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15 mai 2024 3 15 /05 /mai /2024 10:02
Xi Jinping, l'ami de Vladimir Poutine...

 

"Le dimanche 5 mai : arrivée du président chinois en France, accueilli par le Premier ministre, Gabriel Attal. Une visite d’État pendant laquelle les sujets de tension et de discussion potentiels ne manquent pas.

L’accueil est protocolaire mais sobre pour l’un des hommes les plus puissants au monde, qui dirige la Chine depuis 11 ans. Xi Jinping, 70 ans, est le maître incontesté de la deuxième puissance économique mondiale. Toujours applaudi dans ses déplacements, c'est une mise en scène millimétré en Chine...

"Le parti communiste veut le bonheur des gens.", dit Xi Jinping.

 

Au-delà du culte de la personnalité qui rappelle celui de Mao, jamais un dirigeant chinois n’a concentré autant de pouvoir et aussi longtemps. Il a changé la Constitution pour rester président à vie s'il le souhaite et contrôle le parti qui dirige le pays." 

Cela ne vous rappelle rien ? Vladimir Poutine a modifié aussi la constitution afin de servir ses intérêts et afin de rester au pouvoir... Qui se ressemble s'assemble : Xi Jinping n'a-t-il pas affirmé son amitié "sans limite" pour Vladimir Poutine ?

"La plupart des libéraux croyaient que Xi Jinping se lancerait dans des réformes politiques, mais, en réalité, ce qui s'est passé, ça a été une énorme déception, car, dès qu'il est arrivé, il a lancé une offensive contre les avocats et une offensive contre la société civile.", déclare Jean-Philippe Béja, sinologue.

 

"Un air débonnaire et une main de fer qui n'hésite pas à faire tomber des têtes. Des ministres, généraux et un ancien patron d'Interpol ont été arrêtés au nom de la lutte contre la corruption. Tout est musclé et lorsque l'ancien président est escorté hors de la salle du Palais du peuple, humilié publiquement  lors d’un congrès, Xi Jinping reste impassible.

 

Mais des humiliations, le président chinois en a connues, dès son enfance : son père, ex-compagnon de route de Mao, est tombé en disgrâce. Xi Jinping s'est retrouvé alors exilé à la campagne pendant la révolution culturelle.

Aujourd’hui héritier du grand timonier, Xi Jinping resserre l’étau, à l’image de la reprise en main de Hongkong, où des manifestations sont interdites, comme dans le reste du pays.

Au Xinjiang, des Ouïghours apparaissent menottés, les yeux bandés. Pour la communauté internationale, c'est de la persécution, pour le pouvoir chinois, de la rééducation. 

 

Tout le monde au garde à vous mais pas à l'étranger... le rival aujourd'hui : les Etats-Unis avec un Joe Biden qui ne mâche pas ses mots : "C'est un dictateur dans la mesure où il dirige un pays communiste, avec une forme de gouvernance très différente de la nôtre."

Les points de friction ne manquent pas : Taiwan, par exemple... pour Pékin, elle est chinoise, les Etats-Unis soutiennent la petite démocratie. Et bien sûr, aujourd'hui, l'Ukraine en guerre. La Chine n’a jamais condamné l’invasion des troupes russes en Ukraine, préférant mettre en avant son amitié "sans limite" avec Vladimir Poutine."

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/xi-jinping-en-france-un-chef-d-etat-inflexible_6526946.html

Xi Jinping, l'ami de Vladimir Poutine...
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commentaires

