L'agriculture à l'honneur !

Une ferme grandeur nature, des produits du terroir, vins, bières, miels, confitures, huiles essentielles, safran, plantes aromatiques et médicinales, des animations gratuites pour ces Journées Méditerranéennes des Saveurs, qui se déroulaient à Nîmes, près des Jardins de la Fontaine...

L'occasion de découvrir des races variées de vaches, de moutons, de lapins, de poules, de canards...

Pour les vaches, l'Aubrac, la  Limousine, la Salers, la Gasconne, la Charolaise, la Longhorn...

La Longhorn est la plus ancienne pure race britannique. Elle arbore une robe mouchetée rouge, noire ou rouanne avec une ligne dorsale et un ventre blancs. Elle porte de splendides cornes incurvées en roue vers la face. 

Pour les ovins, étaient présentées des brebis rouges du Roussillon, tête et membres roux...

On pouvait aussi admirer une ancienne machine à vapeur datant de la fin du 19 ème siècle, elle fut utilisée dans le Gard pour différents travaux agricoles jusque dans les années 30. En 1933, elle fut vendue en Lozère pour faire fonctionner une scierie.

Des engins agricoles étaient exposés : tracteurs, machines pour extraire le blé, l'orge, distillateur pour huiles essentielles, une machine à vendanger...

On découvrait le roseau de Camargue... Si les roselières abritent une grande diversité d’oiseaux, elles sont aussi une source de matière première avec la coupe annuelle du roseau, appelée la «sagne».
C’est une activité traditionnelle que seules quelques dizaines de personnes continuent de pratiquer dans les marais de la Camargue.

Canards, poules, pigeons, lapins étaient exposés dans des cages : des canards de barbarie blancs, une magnifique poule pékin fauve de couleur rousse... ou encore d'énormes lapins californiens à la robe blanche, aux oreilles grises... une poule Araucana, originaire d'Amérique du Sud... des canards coureurs indiens capables de réguler les limaces au potager... des poules de Marans de couleur sombre, des poules Serama toutes blanches avec une crête d'un rouge vif...

Des poules Sabelpoot, petites poules hollandaises tachetées : on les surnomme “Mille-fleurs” à cause de leur plumage original. Leur nom, Sabelpoot, signifie pattes de vautour... plus loin des lapins tête de lion : une race vraiment unique, avec une crinière qui part du front, jusqu’aux oreilles, en passant entre les omoplates. 

Des pigeons lahore noirs,  à l'apparence harmonieuse, plutôt hauts sur pattes, à l'allure fière...

Les enfants, émerveillés devant toutes ces découvertes, manifestaient leur joie et leur curiosité...

Les enfants étaient invités aussi à guider des ânes dans différents parcours, ils pouvaient s'initier à l'équitation sur des poneys ou des chevaux...

Une carriole tirée par des chevaux offrait aux enfants l'occasion d' une balade rustique...

De bonnes odeurs de campagne flottaient dans l'air environnant...

Ces journées ont permis à chacun de se reconnecter avec la nature, de percevoir la rudesse du métier d'éleveur, d'admirer toute la beauté de ces espèces animales que nous ne côtoyons plus.

https://www.lepoint.fr/video/decouvrez-le-romain-qui-va-sauver-la-planete-la-minute-antique-19-06-2024-2563444_738.php

Comments

[caius]

Une problématique qui n'est pas unique à 'UE :


Comment l'agriculture américaine a déraillé
Les forces de la mondialisation et de la consolidation qui ont frappé le reste de l'économie ont également détruit les exploitations agricoles américaines.
Helen Andrews

Barons: Money, Power, and the Corruption of America’s Food Industry, by Austin Frerick, Island Press, 248 pages

Austin Frerick se déclare surpris de trouver des conservateurs parmi ses alliés dans sa lutte contre la consolidation de l'agriculture américaine. Dans son nouveau livre intitulé Barons : Money, Power, and the Corruption of America's Food Industry, il s'étonne que dans les années 1990, alors que l'élevage porcin passait de fermes de taille moyenne à des « confinements » massifs et dangereux pour l'environnement, le seul candidat à la présidence à proposer une nouvelle réglementation ait été le « commentateur de droite Pat Buchanan ». Cette position favorable aux agriculteurs est l'une des raisons pour lesquelles Buchanan a failli remporter les caucus de l'Iowa en 1996, ce qui, comme le dit Frerick, l'a fait passer du statut de candidat protestataire à celui de candidat légitime.

