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1 juillet 2019 1 01 /07 /juillet /2019 09:12
Réseaux sociaux : la compétition permanente...

 

La compétition est partout, dans nos sociétés, même dans un secteur comme l'enseignement, qui devrait en être bien éloigné... 

De plus en plus, les lycées sont dirigés comme des entreprises : il s'agit pour chaque lycée d'obtenir les meilleurs résultats au Baccalauréat, quitte à fausser les résultats, car de plus en plus on incite les professeurs à valoriser les copies, à être indulgents.

Les enseignants eux-mêmes sont en concurrence : ils doivent se battre pour obtenir les meilleures classes quitte à faire la cour aux chefs d'établissement.

Partout, des relations de marché, partout, une concurrence qui vise à servir des intérêts économiques...

Tout doit devenir entreprise : la santé, la justice, la police, l'état lui-même se réorganisent dans ce sens.

 

Et sur internet, aussi, sur les réseaux sociaux, la compétition est permanente : c'est partout la course à l'attention il s'agit d'obtenir le plus grand nombre de fidèles ou de "followers".

Certains internautes n'hésitent pas à acheter des "followers" pour gagner en influence.

 

Eh oui, certains achètent des "fans" afin de satisfaire leur ego. Il est vrai qu'on vit dans un monde où tout se vend et s'achète...

Ainsi, comme souvent, la compétition favorise le mensonge, la tromperie.

 

Bruno Patino analyse ce phénomène dans son ouvrage intitulé La civilisation du poisson rouge. Comme il l'écrit, " les techniques du laboratoire nous ont tous plongés dans une adolescence numérique qui n'en finit pas. Car, c'est l'observation des comportements adolescents qui a inspiré la captologie."

"Les teenagers sont totalement tournés vers la compétition" explique BJ Fogg  lui qui fut le premier scientifique à éoquer le concept de " captologie ", ou l'étude de la manière dont les ordinateurs peuvent être utilisés pour persuader les gens de changer leurs attitudes ou leurs comportements : "il analyse les motivations de cette classe d'âge qui aime la comparaison, les indicateurs de performance, et les préfère dans le cadre protecteur du jeu, isolés de la vraie vie."

"La compétition sans ses conséquences réelles forme une bulle de satisfaction qui développe l'idée que le monde à portée tactile est plus satisfaisant que celui qui nous entoure..."

 

Nous sommes ainsi happés par un monde virtuel qui nous incite à la performance : sur Facebook, il s'agit d'accumuler le plus grand nombre d' "amis", comme si ces amitiés n'étaient pas illusoires. Sur certains sites, ou blogs, il faut atteindre le meilleur score, la meilleure audience... ainsi des rivalités, des jalousies se créent entre les adeptes de Facebook ou d'autres plate-formes de discussions : il faut surpasser l'autre, le vaincre, le dominer...

Les réseaux sociaux sont-ils encore "sociaux", dans la mesure où ils instaurent une concurrence acharnée entre les internautes ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Réseaux sociaux : la compétition permanente...
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3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 10:00
Un nouveau défi du monde moderne ?

 

Dernier défi lancé sur internet : le « Shell on challenge », des ados ont décidé de manger des aliments avec leur emballage !

Mais jusqu'où ira la bêtise sur les réseaux sociaux ?

Défi dangereux, absurde, qui peut mettre en jeu la santé et la vie de ceux qui se livrent à un tel challenge.

Ainsi, des adolescents ont décidé de se filmer en train de manger des aliments industriels avec leurs emballages, mais également des fruits et des légumes avec la peau.

Incroyable !

On joue avec le narcissisme de personnalités fragiles...

 

Sur Facebook, de nouveaux jeux sont apparus depuis un certain temps, jeux dangereux où les adolescents se lancent des défis souvent liés à l'alcool : c'est à celui qui boira, le plus vite, une pinte de bière ou plusieurs verres d'alcool fort.

Défis absurdes, on le voit et, qui plus est, dangereux pouvant entraîner la mort de ceux qui les mettent en pratique.