C
Un article qui résume bien la situation :<br /> <br /> RUSSIE ET CHINE – DEUX CONTRE UN<br /> L’accueil que Xi Jinping a réservé à Poutine hier à Pékin a scellé une relation stratégique de plus en plus formidable, fondamentalement mal comprise à Washington.<br /> Par Ray Mc Govern<br /> <br /> L'accueil extrêmement chaleureux réservé par le président chinois Xi Jinping au président Vladimir Poutine hier à Pékin a scellé la relation stratégique de plus en plus redoutable entre la Russie et la Chine. Il s'agit d'un changement tectonique dans l'équilibre des pouvoirs au niveau mondial. <br /> <br /> L'entente entre la Russie et la Chine sonne également le glas des tentatives des néophytes de la politique étrangère américaine de creuser un fossé entre les deux pays. La relation triangulaire est devenue une relation deux contre un, avec de sérieuses implications, notamment pour la guerre en Ukraine. Si les génies menant la politique étrangère du président américain Joe Biden restent dans le déni, l'escalade est presque certaine.<br /> <br /> Dans une interview accordée à Xinhua avant sa visite, M. Poutine a souligné le "niveau sans précédent du partenariat stratégique entre nos pays". Xi et lui se sont rencontrés plus de 40 fois en personne ou virtuellement. En juin 2018, M. Xi a décrit M. Poutine comme "un vieil ami du peuple chinois" et, personnellement, comme son "meilleur ami".<br /> <br /> Pour sa part, Poutine a noté jeudi que lui et Xi sont "en contact permanent pour garder un contrôle personnel sur toutes les questions pressantes de l'agenda russo-chinois et international." M. Poutine était accompagné de son ministre de la défense, M. Andrey Belousov, ainsi que de vétérans comme le ministre des affaires étrangères, M. Sergey Lavrov, et d'importants chefs d'entreprise.<br /> <br /> Les déclarations communes sont importantes<br /> <br /> Xi et Poutine ont signé jeudi une déclaration conjointe forte, similaire à celle, extraordinaire, qu'ils avaient publiée le 4 février 2022 à Pékin. Ils y décrivent leur relation comme "supérieure aux alliances politiques et militaires de l'époque de la guerre froide". L'amitié entre les deux États n'a pas de limites, il n'y a pas de domaines de coopération 'interdits'...".<br /> <br /> La portée de cette déclaration n'a été pleinement perçue que lorsque Poutine a lancé l'opération militaire spéciale dans le Donbass, trois semaines plus tard. La réaction muette de la Chine a choqué la plupart des analystes, qui avaient écarté la possibilité que Xi donne à son "meilleur ami" Poutine, en fait, une dérogation à la politique fondamentale de non-ingérence de la Chine à l'étranger.<br /> <br /> Dans les semaines qui ont suivi, les déclarations officielles chinoises ont clairement indiqué que les principes westphaliens avaient été relégués au second plan, au profit de la "nécessité pour chaque pays de défendre ses intérêts fondamentaux" et de juger chaque situation "selon ses propres mérites".<br /> <br /> Guerre nucléaire<br /> <br /> La déclaration de jeudi exprime des inquiétudes quant aux "risques stratégiques accrus entre les puissances nucléaires", en référence à l'escalade continue de la guerre entre l'Ukraine, soutenue par l'OTAN, et la Russie. Elle condamne "l'expansion des alliances militaires et la création de têtes de pont militaires à proximité des frontières d'autres puissances nucléaires, en particulier avec le déploiement avancé d'armes nucléaires et de leurs vecteurs, ainsi que d'autres éléments".<br /> <br /> Poutine a sans aucun doute informé Xi des sites de missiles américains déjà installés en Roumanie et en Pologne, qui peuvent lancer ce que les Russes appellent des "missiles de frappe offensive" avec un temps de vol vers Moscou de moins de 10 minutes. Poutine a certainement parlé à Xi des incohérences dans les déclarations américaines concernant les missiles nucléaires à portée intermédiaire.<br /> <br /> Par exemple, Xi sait - tout aussi sûrement que les consommateurs des médias occidentaux - que lors d'une conversation téléphonique le 30 décembre 2021, Biden a assuré à Poutine que "Washington n'avait pas l'intention de déployer des armes de frappe offensives en Ukraine".