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28 août 2023 1 28 /08 /août /2023 10:45
Hommage de Poutine à Prigojine : une scène digne du Parrain...

 

Le président russe a salué la contribution à la guerre en Ukraine de Prigojine, mort dans le crash d’un avion, le mercredi 23 août, tout en parlant de "ses graves erreurs", un hommage en demi-teintes.

"C'est toujours une tragédie, je voudrais souligner qu'ils ont contribué significativement à notre lutte contre le régime néonazi en Ukraine. Nous nous en souvenons, nous le savons et nous ne l'oublierons pas. Je connais Evgueni Prigojine depuis longtemps. C'était un homme au destin complexe, et il a commis de graves erreurs dans sa vie. Il a obtenu des résultats pour lui-même, et quand je lui ai demandé, pour la cause commune, ces derniers mois. C'était un homme talentueux, un businessman talentueux. Il a travaillé non seulement dans notre pays, avec des résultats, mais aussi en Afrique, en particulier dans les domaines du pétrole, du gaz, des métaux précieux et des minerais. Nous verrons bientôt ce qu'en disent les enquêteurs." a déclaré, l'air affligé, Vladimir Poutine.

 

Mais comment ne pas voir dans la mort de Prigojine une vengeance du pouvoir russe ?

Après la rébellion de Prigojine, pouvait-on imaginer un seul instant que Vladimir Poutine lui accorde son pardon ? Lui qui ne pardonne jamais la trahison...

 

Certes, Prigojine était un ami de longue date, mais le régime russe fonctionne par la terreur, un système mafieux où la violence fait la loi.

Un système qui condamne les opposants, qui les élimine, et tous les moyens sont bons... 

On se souvient d'Anna  Politkovskaïa qui a beaucoup enquêté sur la guerre de Tchétchénie, elle a été assassinée en 2006 pour ça et quand on lit ses ouvrages, on comprend l'importance qu'elle donne à cette guerre 

 Elle était connue pour sa couverture critique des campagnes du pouvoir russe en Tchétchénie. Ironie du sort Anna Polikovskaïa a été assassinée le 7 octobre, le jour de l'anniversaire de Vladimir Poutine (né le 7 octobre 1952).

Troublante coïncidence !

De la même façon, Prigojine et ses comparses sont morts deux mois exactement après la tentative de putsch manqué de Prigojine.

 

Ce dimanche 27 août, la mort du patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, dont l'avion s'est écrasé mercredi 23 août en Russie, a été confirmée par une expertise génétique, a annoncé dimanche le Comité d'enquête russe.

À l'issue des "expertises génétiques moléculaires", il a été établi que les identités des dix victimes, dont les corps ont été retrouvés après le crash, "correspondent à la liste des passagers et des membres d'équipage de l'avion", parmi lesquels figurait Prigojine, a indiqué le Comité d'enquête dans un communiqué.

 

Et bien sûr, le pouvoir russe se défend de toute implication dans la mort de Prigojine.

Saura-t-on un jour ce qui s'est réellement passé ?

C'est peu probable dans un pays opaque comme la Russie... c'est le règne de la mafia, de l'omerta...

C'est la loi du silence qui s'impose par la peur, la crainte de représailles...

 

Et pendant ce temps, des hommes, des femmes, des enfants meurent sous les bombes, pour le bon plaisir de dirigeants dont la soif de pouvoir est insatiable.

 

 

 

https://www.marianne.net/monde/on-fait-mine-de-sembrasser-avant-lexecution-en-russie-la-mort-de-prigojine-enflamme-les-reseaux-sociaux

 

 

