Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juin 2024 3 12 /06 /juin /2024 09:19
Dissolution : pourquoi ?

"Un séisme politique, un coup de tonnerre"... les mots utilisés sont très forts pour commenter la décision prise par Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, le soir des Elections européennes, après les très bons résultats du RN et de l'extrême droite...

"Pourquoi ? Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il décidé d'annoncer la dissolution de l'Assemblée et de prendre le risque d'une arrivée au pouvoir du Rassemblement National qui était en tête dans 93 % des communes françaises ?

Audace ou inconscience ? Coup de poker d'un apprenti sorcier ou respect du verdict des urnes ? Emmanuel Macron est-il en train de jouer son avenir et l'avenir de la France à la roulette russe comme le pensent certains ? Ou était-il indispensable de redonner de l'oxygène à une démocratie à bout de souffle ?

Le journaliste Jean-Michel Aphatie avait prédit il y a plusieurs mois une dissolution inéluctable de l'Assemblée avant la fin du quinquennat. Mais pourquoi maintenant ? Aphatie parle d'un hara-kiri politique...

Acte désinvolte ou piège bien pensé ?

Selon Perrine Simon-Nahum, philosophe, ce qui se passe est mauvais pour la démocratie, parce qu'Emmanuel Macron confond démocratie et démagogie.

David Djaïz, essayiste, tente de réconcilier le peuple avec la démocratie dans ses ouvrages et dénonce aussi un système à bout de souffle. Il a travaillé un temps avec Emmanuel Macron puis s'en est éloigné.

Jérôme Sainte-Marie, politologue, directeur de l'école de formation des cadres du RN parie, lui, sur un état de grâce en cas d'arrivée à Matignon de Jordan Bardella.

 

Jean-Michel Aphatie dit que tout cela lui paraît très inquiétant : "Emmanuel Macron ne maîtrise rien du tout. Il y a une dissolution qui est compréhensible pour l'opinion publique... après les motions de censure à l'Assemblée, le pouvoir dit : "on veut nous empêcher de gouverner, des gens qui n'ont rien en commun veulent nous empêcher de gouverner, donc je dissous, je vous redonne la parole." Il y a un  récit qui est fait auprès de l'opinion publique.

Le récit est celui d'un homme accablé par je ne sais pas quoi, et je ne sais pas de quelle manière il est accablé mais je crois que cela n'est qu'un problème individuel, ce n'est pas un problème politique... un homme accablé qui constate que 32% des gens ont voté pour le RN, ce que prédisaient tous les sondages. Mais il dit quoi Macron ? Il dit : "Vous en voulez encore ? Eh bien, vous aurez l'occasion aux élections législatives, de voir, allez-y parce que là, c'est sérieux, les Européennes, c'est du flan."

Et Aphatie ajoute : "Je pense que nous ne sommes pas dans la normalité, je crois qu' Emmanuel Macron est plutôt dans une phase de dépression personnelle, de refus du pouvoir, d'appel à l'aide que dans une démarche politique réfléchie. Je trouve ça formidablement inquiétant."

Arthur Chevallier, historien, lui n'a pas trouvé Emmanuel Macron dépressif, il était selon lui de très bonne humeur, d'un optimisme incroyable. "La personne qui a le moins peur du RN, c'est Emmanuel Macron. Je veux dire par là qu'il y a une envie d'en découdre."

Marc Lazar, historien, a été, comme beaucoup d' autres, surpris de la décision d'Emmanuel Macron et dit : "Pour ma part, je ne sais pas si Emmanuel Macron est dépressif... effectivement c'est un pari, un pari très risqué mais assez habile d'abord parce qu'il met les Républicains face à leur dilemme : est-ce que certains d'entre eux vont s'allier avec le RN ? Il plonge la gauche dans une situation de crise. Je pense qu'il pense qu'il y a un réservoir d'électeurs, malgré tout, malgré le rejet profond dans la société. Sur la temporalité, on savait qu'il y aurait une dissolution, et là il a pris l'offensive, il a pris à contre pied tout le monde."

Perrine Simon Nahum précise sa pensée : "Macron se dit que les électeurs seront rationnels et que de toutes façons, ils feront le choix de la démocratie, sans s'apercevoir que la démocratie n'est pas éternelle et que la démocratie peut ne pas l'emporter. Je crois qu'il confond majorité et légitimité, il est dans une position tellement difficile (et c'est une position qu'il a aussi contribué à créer et à faire perdurer) que même s'il avait la majorité, d'une certaine façon, il n'aurait pas la légitimité, pas plus qu'il ne l'a eu avant, parce que, en désignant un seul adversaire, finalement tout le monde va dire : "On s'est rallié à Macron, mais ça n'est pas un vote d'adhésion, c'est un vote contre le RN."