<br /> <br /> Le Kremlin s'est réjoui de cette veille de Nouvel An, car l'assurance donnée par M. Biden était le premier signe que Washington pourrait reconnaître les préoccupations de la Russie en matière de sécurité. En effet, M. Biden a abordé une question clé dans au moins cinq des huit articles du projet de traité russe remis aux États-Unis le 17 décembre 2021. La joie russe a toutefois été de courte durée.<br /> <br /> Le ministre des affaires étrangères, M. Lavrov, a révélé le mois dernier que lorsqu'il a rencontré Antony Blinken à Genève en janvier 2022, le secrétaire d'État américain a prétendu qu'il n'avait pas entendu parler de l'engagement pris par M. Biden auprès de M. Poutine le 30 décembre 2021. Au contraire, M. Blinken a insisté sur le fait que les missiles américains de moyenne portée pouvaient être déployés en Ukraine, et seulement que les États-Unis pourraient être disposés à en limiter le nombre, a déclaré M. Lavrov<br /> <br /> La mère de toutes les erreurs de calcul<br /> <br /> Lorsque Joe Biden a pris ses fonctions en 2021, ses conseillers lui ont assuré qu'il pourrait jouer sur la peur (sic) de la Chine qu'éprouve la Russie et creuser un fossé entre les deux pays. Cela est apparu de manière embarrassante lorsque Biden a indiqué ce qu'il avait dit à Poutine lors de leur sommet de Genève le 16 juin 2021.<br /> <br /> Cette rencontre a confirmé à Poutine que Joe Biden et ses conseillers étaient coincés dans une évaluation terriblement dépassée des relations entre la Russie et la Chine.<br /> <br /> Voici la façon bizarre dont Biden a décrit son approche de la Chine à Poutine :<br /> <br /> "Sans le citer [Poutine] - ce qui ne me semble pas approprié - permettez-moi de poser une question rhétorique : Vous avez une frontière de plusieurs milliers de kilomètres avec la Chine. La Chine cherche à devenir l'économie la plus puissante du monde et l'armée la plus importante et la plus puissante du monde."<br /> <br /> La pression<br /> <br /> À l'aéroport, après le sommet, les assistants de Joe Biden ont fait de leur mieux pour l'emmener dans l'avion, mais n'ont pas réussi à l'empêcher de partager sa sagesse sur la Chine :<br /> <br /> "La Russie se trouve actuellement dans une situation très, très difficile. Elle est écrasée par la Chine".<br /> <br /> Après ces remarques, Poutine et Xi ont passé le reste de l'année 2021 à essayer de détromper Biden sur la "pression chinoise" exercée sur la Russie : il ne s'agissait pas d'une pression, mais d'une étreinte fraternelle. Cet effort mutuel a culminé avec un sommet virtuel Xi-Poutine le 15 décembre de la même année. <br /> <br /> La vidéo de la première minute de leur conversation a été reprise par le New York Times, ainsi que par d'autres. Pourtant, la plupart des commentateurs ont semblé ne pas en saisir l'importance :<br /> <br /> Poutine :<br /> <br /> "Cher ami, cher président Xi Jinping.<br /> <br /> En février prochain, j'espère que nous pourrons enfin nous rencontrer en personne à Pékin, comme nous l'avions convenu. Nous nous entretiendrons, puis nous participerons à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver. Je vous remercie de m'avoir invité à assister à cet événement historique."<br /> <br /> Xi :<br /> <br /> "Cher président Poutine, mon vieil ami. J'ai le plaisir de vous rencontrer à la fin de cette année par vidéo, la deuxième fois cette année, notre 37e rencontre depuis 2013. Vous avez salué [...] les relations Chine-Russie comme un modèle de collaboration internationale au XXIe siècle, en soutenant fermement la position de la Chine sur la sauvegarde de ses intérêts fondamentaux, et en vous opposant fermement aux tentatives de creuser un fossé entre nos deux pays. Je l'apprécie grandement".<br /> <br /> M. Biden n'est-il toujours pas au courant ? Ses conseillers lui ont-ils dit que la Russie et la Chine n'ont jamais été aussi proches, avec ce qui s'apparente à une alliance militaire de fait ?