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commentaires

C
Oups, erreur de manipulation voici la bonne version de ma réponse : <br /> <br /> Pour ma part, c'est mon analyse depuis le début et les éléments qui sont venus au jour par la suite me maintiennent dans la conviction que l'intention des Russes au début des opérations n'était pas d'occuper toute l'Ukraine vu les effectifs engagés (les Russes étaient approximativement à 1 contre 3) mais d'établir un couloir terrestre entre la Crimée et le reste de la Russie et de conclure au plus vite un traité de paix garantissant la neutralité de l’Ukraine.<br /> <br /> A mon estime, l’Ukraine a pu prolonger la guerre grâce au support militaire et financier des Occidentaux mais arrive au bout de ses possibilités. Par contre, je n’exclu absolument pas une poussée russe qui puisse mener à l’occupation de toute la rive est du Dniepr.
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A
« opération funéraire spéciale »..très drôle effectivement...<br /> Par ailleurs il y a eu plusieurs mises en scène avec faux enterrements de Prigojine pendant qu'on enterrait le vrai très discrètement à St Petersbourg.<br /> <br /> https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/29/evgueni-prigojine-enterre-dans-le-secret-a-saint-petersbourg_6186987_3210.html<br /> <br /> Ça fait longtemps que tout est devenu très "spécial" en Russie...
R
« Des internautes facétieux ont nommé cela une « opération funéraire spéciale », en référence à « l’opération militaire spéciale », l’euphémisme employé par le Kremlin pour désigner l’invasion de l’Ukraine. L’enterrement d’Evgueni Prigojine, mardi 29 août à Saint-Pétersbourg, s’est déroulé dans le plus grand secret... »
A
Vous arrivez à me convaincre que le conflit va peut-être changer de nature mais pas du fait que les russes parviendront à leurs fins.<br /> J'ai beaucoup de mal Caius à adhérer à votre lecture du conflit. Rappelons qu'avant la guerre Poutine (converti en historien obsédé par la Grande Russie) a dit et écrit à maintes reprises que l'Ukraine, en tant que pays, n'existe pas vraiment...il l'a dit personnellement à Bush (ça ne date pas d'hier)...Il me paraît évident que le 24 Février Poutine (même s'il ne met pas le "paquet") tente dans un premier temps d'abattre le régime de Kiev qu'il croit fragile (raison pour laquelle, justement, il ne met pas le paquet)...tant qu'à faire la guerre autant tenter le gros lot...Puis, de déconvenues militaires en en déconvenues militaires, l'Etat-Major russe est passé au plan B, puis C,etc...jusqu'à arriver au "lot de consolation", un lot de consolation qui doit justifier les millions de drames vécus et les terribles destructions.<br /> Ce "lot de consolation" est complètement inacceptable pour les ukrainiens et pour les occidentaux.<br /> Il constitue une ligne rouge...accepter une occupation russe de l'est et du Sud de l'Ukraine équivaudrait à renoncer à tous les principes qui fondent le droit international....donc, ça ne va pas se passer comme ça...C'est la seule chose dont on est sûr.<br /> Cette occupation est de nature à redessiner complètement l'ordre international et à maintenir une tension extrême. Cette occupation remet en selle l'occident qui est beaucoup moins divisé que d'habitude.<br /> Donc je peux bien imaginer un arrêt de la guerre telle qu'elle est actuellement menée pour les raisons que vous invoquez mais pas un arrêt du conflit. Les ukrainiens ont et auront largement les moyens de pourrir la vie des occupants...après tout les afghans ont mis 10 ans à sortir les russes...<br /> PS: hors-sujet.<br /> Le pape François est décidément une calamité. Je tremble à chaque fois qu'il prend la parole.<br /> <br /> https://www.observatoiredeleurope.com/le-pape-francois-met-lukraine-en-colere-apres-avoir-loue-le-passe-imperialiste-de-la-russie_a6385.html<br /> C'est Onfray qui dit, à juste titre, que le pape François confond la chrétienté en une espèce de ONG...
C
Un article significatif du Financial Times, journal pourtant des plus russophobes : <br /> <br /> "Lost in translation: Germany’s challenges training Ukrainian soldiers"<br /> Old tanks, ageing recruits and a lack of competent interpreters complicate Berlin’s efforts<br /> <br /> https://www.ft.com/content/5bcb359e-f0ae-475d-9773-b89c0ebe0a1b<br /> <br /> C'est un article payant, je résume donc : les instructeurs allemands se débattent avec des difficultés de communications avec les ukrainiens qu'ils sont censés former faute de traducteurs maitrisant le jargon militaire mais ce qui m'a frappé est un passage où il est mentionné que les âges et compétences des soldats que le régime de Kiev envoie posent question. Les commandants ukrainiens des unités sur le front rechignent à se séparer de leurs bons éléments et l'un des volontaires qui s'est retrouvé en Allemagne s'est avéré âgé de 71 ans.
A