 

Compétition vers la destruction, paris stupides qui peuvent conduire au pire : certes, tout le monde a dû tenter l'expérience, un jour, de s'enivrer, durant l'adolescence, pour voir les effets produits : cela m'est arrivé et je n'ai plus eu envie de recommencer.

 

Mais, quand les adolescents en viennent à se lancer des défis répétés sous forme de jeux, qu'un site internet leur offre, même, l'opportunité de se mettre en scène au cours de ces paris stupides, on peut s'inquiéter de toutes les dérives possibles.

Tout cela est très préoccupant.

Internet devient ainsi une entreprise de destruction et d'abêtissement, à travers Facebook ou d'autres sites interactifs : nulle place pour la créativité, c'est le règne du paraître qui l'emporte.

La plupart des jeunes sont désormais inscrits sur Facebook : ils se sentent exclus s'ils ne font pas partie du "club."

Récemment, un ancien cadre de Facebook a accusé le réseau social d’être dangereux, il a accusé le réseau social de saper "les fondamentaux du comportement des gens" et de "créer des outils qui détruisent la cohésion sociale".

Trop d'agressivité, trop de violences sur ces réseaux dits "sociaux", trop de narcissisme, et de bêtise...
 

 

 

 

 

Source :

https://www.lepoint.fr/sante/shell-on-challenge-le-nouveau-defi-stupide-des-ados-02-05-2019-2310589_40.php

 

 

 

 

 

Un nouveau défi du monde moderne ?
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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 08:49
Les discrets...

 

 

A l'heure où les gens éructent, insultent, vitupèrent sur les réseaux sociaux, il est temps de célébrer les discrets... Ceux qui vivent dans l'ombre, ceux qui ne font pas de bruit, qui apprécient le silence.

 

Ce sont souvent des gens simples, qui n'aiment pas le tapage, qui savent se montrer courtois, bienveillants...

Ils sont humbles, refusent tout ce qui est tape à l'oeil.

 

Dans un monde où l'on aime se montrer, s'exhiber, les discrets, eux, préfèrent vivre en retrait. "Pour vivre heureux, vivons cachés", dit le proverbe.

 

Mais la discrétion n'est plus à la mode : on aime les vêtements voyants, on apprécie l'exubérance, on vante les gens qui ont du culot... on méprise les discrets...

 

J'ai découvert récemment les vidéos postées par Miss Book : elles s'adressent à des adolescents pour les inciter à lire et tout fonctionne dans l'outrance : les costumes, les voix, les attitudes.... tout est forcé, tout est factice, artificiel, tonitruant.

Aucune retenue, aucune discrétion, aucune élégance... et pourtant, ces vidéos remportent un vif succès auprès des jeunes...

 

On aimerait plus de réserve et de sérieux... mais la discrétion n'est plus une vertu, elle devient même un défaut.

A l'heure où les adolescents postent sans cesse des photos sur internet, à l'heure où les gens exhibent leur vie privée, la discrétion n'est plus de mise.

 

Les discrets se font rares : ils devraient être d'autant plus appréciés.

Sur internet, c'est l'arrogance qui domine, c'est l'ostentation qui s'impose : on se montre, on se met en scène, on parade...

Notre époque prohibe la discrétion, la rejette...

 

"Dans une société qui valorise le paraître et les confessions à grand spectacle, la discrétion est une forme heureuse et nécessaire de résistance", nous dit Pierre Zaoui, dans son ouvrage intitulé La discrétion ou l'art de disparaître.

"Le renoncement à l'apparition constitue une politique de la dissidence vis-à-vis du monde effroyable de la visibilité permanente et de la surveillance généralisée", écrit notamment Pierre Zaoui.

 

Etre discret, c'est faire un pas de côté... c'est refuser un monde où les apparences triomphent...

Etre discret, c'est une forme d'élégance, c'est une retenue qui est sympathique dans un monde du paraître...

 

 

 

 

 

 

Les discrets...
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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 11:00
Montrer qu'on est heureux...

 

 

Nos sociétés vivent dans un tourbillon d'apparences : sourire, arborer un visage heureux, rayonnant, montrer que le bonheur est présent en toutes circonstances, afficher sa bonne humeur...

