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19 janvier 2024 5 19 /01 /janvier /2024 14:12
Au fil de l'eau...

 

Tant de poésie et de beauté dans ces photographies qui peignent la nature ! Une nature sauvage et mystérieuse que nous avons tendance à oublier... Tant de merveilles que nous sommes en train de perdre, si nous n'y prenons garde...

 

Une exposition intitulée La vie au fil de l'eau au Carré d'Art de Nîmes permettait de découvrir les oeuves d'Emmanuel Millet Delpech, jeune photographe qui a passé son enfance au coeur du Parc National des Cévennes.

Les milieux aquatiques sont des milieux de vie pour de nombreuses espèces animales ou végétales... paysages, oiseaux, animaux, cascades...

 

De nombreux visiteurs ont pu ainsi admirer ces merveilles de la nature... grâce au travail d'Emmanuel Millet-Delpech.

Car l'art de la photographie exige tout un travail d'approche, d'attente, de patience, des heures d'affût, afin de réaliser les meilleurs clichés...

 

On admire d'abord une grive litorne qui s'élève avec grâce dans les airs, au milieu des flocons de neige : l'oiseau de teinte brune se détache sur un fond blanc de neige... on perçoit ses ailes délicates qui battent les flocons de neige...

 

Une autre photo nous fait découvrir ces terres de glace, ces dernières langues glaciaires qui se font de plus en plus rares, qui se craquellent... beautés fragiles...

 

Plus loin, c'est un merle d'eau qui attire notre attention : appelé aussi cincle plongeur, c'est un oiseau brun et blanc de la taille d'un merle. Une glande permet au cincle plongeur de graisser son plumage et de le rendre imperméable pour chasser sous l'eau ! Un miracle de la nature !

 

Un autre oiseau en vol, cette fois, nous fait rêver : photographié devant une cascade islandaise, un fulmar boréal vient caresser cette puissance naturelle, glissant gracieusement entre les rideaux de gouttes d'eau...

 

Une autre cascade islandaise s'élance avec majesté et puissance avant de se déverser dans l'océan.

 

Une biche, la tête dans l'eau, se rafraîchit au printemps, et vient reprendre des forces.

 

On découvre avec émerveillement un autre oiseau : le plongeon arctique : tandis que le soleil de minuit illumine de ses derniers rayons les profondeurs de la taïga, on suit le sillage du plongeon arctique qui déchire la surface de l'eau...

 

Plus loin, c'est un poussin de quelques jours, doré par le soleil, évoluant sous le regard de sa mère qui nous attendrit...

 

Une mésange bleue, petite boule de plumes, dans une roselière, se met en quête de nourriture... Quelle délicatesse !

 

Une mouette rieuse déploie ses ailes majestueuses, elle survole les étangs dans l'espoir de capturer de petits poissons afin de nourrir sa progéniture.

 

Un cygne chanteur, d'une blancheur éclatante, couché sur un lac gelé semble tout droit sorti d'un rêve !

 

On admire encore le vol de cet infatigable coureur d'océans : le fulmar boréal, c'est l'un des oiseaux marins les plus abondants de l'hémisphère nord.

 

Cette exposition a été l'occasion de rencontrer Emmanuel Millet-Delpech qui a répondu à nos questions sur son travail de photographe...

Voici sa présentation :

"J’ai grandi au cœur du Parc National des Cévennes, un décor à l’état brut entre massifs granitiques et vieilles forêts de hêtres. Amoureux de la nature depuis l’enfance, c’est à l’âge de douze ans que je pose pour la première fois mes mains sur un appareil photo réflex. Très vite attiré par le côté artistique de la nature, j’ai commencé à capter en image les instants éphémères s’offrant à moi, en m'immergeant dans l’intimité des animaux sauvages, les uns marchant, les autres volant.

Fasciné par le monde vivant des climats froids, des Cévennes aux Alpes, ou encore de la France à la Scandinavie, je pars trouver l’inspiration dans les grands espaces reculés de l’Europe.

À travers mon travail, je cherche à montrer la beauté qui m’entoure, ses mystères et sa force. Ma démarche consiste à réaliser des images simples et authentiques, à intégrer le sujet choisi dans son environnement, quitte à le suggérer, pour mieux représenter cette unité qu’est la nature."

 

https://www.millet-delpech.com/au-fil-de-leau

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10 avril 2022 7 10 /04 /avril /2022 11:49
Merveilleux Jardins !

