Philippe Torreton, interviewé sur LCI, a fustigé le gouvernement socialiste en place, faisant, notamment, allusion au dernier remaniement qui n'est, selon lui, que de la poudre aux yeux...
Il a dénoncé, aussi, le fait que les ministres se succèdent, sans vraiment changer la situation du pays : "Trois ministres de l'Education Nationale en cinq ans ! Faut se mettre à la place du corps enseignant qui est aux premières lignes de ce qui se passe dans ce pays, aux premières lignes de la difficulté de vivre, et on leur met trois ministres en cinq ans, c'est un scandale !"
De fait, pour un secteur comme l'enseignement et l'éducation, où il faut une continuité dans les réformes, on a bien vu trois ministres se succéder dans ce poste essentiel : Vincent Peillon, Benoît Hamon, Najat Vallaud-Belkacem.
Le premier, Vincent Peillon, s'est vite éclipsé, après avoir bâclé une réforme des rythmes scolaires, le deuxième, Benoît Hamon a rapidement abandonné ses fonctions, la troisième, Najat Vallaud-Belkacem, a initié une réforme des collèges contestée par une majorité d'enseignants, une réforme qui met à mal des disciplines comme le latin et le grec, une réforme qui fragilise les enseignements fondamentaux.
Ainsi, les ministres se succèdent et laissent, derrière eux, des réformes contestables, inutiles, voire dangereuses.
L'Education Nationale, secteur essentiel dans un pays moderne, se retrouve face à des difficultés insurmontables : de jeunes enseignants démissionnent, devant la lourdeur de la tâche, alors qu'ils ont passé et réussi des concours qui exigent des années d'études.
Oui, l'Education Nationale est en péril : certains enseignants débordés n'en peuvent plus, car ils se retrouvent confrontés à toutes les difficultés de la société, à travers les enfants et les adolescents dont ils ont la charge...
Philippe Torreton met bien en évidence ces manques et ces lacunes catastrophiques...
Au lieu de mettre l'accent sur les apprentissages fondamentaux, au lieu de conforter des enseignements d'excellence comme le latin ou le grec, notre ministre Najat Vallaud-Belkacem ressort, du fond des tiroirs, une réforme dérisoire de l'orthographe.
C'est pitoyable ! Ce n'est pas une telle réforme qui va résoudre les nombreuses difficultés de certains élèves qui ne maîtrisent ni la grammaire, ni l'orthographe.
Les problèmes sont ailleurs et ils sont lourds de conséquences : il faut restaurer et rétablir l'autorité des enseignants, il faut redonner de la place, dans les écoles primaires et les collèges, à l'enseignement de la langue : l'orthographe et la grammaire...
Et bien sûr, il faut arrêter les réformes qui, sous prétexte de modernisme, ne sont que des régressions.
On a vu quelles étaient les conséquences de la réforme des rythmes scolaires initiée par Vincent Peillon : une désorganisation complète dans de nombreuses écoles.
Et, inéluctablement, on verra les effets négatifs de la réforme des collèges imaginée par Najat Vallaud-Belkacem, et ce, au mépris de la volonté du corps enseignant.
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