David Djaïz renchérit : "C'est incroyablement dangereux, le soir où le RN et l'extrême droite font plus de 40% des voix, à un mois de l'ouverture des Jeux Olympiques, dans une situation où on va probablement changer de gouvernement, donc changer de ministre de l'intérieur, où l'on va peut-être avoir Jordan Bardella, Marion Maréchal, Thierry Mariani, alors que la guerre fait rage en Europe et que Poutine est en train d'agresser l'Ukraine, donc c'est une aventure qui paraît particulièrement hasardeuse et ce caractère hasardeux est renforcé par le fait que nous n'allons avoir que trois semaines pour battre la campagne. En trois semaines, on n'a pas le temps de construire une offre politique alternative ou un véritable programme politique. Donc, on va avoir de vieux réflexes qui vont reprendre le dessus. Et face à ce désir de RN qui est une déferlante dans le pays, il n'y a pas de raison que cela s'arrête."

Jérôme Sainte- Marie dit alors : "Le ressort de la peur, à force d'avoir été utilisé, est de plus en plus distendu et c'est  pour ça que je pense qu'il fonctionnera très peu lors des seconds tours."

Lucile Schmid, essayiste, femme politique a un tout autre point de vue : "Moi, je trouve qu'Emmanuel Macron a eu raison de dissoudre. Le RN est un parti attrape-tout des colères. On vote virtuellement pour le RN qui n'exerce jamais le pouvoir. Emmanuel Macron nous rappelle une chose : c'est que si le RN a par exemple 150 députés de plus, eh bien il se trouve dans une situation de majorité relative, comme l'est aujourd'hui Emmanuel Macron et donc cela modifie complètement le rapport de force gouvernemental, et donc la question du rappel à la réalité sur le vote en faveur du RN-moi je me souviens du 21 avril 2002, quand Lionel Jospin a été éliminé au premier tour de l'élection présidentielle, je me souviens de ce traumatisme- donc on ne sait pas ce qui va se passer."

Jean-Michel Aphatie reprend alors la parole : "Quel objectif politique Emmanuel Macron poursuit-il, sinon celui de perdre le pouvoir ? Tous les propos que j'ai entendus là conduisent au même constat : après son action d'éclat, il va perdre le pouvoir. Est-ce que vous avez le souvenir d'un homme politique calculateur, accroché au pouvoir qui a agi comme ça ? Moi pas ! Demain, il va faire une conférence de presse ! Mais enfin, cela fait 7 ans qu'il est au pouvoir ! Qu'est-ce qu'il va nous improviser une campagne législative pour 15 jours, il va nous sortir des mesures du chapeau ? Il a des idées qu'il n'a jamais dites avant ? Mais on se fout de la gueule du monde ! C'est une pantomime à laquelle nous assistons... Vous parlez de réalité ? Ouvrons les yeux ! C'est un théâtre incroyable !"

David Djaïz, essayiste, enfonce le clou : "C'est vrai qu'il y a une montée des populismes un peu partout en Europe, mais en France la situation est pire ! On a quand même une mémoire de poisson rouge : depuis 2018, on a vécu 3 crises sociales majeures qui ont impliqué les catégories populaires, les Gilets jaunes, le mouvement des retraites, et les émeutes dans les banlieues. Pour les émeutes dans les banlieues, on avait promis une réponse majeure, magnifique, et puis rien... donc on a une France des classes moyennes et des classes populaires qui a un problème, qui est en dépression nationale et qui s'appauvrit. Il y a trois ressorts principaux : le sentiment du mépris, deuxièmement, "je paie des impôts, des charges et de plus en plus et j'en ai pas pour mon argent : l'école se dégrade, la désertification médicale, les problèmes de sécurité", la troisième chose, c'est qu'on a le sentiment d'un avenir confisqué : mondialisation, on a perdu au change, exode rural, on a perdu au change,  transition écologique, on va encore se faire avoir..."

 

Alors ? Folie inconsidérée ou calcul politique habile ? Ce qui paraît sûr, c'est que la suite est très incertaine...d'autant que le moment est particulièrement mal choisi avec les Jeux Olympiques qui se profilent ainsi que les congés d'été durant lesquels beaucoup de gens partent en vacances. 

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/saison-4/6039093-dissolution-le-saut-dans-le-vide.html#section-about

 

 

 

 