A Caius<br /> Effectivement on peut imaginer plein d'hypothèses sur la fin tragique de Prigojine mais, d'une certaine manière, le fait que Poutine soit directement impliqué (ou pas) n'est plus vraiment important car il y a une vérité qui s'impose: tous ceux qui s'opposent à un moment donné à Poutine finissent mal...C'est devenu sa marque de fabrique.<br /> On ne prête qu'aux riches...<br /> D'ailleurs la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a réagi jeudi avec ironie à la disparition du patron de Wagner en notant que "le taux de mortalité parmi les proches de Poutine était particulièrement élevé".<br /> Et en Russie aussi c'est compris comme ça d'après ce que raconte Markowicz. Il y a un message de terreur qui est passé (volontaire ou pas).<br /> Ce message en contient un autre: tout changement d'orientation en Russie ne se produira que dans la violence et dans le sang...aucun processus démocratique pacifique n'est en mesure de corriger l'énorme erreur d'appréciation du maître du Kremlin lorsqu'il a pris la décision insensée d'attaquer l'Ukraine.<br /> La mort de Prigojine n'est que l'une des mille et unes conséquences de l'attaque du 24 Février. <br /> Poutine ne peut qu'être pris de vertige par la somme de catastrophes en chaîne et de drames qu'il a provoqué...Et plus Poutine essaie de sauver sa propre peau, plus les catastrophes s'enchaînent...
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C
Pour ma part, c'est mon analyse depuis le début et les éléments qui sont venus au jour par la suite me maintiennent dans la conviction que l'intention des Russes au début des opérations n'était pas d'occuper toute l'Ukraine vu les effectifs engagés (les Russes étaient approximativement à 1 contre 3) mais d'établir un coulir terrestre entre la Crimée et le reste de la Russie.
A
Bonjour Caius.<br /> Le lien que vous partagez essaie d'inverser les rôles et de justifier une agression qui s'est produite à un moment où l'Ukraine n'allait ni entrer dans l'UE ni dans l'Otan (ces questions n'apparaissaient dans aucun calendrier et il n'y avait urgence de rien...).<br /> Voici un extrait du livre GUERRE EN UKRAINE ET NOUVEL ORDRE DU MONDE, ouvrage collectif sous la direction de Michel Duclos que je suis en train de lire, extrait écrit par Angela Stent:<br /> <br /> "Les idées de Poutine sur un ordre du monde post-ukrainien étaient contenues dans ses déclarations mais aussi dans différentes hypothèses clés qu’il avait émises avant le début de l’offensive. Nombre d’entre elles se sont révélées fausses, mais pas toutes.<br /> Sa première et plus importante erreur a été son incapacité à comprendre l’évolution de la nation ukrainienne en trente années d’indépendance. Il était manifestement convaincu que l’Ukraine était faible et divisée, qu’il pourrait s’en emparer en trois jours de guerre éclair et que le gouvernement<br /> de Volodymyr Zelensky s’effondrerait, faisant place à un régime favorable à Moscou. Sa deuxième erreur tactique a été de surestimer les capacités de l’armée russe (point de vue partagé par de nombreux gouvernements occidentaux). Les opérations menées par celle-ci se sont avérées brutales mais peu performantes en dépit de sa modernisation depuis la guerre russogéorgienne<br /> de 2008. Il s’avère que la corruption qui gangrène l’État et la société russes contamine également l’armée. L’argent qui aurait dû être consacré à l’entraîner et à l’équiper a surtout servi à l’enrichissement de certains. La troisième erreur de Poutine a été de croire qu’un Occident aussi<br /> divisé que distrait ne s’unirait pas pour punir la Russie de son agression.Enfin, sa quatrième erreur stratégique a été de croire que l’Europe, du fait de sa forte dépendance à l’égard du gaz russe et de l’étroitesse de ses relations économiques avec la Russie, n’accepterait pas de sanction financière ou énergétique de grande envergure que les États-Unis voudraient imposer.<br /> Mais il y a un point sur lequel Poutine ne s’est pas trompé. Alors qu’il savait devoir compter avec une réaction négative des puissances occidentales au moment de l’invasion de l’Ukraine, il prévoyait que le reste du monde resterait neutre."<br /> <br /> Ces considérations m'amènent à penser qu'on pourrait rejouer la partie 50 mille fois et 50 mille fois le pari fou de Poutine échouerait. Les négociations d'Istambul échouent à un moment où les ukrainiens très mobilisés N'ONT AUCUNE RAISON OBJECTIVE de céder quoique ce soit car l'histoire avec un grand H leur a appris que lorsqu'un peuple est déterminé il arrive toujours à reconquérir son territoire MÊME À 1 CONTRE 3. Donc si on veut imaginer une négociation de paix à Istambul qui aboutisse à un traité, il faut imaginer que les occidentaux laissent carrément choir les ukrainiens, ce qui paraît totalement invraisemblable (sauf si ce guignol de Trump était resté à la présidence).<br /> <br /> Parlons donc de la situation actuelle, après plus d'un an de guerre, des dizaines de milliers de victimes et des destructions massives de biens et d'infrastructures.<br /> La question qui est posée sur votre lien sur la suite de la guerre est complètement pertinente.<br /> Soit l'Ukraine a vraiment les moyens de porter sa contre-offensive jusqu'au bout, soit nous sommes dans une impasse et un enlisement qui sur le long terme laissera l'Ukraine exsangue faute d'un nombre suffisant de combattants. C'est le piège de la résistance jusqu'au dernier ukrainien.<br /> Cette situation permet de penser que les ukrainiens auraient peut-être intérêt à geler le conflit et à entrer dans une guerre d'usure plutôt que de se lancer dans des opérations de grande envergure hasardeuses.<br /> Il m'est difficile de penser que les conseillers militaires de l'otan n'aient pas la capacité de renseigner correctement les ukrainiens sur leurs possibilités réelles et de leur faire éviter de grosses erreurs qui seraient dramatiques.<br /> Ce que je voulais vous dire aujourd'hui c'est que l'alternative à une contre-offensive hasardeuse n'est certainement pas la recherche d'une paix qui amputerait l'Ukraine de plus de 20% de son territoire, mais plutôt de réorienter la conduite du conflit de manière intelligente sans rechercher de grandes victoires immédiates...J'écris cette dernière phrase avec une certaine naïveté car je n'y connais strictement rien, mais vraiment rien, à l'art de la guerre.<br /> Bonne journée Caius
