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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 12:16
Cette journaliste russe qui défie Poutine...

 

Quel courage ! En plein direct, durant le journal télévisé le plus populaire de Russie, une journaliste russe, Marina Ovsyannikova, a diffusé un message contre la guerre, lundi 14 mars. "Arrêtez la guerre. Ne croyez pas la propagande. Ici on vous ment", pouvait-on lire sur sa pancarte.

 

On ne peut être plus explicite : elle dénonce la "guerre" menée par Poutine qui a lui-même dénié ce terme parlant d'opération militaire. Elle fustige aussi la "propagande" mensongère du pouvoir russe.

Ella a osé défier Vladimir Poutine, elle a osé dire ce que les médias russes cachent, elle a osé dire la vérité !

 

Evidemment, l'antenne a aussitôt basculé sur un reportage, pour cacher la pancarte.

 

Image rarissime dans un pays où critiquer l'offensive en Ukraine est passible d'une lourde peine de prison...

Marina Ovsyannikova a été arrêtée, elle est sortie du tribunal dans la soirée, mardi 15 mars. Elle a été condamnée à une amende de 250 euros et reste libre "pour le moment."

 

"L'interrogatoire a duré 14 heures. Je n'ai pas eu le droit de parler à mes proches, ni eu accès à une assistance juridique, j'étais dans une situation très difficile.", a confié la journaliste.

Pour le moment, elle n'a été jugée que pour avoir mis en ligne une vidéo enregistrée la veille de son passage à l'acte, dans laquelle elle critique le Kremlin de manière virulente. Marina Ovsyannikova risque d'autres poursuites. Elle pourrait être jugée pour publication d'informations mensongères, un crime passible de 15 ans de prison en Russie. 

 

La journaliste avait enregistré une vidéo, la veille de son passage à l'acte. Voici ce qu'elle déclarait :

"Ce qui se passe en Ukraine est un crime : la Russie est l'agresseur. Ces dernières années, malheureusement, j'ai travaillé sur cette chaîne de télévision, en relayant la propagande du Kremlin. J'ai honte d'avoir diffusé de tels mensonges, d'avoir permis la zombification du peuple russe."

 

Pendant ce temps, les sites d'information russe ont été obligés de flouter la pancarte, seule solution pour ne pas être eux-mêmes lourdement condamnés. 

"Je voulais montrer que les Russes aussi sont contre cette guerre...
C'est une guerre contre un peuple frère ! Aucune personne saine d'esprit ne peut l'accepter", explique la jeune femme née à Odessa, en Ukraine, d'un père ukrainien et d'une mère russe. Marina Ovsiannikova estime que son coup d'éclat "était avant tout une action pacifiste : il est dans l'intérêt de la Russie et du monde de mettre fin le plus rapidement possible à cette guerre".

"Je voulais montrer que les Russes aussi sont contre cette guerre, ce que beaucoup de gens en Occident ne comprennent pas. La majorité des gens intelligents et éduqués ici s'opposent à cette guerre", estime-t-elle.

La journaliste répond également à Vladimir Poutine qui qualifie les opposants russes à la guerre en Ukraine de "racailles et de traîtres". “Je ne pense pas que je fais partie de la racaille. Les Russes qui ont leurs convictions de citoyens et ne se taisent pas ne sont pas des racailles." Selon la journaliste, "la société russe est divisée" sur la guerre en Ukraine.

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-une-journaliste-denonce-la-propagande-russe-en-plein-direct_5015661.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/entry/ukraine-marina-ovsiannikova-explique-son-geste-a-la-tv-parce-quelle-etait-a-bout_fr_62338261e4b0f1e82c46f17c

 

 

 

 

 

 

 

Cette journaliste russe qui défie Poutine...
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commentaires