Dissolution : pourquoi ?
Partager cet article
Repost0

commentaires

M
Bonjour Rosemar, trop drôle de toujours revoir cette course pour défendre son p’tit bout de gras, course qui recommence pour nos élites, mais aussi course qui sert de confessionnal pour évacuer leur trop plein d’angoisses ou de baratin et de pseudos confidences toutes éborgnées par l’amour du fric. Tout vos commentateurs n’ont pas besoin d’en dire plus.
Répondre
C
MALGRÉ LA VICTOIRE DE LA DROITE EN EUROPE, LA GUERRE CONTINUERA<br /> Le consensus de Washington est plus fort que jamais sur le continent.<br /> Par James W. Carden<br /> <br /> <br /> Conformément aux prévisions, dans toute l’Europe les partis populistes de droite ont réalisé des progrès significatifs lors des élections législatives européennes du week-end dernier. Les résultats ont été interprétés comme un vote de censure à l'égard de la guerre par procuration entre la Russie et l'OTAN menée par l'establishment atlantiste – et cela inclut dans une large mesure les répercussions de la guerre, notamment la flambée des prix de l'énergie (grâce à l'interdiction du gaz russe bon marché et son remplacement par du GNL américain plus coûteux), la stagnation économique et la désillusion généralisée face au régime de sanctions dirigé par Washington contre la Russie. <br /> <br /> Une enquête réalisée par la Fondation hongroise Szazadveg a montré qu'en ce qui concerne la politique de sanctions, « trois fois plus de personnes interrogées (31 %) pensent que les sanctions nuisent principalement à l'UE que celles qui pensent qu'elles nuisent à la Russie (12 %) » [C’est moi qui souligne].<br /> <br /> Comme me l’a récemment dit Gladden Pappin, président de l’Institut hongrois des affaires étrangères : « Je pense que la guerre et ses conséquences sont le principal moteur des changements politiques en Europe à l’heure actuelle, la migration étant le deuxième moteur. Mais le problème ici, c’est que l’Europe elle-même manque d’autonomie, elle manque totalement d’autonomie dans les affaires internationales.»<br /> <br /> Selon le dernier décompte, la droite populiste européenne contrôlerait pas moins de 165 sièges. Pendant ce temps, le Parti populaire européen de centre-droit devrait contrôler près de 190 sièges lors de la prochaine session – une bonne nouvelle pour la présidente sortante de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui devrait briguer un autre mandat. <br /> <br /> Les conséquences du vote ont été immédiates et, en France, dramatiques. Le président français Emmanuel Macron, dont le parti Renaissance a été écrasé par le Rassemblement national de droite de Marine Le Pen avec un écart de 15 points de pourcentage, a pris la décision surprise de dissoudre le Parlement et d'organiser des élections anticipées à partir du 30 juin, avec un second tour le 7 juillet. <br /> <br /> La réaction des marchés mondiaux a été rapide, les actions françaises s'effondrant et les rendements obligataires grimpant à leurs plus hauts niveaux depuis novembre. Mais Macron parie que la participation électorale plus élevée attendue aux élections nationales jouera en sa faveur et lui donnera un gouvernement avec lequel il pourra s’entendre. Pourtant, comme l’a noté Matthias Matthijs, titulaire de la chaire du doyen Acheson à l’Université Johns Hopkins, lors d’un panel post-électoral mardi, « il prend ici un risque majeur ». La fortune électorale de Macron pourrait dépendre de la popularité (ou de l’absence de popularité) de sa menace souvent formulée d’envoyer des troupes françaises pour soutenir l’effort de guerre chancelant en Ukraine. La position pro-guerre de Macron pourrait être sa perte, puisque les sondages indiquent que quelque 69 pour cent des citoyens de l’UE s’opposent à l’envoi de troupes en Ukraine.<br /> <br /> Heureusement, les résultats des élections européennes ont été un désastre pour le Parti Vert pro-guerre, ce qui ne peut être considéré que comme une évolution positive pour les électeurs désireux de mettre fin au conflit. En Allemagne, où la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock est l’un des principaux membres des Verts et l’un des partisans les plus acharnés de la guerre par procuration entre l’OTAN et la Russie, la part des voix des Verts était la moitié de celle des dernières élections européennes de 2019. Les sondages montrent que la part des voix des Verts en Allemagne se situe maintenant juste en dessous de 12 pour cent.<br /> <br /> S’il est tentant de considérer les résultats des élections comme un référendum sur les questions de guerre et de paix, il n’est pas du tout certain qu’ils auront un effet tangible sur la poursuite de la guerre. Le professeur émérite Hall Gardner de l’Université américaine de Paris met en garde : « On ne sait pas clairement où se dirige la droite européenne en ce qui concerne la guerre entre la Russie et l’Ukraine. » <br /> <br /> Abordant le cas de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, Gardner prévient que, autrefois critique, elle « soutient désormais une politique atlantiste pro-ukrainienne malgré l’opposition populaire à la fourniture d’armes à l’Ukraine et les dissensions au sein de son propre parti ». En effet, selon Gardner, « de nombreux dirigeants de droite modèrent leur opposition auparavant forte à la guerre ».