<br /> <br /> L'élection<br /> <br /> Poutine a déclaré qu'il était conscient que la politique de Washington à l'égard de la Russie "est principalement influencée par les processus politiques nationaux". La Russie et la Chine estiment certainement que la politique de M. Biden à l'égard de l'Ukraine sera influencée par l'impératif politique d'être perçu comme faisant face à la Russie.<br /> <br /> Si les têtes brûlées des pays de l'OTAN envoient des "instructeurs" en Ukraine, la perspective d'un affrontement militaire sera plus que jamais possible. Ce que Biden doit savoir, c'est qu'en cas d'hostilités ouvertes entre la Russie et l'Occident, il risque d'être confronté à plus qu'un simple cliquetis de sabre en mer de Chine méridionale - et au spectre d'une guerre sur deux fronts.<br /> <br /> Les Chinois savent qu'ils sont les prochains à bénéficier des délicates attentions de l'OTAN/Est. Ce n'est d'ailleurs un secret pour personne que le Pentagone considère la Chine comme l'ennemi numéro 1. Selon la stratégie de défense nationale du ministère de la Défense, "les priorités de la défense sont d'abord la défense de la patrie, face à la menace multi-domaine croissante posée par la République populaire de Chine".<br /> <br /> Le Pentagone sera le dernier à chanter un requiem pour le cher monde unipolaire disparu. Puisse la raison l'emporter.<br /> <br /> https://scheerpost.com/2024/05/18/ray-mcgovern-russia-china-two-against-one/
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R
Merci, caius, pour ces infos et cet article.
W
Jusqu'où s’arrêteront ils dans la connerie, comme disait Coluche <br /> <br /> lors du diner à La Mongie pour Xi Jinping offert par notre président, un plat a été retiré du menu pour des raisons diplomatiques : un gâteau à la crème d’amandes baptisé "Le Russe". Un symbole qui n’a pas été jugé "opportun" par l’Élysée . Il a finalement été remplacé par une tarte aux myrtilles, toute aussi délicieuse. Mais bien plus consensuelle.<br /> <br /> https://www.tf1info.fr/politique/video-le-russe-ce-dessert-a-ete-retire-du-dejeuner-entre-emmanuel-macron-et-xi-jinping-pour-des-raisons-diplomatiques-2298623.html<br /> <br /> Je suppose que si le premier ministre du Québec invitait Macron , il éviterait de lui servir le plat traditionnel du Québec à savoir la Poutine <br /> <br /> https://fr.wikipedia.org/wiki/Poutine_(plat) <br /> <br /> tout ce qui peut rappeler la Russie est à jeter à la poubelle , personnellement je trouve cela scandaleux .
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R
Pour ma part, je trouve cela plus ridicule que scandaleux...
A
Merci pour ce rappel sur la trajectoire de Xi Jinping. De manière générale les démocraties occidentales ont des présidents renouvelés tous les 5 ans qui vont négocier avec de véritables "empereurs" qui accumulent des décennies de pouvoir. Poutine a connu, si je ne me trompe pas, 5 présidents américains diffférents, et ô combien différents...Xi Jinping s'installe dans la durée et cela lui confère un net avantage face à ses interlocuteurs. C'est indéniable.<br /> Ça lui permet d'être cohérent sur le long terme, et surtout patient...<br /> <br /> En ce qui concerne les Ouighours un de mes amis avait partagé le commentaire suivant d'un universitaire français. Voici le commentaire en question : <br /> "Ceux qui croient au bobard des méchants Chinois qui oppriment les musulmans peuvent toujours aller visiter, parmi les superbes 35 000 mosquées chinoises, la mosquée pour femmes (y compris les imams) de Sangpo, dans la province du Sichuan."<br /> <br /> Et j'avais répondu ceci à mon ami:<br /> "C'est quand même l'ONU (et pas Tata Paulette) qui s'inquiète vivement du sort de plus d'1 million d'internés...qualifier ces accusations confirmées par les observateurs d'Amnesty international de bobard ça me paraît légér, léger. Pire, ça me paraît carrément une forme de COMPLICITE avec ceux qui se rendent coupables de crimes contre l'humanité..."<br /> <br /> https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/08/31/la-chine-detiendrait-un-million-d-ouigours-dans-des-camps-d-internement_5348573_3216.html<br /> <br /> https://www.amnesty.be/campagne/discrimination/ouighours-victimes-crimes-humanite/ouighours