L
Cette journaliste est devenue la coqueluche, le héros de la terre entière pour ces 6 secondes !
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R
6 secondes et un message fort : bravo à cette journaliste qui s'oppose à Poutine...
A
Je continue avec André Markowicz. Aujourd'hui il signe un papier dans lequel il parle des milices fascistes pro-russes opérant au Donbass. Par ailleurs, on y découvre le témoignage d'un chef de guerre, criminel notoire, qui reconnait être en difficulté face à la résistance ukrainienne.<br /> Toujours dans ce papier, Markowicz commente le profil des poutinolâtres français qui viennent l'insulter sur sa page facebook..très instructif. Son article s'intitule: Paroles d’un assassin, paroles de ses soutiens.<br /> https://www.facebook.com/andre.markowicz<br /> PS: Si tu ne peux pas accéder à l'article, je peux le publier en commentaires.
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A
Voici l'article.Il ne manque que la photo du chef de guerre pro-russe<br /> Paroles d’un assassin, paroles de ses soutiens<br /> Quand j’ai vu cette bombe qui était tombée sur le théâtre de Marioupol — avec ces inscriptions ДЕТИ (enfants) bien visibles du ciel, — je me suis mis à regarder sur youtube tout ce que je pouvais trouver et je suis tombé, comme d’habitude, sur quelque chose à quoi je ne m'attendais pas du tout. Une interview (à qui ?) du chef du Bataillon Vostok, Alexandre Khodakovski. Le Bataillon Vostok est, à l’origine, une milice d'anciens des unités spéciales ukrainiennes pro-russes, qui a joué un rôle décisif en 2014-2015 pendant la formation des républiques sécessionnistes du Donbass. Et pas que là : il est établi qu'Alexandre Khodakovski était, au minimum, très proche de ceux qui ont abattu le Boeing de Malaysia Airlines (le vol MH17) — abattu par un BUK de fabrication russe, et dont le crash a fait 298 morts. Cet homme, donc, est un assassin, et un assassin de la pire espèce.<br /> Il donne une interview (à un journaliste russe, sans doute) et j'apprends qu’il se bat à Marioupol. Il explique que c’est dur. D’abord, dit-il, parce qu’ils ne sont pas assez nombreux. Il explique que, bon, oui, pour l’instant, ils « bloquent » les défenseurs de la ville, mais c’est tout. On leur met dans une situation « insupportable », on les coupe de leurs bases, et, poursuit-il, eux, les défenseurs, ils se défendent avec l’énergie du désespoir, parce que, je cite « ils comprennent qu’ils n'auront droit à aucune pitié ». Mais les défenseurs contrôlent la ville. Du coup, dès qu’on avance, c’est, poursuit-il, « des pertes, des pertes et des pertes ». Maintenant « on modifie un peu notre tactique, on essaie de prendre en compte l'expérience de la deuxième campagne de Tchétchénie [quand les troupes russes ont totalement rasé la ville de Grozny], et donc, on travaille couche à couche (sic), [il veut dire, je suppose, immeuble à immeuble ou tranchée à tranchée]...» Il doit y avoir un moyen d'avoir des sous-titres en anglais (c’est une manipulation que je ne sais pas faire), — je ne vais pas transcrire tout ce qu’il dit. Mais voilà, il parle aussi des « camarades tchétchènes » qui sont avec lui, et qui, au lieu d’être employés comme ils devaient l’être, à des opérations de nettoyage, se retrouvent aussi en première ligne, mais ne savent pas du tout se battre, ne comprennent rien, et se font tuer les uns après les autres. Et il explique une chose : et chez les Tchétchènes et chez lui, au bataillon Vostok, ceux qui se battent, ce sont des gens mobilisés. Il confirme donc les rafles de jeunes hommes à Donetsk et à Lougansk, et aussi (je ne le savais pas) en Tchétchénie. Ces gens, non formés, sont, visiblement en l'espace de quelques jours, voire du jour au lendemain, envoyés se battre, sous peine de prison ou de mort, et se font massacrer. <br /> Dès lors, cette bombe, on la comprend mieux : comme ils n'arrivent pas à prendre Marioupol, parce que ses défenseurs se défendent comme à Stalingrad, ils vont détruire, et détruire, et détruire, — juste pour détruire, pas pour obtenir un résultat. Juste pour terroriser, massacrer. Juste pour rien — même de leur point de vue d'assassins.