C
"aucun processus démocratique pacifique n'est en mesure de corriger l'énorme erreur d'appréciation du maître du Kremlin lorsqu'il a pris la décision insensée d'attaquer l'Ukraine." <br /> <br /> A mon avis ils ont effectivement fait une erreur d'appréciation au Kremlin en surestimant l'intelligence, la rationalité et le sens des responsabilités des dirigeants de Kiev qui ont préféré saborder les pourparlers d’Istanbul où ils obtenaient de bonnes conditions de paix sur la foi des assurances de victoire rapide de Londres et Washington.<br /> <br /> Je vais citer un passage d'un récent article de Doug Bandow :<br /> <br /> "La guerre a été la terrible décision de Vladimir Poutine. Cependant, les responsables alliés ont passé des décennies à pousser la Russie sur la voie d'une opposition hostile et, en fin de compte, sur la voie de la guerre. L'expansion de l'OTAN, le démembrement de la Yougoslavie, la promotion des "révolutions de couleur" en Géorgie et en Ukraine, et le soutien à un putsch de rue contre le président ukrainien élu en 2014 n'avaient pas pour but la sécurité américaine, mais la domination, le désir d'imposer une doctrine Monroe inversée jusqu'à la frontière de la Russie.<br /> Ce processus a contribué à transformer un Poutine autrefois courtois, qui avait indiqué sa volonté de se rapprocher de l'Occident dans son discours au Bundestag en 2001, en un critique hostile, comme en témoigne son discours virulent lors du Forum de Munich sur la sécurité en 2007. Les alliés partagent la responsabilité d'avoir provoqué un conflit qui a causé d'horribles pertes humaines en Ukraine et en Russie et qui a provoqué des ravages économiques au niveau mondial."<br /> <br /> Jenssen, Sarkozy, José Luis Cebrián, etc... Les prises de positions en faveur de négociations commencent à se multiplier dans les milieux influents malgré les vociférations des néocons comme celles de Mitt Romney qui estime que "L'Ukraine est le meilleur investissement que nous ayons jamais fait"<br /> <br /> Voici l'article complet de Doug Bandow :<br /> <br /> <br /> "LA VAINE RECHERCHE D'ARMES MIRACLES PAR L'UKRAINE<br /> <br /> Reconnaître que l'Ukraine pourrait ne pas gagner sa guerre contre la Russie est le premier pas vers la formulation d'une meilleure approche pour l'Amérique.<br /> <br /> Par Doug Bandow<br /> <br /> Même lorsque le président Joe Biden a visité l'île hawaïenne de Maui, ravagée par un incendie, son attention s'est surtout portée sur l'Ukraine, pour laquelle il a demandé une aide supplémentaire de 24 milliards de dollars. Sa proposition laisse entrevoir un certain désespoir. La contre-offensive très attendue de Kiev s'étant soldée par un succès minime, les responsables ukrainiens réclament de plus en plus bruyamment davantage d'armes pour redorer leur blason.<br /> <br /> En effet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky ressemble un peu aux Allemands de 1944, qui plaçaient leurs espoirs militaires déclinants dans les "wunderwaffen", ou armes miracles. Les ingénieurs allemands ont obtenu quelques succès notables, en déployant des avions à réaction et des missiles balistiques et de croisière, mais les miracles technologiques n'ont pas pu endiguer le flot irrésistible des forces américaines, britanniques et soviétiques. Un fonctionnaire de l'administration Biden a répondu aux demandes ukrainiennes d'avions F-16 et de missiles à plus longue portée : "Le problème reste de percer la principale ligne de défense de la Russie, et rien ne prouve que ces systèmes auraient été la panacée.<br /> <br /> Les chances du gouvernement Zelensky d'atteindre ses objectifs déclarés, à savoir la défaite de Moscou et la récupération des terres ukrainiennes, y compris le Donbass et la Crimée, semblent de plus en plus minces. Par exemple, selon le Washington Post : "La communauté du renseignement américain estime que la contre-offensive ukrainienne n'atteindra pas la ville clé de Melitopol, dans le sud-est du pays, ce qui, si cela s'avérait exact, signifierait que Kiev n'atteindrait pas son principal objectif, à savoir couper le pont terrestre de la Russie vers la Crimée, dans le cadre de la campagne de cette année. Selon un autre article, les responsables américains "critiquent de plus en plus la stratégie de contre-offensive de l'Ukraine et sont de plus en plus pessimistes quant à ses chances de succès". Les efforts de l'Ukraine ne sont pas sans rappeler la bataille des Ardennes, l'ultime offensive de l'Allemagne nazie qui a consommé de précieuses armes, du carburant et de la main-d'œuvre qui auraient pu contribuer à retarder l'avancée de l'Armée rouge à l'est.