 

Une invitation à s'évader, un besoin de poésie ? Les jardins nous offrent des décors de rêve : des feuillages verdoyants, des fleurs, des arabesques, des couleurs, des lumières...

 

 

Une exposition réunissait à Nîmes des oeuvres diverses consacrées aux jardins : tableaux, photographies, meubles marquetés, sculptures, mosaïques, lampes décorées de motifs floraux...

 

 

Du bonheur pour les yeux !

 

 

Merveilleux Jardins ! On admire une toile où deux paons aux teintes éblouissantes se côtoient...

 

 

On aime ces lampes décorées de feuillages et de fleurs délicates...

 

 

Ou encore cette photo des jardins de la fontaine illuminés... ou cette toile printanière d'un jardin tout en fleurs...

 

 

La Chapelle des Jésuites prêtait un bel écrin à cette exposition originale...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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8 avril 2022 5 08 /04 /avril /2022 11:33
Guerre en Ukraine : un photographe témoigne...

 

Il s'appelle Peter Turnley, il est photo-reporter, il revient d'Ukraine : il a photographié ces hommes, ces femmes, ces enfants forcés de quitter leur pays... direction : la Pologne.

Peter est franco-américain, il veut témoigner de la vie de son époque... il a commencé à faire des photos, dès l'âge de 16 ans.

Voici son témoignage :

"J'ai un certain credo : j'envisage tous les gens de la terre comme des frères et des soeurs. J'ai l'impression que la terre entière, c'est ma famille.

Quand je suis arrivé en Ukraine, je n'étais pas prêt à voir ce que j'ai vu là-bas : c'est la plus grande crise, le plus grand exode depuis la deuxième guerre mondiale.

Imaginez qu'on perd tout de son existence : sa maison, son compte en banque, on perd ses amis, on perd son voisinage et on va vers l'inconnu. Et aujourd'hui, en Ukraine, il s'agit de presque 4 millions de personnes qui ont perdu ce sens de l'existence."

Sur une des photos prises par Turnley, on voit une femme avec peu d'affaires, une valise et toute sa vie qui vient de basculer...

 

Turnley a travaillé essentiellement dans deux endroits, à la frontière polonaise, puis en Ukraine à Lviv : "les scènes à la gare de Lviv étaient vraiment incroyables, il y avait des milliers de gens qui sont passés pour avoir les dernières places dans un wagon de train et j'ai eu un voyage qui a été assez extraordinaire...

Je suis rentré d'Ukraine dans un wagon débordant de réfugiés, et tous ces gens dans ce wagon avaient tout perdu.

Je regardais leur visage, les yeux glacés de beaucoup de femmes, ce qui me frappait, c'étaient les âges différents de ces gens qui venaient de tout perdre...

 

Souvent, je voyais de vieilles dames, (ma propre mère est morte il y a deux ans, elle avait 92 ans, elle était invalide, mais elle était entourée d'amour à la fin de sa vie.)

Et je voyais ces vieilles dames qui, tout d'un coup, avaient tout perdu, toute relation, elles n'avaient aucune idée de savoir ce qui les attendait et probablement, elles savaient qu'elles allaient mourir dans un endroit qui n'étaient pas leur propre patrie.

 

Lors de ce reportage en Ukraine, j'étais en voyage dans ce wagon, j'étais debout, il n'y avait pas un centimètre libre dans ce wagon de train et quand nous sommes arrivés en Pologne, on a attendu deux heures que les garde frontières ouvrent les portes de chaque wagon, mon wagon était le dernier, et quand ils ont ouvert la porte, en descendant du train, j'ai eu un sentiment énorme de culpabilité...

Moi, je savais que je pouvais partir vers une vie que je connais, vers la sécurité, vers quelque chose qui n'est pas étranger pour moi, et je savais que tous ces gens que je laissais derrière n'avaient pas du tout cette chance.

La seule chose qui restait à ces gens, c'était l'amour."

 

En 2000, Peter Turnley était allé en Russie en reportage : il rencontre alors Vladimir Poutine, et il réalise un cliché de son visage.

"J'étais envoyé à Moscou, c'était tout au début du régime de Poutine, il venait d'arriver au pouvoir, et je témoigne à travers mes photos aussi des grands leaders, des dirigeants de pays et c'était tout naturel que le monde entier s'intéresse à cet homme, Poutine.

Quand je photographie les gens, j'aime beaucoup les regarder dans les yeux, et je regardais dans les yeux de Poutine sur la Place Rouge, et si vous me demandez ce que j'ai vu, je n'aurai pas une réponse facile, ce que j'ai vu, c'est une énigme."