<br /> *<br /> Je viens d'écrire : « comme à Stalingrad ». Oui, c’est exactement ça qui se passe. Et ce sont les soi-disant « nazis ukrainiens » qui se défendent comme se défendaient les soldats de l'Armée rouge. Et les soldats russes (ici, des milices de soudards — dont la moitié, de l'aveu de leur chef, est totalement incompétente) qui prennent le rôle des Allemands. C’est un renversement dont on ne mesure pas, je crois, les conséquences, — pas seulement en terme militaires, mais, surtout, en termes d’image. « Nous perdons, en termes d’image, la guerre de l'information », explique aussi Khodakovski. <br /> Au moment où j’écris, nous ne pouvons qu'imaginer l'ampleur du désastre qui s’est abattu sur l’Ukraine. Nous voyons les bombes, nous voyons la catastrophe humanitaire (quatre millions de réfugiés...), nous voyons les enfants et les femmes visés délibérément, comme en Tchétchénie, comme en Syrie, dans une guerre qui est devenue une guerre de position, une guerre d'écrasement. Mais aussi l'ampleur du désastre que ce désastre révélé sur l’état de la Russie. Et je ne parle pas ici de l'ampleur du désastre des sanctions : non, juste ce l’état réel de l’armée, et de la société.<br /> *<br /> Je me dois d'ajouter quelque chose. — Comme vous l'aurez remarqué, depuis trois semaines, je ne parle plus que de l'Ukraine sur mon FB, ce « lieu sans lieu » dans lequel je tiens en ligne mon journal d’écrivain. Ces chroniques, vu le nombre d'échos que j’en ai, de demandes d'interviews etc, vu le nombre de likes, sont lues et diffusées plus que toutes les autres chroniques que je peux faire. Parmi les commentaires que je reçois, je vois beaucoup de gens que je ne connais pas, — qui arrivent soudain et se mettent à commenter pour m'injurier ou injurier mes autres lecteurs, et qui sont des soutiens de Poutine. On me demande de les bloquer. J’en bloque certains (ou certaines) quand la décence est dépassée. Mais je les garde sur mon mur, même si certains commentaires me révulsent. Le fait est que, si je les bloque, je ne peux plus regarder les profils. Et, vous savez, je me rends compte de l'ampleur du désastre, chez nous aussi (un désastre, ça va de soi, incomparable). — J’ai étudié une quarantaine de ces profils, depuis trois semaines, autant que je pouvais, c’est-à-dire autant qu’ils donnaient à voir sur leurs pages publiques. <br /> À ma grande stupeur, 90% des soutiens de Poutine, sont antivax et un grand nombre (je ne risquerai pas un pourcentage) a soutenu les gilets jaunes. — Je ne dis pas que tous les gilets jaunes et tous les antivax sont poutiniens, qu’on me comprenne : je dis que presque tous les poutiniens qui viennent s'exprimer sur ma page sont antivax. Quel rapport entre la guerre en Ukraine et le vaccin contre le covid ?... Se dessine un portrait étrange de militants, généralement de gauche, mais d’une gauche qui, parfois, peut soutenir à la fois Mélenchon et Zemmour (et oui, et Dieu me garde de dire que tous les militants de Mélenchon sont comme ça... pas du tout !!), des gens très différents qui sont tous dominés par l'idée du complot mondial du libéralisme (des Etats-Unis, et, chez nous, de Macron). Un certain nombre de ces gens (moindre, mais disons 30 %) sont violemment haineux envers les homosexuels — et particulièrement les trans (accusant le régime ukrainien d’être un régime de « parades gay » — à l'instar de ce qu’a dit le patriarche Kirill). Du coup, pour eux, le chef des « anti-système », c’est Poutine.<br /> On sait qu'Evgueni Prigojine (l'homme des basses œuvres, dans le monde entier, de Poutine) entretient une usine de trolls qui polluent les médias du monde entier. Et je crois que, oui, de temps en temps, certains de ses pseudopodes viennent, payés peu mais payés, également sur ma page. Mais l'écrasante majorité des gens qui viennent salir la page que vous lisez la salissent gratuitement. Et c’est encore plus atterrant.
R
Je ne peux pas accéder à l'article : je n'ai pas de compte Facebook.
A