<br /> <br /> Au moins, Berlin n'a pas souffert des généraux de salon alliés qui rabaissaient ses efforts. Les pertes de Kiev ont été énormes, probablement plus importantes que celles de la Russie, dont les forces emploient une meilleure tactique, restant sur la défensive dans des positions préparées et bénéficiant d'une artillerie et d'un soutien aérien supérieurs. (Washington affirme depuis longtemps que les pertes russes sont plus élevées, mais les évaluations des alliés sont douteuses et s'appuient sur les estimations soigneusement élaborées par l'Ukraine). Le nombre d'Ukrainiens ayant perdu des membres est particulièrement effroyable, rappelant aux observateurs la Première Guerre mondiale.<br /> <br /> Pourtant, des responsables américains anonymes se plaignent que les autorités ukrainiennes se soucient trop de la vie de leurs soldats et ne sont pas disposées à mener des attaques massives à travers des champs de mines et sous des barrages d'artillerie. Et ce, bien qu'elles reconnaissent que les forces de Kiev étaient mal préparées et mal équipées pour atteindre leurs objectifs : "Lorsque l'Ukraine a lancé sa grande contre-offensive au printemps, les responsables militaires occidentaux savaient que Kiev ne disposait ni de l'entraînement ni des armes - des obus aux avions de guerre - dont elle avait besoin pour déloger les forces russes. Ils espéraient que le courage et l'ingéniosité des Ukrainiens l'emporteraient." Cela ressemble à un étrange retour au coûteux "culte de l'offensive" de la Première Guerre mondiale<br /> .<br /> Le jugement selon lequel les Ukrainiens n'ont pas été suffisamment agressifs, formulé en toute sécurité depuis l'autre côté de l'Atlantique, fait froid dans le dos :<br /> <br /> "Les responsables américains disent craindre que l'Ukraine ne soit devenue réticente à l'idée de subir des pertes, une des raisons pour lesquelles elle s'est montrée prudente dans la poursuite de la contre-offensive. Presque toute offensive de grande envergure contre des défenseurs russes retranchés et protégés par des champs de mines se solderait par un nombre considérable de pertes. En seulement un an et demi, le nombre de militaires ukrainiens tués a déjà dépassé le nombre de soldats américains morts pendant les quelque deux décennies de présence des unités américaines au Viêt Nam (environ 58 000) et est à peu près égal au nombre de membres des forces de sécurité afghanes tués pendant toute la durée de la guerre en Afghanistan, de 2001 à 2021 (environ 69 000). ... Dans toute l'Ukraine, dans les grandes villes comme dans les villages, presque tout le monde connaît une famille qui a perdu quelqu'un dans les combats. Les fleurs séchées des funérailles jonchent les routes tranquilles et les cimetières se remplissent dans tous les coins du pays."<br /> <br /> Aujourd'hui, même les partisans les plus convaincus de Kiev, qui continuent d'insister sur le succès final de leur pays, parlent d'un conflit qui durera jusqu'au début de l'année prochaine et au-delà. C'est ce que rapporte le Wall Street Journal : "La campagne actuelle de l'Ukraine visant à reprendre les territoires occupés par les forces russes pourrait encore durer de nombreux mois. Mais les stratèges militaires et les décideurs politiques occidentaux commencent déjà à penser à l'offensive de printemps de l'année prochaine. Ce changement reflète une prise de conscience croissante du fait que, à moins d'une avancée majeure, la lutte de l'Ukraine pour éjecter les forces d'invasion russes risque de durer longtemps".<br /> <br /> Cette situation est perversement présentée comme positive pour Kiev, alors que la guerre est en train de détruire l'Ukraine. Le coût de la guerre augmente chaque jour, l'économie est en ruine, la population a été décimée par des flux massifs de réfugiés, le gouvernement ne survit que grâce aux aides occidentales, l'armée a consommé une grande partie de son arsenal original de l'ère soviétique, ainsi que la panoplie technologique offerte par les alliés, et l'armée a sacrifié avec légèreté les à la fois les vétérans et les bleus. Il devient difficile de trouver des remplaçants, en raison du déclin de la population, de la corruption des officiers recruteurs et de la détermination des réfractaires. Malgré tous les vœux occidentaux d'un effondrement de la Russie, compte tenu des nombreux défis évidents auxquels Moscou est confrontée, un échec catastrophique semble plus probable à Kiev. L'objectif de Washington semble de plus en plus axé sur la volonté de faire du mal à la Russie plutôt que du bien à l'Ukraine.<br /> <br /> Malgré la détermination de Washington et de Bruxelles à défendre leur dogme, de plus en plus compromis, selon lequel Kiev fixera ses propres objectifs politiques, remportera le combat militaire et imposera ses conditions de paix, des dissensions apparaissent de plus en plus. C'est ce qu'a observé Ted Galen Carpenter : "Pour l'instant, seuls quelques ballons d'essai transmettent ce message, mais ils laissent entrevoir le début d'un effort visant à préparer le public américain à l'abandon éventuel d'un client des États-Unis.<br /> <br /> Par exemple, les membres de l'OTAN ont maintenu leur refus non seulement de se battre pour l'Ukraine aujourd'hui, mais aussi à l'avenir, en rejetant l'adhésion de Kiev à l'alliance. Plus significatif encore, le chef de cabinet du secrétaire général de l'OTAN a suggéré que l'Ukraine échange des pertes territoriales contre une adhésion à l'Alliance. Cela a déclenché des lamentations, des grincements de dents et des déchirements de vêtements à l'échelle biblique, suivis de l'inévitable rétractation contrite de la proposition. Toutefois, face à la réticence croissante de la population américaine et européenne à dépenser davantage pour poursuivre l'aide à grande échelle à l'Ukraine, alors que les partisans de Kiev insistent sur la nécessité d'un renforcement pour garantir la victoire finale sur la Russie, des responsables plus pragmatiques semblent chercher une issue diplomatique.