"Dans ce regard, il y a tellement de choses : il y a de l'inquiétude, la sûreté, la fragilité, il y a tout ce que l'on peut imaginer de cet homme.", commente le journaliste qui interroge Turnley.

 

De fait, ce cliché date de 22 ans : physiquement, Poutine a changé : il avait à l'époque un visage émacié, des poches sous les yeux, un front marqué de rides soucieuses.

Il a aujourd'hui un visage plein, épanoui...  disparues les poches sous les yeux...

D'aucuns disent qu'il a eu recours à la chirurgie esthétique. De mauvaises langues ? Il est vrai que son visage apparaît figé, sans ride, malgré son âge.

 Vladimir Poutine joue la carte de la virilité, mais en même temps, il y a, dans ce visage botoxé, avec des joues rondes, une forme de féminité...

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-2/20h30-le-dimanche/3165903-emission-du-dimanche-27-mars-2022.html

 

 

 

Guerre en Ukraine : un photographe témoigne...
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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 12:24
Sur les pas de Jérémie Villet, un passionné de nature...

 

Jérémie Villet nous emmène, au cours de ce reportage, en Haute-Savoie, on le voit se déplacer lentement dans une neige épaisse, compacte... il s'arrête, pose son sac, et avec des jumelles scrute le paysage, il a aperçu des traces de tétras-lyres.

Vous connaissez ce genre d'oiseau ? Moi, pas du tout ! 

Il lui faut attendre le lendemain matin pour tenter de les photographier...

Tandis qu'il s'installe pour la nuit, un chamois se profile sur la colline...

 

Au petit matin, à 5 heures 20, le photographe scrute l'horizon avec son appareil : "On entend un coq, dit-il, ils sont en dessous, dans la pente... c'est bien ! ça roucoule et puis ça fait un genre de chuintement."

L'animal apparaît alors trottinant dans la neige : un coq étonnant aux teintes de bleu sombre avec deux crêtes écarlates. Sa silhouette obscure ressort sur l'immensité neigeuse...

"On dirait vraiment une peinture ! C'est un peu notre ours polaire, à nous. Ce sont des animaux qui tendent à  disparaître." commente  Jérémie Villet.

On voit alors de magnifiques photos de l'oiseau qui s'envole, ailes déployées, teintées de bleu de nuit et de blanc.

Un oiseau que je n'avais jamais vu, un spécimen rare qui vit loin du regard des hommes...

 

L'hiver fini, Jérémie Villet poursuit ses activités de photographe : renards, oiseaux à débusquer et à imprimer sur la pellicule.

Le voici au mois de juin, dans un paysage champêtre, près des étangs de Sologne en quête du grèbe à cou noir.

Encore un animal dont j'ignorais même le nom !

Le photographe repère un petit étang super sauvage... Il utilise un affût flottant qui lui permet de rentrer à pied dans l'eau pour observer la faune. Il le recouvre de fougères.

"Les milieux humides sont de de plus en plus rares : des endroits qu'on a asséchés pour construire quelque chose. Les humains n'aiment pas trop les marais : il y a des moustiques, on ne sait pas quoi y faire... Mais, en fait, c'est hyper riche avec des larves d'une multitude d'insectes, et les oiseaux vivent grâce à ça."

Vers 4 heures, 45, Jérémie Villet se faufile dans son affût... l'eau amortit tous les mouvements.

Des myriades d'oiseaux apparaissent alors dans la brume du petit matin et voilà que se profile un grèbe à cou noir : étonnante créature !

Des yeux couleur de braise, des plumes brunes hérissées près des yeux, un plumage ténébreux, "comme une espèce de petit dragon.", commente Jérémie Villet.

C'est une mère qui transporte son  oisillon sur son dos : superbe scène !

 

On retrouve ensuite le photographe dans la ferme familiale, dans les Yvelines : dès l'enfance, il a commencé à faire des photos d'animaux, chevreuils, renards, sangliers...

 

Dans le Haut-Jura, on suit encore Jérémie Villet qui se met en quête d'un terrier de renardeaux : il se camoufle, et soudain, surgit un premier renardeau, dont on croise le regard, puis deux autres encore, ils ont environ deux mois, deux mois et demi.

Le lendemain, au petit matin : nouvel affût, cette fois la famille est réunie au complet... on voit les renardeaux jouer, jolie scène finale : la maman entourée de ses renardeaux.