Geste admirable qui mérite une grande mobilisation internationale pour qu'il ne lui arrive rien dès qu'on aura les yeux tournés.Je la propose pour le Nobel de la paix...et un vrai premier grain de sable qui enraie la machinerie mensongère de Poutine. Tous les russes ont vu sa pancarte !<br /> Je partage avec tes lecteurs un commentaire d' André MarkoWicz( écrivain, traducteur et observateur) qui publie des choses très interessantes sur sa page facebook.<br /> " L'étape intermédiaire<br /> Des voix nombreuses en Ukraine le répètent, à l'instar de ce magnifique cinéaste qu'est Serguéï Loznitsa : ce qui se passe aujourd’hui, ce n’est pas une guerre contre l’Ukraine, c’est une guerre contre l’Europe. Oui, c’est une guerre contre l'Europe au sens où c’est une guerre contre tout système démocratique (à supposer que la démocratie fonctionne bien dans tous les pays de l’UE.... ). J’en ai déjà parlé, et oui, c’est l’évidence. Mais, hier, je suis tombé sur une crise de rage. Et c’est de cette rage dont je voudrais parler d’abord. La rage de Vladimir Soloviov.<br /> Donc, Soloviov, j’ai déjà parlé de lui (et je parle de lui depuis pas mal de temps). C’est l'image de l'information officielle en Russie. Il est quasiment tout le temps à l’antenne, — le soir à la télé et le jour à la radio, sur sa chaîne, agressif, haineux, vulgaire, — il est, plus encore que tous les autres de son espèce, la voix de son maître. Et, tant qu’à parler de lui, il faut dire qu’il est un personnage, comment dire ? réellement shakespearien : parce que, ancien journaliste libéral, membre de l'équipe de NTV (au moment où c'était un organe d'opposition qui existait encore), il avait dit publiquement que la fermeture par Poutine de NTV était le signe d’une dictature pesante ; il avait, la veille encore de l'invasion de la Crimée, exprimé publiquement son refus de cette invasion, en disant que ça n'apporterait que des malheurs. Et puis, le vent, en Russie, a tourné, et lui aussi, et il est devenu le pire des lèche-bottes, et le pire, mais vraiment le pire, des salopards. Bref, le fait est qu’il est frappé par les sanctions européennes et que, lui, il a perdu sa magnifique villa des bords du lac de Côme (parce que, comme tous les autres, évidemment, ce dénonciateur de l’Occident, c’est en Occident qu’il passait ses vacances). Et Dmitri Nizovtsev, un des membres de l'équipe de Navalny, qui vient d'établir qu’en fait, ce n’est pas qu’une seule villa qu’il possédait là-bas, mais deux ou trois — et le voilà en danger de les perdre, elles aussi. Et là, Soloviov, en direct, a éclaté. Souvent, il perd ses nerfs, ou disons que, souvent, il fait exprès de perdre ses nerfs, pour insulter, justement, Navalny ou tel ou tel des opposants au régime de Poutine. Là, je crois vraiment qu’il a dérapé. Et, la rage dans les yeux, avec une espèce de rictus, en agitant les poings, il a dit ça : « est-ce qu’ils ne comprennent pas [les Occidentaux] que, l’Ukraine, c’est juste une étape intermédiaire ? Que nous n'accepterons aucune arme nucléaire à nos frontières, chez aucun de nos voisins ? Et que c’est ça, la doctrine de la sécurité de la Fédération de Russie ? » — Quelles armes nucléaires ? Qui, à la frontière de la Russie, possède l'arme nucléaire ? — Il ne s'agit évidemment pas d’un pays (il n’y en a pas), mais de l'Union Européenne en tant que telle. <br /> Soloviov, oui, est la voix de son maître. Il est, pourrait-on croire, sa voix directe, jusqu'aux intonations. Ce qu’il dit signifie une chose très claire : que, oui, il y a une doctrine affirmée, dans le cercle resserré de Poutine, qui affirme deux choses : <br /> 1) Il est hors de question qu’existent, aux frontières russes, des pays défendus par l'arme nucléaire de l’UE, c’est-à-dire que la Pologne et les pays baltes vont être frappés. Ils vont être frappés, eux, et aussi, évidemment, les pays comme la Slovaquie, la Moldavie, et comme la Roumanie ou la Bulgarie. Je le dis comme je l’ai compris : la question n’est pas « vont-ils être frappés ? », mais, concrètement, quand.<br /> 2) Inventer une menace nucléaire est la seule façon pour Poutine d'unifier le pays autour de lui, et donc, de poursuivre la guerre. <br /> Poutine, je l’ai déjà dit, cherche la confrontation directe avec l'OTAN — il cherche, très concrètement, l’étincelle. Le bombardement de la base militaire de Lvov (ou Lviv), était une première tentative. Il fallait frapper directement les Occidentaux. Il est plus que probable que d'autres lieux, ou d'autres convois de matériel, seront frappés directement. Cette confrontation, il la cherche parce que, sur le terrain, malgré les bombes, malgré le rouleau compresseur, il avance très très peu, avec des pertes terribles, et que, de l'autre côté, les sanctions économiques commencent à agir (très peu encore, évidemment, puisque les sanctions ne peuvent agir que dans le temps).