Durant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a annoncé la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public et qui rapporte chaque année 3,7 milliards d'euros, ceci afin d'augmenter le pouvoir d'achat des Français (ils gagneront 138 euros par an, soit 37 centimes par jour, et 88 euros dans les DOM-TOM)...
On le voit : un gain dérisoire pour le pouvoir d'achat !
Une mesure démagogique !
Emmanuel Macron n'était pas le seul à avoir fait cette promesse. Les candidats Valérie Pécresse (LR), Marine Le Pen (RN) et Éric Zemmour (Reconquêtes) avaient également annoncé leur intention de supprimer la redevance. Un assaut de promesses pour appâter les électeurs...
On ne sait toujours pas comment sera désormais financé l'audio-visuel public... le mécanisme qui doit remplacer la redevance TV afin de financer l'audiovisuel public n'a pas encore été précisé.
Va-t-on assister à une recrudescence de la publicité sur nos écrans ?
Ce serait scandaleux ! Des pages publicitaires interminables, du bourrage de crâne, une façon d'inciter les gens à la surconsommation dont souffrent déjà amplement nos sociétés.
Des publicités envahissantes, répétitives, abrutissantes...
Des émissions interrompues sans cesse par des séquences publicitaires...
La Convention citoyenne voulait réguler la publicité. En vain : celle-ci pourra continuer à vanter des produits polluants et pousser au gaspillage.
Le raisonnement est pourtant simple : lutter contre le réchauffement climatique passe par une réduction drastique de la consommation. Or, un des moteurs de notre obsession à consommer est la publicité. Donc s’attaquer à la pub contribue à sauver le climat.
Ou alors, autre alternative : recours à une autre forme d'imposition ? Un jeu de dupes ! Un tour de passe-passe ?
Plusieurs syndicats de France Télévisions ont appelé à faire grève à Paris, le 28 juin. Ils craignent pour l'avenir du service public, dont ils redoutent, in fine, des baisses de budgets. "Supprimer la redevance au nom du pouvoir d'achat menace l'existence de l'audiovisuel public", alertent les syndicats. "C'est précariser et paupériser l'audiovisuel public en le basculant sur le budget général de l'Etat, donc aux arbitrages et aux pressions politiques incessantes", précisent-ils.
La disparition de cette redevance, directement affectée à l'audiovisuel public, soulève en effet des craintes sur un risque de perte d'indépendance des médias audiovisuels publics vis-à-vis de l'Etat.
Dans une tribune publiée dimanche 15 mai, les syndicats de journalistes de France 2, France 3 et franceinfo ont dénoncé une "menace pour les moyens et l'indépendance" de l'audiovisuel public et un "marché de dupe". "Soit l'Etat continue de financer l'audiovisuel public et mobilise l'argent public, donc celui du contribuable. Soit il ne compense pas la fin de la redevance et réduit donc les moyens de l'audiovisuel public", affirment-ils.
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