<br /> <br /> Et malgré les bons résultats électoraux des partis nationalistes promettant un changement, le consensus atlantiste reste indemne. Von der Leyen, fervente partisane des prérogatives de Washington en Europe, pourrait bien reconquérir la puissante présidence de la Commission européenne, et des informations circulent actuellement selon lesquelles la belliciste Première ministre estonienne Kaja Kallas et l'un des favoris du monde des think tanks néoconservateurs, le ministre polonais des Affaires étrangères Radek Sikorski (un partisan clé du coup d'État de Maïdan en 2014 et le mari d'Anne Applebaum, qui a tweeté « Thank you, USA » en réponse à la destruction de Nord Stream), fait partie des principaux candidats pour succéder à l'Espagnol Josep Borrell aux commissariat aux affaires étrangères de l'UE. <br /> <br /> Comme l’a récemment noté Richard Sakwa, professeur émérite de l’Université du Kent, il existe des « îlots de désobéissance » au consensus atlantiste, comme la Hongrie, la Slovaquie, la Serbie et les partis Alternative pour l’Allemagne et Rassemblement national. « Mais », note Sakwa, « les autres ne résistent plus ; l’Occident politique a englouti l’élite politique de l’Europe.<br /> <br /> Juste ainsi. Et il est à peine besoin de souligner qu’en fin de compte, la conduite de la guerre ne repose pas sur Berlin, ni à Paris, ni à Bruxelles, mais sur Washington et Moscou. Et il est peu probable qu’une ascendance populiste de droite au Parlement européen ait une quelconque importance pour ceux qui exercent le véritable pouvoir de commandement.<br /> <br /> C'est tout à fait exact. Et il n'est pas nécessaire de rappeler qu'en fin de compte, la conduite de la guerre ne relève ni de Berlin, ni de Paris, ni de Bruxelles, mais de Washington et de Moscou. Et il est peu probable qu'une montée de la droite au Parlement européen ait la moindre importance pour ceux qui exercent le véritable pouvoir de commandement.<br /> <br /> <br /> https://www.theamericanconservative.com/despite-rights-victory-in-europe-the-war-will-go-on/
Répondre
R
A CAIUS :<br /> <br /> "la vice-présidente américaine Kamala Harris a réaffirmé le soutien des États-Unis à l'Ukraine : « Si le monde ne réagit pas lorsqu'un agresseur envahit son voisin, d'autres agresseurs s'enhardiront sans aucun doute », a-t-elle déclaré devant les pays et organisations réunies en Suisse jusqu'à dimanche pour faire une première ébauche d'un plan de paix. Vendredi, le président russe Vladimir Poutine « a avancé une proposition. Mais il faut dire la vérité : il n'appelle pas à des négociations, il appelle à la reddition » de l'Ukraine."<br /> <br /> <br /> https://www.lepoint.fr/monde/zelensky-soumettra-des-propositions-de-paix-a-la-russie-apres-leur-validation-par-la-communaute-internationale-15-06-2024-2563081_24.php<br /> <br />
R
Merci, caius, pour ces infos...
C
"Le discours prononcé aujourd'hui (vendredi) par Vladimir Poutine au ministère russe des affaires étrangères est un avertissement clair à l'Occident et indique que la Russie va passer à une vitesse supérieure et en puissance dans son opération militaire en Ukraine. Les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN sont des imbéciles s'ils rejettent ou ignorent le message brutal de Poutine aujourd'hui :<br /> <br /> "Le président russe Vladimir Poutine a averti vendredi que "l'égoïsme et l'hypocrisie des pays occidentaux" avaient conduit à une "tournure dangereuse des événements" et que le monde était "proche du point de non-retour". . . .<br /> <br /> "Les appels à infliger une défaite stratégique à la Russie, qui possède le plus grand arsenal d'armes nucléaires, démontrent l'aventurisme extrême des politiciens occidentaux. Soit ils ne comprennent pas l'ampleur de la menace qu'ils créent eux-mêmes, soit ils sont simplement obsédés par la croyance en leur propre impunité et en leur propre exclusivité. Dans les deux cas, cela peut tourner à la tragédie".<br /> <br /> Il a déclaré que l'Occident avait commis un "vol" d'actifs russes et a menacé de sanctions en conséquence.<br /> <br /> Il a déclaré : "En dépit de toutes les chicanes, un vol restera toujours un vol. Et il ne restera pas impuni".<br /> <br /> M. Poutine a également affirmé à des fonctionnaires que le "modèle occidental" de sécurité mondiale était en train de s'effondrer. Il a déclaré qu'il "doit être essentiellement créé à nouveau". Il s'est dit ouvert à des discussions avec tout le monde, y compris l'OTAN."<br /> <br /> M. Poutine a ensuite précisé les conditions posées par la Russie pour un règlement négocié en Ukraine :<br /> <br /> "M. Poutine a déclaré que la Russie serait prête à entamer des pourparlers dès "demain" pour négocier la fin du conflit en Ukraine, à condition que les troupes ukrainiennes se retirent de plusieurs régions clés. Il a également exigé que l'Ukraine renonce à tout projet d'adhésion à l'OTAN, affirmant que la "responsabilité morale de la poursuite de l'effusion de sang" incomberait à l'Occident si la proposition était rejetée.