<br /> <br /> Les partisans de Washington en Ukraine prétendent que Moscou n'est pas disposé à négocier. Mais la plupart d'entre eux sont en réalité opposés à la paix. La guerre a été la terrible décision de Vladimir Poutine. Cependant, les responsables alliés ont passé des décennies à pousser la Russie sur la voie d'une opposition hostile et, en fin de compte, sur la voie de la guerre. L'expansion de l'OTAN, le démembrement de la Yougoslavie, la promotion des "révolutions de couleur" en Géorgie et en Ukraine, et le soutien à un putsch de rue contre le président ukrainien élu en 2014 n'avaient pas pour but la sécurité américaine, mais la domination, le désir d'imposer une doctrine Monroe inversée jusqu'à la frontière de la Russie.<br /> <br /> Ce processus a contribué à transformer un Poutine autrefois courtois, qui avait indiqué sa volonté de se rapprocher de l'Occident dans son discours au Bundestag en 2001, en un critique hostile, comme en témoigne son discours virulent lors du Forum de Munich sur la sécurité en 2007. Les alliés partagent la responsabilité d'avoir provoqué un conflit qui a causé d'horribles pertes humaines en Ukraine et en Russie et qui a provoqué des ravages économiques au niveau mondial. En effet, l'agressivité imprudente de Washington a conduit au refus de l'administration Biden de négocier avec Poutine avant l'invasion et à la volonté manifeste des alliés de faire dérailler les premières négociations entre Kiev et Moscou, garantissant ainsi la poursuite des combats.<br /> <br /> Comme lors de la Première Guerre mondiale, les combats sanglants ont poussé les deux parties à revoir leurs exigences à la hausse. Aujourd'hui, Kiev insiste pour que la Russie renonce d'abord à tous les territoires capturés. Les responsables politiques ukrainiens et alliés ont également beaucoup discuté de la possibilité de formuler des exigences politiques beaucoup plus radicales, à savoir un changement de régime, un désarmement nucléaire et une capitulation de facto. Cependant, aucune de ces exigences n'est réaliste, en particulier après l'échec des dernières opérations militaires de l'Ukraine. Kiev n'étant manifestement pas disposé à négocier, le gouvernement Poutine aurait l'air faible en demandant ses conditions.<br /> <br /> Washington devrait faire le premier pas. Il s'agirait de reconnaître que les intérêts de l'Amérique ne coïncident pas nécessairement avec ceux de l'Ukraine - comme l'a fait remarquer la Rand Corporation, ils "s'alignent souvent sur les intérêts ukrainiens, mais ne sont pas synonymes de ces derniers". L'administration devrait discrètement informer le gouvernement Zelensky que le soutien apparemment illimité des alliés a pris fin. Bien que Kiev ait le droit de décider de son propre avenir, cela ne lui donne pas pour autant droit à un blanc-seing de ses alliés quant à ses choix.<br /> Les États-Unis ont intérêt à contribuer à la préservation de l'indépendance de l'Ukraine. Cependant, les frontières définitives de cette dernière intéressent peu les Américains et ne valent pas la peine de mener une guerre par procuration contre une puissance nucléaire, ce qui est à la fois coûteux et dangereux. D'autant plus qu'il y a de bonnes raisons de penser qu'une majorité de Criméens préféreraient rester en Russie.<br /> <br /> Les alliés devraient inviter Moscou à créer une structure de sécurité réaliste pour l'Europe, qui respecte les intérêts essentiels de la Russie et réintègre Moscou à l'Ouest tout en préservant la souveraineté de l'Ukraine et sa liberté économique d'aller à l'Ouest ou à l'Est. Il est essentiel de ne pas laisser le mieux imaginé être l'ennemi du bien concret.<br /> <br /> Plus généralement, l'échec de la tentative de Washington d'utiliser l'Ukraine pour anéantir la Russie devrait inciter à repenser la politique étrangère destructrice de l'Amérique. Les administrations successives se répandent sur la démocratie et l'agression tout en envahissant l'Irak sur la base d'un mensonge et en armant l'Arabie saoudite dans son attaque non provoquée contre le Yémen, ce qui, dans les deux cas, a fait plus de morts que la Russie en Ukraine. La géopolitique misérable de Washington dégrade la sécurité américaine, poussant Moscou et Pékin à se rapprocher tout en encourageant la prolifération nucléaire parmi les petits États. L'orgueil international de l'Oncle Sam menace l'avenir fiscal du pays. Les États-Unis sont en faillite fonctionnelle, leur ratio dette/PIB s'approchant désormais du record établi après la Seconde Guerre mondiale et se dirigeant vers un niveau presque deux fois plus élevé d'ici le milieu du siècle.<br /> <br /> Il n'est donc pas étonnant que l'administration Biden ait tant de mal à justifier de manière convaincante le gaspillage de ressources précieuses et la guerre avec une puissance nucléaire pour des enjeux périphériques. Les alliés politiques de Kiev rejettent les plaintes selon lesquelles le ménage américain moyen a déjà fourni près de 900 dollars d'aide à l'Ukraine. Après tout, la loi CARES, présentée comme un antidote à la pandémie de COVID, a dépensé quelque 2 000 milliards de dollars, dont une grande partie a été ostensiblement gaspillée. Qu'est-ce que quelques dizaines de milliards supplémentaires pour l'Ukraine, même si, comme on pouvait s'y attendre, les Européens reviennent une fois de plus sur leurs promesses de faire plus de leur côté ?