De plus en plus de lycéens obtiennent le baccalauréat, un diplôme qui tend à perdre de sa valeur.
Cette année, 87 000 bacheliers se retrouvent, ainsi, toujours en attente d'affectation : pas de places pour eux dans les universités.
Problèmes d'orientation, baccalauréat bradé... le système s'essouffle et il serait temps de redonner à ce diplôme toute sa signification.
Ainsi, malgré un baccalauréat scientifique mention très bien, un jeune lycéen n'a pas été accepté dans la filière qu'il souhaitait, à l'université de Caen.
Et ils sont nombreux dans ce cas. Le système APB, admission post-bac est saturé et le jeune homme qui voulait intégrer la filière sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) se voit obligé de s'inscrire en licence de physique-chimie pour la rentrée de septembre prochain.
L'inscription se fait sur tirage au sort. Les notes n'entrent pas en ligne de compte et la liste des admis se fait par informatique...
C'est donc l'arbitraire le plus complet qui règne dans ce domaine...
Dans certaines filières, les meilleurs élèves ont accès à des places prioritaires... mais pas dans celle qu'a choisie ce jeune lycéen.
On voit bien que certaines filières sont saturées : il faudrait sans doute organiser une meilleure information sur l'orientation et prévenir les élèves des difficultés à venir.
On éviterait, ainsi, des déceptions légitimes et des échecs prévisibles.
Il n'est "absolument pas normal" que l'orientation de lycéens dépende d'un système informatique, a déclaré sur France Inter la ministre de l'Enseignement supérieur Dominique Vidal en dénonçant une "situation injuste et qui n'a aucun sens."
C'est pourtant ainsi que fonctionnent nos sociétés : elles sont gérées par des systèmes informatiques...
Nous sommes tous numérisés, surveillés, identifiés.
Les enseignants reçoivent aussi chaque année des consignes précises concernant la correction du baccalauréat : on les incite à une forme d'indulgence.
Le baccalauréat devient une grande braderie et perd de plus en plus de sa valeur.
Chaque année, les pourcentages de réussite atteignent des taux records, mais de nombreux bacheliers se retrouvent en grande difficulté pour mener à bien des études universitaires.
Il serait temps de ne plus se contenter de faux-semblants et de redonner tout son sens au baccalauréat.
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