<br /> <br /> M. Poutine a déclaré : "Je tiens à le souligner : "Je tiens à souligner qu'il doit s'agir de l'ensemble du territoire de ces régions, à l'intérieur de leurs frontières administratives, telles qu'elles existaient au moment de leur incorporation à l'Ukraine.<br /> <br /> "Dès que Kiev se dira prêt à prendre une telle décision, qu'il commencera à retirer réellement ses forces de ces régions et qu'il déclarera officiellement qu'il rejette les plans d'adhésion à l'OTAN, nous donnerons immédiatement, littéralement à la même minute, l'ordre de cesser le feu et d'entamer des négociations."<br /> <br /> Je vais faire simple : l'Occident et l'Ukraine ont intérêt à prendre Poutine au sérieux. Il pense exactement ce qu'il a dit. Contrairement à ce qu'elle avait proposé d'accepter à l'issue de ses négociations avec les Ukrainiens le 22 mars, la Russie n'est plus disposée à céder Donetsk et Louhansk au président Zelensky. Ce train est parti. Au lieu de cela, la Russie fait de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporyzhzhia des membres permanents de la Fédération de Russie.<br /> <br /> Imaginez la situation actuelle de l'Ukraine si elle avait respecté Minsk 2 ou accepté les conditions négociées le 22 mars. L'Ukraine serait toujours intacte et au moins 400 000 soldats ukrainiens, qui ont été tués, seraient encore en vie.<br /> <br /> Vous avez remarqué ce que Poutine n'a pas dit ? Il n'a pas inclus Odessa dans sa liste de revendications. C'est la dernière chance pour l'Ukraine de conserver le contrôle d'Odessa. Si l'Ukraine continue de rejeter la dernière offre de négociation de Poutine, Odessa sera le prochain point non négociable sur la liste de Poutine." Larry Johnson
R
Merci pour ce lien et ces infos, caius...<br /> <br /> Et Poutine pose ses conditions pour la paix :<br /> <br /> <br /> https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-poutine-fixe-ses-conditions-pour-un-cessez-le-feu-en-ukraine-et-des-negociations-20240614<br /> <br /> <br /> "Vladimir Poutine a déclaré vendredi qu'il négociera avec l'Ukraine en cas de retrait des forces ukrainiennes des quatre régions qu'il revendique et lorsque Kiev aura renoncé à rejoindre l'Otan..."<br /> <br /> Pas moins !
A
Macron en voulant dissoudre l'assemblée nationale a-t-il dissous également la droite ?....<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=CAhojG525T8
Répondre
R
Merci pour la vidéo, le temps de la tambouille électorale a commencé...<br />
C
Un intéressant point de vue des USA :<br /> <br /> L'EUROPE VOTE CONTRE LA GUERRE EN UKRAINE<br /> Lors des élections de dimanche, les partis nationaux-conservateurs du continent ont fait un grand pas en avant, s'affranchissant de leur vision étroite de l'immigration.<br /> Par David P. Goldman<br /> <br /> Juste avant que les électeurs n'infligent un revers cuisant aux partis de l'establishment lors des élections européennes du 9 juin, les sondages commandés par l'Alternative für Deutschland (Alternative pour l'Allemagne) ont indiqué que la guerre en Ukraine était la principale préoccupation des électeurs allemands. Selon un document interne de l'AfD, 26 % des personnes interrogées ont déclaré que « garantir la paix » était leur principale préoccupation, suivie par la sécurité sociale (23 %) et l'immigration (17 %).<br /> <br /> Les partis pacifistes allemands - l'AfD et l'alliance de gauche Sahra Wagenknecht - ont obtenu respectivement 16 % et 6 % des voix, tandis que les sociaux-démocrates au pouvoir n'ont recueilli que 14 % des voix, et que les Verts - aujourd'hui les plus fervents partisans de la guerre en Ukraine - sont tombés à 12 %, contre 20,5 % lors des élections de 2019.<br /> <br /> Le président français Emmanuel Macron, le dirigeant européen le plus désireux d'envoyer des troupes en Ukraine, a subi une humiliation surprise. Son parti a recueilli moins de 15 % des voix, tandis que le Rassemblement national, parti de droite, a obtenu 31 % des suffrages. Contrairement à l'Allemagne, où les partis pacifistes ont été les plus grands gagnants, la droite française a brouillé les pistes sur sa position sur la guerre en Ukraine. Mais la répudiation du dirigeant européen le plus disposé à engager des troupes occidentales est un indicateur du sentiment anti-guerre.<br /> <br /> Le vote de dimanche était une protestation, mais pas encore une révolution. Les partis nationaux-conservateurs d'Europe occidentale sont sortis du moule de la lutte contre l'immigration, mais ils ne sont pas encore prêts à gouverner leurs pays respectifs. En Europe de l'Est, la Hongrie, la Slovaquie et la Serbie forment un bloc anti-guerre, qui sera probablement rejoint par la République tchèque après les élections d'octobre 2025.<br /> <br /> Néanmoins, le tremblement de terre politique qui a secoué l'Europe dimanche pourrait avoir des conséquences considérables avant la fin de l'année.