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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 15:59
L'incroyable destin de Bata l'Egyptien...

 

 

 

 

 

Le plaisir de raconter des histoires inspirées de l'antiquité égyptienne, le bonheur de dire, de faire vibrer les spectateurs, de les étonner, de les amuser... c'est tout ce que l'on trouve dans ce spectacle musical....

 

Un guitariste ponctue le récit de quelques interludes chantés, accompagné d'un joueur de triangle.

 

L'histoire nous emmène au bord du Nil, dans un monde lointain, où l'on retrouve tous les travers de l'humanité : jalousie, convoitise, mensonges, vengeances, haines...

 

Deux frères que tout réunit sont mis en scène, deux frères qui semblent vivre dans la plus parfaite harmonie : Bata et Anoup.

 

Mais l'épouse d'Anoup succombe aux charmes irrésistibles de Bata...

 

C'est le début d'un récit riche en rebondissements de toutes sortes qui nous conduisent au coeur des croyances égyptiennes : divinités qui interviennent dans le destin humain, mort, résurrections, réincarnations...

 

Le conteur montre une virtuosité étonnante, faisant vivre les personnages, maîtrisant parfaitement cette histoire aux mille replis et rebondissements...

 

Il jongle avec les multiples personnages, leur caractère, il se fond dans leur personnalité, parvient à maintenir l'intérêt et l'attention du spectateur, pendant plus d'une heure...

 

Le guitariste qui l'accompagne reprend certains motifs de l'histoire, avec entrain et vivacité.

 

L'émotion est au rendez-vous : on rit des jeux de mots du conteur qui mêle habilement les réalités modernes à ce conte d'un autre temps, on frémit devant les malheurs du héros, on s'apitoie devant ses mésaventures.

Le récit nous plonge dans l'histoire de l'Egypte antique, avec sa magie, ses divinités solaires, animales, ses croyances...

 

Des noms pleins de poésie : Sinouhé, Sobek, Minnéa, Râ, Hathor, Néfer, Osiris, Toth, Anubis....

On s'imprègne des croyances égyptiennes, avec l'évocation de l'au-delà, la pesée des destins, le sort réservé aux damnés de la terre...

On entrevoit aussi la morale de ce récit : un destin qui semble tracé d'avance n'est pas inéluctable.

 

L'espoir, le courage peuvent transformer le monde et changer le cours d'une vie.

 

L'histoire nous donne, ainsi, une leçon de vie : ne pas perdre espoir, faire face aux difficultés et aux multiples obstacles que l'on rencontre, persévérer dans les efforts, aller de l'avant, pour vaincre toutes ces embûches.

De plus, le récit met en scène la cruauté des puissants qui s'ennuient et se plaisent à torturer les plus humbles.

 

On admire tout le travail de mémorisation du comédien qui arrive à retenir les méandres d'une histoire si complexe...

 

L'évocation de l'Egypte moderne n'est pas oubliée : Le Caire, avec ses souks, les épices aux teintes dorées, la misère du peuple, le Nil, fleuve sacré...

 

 

 

 

Ce spectacle créé par la Compagnie du Capitaine est inspiré d'un récit antique : Le conte des deux frères...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conte_des_deux_fr%C3%A8res

 

 

 

 

 

 

L'incroyable destin de Bata l'Egyptien...
L'incroyable destin de Bata l'Egyptien...
L'incroyable destin de Bata l'Egyptien...
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commentaires