<br /> <br /> La guerre russo-ukrainienne est terrible pour de nombreuses raisons. Il est également dangereux pour les responsables politiques américains de Washington de ne voir qu'à travers une lentille déformante, en se fiant à Kiev, qui est toujours prêt à entraîner l'Amérique dans le conflit par des moyens à la fois justes et injustes. Reconnaître que l'Ukraine pourrait ne pas gagner sa guerre contre la Russie est le premier pas vers la formulation d'une meilleure approche pour l'Amérique. La réalité pourrait alors enfin s'imposer aux décideurs politiques de Washington, même les plus aveugles."<br /> <br /> https://www.theamericanconservative.com/ukraines-vain-search-for-wonder-weapons/?fbclid=IwAR0_uYlUpYyM0rvaevF_Ef_Ir2Rws9fy3-vkk2ZFUzRpmLsWuYmDjT7BgTA
C
Il est tout a fait possible que l'attentat contre Prigojine reste une énigme, comme, par exemple, la mort du général Sikorski en 1943.<br /> <br /> Larry Johnson se livre à quelques réflexions intéressantes :<br /> <br /> <br /> LE SABOTAGE A TUÉ PRIGOZHIN — QUI L'A FAIT ?<br /> <br /> Examinez attentivement cette image. Vous pouvez voir que le train d'atterrissage de l'Embraer se trouve sur les ailes. Les premiers éléments de preuve indiquent qu'une sorte d'engin explosif a été placé dans l'un des passages de roue ou dans les deux. Sous les ailes, ce qui explique pourquoi l'avion, lorsqu'il a plongé vers la terre, était intact mais sans ailes.<br /> <br /> Je suis convaincu qu'il ne s'agit pas d'un assassinat approuvé par Vladimir Poutine. Le moment et le spectacle (un crash d'avion sur le territoire russe) sont défavorables à Poutine. Le sommet des BRIC était en cours et la Russie y jouait un rôle de premier plan. Poutine commémorait également le 80e anniversaire de la victoire soviétique à Koursk. Poutine et son équipe connaissent bien la gestion des relations publiques. Ils ne sont pas dupes. Tuer Prigozhin de cette manière n'a aucun sens.<br /> <br /> Qu'en est-il du GRU ? L'ont-ils fait ? Je ne le pense pas. Wagner est une création du GRU et Prigojine n'était rien de plus qu'une figure de proue. Si le GRU décidait que Prigozhin n'était pas indispensable, je pense qu'il s'en débarrasserait d'une manière qui permette de maintenir un déni plausible. L'épave de l'avion au sol en Russie permettra de récupérer la boîte noire et d'examiner ce qui reste de l'avion. <br /> Toutefois, mon ami Stephen Bryen avance un argument intéressant (vous pouvez lire l'intégralité de l'article sur le site de Steve's substack) :<br /> « Stephen Bryen pense que Yevgeny Prigozhin, chef de l'armée mercenaire russe du groupe Wagner, est mort dans l'épave de l'un de ses avions privés le 23 août. Les premières informations font état de spéculations sur le fait que Prighozin n'était peut-être pas à bord de l'avion.<br /> <br /> M. Bryen est également convaincu que l'avion a été abattu, et non par une bombe introduite clandestinement à bord ou par un accident mécanique. Mais il n'est pas certain que le président russe Vladimir Poutine ait ordonné l'assassinat spectaculaire de son allié devenu challenger.<br /> <br /> Ancien haut fonctionnaire du Pentagone et cadre de l'industrie de la défense, M. Bryen pense que l'agence de renseignement militaire russe, le GRU, avait les moyens et le motif d'agir, avec ou sans l'aval préalable de M. Poutine.<br /> <br /> Steve a écrit ces lignes avant que l'United States Air Force Europe n'annonce que rien ne prouve que la défense aérienne russe ait été impliquée dans l'abattage de l'avion. D'après mon expérience, cette conclusion s'appuie sur des preuves recueillies auprès d'un large éventail de services de renseignement.<br /> <br /> Je pense qu'il est très peu probable que cet accident ait été causé par un défaut structurel ou une mauvaise maintenance. Une bombe placée sur un ou plusieurs des trains d’atterrissage de l'aile semble plus plausible. Ce qui soulève la question logique suivante : qui a pu faire ça ?<br /> <br /> Mon premier candidat à la culpabilité (et je répète ce que j'ai dit dans mon dernier message) sont les officiers de l'armée de l'air russe, qui ont perdu des amis lorsque les forces Wagner ont abattu des avions russes le 23 juin, et qui ont décidé de mener une attaque de vengeance sans se soucier des répercussions politiques. Ils voulaient que Prigozhin et ses acolytes paient pour la mort de leurs amis. Mission accomplie ?<br /> <br /> L'attentat pourrait également avoir été perpétré par des membres mécontents de Wagner, dégoûtés par le fait que Prigozhin profite de leur sacrifice physique. Wagner compte un grand nombre d'ex-détenus, mais cela ne signifie pas qu'ils n'ont aucun sentiment de loyauté ou d'amour pour les autres membres de Wagner. Je pense qu'une autre possibilité sérieuse est que quelques wagnériens qui en avaient assez des frasques publiques de Prigozhin aient décidé de prendre les choses en main.<br /> <br /> Troisièmement, un coup d’oligarques désireux de créer des problèmes à Poutine. Il y a encore des Russes très riches qui s'irritaient de voir Prigozhin tiré d'affaire pour sa mutinerie du 24 juin et qui reprochent à Poutine d'être trop mou. Ces oligarques ont l'argent et les contacts nécessaires pour saboter l'avion de Prigozhin. Les Beatles avaient tort : l'argent peut acheter l'amour et bien d'autres choses, y compris des hommes capables de poser une bombe dans un avion.<br /> <br /> À ce stade, nous nous livrons à des spéculations éclairées. Une enquête est en cours et je pense qu'il ne s'agit pas d'un écran de fumée destiné à dissimuler les méfaits du gouvernement russe. J'attends la publication de plus amples informations.<br /> <br /> <br /> https://sonar21.com/sabotage-killed-prigozhin-who-did-it/