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C
Le gouvernement chinois a fait la même erreur que les gouvernements occidentaux en optant pour le confinement, confinement qui fut effectivement l'un des plus sévère du monde. Ils ont atteint leur objectif d'enrayer la progression de la contagion mais à un prix économique très lourd qui les a finalement contraint à le lever.
R
Et que pensez-vous, caius, de la gestion du Covid en Chine ? Une gestion plutôt dictatoriale... non ?
C
Considérer que Xi à la mainmise sur le pouvoir est excessif, il cumule trois postes principaux :<br /> <br /> 1.Président de la République populaire de Chine qui est une fonction surtout honorifique<br /> <br /> 2.Président de la Commission militaire centrale qui exerce le commandement sur l'Armée populaire de libération <br /> <br /> 3. Secrétaire général du Parti communiste chinois<br /> <br /> Xi Jinping a donc effectivement un grand pouvoir militaire et politique. Cependant,la Chine n'est pas la Corée du nord, c' est un système politique complexe, généralement mal connu des occidentaux, où le PCC associe formellement 8 autres partis à l'exercice du pouvoir et il existe d’autres personnalités et institutions influentes au sein du Parti communiste chinois. En outre, même si Xi Jinping est le primus inter pares, les décisions sont souvent prises collégialement.
R
Merci, caius, pour ces infos, ces liens et cet autre point de vue sur les Ouighours.
R
C'est tout de même un signe inquiétant, cette main mise sur le pouvoir qui concerne Xi Jinping et Poutine... <br /> Merci pour les deux liens.<br /> <br /> Belle soirée, AJE
A
Merci pour toutes ces 2 comparaisons riches d'enseignements et pour ces observations Caius. <br /> Dès que les radicaux ont la moindre once de pouvoir c'est la catastrophe, et même quand ils n'ont aucun pouvoir ils sont un danger constant et ils arrivent, par leurs menaces, à réduire la liberté citoyenne...J'ai parlé antérieurement des excès du côté chinois mais il faut être honnête aussi et reconnaître que toute une partie de la répression contre les intégristes est parfaitement justifiée, vu leur dangerosité potentielle...
C
Pour avoir visité pendant une certes très courte période tant la province du Xinjiang que le voisin Kirghize, j'ai, si superficielles qu'aient été mes observations, pu observer qu'aucune femme ne se promène avec l'uniforme islamique du côté chinois de la frontière ce qui n'est malheureusement pas le cas en Kirghizie, qui est pourtant l'unique pays de la région à ne pas être une dictature, où les vieux démons coraniques reviennent en force depuis l'indépendance :<br /> <br /> "KIRGHIZISTAN: LES AUTORITÉS RELIGIEUSES MUSÈLENT UNE INFLUENCEUSE QUI AFFIRME QUE LES RELATIONS SEXUELLES AVANT LE MARIAGE NE SONT PAS UN PÉCHÉ<br /> La perspective de poursuites a eu un effet dissuasif immédiat<br /> Par Ayzirek Imanaliyeva<br /> <br /> L’espace laissé à la liberté d’expression semble se réduire au Kirghizistan, non seulement dans les domaines temporels, mais également dans les domaines spirituels. L’Administration spirituelle des musulmans de ce pays d’Asie centrale (SAMK) a menacé de punir une influenceuse des médias sociaux qui a déclaré à ses abonnés que les relations sexuelles avant le mariage ne sont pas un péché.<br /> <br /> Le SADK, une agence non gouvernementale du Kirghizistan ayant l'autorité de surveillance des affaires islamiques, y compris la gestion des établissements d'enseignement et des mosquées, a lancé un avertissement à l'influenceuse Ainura Sagynbaeva, le 6 mai, l'accusant de porter atteinte aux valeurs nationales et de contredire les principes de Islam.<br /> <br /> « Certaines de ses pensées l’éloignent de la foi. Si la citoyenne susmentionnée ne cesse pas d'exprimer ses pensées subjectives qui ne correspondent pas aux principes de la charia et aux valeurs nationales, nous serons obligés de contacter les autorités compétentes », a indiqué le SAMK, également connu sous le nom de Muftiat.