 

Un grand merci à ce photographe qui nous fait apprécier une nature intacte, qui nous fait approcher des animaux étranges, peu connus ou plus familiers dans leur environnement naturel...

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-2/13h15-le-samedi/3037469-dans-les-yeux-de-jeremie.html

 

https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/photographie/jeremie-villet-photographe-passionne-des-photos-animalieres-sous-la-neige_4925477.html

Sur les pas de Jérémie Villet, un passionné de nature...
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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 10:21
Passionné de nature et de photographie...

 

C'est une quête en solitaire, au plus près de la nature... Emelin Dupieux, 15 ans, passe tout son temps libre dehors à la recherche d'animaux sauvages à photographier.

Depuis 3 ans, ce lycéen arpente les vallées et les monts d'Ardèche et accumule les clichés...

Par exemple, la photographie de ce renard au museau embué de neige, dans un paysage blanc et lumineux... Magnifique !

 

Ce matin là, il guette l'apparition d'un oiseau, le cincle plongeur.

Pour espérer le retrouver, il faut descendre dans les gorges, au plus près de la rivière. Emelin scrute les traces laissées par l'oiseau, notamment ses fientes...

"Il y en a une toute fraîche ! Elle est encore humide. Quand il y a beaucoup de rapides, l'oiseau aime bien se poser sur des endroits un peu plats, comme ça..."commente Emelin.

 

Bien équipé, le photographe se cache au milieu des rochers, un filet sombre sur la tête. Là, il n'a plus qu'à attendre.

"C'est une sensation d'être plus proche de la nature, caché dans la nature, invisible."

 

Des heures d'attente pour pouvoir photographier cet oiseau brun et blanc de la taille d'un merle : magnifique cliché de l'oiseau qui prend son envol, le plumage ébouriffé, les ailes auréolées de gouttes d'eau...

 

Emelin a aussi photographié un papillon, l'Apollon, qui lui vaut aujourd'hui un prix dans un prestigieux concours international.

Son travail sera bientôt exposé au muséum d'histoire naturelle de Londres et publié dans un livre.

Avec ses photos, il souhaite transmettre sa passion pour la nature.

"J'aimerais beaucoup que les gens, en voyant ces photos, fassent attention en se baladant, tout simplement, ça peut leur donner envie de protéger l'environnement." explique encore le jeune homme...

 

Cet intérêt pour l'écologie et la photographie, Emelin le partage avec son père, spécialiste de la biodiversité. Celui-ci le rejoint parfois dans ses sorties.

"Je suis content qu'il s'immerge comme ça dans la nature, tout seul et qu'il vive ces moments forts, le plus fort étant qu'il puisse tomber nez à nez avec un animal, deux regards qui 'accrochent, c'est formidable..."déclare son père.

 

Des moments forts qu'Emelin espère vivre plus tard dans son travail : il aimerait devenir photographe professionnel.

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/photographie/15-ans-et-laureat-dun-concours-international-de-photographie_4801415.html

Photos :

https://www.emelindupieux.com/index.php/albums/cincle-plongeur-dipper/

 

 

Passionné de nature et de photographie...
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12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 12:52
Sur les traces de Vincent Munier et Sylvain Tesson...

 

Magnifique ouvrage qui laisse une large place aux somptueuses photographies de Vincent Munier, illustrées par quelques textes ciselés de Sylvain Tesson.

Un ouvrage consacré au Tibet, où les deux aventuriers sont partis à la recherche de la panthère des Neiges.

 

Mais le livre ne se réduit pas à la seule panthère des neiges, puisqu'on peut y admirer toute une faune sauvage inconnue sous nos latitudes.

Une large place est faite aussi aux paysages enneigés et montagneux du Tibet.

L'ouvrage s'ouvre justement sur une photographie nocturne où l'on aperçoit des montagnes parsemées de neige, un ciel légèrement voilé par des nuées vaporeuses qui laissent entrevoir une lune dorée toute en rondeur.

Une véritable toile, un tableau dans les tons de bleu d'où émergent des sommets blancs de neige...

Une première image propice à la rêverie...

 

Le livre nous permet ainsi de voyager et de découvrir des animaux insolites...

Magie de la photographie ! Et Munier est un artiste dans ce domaine...

On admire des silhouettes de cervidés, de loups qui surgissent dans le lointain sur des sommets inaccessibles.

On côtoie des animaux qui paraissent à la fois étranges et familiers... un lièvre laineux aux oreilles géantes, au regard d'ambre,  une mésange de Hume, un chat de Pallas, des klangs ou ânes sauvages, un pika à lèvres noires...