<br /> L’épisode, inouï, de Marina Ovsiannikova brandissant, en direct, un panneau a fait non seulement le tour du monde, mais le tour de la Russie, malgré toutes les censures, — par le fait que ça s’est passé en direct, sur la chaîne télé de plus grande écoute, à l'heure de la plus grande écoute. Cet épisode est un signe : on ne compte pas le nombre de journalistes qui démissionnent ou se font porter pâles, on ne compte pas le nombre de gens qui, d’une façon ou d’une autre, quittent le pays. <br /> *<br /> Cette confrontation directe, l'OTAN et l’UE font tout ce qu’ils peuvent pour l’éviter, et, malgré les appels ukrainiens à fermer le ciel — c’est-à-dire à abattre les avions russes, — l'Occident (misère, comme si la Russie, ce n'était pas l’Occident... — autre sujet de chronique), l’Occident, donc, fournit les armes, mais ne s'implique pas autrement que par la guerre économique des sanctions. Une guerre que le gouvernement russe appelle « guerre », — à la différence de sa guerre à lui, qui est, je le rappelle, une « opération militaire ». <br /> Pourquoi Poutine veut-il la guerre avec l'Occident ? C’est là qu’on entre dans quelque chose d’irrationnel. Il ne veut pas la guerre pour la gagner — fût-ce avec l'aide de la Chine (qui , pour l’instant, du moins officiellement, la lui refuse). Il veut la guerre, lui, Poutine, personnellement, pour mourir en martyr et aller au paradis, alors que tous les autres, ils iront en enfer. Poutine avait dit, un jour, il y a quelques années. Il l'avait dit en souriant, et toute la salle avait éclaté de rire, parce que, bon, on avait pris ça pour une blague. Mais, si ça se trouve, ce n’est pas une blague du tout. Poutine sait qu’il n'aura aucun refuge, et qu’il finira par être jugé. Ça, ça ne fait pas l'ombre d’un doute. Il ne veut pas du destin de Milosevic, et encore moins de celui de Saddam Hussein. Du coup, exactement comme Hitler en mars-avril 45, il veut entraîner tout son pays dans le néant. Parce que c’est beau, le néant, pour un assassin de masse. C’est grandiose, de mourir les armes, n’est-ce pas, à la main. Ça fait patriotique.<br /> La guerre directe avec l'Occident est la seule chance de Poutine. Et l’Occident, pour le moment, par tous les moyens possibles, quitte à ne pas défendre l'Ukraine autant qu’il le devrait, continue de refuser à Poutine même cette porte de sortie — la folie du crépuscule des dieux.<br /> *<br /> Pendant ce temps, le procureur a demandé 13 ans de « colonie à régime sévère » contre Alexéï Navalny. C’est-à-dire, 13 ans de camp. Et, le 22 mars, il les aura. Et on ne compte plus les milliers de personnes arrêtées. On ne compte plus les gens interpelés dans la rue pour vérifier le contenu de leur téléphone — pour être sûrs qu’ils n’ont pas mis de VPN. Et on ne compte plus les tentatives de bloquer les VPN. La répression est sans limite, et elle ne fait que s'amplifier.<br /> Et la ruine se propage. En Ukraine, par la destruction de toutes les infrastructures, les routes, les ponts, les lignes de chemin de fer, les maisons, les bombardements. En Russie par la ruine de l’économie, la hausse des prix, la paranoïa institutionnelle d’un pays qui affirme être l'objet d’une « guerre mondiale ».<br /> <br /> Bonne journée l'amie<br /> <br /> PS: je te mets en lien son adresse:<br /> https://www.facebook.com/andre.markowicz
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R
Merci pour toutes ces infos et le lien : je ne connaissais pas ce Vladimir Soloviov, une copie conforme de Poutine, il pratique la stratégie de la terreur, d'abord en Russie, dans son pays, où il contrôle toutes les informations et maintenant en Ukraine où les populations civiles sont bombardées.<br /> Comme tu dis, Poutine a une fâcheuse tendance à inverser les rôles...<br /> <br /> Belle soirée, AJE<br />