 

Et puis fixer ce bonheur sur des photos, les partager ensuite sur des réseaux sociaux...

Une façon de montrer au plus grand nombre de gens qu'on est heureux...

Comme si le bonheur devait s'afficher...

 

Alors, bien sûr, on fait des photos dans des circonstances particulières, exceptionnelles : un mariage, un anniversaire, une fête.

Mais dorénavant, grâce aux smartphones, on peut faire des photos tous les jours, les afficher sur internet, et publier au monde entier son bonheur.

C'est la gaieté qui doit s'imposer partout...

Plus de place pour la morosité ou la mélancolie...

 

Comme si l'image publicitaire devenait le modèle de base, comme si l'on devait afficher sa bonne humeur en toutes circonstances...

Prière de sourire à l'appareil, prière d'être beau, jeune, souriant et heureux...

 

C'est le règne des apparences qui s'impose même dans des photos de réunions familiales ou amicales.

"Je suis heureux, tu es heureux, il est heureux, nous sommes heureux..."

Et nous voulons que le monde entier le sache, nous voulons être enviés, regardés, nous souhaitons nous mettre en scène, jouer la comédie du bonheur.

 

Certains arborent un large sourire qui paraît contraint et forcé...

C'est le bonheur qui doit prévaloir partout, et sur internet, sur Facebook, il devient un bonheur obligé et contraint.

Le selfie est aussi utilisé pour se mettre en scène dans un décor de rêve, un lieu connu...

Une façon de montrer encore que l'on profite de la vie et que l'on sait s'amuser, se distraire, à défaut de se cultiver...

C'est le monde des apparences, c'est le monde du paraître qui s'impose partout et notamment sur internet.

 

On peut même dorénavant retoucher des photos, se livrer à des montages, mêler réel et virtuel pour épater la galerie.

Il s'agit de faire rêver, de susciter l'imagination...

Autrefois, les photos étaient rares, elles servaient à fixer des événements importants, désormais la photo se généralise et devient une façon de s'afficher sur internet...

La photo devient un signe extérieur de bonheur...

 

 

 

 

 

 

 

Montrer qu'on est heureux...
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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 12:23
L'homo numericus...

 

 

Voilà ! L'homo numericus est en marche : équipé de son ordinateur, de son smartphone, de sa montre connectée, de sa voiture numérisée, de son GPS, il est assailli par une technologie envahissante...

Jusqu'où iront les progrès de la technologie ? L'homme pourra-t-il y échapper ?

C'est peu probable...

 

Déjà, la plupart des Français possèdent un portable, un ordinateur, parfois une tablette...

 

Déjà, nous nous connectons régulièrement à internet...

Un progrès merveilleux, fantastique ! La connaissance à la portée de chacun d'entre nous...

Mais, derrière ce progrès, se profile une société hyperconnectée, donc hyper surveillée...

 

L'homo numericus devient une cible publicitaire, face aux écrans, il court le risque de perdre le contact avec la réalité, et de se perdre lui-même...

 

L'homo numericus devient un consommateur en puissance : Google va répondre à tous ses besoins, toutes ses envies car les GAFA captent toutes les informations qui nous concernent...

Les GAFA connaissent nos goûts, nos centres d'attraction, nos amis, notre date d'anniversaire... c'est une surveillance généralisée qui s'organise, et comble de l'ironie, nous participons volontairement à cette surveillance.

Nous acceptons de mettre à nu notre vie privée... Nous sommes comme pris au piège de la toile et nous ne pouvons nous y soustraire.

 

Et voilà que la politique s'en mêle : même les élections peuvent être truquées et influencées par le biais d'internet.

Aux États-Unis, la course à la présidentielle passe par le big data. De puissants algorithmes permettent aux candidats de cibler les électeurs et d'orienter le choix des indécis. 

 

Au nom de la sécurité, pour faire face à la violence du terrorisme, les GAFA mettent aussi en place un système de surveillance généralisée.