 

Une gazelle du Tibet, des yacks sauvages...

On croise leurs regards curieux, étonnés, fascinants...

"Des apparitions, commente Sylvain Tesson, à la beauté parfaite, de saints surgissements..."

Comment ne pas être ébloui par le regard de ce chat de Pallas qui nous observe avec curiosité ?

Comment ne pas admirer sa toison chatoyante ?

On aime aussi cette niverolle à cou roux, aux teintes douces, au regard sombre qui semble scruter l'objectif...

Ou encore ces gazelles du Tibet qui gambadent dans la neige, silhouettes graciles et élégantes auréolées par un vol de niverolles.

Ou encore ces panthères des neiges qui nous observent intégrées dans un paysage minéral, comme si elles se fondaient dans la pierre.

Un ouvrage qui favorise l'émerveillement face à des animaux sauvages en pleine liberté...

 

Un regard tendre, curieux, admiratif pour ces animaux d'une beauté unique...

 

Certains de ces animaux  sont classés dans les espèces menacées d'extinction.

 

https://www.babelio.com/livres/Munier-Tibet--mineral-animal/1178769

 

http://www.photoby.fr/fr/3643-tibet

 

 

Sur les traces de Vincent Munier et Sylvain Tesson...
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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 12:52
Magnifique ! Le photographe des neiges...

 

Des images féeriques de glace et de neige... le froid, le vent, des paysages de montagnes chaotiques, des dangers, des précipices, des falaises, rien n'arrête le photographe des neiges, Jérémie Villet.

Nous suivons ce photographe animalier en quête de faune sauvage lors d'un reportage diffusé sur France 2.

Jérémie Villet nous emmène dans un monde sauvage et tout blanc, il en ramène des photos qui ressemblent à des oeuvres d'art.

Et ce soir-là, il nous fait découvrir le monde mystérieux du Mont-Blanc.

Il est en quête de la perdrix blanche et du lièvre blanc..., le lagopède et le blanchon.

Le photographe part pour plusieurs jours à la recherche de ces espèces rares.

 

L'aventure commence par une longue ascension où l'on peut admirer un chamois qui gambade dans la neige... puis un bouquetin dont la silhouette se détache sur les sommets à la nuit tombée...

De l'autre côté du col, à 2300 mètres d'altitude environ, la neige est enfin là.

 

Et c'est là que Jérémie Villet repère des traces d'un lièvre blanc profondément enfoncées dans la neige.

On le voit alors s'installer pour la nuit avec un simple sur sac étanche et un duvet.

 

Notre photographe s'endort rapidement malgré le froid et le vent. Une nuit peuplée de rêves comme ceux qui l'ont poussé à devenir photographe des neiges.

On aperçoit alors quelques unes des photos qu'il a ramenés de ses voyages : une paire d'yeux dans la neige, un rapace qui déploie ses ailes, un bouquetin, un cerf...

Des photos qui sont très apaisantes, et, en même temps, elles parlent de réalités qui sont très difficiles, le sauvage, le froid, le blizzard, des combats de mouflons...

 

Le lendemain, notre photographe est réveillé par le chant d'un lagopède, un bruit bizarre, un peu guttural.

Le mauvais temps arrive, la neige tombe... ce qui réjouit Jérémie Villet.

"J'aime beaucoup, ça fait comme du papier à dessin dans lequel on va aller chercher un détail.", commente-t-il.

Puis, c'est le départ à la recherche des lagopèdes...

"Surtout ne pas parler, ne pas faire de bruit, rester calme, avancer tout doucement, se fondre dans le décor pour mieux observer la faune sauvage..."

Soudain, le photographe aperçoit les oreilles d'un blanchon qui dépassent dans la neige.

Jérémie Villet pourrait s'approcher mais il  ne va pas le faire... il ne veut pas le pourchasser, mais le suivre parce qu'il va laisser des traces.

En chemin, il croise un lagopède, une perdrix blanche, un oiseau blanc au regard et au bec sombres.

"Elle gonfle son plumage pour tenir dans le froid et la pluie. Comme une boule de porcelaine toute fragile.

Malheureusement, on pense que dans 50 ans, il n'y en aura plus, ça subit terriblement le réchauffement climatique."

Le lendemain, après une nuit dans un refuge, Jérémie repart sur la piste du blanchon, dans un secteur encore plus reculé, derrière une crête difficile à atteindre quand la neige est profonde.

Il repère des traces du lièvre, et un peu plus loin, l'animal apparaît.