<br /> <br /> La prochaine étape pour les conservateurs nationaux européens aura lieu en septembre, avec les élections provinciales dans trois États allemands - la Saxe, le Brandebourg et la Thuringe - où l'AfD dispose d'une avance décisive. Les partis de l'establishment allemand déclarent qu'ils ne formeront en aucun cas une coalition avec l'AfD, mais une éventuelle coalition avec l'AfD dans un de ces trois États allemands pourrait briser le blocus.<br /> <br /> Les commentateurs traditionnels considèrent la montée des conservateurs nationaux en Europe comme une réaction brutale à l'immigration, mais les données indiquent le contraire : Le tremblement de terre électoral de dimanche était une réponse à l'inquiétude des électeurs face au risque que la guerre en Ukraine ne dégénère en conflit européen.<br /> <br /> Le Parlement européen a des pouvoirs limités et l'Allemande Ursula van der Leyen, une femme politique de l'establishment, conservera la majorité malgré la montée des populistes. Plus que le Parlement européen en tant que tel, c'est le changement tectonique de la politique nationale dans les deux plus grands pays d'Europe, l'Allemagne et la France, qui est important. <br /> <br /> Seuls 30 % des Allemands ont voté pour les sociaux-démocrates, les Verts ou les libéraux-démocrates, les partis qui forment la coalition gouvernementale. Le parti le moins performant est le Parti vert, avec 12 % des voix, contre près de 20 % lors des élections européennes de 2019. Les sociaux-démocrates, qui étaient autrefois le plus grand parti d'Allemagne, n'ont obtenu que 14 % des voix. Un nouveau parti formé par Sara Wagenknecht, l'épouse de l'ancien dirigeant de gauche du SPD Oskar LaFontaine, a obtenu 6 % des voix. Le petit parti libéral-démocrate n'a obtenu que 5 %, juste au-dessus du seuil de la représentation parlementaire.<br /> <br /> Si ces chiffres se maintiennent jusqu'aux prochaines élections nationales d'octobre 2025, il n'y a pas d'arithmétique politique qui permette aux partis de l'establishment de former une majorité parlementaire. Les chrétiens-démocrates, dirigés par l'ancien dirigeant de Blackrock Friedrich Merz, adoptent une position plus dure sur l'Ukraine que les sociaux-démocrates au pouvoir, qui ont refusé d'envoyer des « formateurs » en Ukraine ou d'autoriser le missile de croisière allemand Taurus à frapper des cibles à l'intérieur de la Russie. Mais une coalition CDU/CSU avec les Verts ne disposerait que de 42 % du parlement. Les Libéraux-démocrates pourraient ne pas franchir la barre des 5 % et quitter le Bundestag. Il est théoriquement possible pour les partis traditionnels malmenés de former un gouvernement avec une majorité restreinte, mais le pays serait au bout du compte ingouvernable.<br /> <br /> C'est pourquoi les élections régionales de septembre pourraient marquer un tournant dans la politique allemande. En Saxe, le plus grand État d'Allemagne de l'Est, l'AfD est arrivé en tête des élections européennes avec 31,8 % des voix, les chrétiens-démocrates arrivant en deuxième position avec 21,8 %. En Thuringe, l'AfD obtient 30 % des voix et l'alliance Sahra Wagenknecht 16 %, contre seulement 20 % pour les chrétiens-démocrates et 7 % pour le SPD. L'AfD est également en tête avec 25 % des voix dans le Brandebourg. Il est tout à fait possible que l'AfD et le parti de Mme Wagenknecht obtiennent suffisamment de voix pour gouverner un ou plusieurs de ces trois États. Il est plus probable que l'un des principaux partis devra briser le blocus et former une coalition gouvernementale avec l'AfD.<br /> <br /> Le succès de l'AfD aux élections de dimanche est d'autant plus remarquable après des mois de dénigrement de la part de la presse traditionnelle et des agences de sécurité allemandes. L'équivalent du FBI dans le pays, l'Office fédéral de protection de la Constitution, a qualifié l'AfD <br /> « d'organisation d'extrême droite » au début de l'année. L'AfD a poursuivi l'agence gouvernementale en justice, mais a perdu l'affaire lors d'une décision de justice rendue le 13 mai. Le principal candidat de l'AfD au Parlement européen, Maximilian Krah (interviewé dans cette publication en octobre dernier), a essuyé plus de critiques que n'importe quelle personnalité politique ne s'appelant pas Donald Trump. Le 23 avril, un employé du bureau parlementaire de M. Krah a été arrêté pour espionnage présumé au profit de la Chine ; par la suite, le Bild-Zeitung a révélé que l'espion présumé, un Allemand naturalisé d'origine chinoise, était un informateur de longue date des services de sécurité allemands.<br /> <br /> Der Spiegel, le principal hebdomadaire allemand, a intitulé son article de couverture du 26 avril sur l'AfD « Haute trahison », alléguant - sans preuve - des paiements de Moscou et de Pékin. « L'AfD se présente comme patriote », a déclaré le Spiegel, « mais les paiements possibles de la Russie et d'un espion chinois présumé les exposent comme des traîtres à leur pays ».