Dès lors, on voit se profiler le règne de Big Brother, un monde où nous serons tous espionnés, fichés, catalogués, un monde où la liberté ne sera plus qu'une chimère.

 

Internet envahit le monde et nos vies : déjà, de nombreux compteurs électriques sont connectés, bientôt, les voitures seront bardées de capteurs, bientôt nos villes seront elles aussi vouées à la surveillance permanente des citoyens...

C'est là un monde de technicité qui fait peur, un monde déshumanisé, voué à la consommation.

 

Quand nous sommes devant un écran d'ordinateur, nous avons l'impression d'être reliés au reste du monde, mais ne sommes-nous pas, en fait, très souvent coupés du réel ?

 

 

 

 

 

 

 

 

L'homo numericus...
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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 08:32
La méchanceté pulsionnelle sur internet...

 

 

Nous en avons tous fait l'expérience : sur internet, la méchanceté la plus primaire se déchaîne parfois, avec des insultes malveillantes, dégradantes, des propos qui ne respectent pas les notions élémentaires de politesse...

L'anonymat favorise ce phénomène : caché sous un avatar, chacun peut se livrer à l'invective sans en être inquiété.

 

Bien sûr, ces messages diffusés sur les réseaux sociaux font souvent appel à des pulsions, des réflexes. Ce sont des messages brefs, irréfléchis, gratuits...

Ils ne font pas intervenir une quelconque argumentation : ils sont de l'ordre de l'insulte, du dénigrement facile.

 

Ceux qui se livrent à ce petit jeu de massacre ne se discréditent-ils pas eux-mêmes ?

Insultes sexistes, insultes qui visent à amoindrir, à dénier toute intelligence à celui ou celle que l'on veut annihiler, insultes qui s'attaquent à l'aspect physique...

Et ces insultes se multiplient... Elles envahissent la toile, haineuses, dévastatrices.

 

Sans aucun complexe, certains n'hésitent pas à dire n'importe quoi, à diffuser des propos haineux, sans nuances...

Et on sent un certain plaisir, une certaine délectation dans ce déballage d'insultes, dans cette envie de dégrader, de rabaisser autrui.

Le plaisir de voir des têtes tomber ! Le plaisir de l'humiliation !

 

Il est vrai que sur internet, tout le monde a le droit de s'exprimer, et c'est une liberté extraordinaire...

Mais qu'en font certains ? Ils usent et abusent de l'insulte, de l'invective grossière, internet devient une sorte de défouloir...

Ils se complaisent dans le dénigrement abject, facile et irréfléchi...

 

Sont-ils des adultes, ceux qui s'expriment ainsi sur les réseaux sociaux ? Sont-ils des êtres responsables ?

Dans une discussion, c'est l'argumentation et le raisonnement qui devraient s'imposer.

Bon, on voit s'exprimer alors une forme de transgression qui est à la mode... mais le phénomène prend une ampleur démesuré, il révèle un manque de maturité dans le comportement... il envahit la toile.

 

C'est là un jeu de massacre qui amuse certains : mais quel temps perdu à dénigrer au lieu de raisonner et de participer intelligemment aux débats !

Des pulsions primaires sont à l'oeuvre, des réflexes, des automatismes qui ne servent pas la réflexion et qui font penser à des réactions infantiles...

A l'ère du numérique, la méchanceté s'épanouit, se diffuse, et se répand de plus en plus sur la toile.

 

 

 

 

Une émission sur France Culture :

 

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/metamorphoses-de-la-mechancete

 

 

La méchanceté pulsionnelle sur internet...
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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 09:43
On ne frappe pas une femme...

 

 

L'affaire Bertrand Cantat affole la toile et fait du bruit dans le Landerneau : on déplore que le chanteur se produise en concert et on le fait savoir.

Concerts annulés, reportés, pétitions en ligne, manifestations devant les salles de concert, pression des élus locaux...

 

Le chanteur a été condamné à huit ans de prison pour avoir donné en 2003 des coups mortels à sa compagne, Marie Trintignant. Il a été libéré en 2007 de la prison de Muret dans le sud-ouest, après avoir purgé plus de la moitié de sa peine.