"C'est complètement pur, quand tu le vois, ça paraît tellement fragile, juste des petites oreilles et un oeil.

C'est incroyable d'être dans la nature et pour une fois, nous les hommes de ne pas interférer avec rien... Tu as l'impression que c'est un privilège !"

 

MAGNIFIQUE !

 

 

 

https://www.france.tv/france-2/20h30-en-fetes/2141593-le-photographe-des-neiges.html

 

 

 

Magnifique ! Le photographe des neiges...
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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 09:25
Tina Modotti... profession : les hommes...

 

Tina Modotti : quel destin étonnant ! Quelle vie éphémère !

La jeune Tina nait en 1896 près de Venise, à Udine, dans une famille très pauvre qui se voit contrainte d'émigrer aux États-Unis pour survivre. Tina fascine très tôt par sa beauté et sa forte personnalité.

Pour ma part, je ne connaissais même pas le nom de cette femme photographe : j'ai découvert sa vie d'errances au cours du festival de la Biographie à Nîmes.

Gérard de Cortanze, invité du festival, a écrit une biographie intitulée : "Moi Tina Modotti, heureuse parce que libre..."

L'auteur est interrogé par un journaliste : "Comment Tina Modotti est-elle arrivée dans votre vie ?"

 

"En fait, j'ai écrit beaucoup de livres sur Frida Kahlo, je connais bien le Mexique... et quand vous travaillez sur Frida Kahlo, vous tombez automatiquement sur Tina Modotti.

 

Tina Modotti a quelques années de plus que Frida. Elle a eu comme amant Diego Rivera.

Lorsque Tina Modotti vit au Mexique, elle dirige une sorte de salon, elle reçoit tout Mexico, et un jour, elle reçoit une très jeune fille qui a 16 ans : elle s'appelle Frida Kahlo. Elle va l'initier à la politique... et surtout, elle va lui présenter son ex amant : Diego Rivera, et on connaît la suite de l'histoire : Diego Rivera et Frida Kahlo se marieront deux fois...

"Mon amie Tina a changé ma vie", disait Frida...

En effet, c'est elle qui lui présente son premier mari, c'est elle aussi qui lui a donné l'idée de son engagement politique.

 

Il y a deux types d'engagement dans le couple Rivera-Frida Kahlo : il y a le côté dogmatique de Diego Rivera, ils s'engagent tous les deux dans le parti communiste mais Diego est un homme d'appareil, Frida Kahlo, elle, n'est pas une femme d'appareil...

 

Ce qui l'intéresse, c'est de se battre pour les démunis, pour les pauvres, pour les ouvriers. Il y a un vrai engagement politique, c'est l'aube du parti communiste en quelque sorte... c'est là où il y a des liens avec le christianisme, c'est à dire l'amour des autres.

 

Et on retrouve ce même combat chez Tina Modotti... Lorsqu'elle s'engage au parti communiste mexicain, elle est très jeune. Elle ne s'engage pas pour des raisons de dogme, elle n'est pas stalinienne. Elle s'engage pour les pauvres et ça, ça va la suivre toute la vie.

 

Elle a d'abord travaillé dans une usine de filature, dès l'âge de 10 ans. A l'âge de 17 ans, elle va retrouver son père qui est parti aux Etats-Unis, afin de reconstruire la ville de San Francisco qui avait été détruite par un tremblement de terre.

San Francisco a été reconstruit en partie par une colonie italienne...

 

La première chose étonnante de cette biographie, c'est ce voyage qu'entreprend cette jeune fille... il faut imaginer : elle a 17 ans, elle part à San Francisco avec une petite valise, 50 dollars en poche, un petit chapeau, parce qu'on lui a dit : "Si tu vas aux Etats-Unis, il faut que tu aies un chapeau..."

Elle part en carriole de Udine à Gênes, en bateau de Gênes à New-York, en train de New-York à San Francisco... 45 jours de voyage...

 

Sa vie, ce sont des voyages incessants...

 

Une fois qu'elle est arrivée à San Francisco, elle est très jolie, magnifique, totalement charismatique, elle intègre une troupe de théâtre italien, elle devient une vedette, actrice de cinéma, car le cinéma hollywoodien va pomper des acteurs dans les troupes italiennes... les hommes sont des bellâtres, les femmes sont des séductrices qui brisent les couples...

 

Mais très vite, elle en a absolument marre de cette vie là... au fond, ça pourrait être une vie mondaine, mais elle va très vite abandonner ce côté mondain, totalement superficiel qu'elle ne peut pas supporter.