<br /> <br /> Le communiqué du SAMK ne précise pas comment les autorités religieuses prendraient des mesures contre Sagynbaeva. Certains de ses partisans ont appelé les autorités à porter plainte contre elle. D'autres sont allés jusqu'à réclamer son arrestation pour blasphème.<br /> <br /> Dans une publication vidéo du 3 mai sur sa chaîne TikTok, Sagynbaeva, qui se décrit comme psychologue et cosmétologue, a répondu à une question d'abonnés adolescents, qui ont déclaré qu'ils étaient « gênés et effrayés » à l'idée d'avoir des relations sexuelles avant le mariage, car cela est considéré comme coupable. Dans la vidéo, Sagynbaeva a déclaré que le manque de relations sexuelles peut être « nocif pour la santé » des hommes. « Si vous n'avez pas de relations sexuelles, cela nuira à votre santé. Ensuite vous me contacterez comme vos oncles aînés qui me font part de leurs problèmes dans leur vie sexuelle. Ce n'est pas un péché d'avoir des relations sexuelles. Mais seulement avec un préservatif, sans préservatif est un péché », a-t-elle expliqué.<br /> <br /> L’avertissement du muftiat du 6 mai a eu un effet dissuasif immédiat sur Sagynbaeva, qui a supprimé la publication controversée de TikTok. Elle a également publié un message contrit sur Instagram, affirmant qu’elle avait l’intention de « ne plus étudier la sexologie », ajoutant que « j’ai également fermé le sujet de la religion jusqu’à ce que j’étudie le Coran, cela [n’arrivera pas] rapidement ».<br /> <br /> Les actions du SAMK ont suscité de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux. Un critique, Tattuububu Ergeshbaeva, avocat, a écrit sur Facebook le 7 mai que le muftiat peut effectivement poursuivre le blogueur pour incitation à la haine religieuse. Dans le même temps, a soutenu Ergeshbaeva, les autorités religieuses doivent tenir compte du droit de Sagynbaeva à la liberté de croyance religieuse. L'avocat a également souligné que les traditions islamiques au Kirghizistan se prêtent à diverses interprétations.<br /> <br /> « Au sein d'un État laïc, il est important de maintenir un équilibre entre la liberté d'expression et le respect des droits et des convictions des autres citoyens. La Constitution du Kirghizistan garantit la liberté de conscience et de religion, ainsi que la séparation de la religion et de l'État », a expliqué Ergeshbaeva.<br /> <br /> L’équilibre entre la liberté d’expression et les intérêts de l’État penche résolument en faveur de l’État ces derniers temps.<br /> <br /> En avril, les autorités ont interdit TikTok, au motif que le réseau social chinois constituait une source de contenu préjudiciable au bien-être des jeunes. L’interdiction n’a pas complètement coupé l’accès à TikTok, car les utilisateurs déterminés peuvent trouver des moyens de contourner les blocages gouvernementaux, comme l’utilisation de réseaux privés virtuels ou VPN. Mais cette décision a diminué la popularité du site. La menace de mesures punitives contre Sagynbaeva est susceptible de décourager davantage les citoyens de publier du contenu sur la plateforme.<br /> <br /> Avant l’interdiction de TikTok, le Parlement avait adopté une loi obligeant toute organisation recevant un financement d’une entité étrangère à s’enregistrer en tant qu’« agent étranger ». Les critiques de la loi affirment qu’elle peut être utilisée comme un outil pour étouffer la dissidence et contrôler les groupes non gouvernementaux de surveillance et les médias indépendants."<br /> <br /> https://eurasianet.org/kyrgyzstan-religious-authorities-muzzle-influencer-who-said-pre-marital-sex-is-not-a-sin<br /> <br /> Par ailleurs le fondamentalisme islamique contre lequel les autorités chinoises ont lancé une politique de la main de fer est une réalité aussi en Chine :<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=1NBFhHbQgCw<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=WmmAh9Xepdk

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