Certains affirment haut et fort qu'il a bien payé son crime... La justice l'a condamné puis libéré...

 

La ministre de la Culture Françoise Nyssen a ainsi réagi aux différentes manifestations qui accompagnent les concerts de l'ancien chanteur de Noir Désir.  Bertrand Cantat "a le droit de vivre sa vie,  il a payé", a déclaré la ministre...

Philippe Laflaquière, le juge qui a libéré Cantat, dénonce l'impossible droit à l'oubli pour le chanteur, qui serait soumis à une "dictature de l'émotion" amplifiée par la puissance des réseaux sociaux. 

 

Oui mais la discrétion, le respect de la famille de Marie Trintignant, la décence devraient inciter le chanteur à ne plus parader sur scène.

Bertrand Cantat reste comme l'image et le symbole des violences faites aux femmes...

Un symbole de toutes ces femmes qui meurent régulièrement sous les coups de leur conjoint...

 

Comment effacer cette image ?

Comment faire oublier le meurtre qui a été commis quand on se produit sur scène ?

Un homme ne frappe pas une femme, un homme sait et connaît sa force et il ne devrait pas se permettre de lever la main sur une femme...

 

Pour reprendre la phrase célèbre du père de Camus, "un homme, ça s'empêche..."

Et "ça s'empêche" de frapper une femme à mort, en lui portant une multitude de coups.

ça s'empêche de frapper une femme à terre.

C'est une morale qui dit que l'humanité de l'homme est dans les limites qu'il s'impose à lui-même, et ce, quelles que soient les circonstances.

 

Comment ne pas comprendre le désarroi des parents de Marie Trintignant qui voient Bertrand Cantat se produire sur scène ?

D'autant que le personnage semble persister dans un comportement violent à l'égard des femmes...

Ainsi, selon le journal Le Point, au mois de février, une artiste de quarante-cinq ans a déposé une main courante contre Bertrand Cantat pour harcèlement. "Il se fait passer pour un ami, mais en réalité il a un comportement menaçant et violent psychologiquement", aurait déclaré la quadragénaire, qui a voulu laisser une trace écrite des agissements de l'ancien leader de Noir Désir.

Bertrand Cantat soupçonné encore de violences, après avoir été condamné pour meurtre ?

Apparemment, le chanteur n'a pas pris la mesure de ses actes, il est susceptible de recommencer.

"Un homme, ça s'empêche..." Et Bertrand Cantat devrait, de lui-même, prendre conscience de la violence dont il s'est rendu coupable.

Il devrait, de lui-même, ne plus se produire sur scène, afin d'éviter toutes polémiques...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 16:15
Le nouveau clip de Stromae : une satire virulente des réseaux sociaux...

 

Ce nouveau clip de Stromae, en forme de dessin animé, réalisé par le dessinateur Sylvain Chomet, est une magnifique et terrible dénonciation d'internet et des réseaux sociaux : on y perçoit un monde d'égoïsme, de repliement sur soi, de grande solitude...


Le clip s'ouvre sur un joli chant d'oiseau, le volatile se pose sur une fenêtre, puis sur l'épaule d'un jeune garçon, isolé dans sa chambre : ce personnage a les yeux rivés sur son portable... cet oiseau bleu, aux chants si mélodieux, tout le monde le connaît : c'est le logo stylisé et le symbole du réseau Twitter.

Ainsi, Stromae dénonce, à juste titre, l'importance démesurée que prennent les réseaux sociaux dans nos vies. Qui, désormais, n'est pas branché sur Twitter ou sur Facebook ?

Détournant et parodiant la célèbre chanson de l'opéra Carmen, "L'amour est un oiseau rebelle", Stromae évoque l'amour et et ce qu'il devenu dans notre monde moderne : éphémère et factice... "L'amour est comme l'oiseau de Twitter, on est bleu de lui seulement pour 48 heures."

Mêlant le français et l'anglais, selon l'usage pratiqué dans les réseaux sociaux, Stromae dénonce ce langage moderne qui fait intervenir trop souvent des modes illusoires : "D'abord, on s'affilie, puis on se follow, puis on devient fêlé et on finit solo"...

