oeuvre d'art, à un tableau.

 

Ce poème, écrit par Michelle Senlis, mis en musique et interprété par Jean Ferrat entrelace déclaration d'amour et admiration devant les splendeurs de la nature.

L'aube est d'abord personnifiée et devient un peintre, Matisse, pour faire naître des couleurs de bleu : c'est l'heure où les papillons "se déplissent" et naissent à la vie, comme des "fleurs de grenadier", belle image qui symbolise l'aurore, le début du jour.

 

Le soleil est doté de vie, il vient "frapper" aux volets, pour réveiller le monde. Associé à un verbe d'action, le soleil devient une entité vivante. On voit aussi un cheval, au petit matin, faire jaillir de l'écume sous ses pas...

 

Le milieu du jour rayonnant se mue en Cézanne, le peintre du midi, aux paysages tourmentés par le vent du sud, le mistral : on voit des "platanes, des oliviers, un figuier", arbres de la Provence, on perçoit la chaleur accablante qui fait "se coucher les troupeaux", on entrevoit les rues désertes, écrasées de soleil, on admire toute la splendeur colorée de jaune et d'or des tableaux de Cézanne.

 

Le soir se fait estampe japonaise, puis peintures de Renoir et de Manet, où le soleil devient "un évantail déplié" qui se reflète sur l'océan, images de lumières déformées sur le miroir des ondes.

 

Même les roses semblent s'animer, à travers leur parfum qui "s'exaspère" dans le soir...

 

Le refrain insiste sur l'importance du regard : "j'ouvre les yeux et je te vois", affirmant la présence de la femme aimée, affirmant une volonté de vivre par amour, amour du monde, de la nature si présente dans ce texte.

 

Que de tableaux somptueux nous offre cette chanson, que d'artistes et d'oeuvres d'art sont suggérés ! Quelle vie transparaît dans chacune des images évoquées !

 

La nature devient oeuvre d'art, elle peint des tableaux d'une rare beauté.

 

On perçoit un bonheur d'admirer une nature variée, sans cesse renouvelée, sans cesse différente.

 

Le texte, scandé par des subordonnées de temps, "quand, lorsque", souligne l'omniprésence de l' amour pour la femme aimée qui devient ,elle aussi, un tableau à admirer.

 

Les sonorités, les nombreuses rimes féminines ajoutent de la douceur, de la tendresse à cette déclaration d'amour.

La mélodie enlevée, éblouissante fait intervenir des accords du sud, la mélodie se fait chanson andalouse aux rythmes endiablés, pleins de vie !

 

 

 

http://youtu.be/KfoFho_EOHg

http://youtu.be/lqWaa9za-i4

http://youtu.be/Y83XFl5diAE

 

 

 

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 17:40

 

Chagall_Circus-wikipedia.jpg

 

 

Marc Chagall, artiste d'origine russe, né le 7 juillet 1887, à Liozna, a peint de nombreuses toiles, où il nous invite à entrer dans un monde de rêves et de couleurs. Ses tableaux font penser à l'enfance, à un univers enchanteur. La richesse symbolique de son oeuvre, pleine de fraîcheur, nous étonne...

 

De nombreuses toiles de Chagall sont, ainsi, consacrées au cirque, et nous introduisent dans ce spectacle réservé, par excellence, aux enfants... synonymes d'espoir, de renaissance.
 
Dans une de ses oeuvres, on voit une piste de cirque, aux tons de bleu dominant, au centre apparaît une acrobate, debout, sur un cheval éclatant de blancheur, tacheté de couleur ocre... L'acrobate, vêtue d'une petite robe à festons, tient les bras levés, avec grâce et élégance, comme elle pourrait le faire, sur la terre ferme !
 
Au premier plan, un clown, avec un grand chapeau, semble sourire à l'amateur de tableaux qui regarde la toile, son visage est maquillé de blanc et rouge, son costume bouffant étincelle de lumières.
 
Sur le côté droit, deux acrobates montrent leur force et leur adresse... un exercice périlleux d'équilibriste, leurs costumes sont colorés de rose, de bleu, d'ocre.
 
Mais, le plus étonnant dans ce tableau, c'est que l'on peut voir deux clowns, vêtus de bleu, voltiger , bondir dans les airs, comme s'ils étaient en lévitation : on est bien dans un univers merveilleux, où tout est possible, où le rêve l'emporte sur la réalité, où la dimension onirique est essentielle.
 
On voit, aussi, sur la partie gauche du tableau, un âne surdimensionné, assis en équilibre, sur un piédestal : il joue d'un instrument de musique, trompette ou flûte, sa crinière bouclée de couleur noire descend, harmonieusement, sur l'échine de l'animal, son oeil grand ouvert pétille de joie et de bonheur : l'animal est, ainsi, humanisé et mis en valeur.
 
Sur le fond du tableau, d'un jaune éclatant , on perçoit les silhouettes floues et anonymes des spectateurs.
 
Le rouge, le jaune, le bleu sont les couleurs dominantes de cette scène... des couleurs vives qui donnent de la gaîté à ce tableau.
 
Chagall, inspiré par le surréalisme, peint des toiles où il laisse une large part à son imagination et à ses rêves. Le style apparaît d'une certaine naiveté, dans les formes et les dessins... Les couleurs sont souvent chaleureuses, éclatantes et contrastées. La poésie est, constamment, présente dans les thèmes traités.
 
D'autres toiles nous font voir des chevaux ailés, des couples enlacés en lévitation, d'immenses bouquets de fleurs, des animaux musiciens... 
 
Chagall est bien le peintre de la poésie et de l'imaginaire...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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