 

Elle part au Mexique où elle apprend le métier de photographe, elle devient une immense photographe, elle s'inscrit au parti communiste, elle est expulsée des Etats-Unis, elle va faire le coup de poing contre les nazis à Berlin, puis elle va à Moscou, elle fait toute la guerre d'Espagne comme infirmière, elle revient en 42 au Mexique, puis aux Etats-Unis, puis à Barcelone : c'est une des dernières à fuir Barcelone encerclée par les franquistes.

 

On perçoit chez elle une hésitation permanente entre l'art et la vie...

Elle a réussi dans la photographie puisque c'est une grande photographe de son temps, elle a fait des émules, il y a des expositions partout, sauf en France, autour de Tina Modotti.

 

Elle ne cesse de relier la politique à l'esthétique, c'est ce qui va créer la séparation inéluctable avec son amant Edward Weston un immense photographe américain qui, lui, ne fait que des photos esthétiques et des photos de nus.

 

Elle une vie courte, elle est morte à l'âge de 45 ans : elle a une mort tragique, elle meurt seule dans un taxi à Mexico, en pleine nuit.

 

Elle a une vie compliquée : on n'a cessé de traîner cette femme dans la boue... parce qu'elle était libre. 

 

Pourquoi la connaît-on aussi mal ? Parce que c'est une femme photographe... un homme photographe, on en parlerait beaucoup plus.

 

Le problème de Tina Modotti, comme d'un certain nombre de femmes de cette époque qui sont libres, sexuellement, économiquement, qui sont tout à fait scandaleuses, c'est que ce sont des femmes.

 

On lui a reproché d'être trop belle... une femme si elle est trop belle, c'est qu'elle est idiote, bien entendu... donc, elle a passé sa vie à être rejetée par tout le monde.

 

Quand on lui demandait : "Quelle est votre profession ?" Elle répondait : "Les hommes"...

Il y a deux idées là dedans : la première, c'est "les hommes" parce qu'elle a eu beaucoup d'amants, et pourquoi n'en aurait-elle pas ?

C'est bien connu : les hommes qui ont des amantes, ce sont des Don Juan, les femmes qui ont beaucoup d'amants, ce sont des putes...

Mais il faut entendre aussi, derrière cette réponse de Tina Modotti : "Les hommes", "l'humanité", son engagement politique, elle aimait l'être humain."

 

 

 

 

https://www.albin-michel.fr/ouvrages/moi-tina-modotti-heureuse-parce-que-libre-9782226439765

 

https://www.franceculture.fr/photographie/tina-modotti-et-edward-weston-lhistoire-dune-rencontre-photographique

 

 

 

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7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 12:55
Du Caravage à Cartier-Bresson...

 

 

Hugues Romano est un ophtalmologiste, spécialiste de l'imagerie médicale : il pratique depuis longtemps la photo, la peinture et la gravure... il a donné une conférence passionnante à Nîmes, intitulée : "Il a tué la peinture ? Du Caravage à Cartier-Bresson..."

 

Hugues Romano est né à Arles,  il était adolescent au début des rencontres Photos d'Arles, un ami de son père était un des créateurs, une des petites mains de ces rencontres.

Cet ami connaissait bien Cartier-Bresson, le célèbre photographe et Hugues Romano s'est intéressé assez tôt à la photographie, aux images et bien sûr à l'oeuvre de Cartier- Bresson.

Plus tard, il a même rencontré le célèbre photographe...

 

Il nous montre au cours de sa conférence que Cartier-Bresson faisait des photos comme on dessine... cadrer, faire des perspectives, construire l'image comme un graphiste, un peintre...

D'ailleurs, Cartier-Bresson a commencé à faire du dessin et de la peinture, il avait une culture classique picturale vraiment solide...

 

Et Hugues Romano en voyant certains clichés de Cartier-Bresson n'a pu s'empêcher de penser aux oeuvres du Caravage...

 

Car Le Caravage représente souvent de manière spectaculaire un temps particulièrement court, un instant, il peint des tranches de vie... comme peut le faire un photographe... ce qui fait songer à "l'instant décisif" de Henri Cartier-Bresson.

Une chose étonnante : dans une lettre adressée à un de ses clients et ami, Fréart de Chantelou, Nicolas Poussin avait écrit à propos du Caravage : "Il va tuer la peinture !"

Pourquoi un tel jugement si radical ?

