Notre monde est bien celui du désir permanent : sans cesse, on nous impose de nouveaux désirs, de nouvelles envies... La publicité nous montre des images de perfection, dans de nombreux domaines.
Elle passe par des supports attrayants, elle nous fait miroiter des promotions qui n'en sont pas vraiment... Par exemple, on nous vend un deuxième produit à - 50%, certains magasins se spécialisent dans des vêtements bon marché et clinquants, dont la qualité est douteuse.
Les jeunes, avides de nouveautés, se laissent appâter par ces produits aux prix très abordables....
Et, aussitôt achetés, certains produits sont vite délaissés, considérés comme obsolètes, les armoires débordent, les vêtements s'entassent, les téléphones portables se succèdent....
Les magasins regorgent de marchandises dans tous les rayons : beauté, alimentation, loisirs.
Les produits sont de plus en plus diversifiés, de plus en plus sophistiqués, et novateurs... Dans le domaine des cosmétiques, les choix se multiplient, à l'infini, les crèmes, les onguents de toutes sortes promettent aux clientes et aux clients "monts et merveilles."
Les adolescents désirent posséder le dernier modèle de téléphone plus performant que le précédent.
La civilisation du désir s'empare d'eux : une envie de briller, de se mesurer aux autres, de dominer par l'avoir et le paraître.
Une frénésie d'achats s'empare de chacun de nous, lors des fêtes de Noël et du Nouvel an : des produits de luxe sont exposés dans les magasins, foie gras, champagne, langouste, volailles en tous genres, desserts, bûches...
Le désir ne s'attache plus à des plaisirs simples et ordinaires : une balade à la campagne, une cueillette de mousse, à l'occasion de Noël...
Les magasins sont pris d'assaut par une foule avide de la dernière nouveauté, désireuse d'acquérir des biens de consommation de toutes sortes....
Où est la vraie vie, où sont les bonheurs simples ?
On nous incite, sans cesse, à une consommation effrénée : on recherche la croissance à tout prix...
On reçoit sur nos ordinateurs, nos téléphones portables des messages incessants d'incitation à la consommation.
Les magasins ouverts le dimanche deviennent la principale attraction de la fin de semaine : les gens y passent beaucoup de temps, se perdent dans le dédale des rayons pour satisfaire le dernier désir qui leur a été insufflé par la publicité...
Triste civilisation du désir ! car une fois un besoin assouvi, on nous en suggère un autre et la course aux désirs est incessante : désirs de fêtes, de loisirs factices, d'objets dont l'utilité n'est pas toujours évidente.
Cette civilisation nous fait rebondir de désir en désir... Sans arrêt, il faut consommer des vêtements, des machines, des ordinateurs, des robots.
Sans arrêt, on nous invite à la fête de la surconsommation, dans un débordement qui n'en finit pas...