L
La philosophie de l'Egypte, j'adore.<br /> Je vous souhaite d'y aller un jour quand la situation du pays sera calmée.<br /> Une conversation entre Toutankhamon et son vizir<br /> Le Grand Vizir, Ramose, entra dans le temple des temples Ipet-sout, "celle qui recense les places" (appelé Karnak aujourd'hui) et alla à la rencontre de Pharaon.<br /> - Cher Horus divin Toutankhaton, ne pensez-vous pas déjà à construire votre sépulture dans la vallée des Rois?, dit-il.<br /> - Ne suis-je pas trop jeune pour penser à cela?<br /> - Votre âme est encore bien jeune et légère comme la plume, j'en conviens mais vous devriez penser que vous avez des candidats à votre succession en la personne du général Horemheb.<br /> - Cet éminence grise du pouvoir ne me vient pas à la cheville. Je suis et serai Dieu sur la terre d'Egypte. La déesse Nout ne m'a pas encore invité ni accordé la moindre attention dans sa nuit éternelle. Mon père m'a enseigné la marche à suivre en ce sens et je m'y tiens.<br /> - J'en suis sûr votre grandeur n'a pas de limites, mais...<br /> - Il n'y a pas de "mais", je ne veux pas en entendre parler pour le moment. Ma chère Akhésa me seconde dans mes décisions. Sur l'oreiller, elle fait des miracles quand nous sommes à deux dans notre couche. <br /> - J'en suis sûr. Elle est si jolie mais vous oubliez les prêtres que votre père a renvoyé dans leur foyer en abolissant le dieu Amon. Ils ne tiennent pas dans leur cœur le dieu solaire Aton que vous vénérez et attendent de connaitre leur revanche.<br /> - Je suis immortel. Je ne suis arrivé qu'aux premiers chapitres du "Livre pour Sortir au Jour". Ma jambe me fait souffrir. Retournez à votre officine et à vos prières. La saison d'akhet approche. Préparez la fête d'Opet, je paraderai comme d'habitude sur le Nil entre ici et Louksor dans la barque sacrée Ouserhet. N'oubliez pas les libations pour Mout et Khonsou. Faites aussi achever les scènes de cette Belle Fête sur les murs du palais. Je prendrai le nom de Toutankhamon si cela plait à ces prêtres. Dites-le en même temps à mon scribe, Immoteb. C'est important. <br /> - Vous avez raison. Je n'insiste pas, oh, Pharaon de mon cœur.
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R
Merci pour cette anecdote égyptienne : j'ai fait un voyage en Egypte, une croisière sur le Nil et j'en garde de magnifiques souvenirs...
J
Bonjour,<br /> <br /> Connaissez-vous Etienne DRIOTON, le dernier Français à occuper le poste prestigieux de Directeur général du Service des antiquités au Caire (1936-1952). Son parcours d'administrateur avisé à cette haute fonction se confond avec une page d'histoire de l'Egypte de ce début du XXe siècle. Une Egypte secouée par les remous socio-politiques. Etienne Drioton est aussi un éminent savant à l'oeuvre scientifique immense et novatrice. J'ai eu le privilège de classer ses archives et de publier sa première biographie "Etienne Drioton, l'Egypte, une passion"<br /> Ce lien vous emmène au Musée Josèphe Jacquiot à Montgeron, dans une interview TV par Emmanuel Couy pour l'Emission " l'Essonne en auteurs, une ville des livres"<br /> https://www.youtube.com/watch?v=BnRN4kQeVng
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R
Merci pour ce message et cette découverte : je ne connaissais pas Etienne Drioton, ce passionné d'égyptologie, je suis moi-même intéressée par la culture de ce pays, je vais regarder attentivement la vidéo.<br /> <br /> Bonne soirée
L
Donc c'est à l'air libre... ils sont 2, un conteur et un guitariste... J'ai cru à une comédie musicale dans un théâtre...<br /> J'aurais bien aimé...<br /> Bises rosemar
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R
Ils étaient trois, en fait : un guitariste, un joueur de triangle et un conteur... Un beau spectacle en direct, comme au théâtre... et dans un cadre magnifique...<br /> <br /> Bises, LH
M
Troubadours ou ménestrels et la sereine beauté de soirées chaudes le long des berges du canal du midi ( <br /> valent bien l' Egypte et son Nil), dans ces auberges et autres relais de halage où les complaintes , les spectacles et autres magies monumentales se succèdent sous la céleste voute étoilées.
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R
Il reste encore des conteurs qui savent faire vivre et animer des histoires : oui, un vrai bonheur de les écouter dans un cadre naturel, en plein air... Merci de ce rappel.
F
Toujours agréable de se balader sur le Nil, de plus en chansons.<br /> Bises et belle soirée Rosemar
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R
Des chansons et tout un art de raconter des histoires, avec des rebondissements, des surprises... Le cadre était somptueux aussi : le spectacle s'est déroulé devant un temple romain !<br /> <br /> Bises du sud
A
En Europe la tradition du conte reste très vive."Au début était le verbe"...c' est la première phrase de l' évangile selon Jean.<br /> Les conteurs sont ceux qui savent le mieux faire travailler notre imagination..Deux tréteaux et une guitare et nous voilà transportés au bord du Nil...C' est quand même assez fabuleux de se dire qu' à l' époque du cinéma hollywwodien en 3 D ce genre de spectacle existe encore et puisse capter l' imaginaire des spectateurs.Bravo pour ces artistes qui maintiennent de manière vivante une tradition millénaire .<br /> Bonne fin de journée l' amie
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R
Oui, une belle tradition qui perdure : un spectacle direct, vivant, et dans ce cas précis, en plein air : il fallait voir les enfants assis devant les tréteaux, fascinés par le conteur, la musique, l'acteur qui jouait tous les rôles.<br /> <br /> Belle soirée, AJE