<br /> <br /> L'acharnement contre l'AfD a suivi le scénario familier du Russiagate de Trump, amplifié par la chambre d'écho des médias allemands pendant un mois avant l'élection. Néanmoins, l'AfD a obtenu de meilleurs résultats aux élections de dimanche que ce que ses dirigeants avaient prévu. Plus important encore, les jeunes Allemands ont été aussi nombreux à voter pour l'AfD que pour les chrétiens-démocrates. Ces 30 % du vote des jeunes, selon les sondages de sortie des urnes, reflètent une profonde désaffection parmi les jeunes Allemands. Ils ne veulent pas entrer en guerre pour l'Ukraine. Ils sont confrontés à des gangs d'immigrés agressifs dans leur vie quotidienne. Et ils se plaignent des 3 000 euros par mois de Bürgergeld, ou aide sociale, que leur gouvernement distribue à une famille de quatre personnes, soit plus que ce qu'un diplômé universitaire typique ramène chez lui après impôts. Les trois quarts des bénéficiaires du Bürgergeld sont des étrangers.<br /> <br /> « Pourquoi certains réagissent-ils si négativement à l'AfD ? », a tweeté Elon Musk le 9 juin. "Ils n'arrêtent pas de parler d'extrême droite, mais les politiques de l'AfD que j'ai lues ne semblent pas extrémistes. Peut-être que quelque chose m'échappe. Ce n'est pas l'extrémisme de droite qui est en cause, mais la promotion de la souveraineté allemande en lieu et place d'un programme atlantiste.<br /> <br /> Lors d'un échange avec Tucker Carlson en août 2023, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a fait remarquer que l'absence de remontrances de l'Allemagne aux États-Unis concernant la destruction du gazoduc Nord Stream était « en fait, la preuve d'un manque de souveraineté ». Le premier ministre hongrois s'exprimait avec précision : L'État profond américain exerce une influence démesurée sur les services de sécurité, les médias, les groupes de réflexion et d'autres institutions de la vie publique en Allemagne. Les États-Unis n'ont plus que 38 000 soldats dans le pays, contre 200 000 au plus fort de la guerre froide, mais l'occupation virtuelle reste en place.<br /> <br /> Les politiques de l'AfD ne peuvent être classées dans des catégories pro- ou anti-occidentales. Ses dirigeants sont d'accord avec le Hongrois Orbán sur la futilité de la guerre en Ukraine. Comme M. Orbán, l'AfD a exprimé son soutien indéfectible à Israël tout au long du conflit de Gaza. Elle est ouverte au commerce et à l'investissement avec la Chine, mais le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, qui a emmené une douzaine de PDG allemands à Pékin à la mi-avril, l'est tout autant.<br /> <br /> La plupart des dirigeants de l'AfD sont d'anciens chrétiens-démocrates qui s'identifient au parti de feu Helmut Kohl, le chancelier sous-estimé qui a présidé à la réunification du pays. Sous le règne d'Angela Merkel, qui a duré 16 ans, la CDU a dérivé vers la gauche, soutenant l'immigration de masse « Nous pouvons le faire » de 2016 et fermant l'industrie de l'énergie nucléaire allemande pour apaiser les Verts.<br /> <br /> L'AfD veut être le parti que les chrétiens-démocrates auraient dû être. Certains de ses principaux dirigeants admettent qu'ils n'ont pas encore le leadership nécessaire pour gouverner. « C'est un marathon, pas un sprint », m'a dit un dirigeant de l'AfD. Ses probables victoires électorales dans les trois États qui voteront en septembre donneront toutefois à l'AfD sa première chance d'exercer le pouvoir au niveau de l'État. Les dirigeants de l'AfD espèrent que cela préparera le parti à gouverner au niveau national.<br /> <br /> <br /> https://www.theamericanconservative.com/europe-votes-against-the-ukraine-war/
Répondre
R
L'Europe vote contre la guerre en Ukraine ou pour la Russie ? <br /> <br /> Vu de Russie. Pour Moscou, l’issue du scrutin européen montre le refus de “la poursuite de l’aide à l’Ukraine”...<br /> <br /> https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-russie-pour-moscou-l-issue-du-scrutin-europeen-montre-le-refus-de-la-poursuite-de-l-aide-a-l-ukraine<br /> <br /> <br />
A
J'ajouterai juste un peu d'humour noir Caius.<br /> Poutine ne pouvait pas saluer publiquement les victoires électorales de ses alliés européens, mais sûr que le coeur y était...-))))
A
Un autre point que j'aimerais aborder.<br /> N'y a-t-il pas une certaine irresponsabilité à créer un climat de "haine et de guerre civile" en éxagérant les supposés dangers d'une arrivée au pouvoir du RN ? J'ai même lu des articles disant que s'ils arrivent au pouvoir ils ne le rendront plus...qu'ils confisqueront nos libertés...<br /> Or, il y a un phénomène dont personne ne parle. Le voici.<br /> Quand l'extrême-droite accède au pouvoir en Europe, elle plafonne ou recule aux élections...Cet article du MONDE est assez éloquent ! Regarde les résultats des pays où c'est l'extrême-droite qui gouverne depuis un certain nombre d'années...Pologne, Hongrie, Italie, etc...<br /> https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/06/10/europeennes-2024-les-pays-ou-l-extreme-droite-l-emporte-ceux-ou-elle-plafonne_6238532_4355770.html
Répondre
R
Merci pour cet article du Monde : l'épreuve du pouvoir est souvent révélatrice, en effet...
P