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C
Plusieurs aviateurs ont été tués pendant la mutinerie de Prigojine, de là l'hypothèse d'une vengeance d'un commandant d'une batterie de missiles mais l'US Air Force a communiqué n'avoir détecté aucun tir de missiles air-sol sur le trajet de l'avion de Prigojine et quoi qu'on en pense, un tel acte d'insubordination me semble très improbable au sein de l'armée régulière russe.
R
Merci pour ces infos, ces hypothèses et le lien, caius.<br /> Des officiers de l'armée de l'air auraient ou agir sans l'aval de Poutine ?
A
Dans le film LE PARRAIN nº 2 l'avocat des Corleone explique à Frank Pentangeli (qui a trahi la famille Corleone) que la tradition de ne pas pardonner aux traîtres remonte à la Rome Antique où quand quelqu'un tentait une prise de pouvoir il devait la payer de sa vie en cas d'échec. Ça limitait les vocations...Dans la Rome Antique si le "putchiste" se suicidait (généralement en se taillant les veines dans une baignoire) son épouse, sa famille et ses biens étaient épargnés. C'était ça le deal !<br /> Dans la Russie politico-mafieuse de Poutine les vrais opposants sont éliminés: empoisonnements, assassinats, vagues de "suicides suspects" chez les oligarques l'an dernier, accidents, emprisonnements...la panoplie est large.<br /> On ne saura jamais qui était le véritable commanditaire de l'attentat contre Prigojine mais une chose est sûre, et pour reprendre certains dialogues du PARRAIN nº 3 , Prigojine était devenu "un caillou pointu" dans la chaussure de Poutine, un caillou pointu qui empêchait le maître du Kremlin de marcher à son aise.<br /> L'éloge funèbre de Poutine, prononcé avec une mine compassée de circonstances valait son pesant de cacahuètes... " Nous ne l'oublierons jamais"...pour sûr ! On n'en doute pas ! MDR !...Francis Ford Coppola lui attribuerait un Oscar !<br /> Bonne fin de journée l'amie<br /> <br /> PS: N'oublions pas que cet accident est un "coup double" avec la disparition du sinistre Dmitri Outkine, le fervent et sinistre admirateur d'Hitler co-fondateur des Wagner. Le groupe de mercenaires est parfaitement décapité...<br /> <br /> PS nº 2: je suis en train de lire GUERRE EN UKRAINE ET NOUVEL ORDRE DU MONDE, un ouvrage collectif sous la direction de Michel Duclos. Dans ce livre s'expriment des experts de différentes régions du globe dont les Etats Unis, l'Inde, la Chine, le Moyen-Orient, L'afrique, etc...et l'Ukraine bien sûr....<br /> <br /> Un livre qui m'aide à mettre un peu d'ordre mental sur le Monde qui se dessine depuis la folle agression ratée du 24 Février 2022 et sur un certain nombre de conséquences inévitables...quoiqu'il arrive demain.... <br /> <br /> https://www.babelio.com/livres/Duclos-Guerre-en-Ukraine-et-nouvel-ordre-du-monde/1502858<br /> <br /> Résumé :<br /> Quel nouvel ordre du monde cette guerre en Ukraine va-t-elle engendrer?? Sonne-t-elle le glas de l'hégémonie occidentale ou, au contraire, son raffermissement?? Quelle place pourront occuper, demain, les puissances émergentes?? Pour comprendre les événements tels qu'ils se sont déroulés depuis le 24 février 2022, comme pour préparer l'avenir, la seule lecture occidentale ne saurait suffire. La déflagration de la guerre a produit des secousses d'ampleurs différentes dans le monde. Conflit «?entre Européens?» pour certains, « choc civilisationnel total » pour d'autres, les perceptions sont partout différentes. C'est en les mettant côte à côte que nous obtiendrons la vision la plus nette des grands bouleversements en cours. C'est en les rassemblant que nous identifierons les nouveaux fondements qui émergent. Les 22 experts en géopolitique qui ont été sollicités pour ce livre sont issus d'horizons variés et de régions du monde très différentes. De la Chine à l'Afrique, en passant par les pays du Golfe, l'Europe, les États-Unis et la Russie, leurs voix sont parfois opposées ou complémentaires, tantôt sévères ou encourageantes, mais toujours déterminées. Chacune ébauche de premières hypothèses. Toutes nous donnent à voir l'extraordinaire diversité des points de vue qui coexistent dans le monde d'aujourd'hui. Et la pluralité des possibles pour le monde de demain. La paix reste le plus partagé des horizons, mais à quel prix, et sous quelle forme??
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R
Merci pour toutes ces références au Parrain : pas de pardon pour les traîtres dans ce milieu.<br /> <br /> Et merci pour le lien et le conseil de lecture...<br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
L
Va falloir que je revois Le Parrain...<br /> <br /> J'aimerais que ce soit le fabriquant brésilien de l'avion, celui qui donne le diagnostic final, si panne il y a eu.
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R
On ne saura sans doute jamais qui est à l'origine de cet "accident"...