On perçoit bien, là, la grande solitude et, surtout, la folie à laquelle aboutissent ces prétendus réseaux.

Tout y est superficiel, les "sourires" deviennent, rapidement, des "coups de hashtags", ils se transforment en haines affichées, ou en slogans illusoires.

Dans ce monde, les "amis" ne sont que des "followers", et servent à acquérir une "cote". Chacun recherche un succès de façade et on peut bien, au passage, écraser l'autre, le nier, afin de s'imposer.

Au fil du clip, le petit oiseau de départ prend des proportions et des dimensions de plus en plus inquiétantes, et il reste posé, constamment, sur les épaules du personnage.

L'oiseau devient, même, menaçant à l'égard d'une petite fille que le personnage croise dans la rue, il impose sa présence partout... C'est bien cette omniprésence des réseaux, dans la vie des gens, qui est, ici, mise en évidence.

Stromae, au passage, stigmatise la société de consommation : "Et c'est comme ça qu'on s'aime, c'est comme ça qu'onsomme..." Jouant sur le verbe "consommer" associé au verbe "aimer", il montre toutes les dérives de nos sociétés.

L'amour devient "enfant de la consommation", il en veut toujours plus...

L'oiseau s'invite même dans le lit de deux amoureux, il s'installe entre eux et il occupe toute la place... il se transforme en "un oiseau de malheur" qui perturbe la vie des gens, il en vient à provoquer des disputes dans le couple qui se sépare.

"Chacun pour soi, c'est comme ça qu'on s'aime..."

Au fil du clip, l'oiseau devient si énorme, que les rôles de départ sont inversés : l'oiseau porte, désormais, sur son dos, le personnage qui se laisse guider, aveuglément, dans les rues envahies de volatiles aux dimensions impressionnantes... Et la vie devient, pour tous, une course aux "followers".

Une phrase, dans sa brièveté tranchante, montre les absurdités de la société de consommation : "Un jour, t'achètes, un jour tu jettes..."C'est bien ainsi que se résume notre monde.

La fin du clip est particulièrement cruelle : un des oiseaux de Twitter, devenu un monstre gigantesque, écrase brutalement une jeune fille, et tous les oiseaux déversent, de leurs becs, les êtres humains dans un précipice où ils sont dévorés par une sorte de gros oiseau bleu qui ressemble à un chien-Cerbère, muni de crocs... et dans les déjections de l'animal, surgit, soudain, une main qui tient un téléphone.

Belle construction en boucle pour ce clip ! car on voit, alors, l'oiseau de Twitter aller reconquérir un nouveau territoire, il se pose au bord d'une fenêtre, près d'une fillette, en train de consulter son portable.
Et la chanson s'achève sur le refrain parodique : "Prends garde à toi, si tu t'aimes, garde à moi si je m'aime, garde à nous, garde à vous, garde à eux, et puis chacun pour soi..."

C'est bien ainsi que fonctionnent les réseaux sociaux : un monde âpre, dur, où tous les coups sont permis, où la haine se déchaîne parfois, où le harcèlement devient un fait presque banal et sans importance... où chacun n'aime que son petit ego surdimensionné.

Un monde d'égoïsme exacerbé, où chacun éprouve une sorte d'auto-satisfaction.

Un monde où il s'agit d'accumuler des "like", de briller de manière factice.

Cette chanson montre bien tous les dangers et les pièges de ces réseaux : la violence, la cruauté sont mises en scène d'une manière frappante, mais il est probable que beaucoup ne sauront pas s'y reconnaître, hélas...

Le texte, qui se présente comme une parodie du célèbre air de Carmen, a d'autant plus de résonances... Stromae, usant de l'inversion, de l'hyperbole, de l'antithèse, nous offre, ici, une parodie, pleine de vérité, du monde moderne...


https://youtu.be/UKftOH54iNU

https://youtu.be/wdpXyI3_Qpk


http://dai.ly/x2lete6






 

Le nouveau clip de Stromae : une satire virulente des réseaux sociaux...
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