Difficile de l'expliquer... peut-être parce que Le Caravage bouscule les codes picturaux de son époque, il peint avec une technique très moderne.

 

Sur de nombreuses photos de Cartier-Bresson, les personnages sont en mouvement, en action, ils ne sont que de passage, on a l'impression qu'ils se déplacent et vont sortir du cadre.

 

On retrouve ce mouvement dans les toiles du Caravage : ainsi, dans la vocation de Saint-Mathieu, le Christ et Saint Pierre sont au bord du tableau et viennent d'entrer dans la pièce où se trouve Saint-Mathieu, en train de compter son argent avec d'autres acolytes.

 

L'Arrestation du Christ représente un épisode du Nouveau Testament au cours duquel Judas vient à la rencontre de Jésus et l'embrasse afin de le désigner aux soldats qui viennent pour l'arrêter. Sept personnages sont représentés à mi-corps, au sein d'une composition très dense qui joue sur les expressions, les mouvements et les jeux d'ombre et de lumière. Parmi ces personnages apparaît un homme porteur d'une lanterne : il s'agit vraisemblablement d'un autoportrait du peintre lombard.

Dans ce tableau, on retrouve cette même impression de mouvement, le Christ est poussé vers la gauche par des hommes en armes, le porteur de lanterne vient de rentrer dans l'espace de la toile, un autre s'apprête à en sortir...

 

Dans une autre toile Judith décapitant Holopherne, au bord du tableau, se trouve une suivante, une vieille dame, prête à recueillir la tête avec un sac dans les mains : elle rentre dans l'image, elle va en ressortir.

On n'est pas dans un espace global, à l'inverse des peintures de Nicolas Poussin.

 

Dans une autre toile, Saint-Mathieu et l'ange, on voit l'ange qui vient souffler à l'évangéliste ce qu'il fallait qu'il écrive... l'ange rentre dans l'image et lui explique ce qu'il faut faire... et Saint-Mathieu n'a même pas le temps de s'asseoir, il faut aller vite, c'est vraiment l'inspiration du moment.

 

Autre caractéristique : Le Caravage représente souvent ses personnages avec des habits contemporains : on est dans une dynamique théâtrale.

 

On l'a vu : Le Caravage représente souvent des moments, des instants de vie...

Chez les Grecs, le dieu Kairos est un petit dieu ailé de l'opportunité, qu'il faut saisir quand il passe. Il a des ailes, il a un toupet de cheveux : au moment où il passe, on tend la main pour saisir sa touffe de cheveux et on saisit alors l'opportunité... Parfois, on ne le voit pas car il est tout petit, parfois, on le voit, mais on ne fait rien.

Le kairos est le temps du moment opportun. Il qualifie un moment.

Dans le langage courant, on parlerait de point de basculement décisif, avec une notion d'un avant et d'un après.

Ainsi, dans une oeuvre de jeunesse, Le garçon mordu par un lézard, Le Caravage peint le moment où le garçon est agressé, on est bien dans l'instant décisif.

 

Dans Le Souper à Emmaüs, le peintre représente le moment où les pèlerins d'Emmaüs réalisent brutalement qu'ils ont face à eux le Christ ressuscité. Les trois compagnons sont figés dans un effet de surprise...

 

Si le peintre Poussin est dans une narration, Le Caravage, lui, s'intéresse plutôt au visible : des images choc, des instants, il développe un nouveau sens de la réalité lié à ce qu'il voit. Les corps sont ceux de ses modèles, beaux ou laids, les détails sont ceux de la vie quotidienne, les sentiments sont ceux de la douleur et de la violence... un nouveau langage pictural se met en place, questionnant le concept de beauté.

Et bien sûr, les tableaux du Caravage font songer à ce que sera la photo de reportage.

Réalisme, force dramatique, cadrage, effets de surprise, l'oeuvre du Caravage est d'une modernité absolue.

 

 


Hugues ROMANO

Il propose aussi régulièrement des conférences mêlant histoire de l’Art et histoire des Sciences autour de thèmes unissant l’image et les phénomènes visuels ( par exemple « la couleur à Florence à la Renaissance », « l’œil et la vision chez Léonard De Vinci », « la parabole des aveugles chez Bruegel », etc.), à l’occasion de congrès médicaux ou de toute autre manifestation (conférences à Carré d’Art à Nîmes, dans le cadre d’universités populaires, etc.)

 

 

 

Du Caravage à Cartier-Bresson...
Du Caravage à Cartier-Bresson...
Du Caravage à Cartier-Bresson...
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