Nous en tant que citoyen d'une démocratie nous n'avons pas d'autre choix que d'aller voter suivant nos convictions, si on en a ou nous abstenir et advienne que pourra. Les dernières élections ne sont pas si vieilles que les programmes ne puissent pas être repris avec quelques aménagements me semblent-ils. Il n'y a que Macron qui a un problème de programme puisque lui a pu l'appliquer avec le rejet qu'il a suscité. Mitterrand avait dit en son temps avant d'accéder à la présidence que la 5ème république, c'était le coup d'état permanent.. Il avait vu juste. Chaque dissolution est un coup d'état qui se conclut démocratiquement, certaines ont réussi, d'autres pas. jusqu'à présent le régime constitutionnel et démocratique a tenu. On verra si c'est encore le cas cette fois-ci.
Répondre
R
Macron a déçu dans de nombreux domaines : éducation, santé, sécurité, dans la continuité de ceux qui l'ont précédé....
A
Tu résumes bien 2 points de vue qui s'opposent mais j'ai tendance à penser à un piège "bien calculé".<br /> <br /> L'opposition lance des cris d'orfraie comme si l'arrivée du RN serait la fin du monde mais d'autres exemples européens dont notammment celui de l'Italie démontrent, par exemple, que l'arrivée de Meloni c'est pas la fin du monde...pas encore ! L'extême-droite vient de gagner les dernières élections en Hollande qui est encore, que je sache, une démocratie.<br /> Les outrances que je lis en ce moment, ces articles ulcérés et caricaturaux, ces insultes lancées dans tous les réseaux (fascistes, racistes,etc...) ne feront que renforcer ceux qui ont fait le choix du RN ou de Reconquête.<br /> Cette campagne me semble donc très mal partie, pour la gauche notamment qui est complètement piégée.<br /> Hier j'écrivais ceci dans un post:<br /> "Chers amis gaulois de gauche. Je vous observe de l'autre côté des Pyrénées et aujourd'hui vous êtes au pied du mur. Ce vote anti-Macron de dimanche dernier ne vous a pas bénéficié. Ça fait 7 ans que vous êtes à la ramasse et que le mécontentement populaire ne vous remet pas à la place qui devrait (ou aurait dû) être la vôtre. Il n'y a eu que très peu d'autocritiques dans vos rangs durant ces 7 dernières années et maintenant vous devez résoudre une équation qui me paraît bien compliquée. <br /> Comment réussir en 1 mois ce que vous avez raté pendant 7 ans?...<br /> Bon courage quand même car il ne faut jamais baisser les bras...."<br /> <br /> Revenons au "piège calculé". Il y a 2 possibilités:<br /> 1.- Macron arrive à récuperer une partie de l'électorat perdu...( pari vraiment difficile mais pas impossible)<br /> 2.- Il n' y arrive pas et installe un premier ministre RN<br /> La 2 ème option laisserait le temps au RN de se confronter à la politique réelle et de souffrir à son tour de l'usure du pouvoir, et donc in fine de subir un recul électoral en vue des présidentielles.<br /> <br /> <br /> Un dernier commentaire à tous les donneurs de leçons de démocratie. Au nom de quel principe démocratique doit-on avoir peur du résultat des urnes ?<br /> Au nom de quel principe peut-on affirmer qu'il ne faudrait pas voter car le résultat final ne nous plairait pas ?<br /> Bien sûr tu vas me rétorquer que ce sont des élections "anticipées" mais le désaveu de dimanche dernier est tel que cette décision de Macron peut se justifier. Par ailleurs elle est complètement constitutionnelle, donc parler de "coup d' Etat" comme j'ai lu dans la presse me paraît excessif.
Répondre
R
En fait, je retranscris un débat intéressant avec des points de vue différents... La gauche nous déçoit, Macron déçoit aussi... difficile de choisir... ce que je crains, c'est une démobilisation des électeurs avec les vacances d'été : beaucoup de gens ont déjà prévu de partir...<br /> <br /> <br /> Belle soirée, AJE
A
A Caius<br /> Oui, c'est vrai que Macron tente un coup de poker à la Sánchez. Sánchez avait réussi son pari "Moi ou le chaos". Le pari est plus difficile pour Macron qui a plus de terrain à rattraper car Sánchez n'était pas aussi impopulaire que lui .<br /> Là, dimanche dernier, en Espagne c'est la droite qui a gagné mais la différence entre PP (34%) et PSOE (30%) n'est que de 4 points....Donc c'est un résultat très honorable pour Sánchez qui résiste finalement très bien et qui n'a aucun motif d'anticiper des élections.<br /> J'avais écrit 2 articles pas très tendre sur lui mais j'ai finalement mis ma colère de côté ( à cause de sa manière de gérer l'affaire Begoña) et j'ai voté pour lui dimanche dernier car je continue de penser qu'il est un moindre mal pour l'Espagne.
C
Certains observateurs pensent que Macron veut reprendre la manoeuvre de Sanchez et de ses élections anticipées de 2023. Le problème est que Macron n'est pas Sanchez et que la France n'est pas l'Espagne.
L
J'ai toujours su que le monde est cyclique, que les empires ont une fin, que la démocratie est fragile et dont la pérennité n'est pas garantie, ni aux USA, ni en Europe, que les populismes finiront par l'emporter, je suis lucide, pessimiste de nature...
Répondre
R
Les populismes sont fondés sur de fausses promesses : peuvent-ils vraiment perdurer ?
W
Tu es lucide ??????? AH bon, ça n'engage que toi, je connais beaucoup de gens qui sont également très lucides et qui n'ont pas la même vision des choses que toi. Mais comme dirait Pirandello ;" A chacun sa vérité "