Frerick est un démocrate convaincu, mais s'il est un sujet sur lequel la gauche et la droite populiste peuvent faire cause commune, c'est bien celui de la politique agricole. Ce magazine est fier d'avoir publié Frerick sur cette question.

Les conservateurs devraient lire le livre de Frerick pour apprendre comment la même histoire économique qui a alimenté l'ascension de Donald Trump - l'évidement de l'industrie manufacturière américaine par de mauvais accords commerciaux et la mondialisation - s'est déroulée presque à l'identique dans l'industrie alimentaire. De plus en plus de produits alimentaires américains sont importés, et de plus en plus de terres agricoles américaines sont consacrées à la culture de produits destinés à l'exportation. « La délocalisation du système alimentaire américain a rendu notre alimentation plus semblable au reste de l'économie américaine : uniforme, de qualité médiocre et fortement consolidée », écrit M. Frerick.

Comme pour l'industrie manufacturière, ce déséquilibre commercial n'est guère imputable à un avantage comparatif intrinsèque. « Près de 60 % du jus de pomme vendu aux États-Unis provient de Chine, alors que la majeure partie du territoire américain bénéficie d'un climat propice à la production de pommes », note M. Frerick. Il se souvient personnellement d'avoir grandi dans l'Iowa et d'être passé devant des hectares de vergers agricoles. En 1992, environ 90 % des vergers de l'Iowa avaient disparu en 2017, remplacés par du maïs et du soja.

Les méthodes industrielles ont également touché les élevages de l'Iowa. Depuis 1992, « la population porcine de l'État a augmenté de plus de 50 %, tandis que le nombre d'exploitations porcines a diminué de plus de 80 % », selon M. Frerick. Cette évolution est en partie le résultat d'une efficacité accrue, mais lorsqu'il s'agit d'élever des animaux, il y a un point où l'« efficacité » devient grotesque. Dans un élevage moderne de porcs, 10 % des animaux meurent avant l'abattage et les 90 % restants ne voient jamais le soleil jusqu'à ce que le camion vienne les transporter.

Mais l'efficacité n'est pas la seule raison pour laquelle l'élevage industriel est tel qu'il est. Des multinationales comme Tyson, ainsi que des barons du porc locaux comme Jeff et Deb Hansen, de l'Iowa (dont Frerick a dressé un portrait détaillé), utilisent le lobbying et les dons politiques pour façonner le paysage réglementaire. À l'heure où la Caroline du Nord, longtemps l'un des principaux États producteurs de porc, renforçait sa réglementation environnementale en raison des inquiétudes suscitées par les effets des déchets sur les habitants, l'Iowa a permis à son industrie porcine de se développer sans contrôle.

En théorie, il est possible pour les consommateurs de voter avec leurs dollars pour soutenir une agriculture plus durable, mais cela peut être difficile en pratique et, ironiquement, plus difficile dans les États où l'industrie agricole est la plus forte. « Il est plus facile de se procurer un repas sain et local à Washington ou à New York que dans mon État natal, l'Iowa, entouré de terres agricoles parmi les plus productives au monde », écrit M. Frerick.

C'est pourquoi il termine son livre par une liste de recommandations politiques à l'intention des législateurs fédéraux, car c'est le gouvernement qui a créé ce problème et c'est lui qui devra le résoudre. « La surproduction de maïs et de soja n'est pas naturelle », écrit-il. « Elle est le résultat des subventions publiques massives qui sous-tendent l'économie agricole américaine ». Frerick éliminerait ces subventions, en rejetant la Farm Bill telle qu'elle existe depuis les réformes de 1996, et renforcerait également l'application de la législation antitrust pour s'attaquer aux entreprises verticalement intégrées qui ont privé les agriculteurs de leur indépendance.

La constitution d'une coalition pour ces réformes est délicate car, comme l'admet Frerick, les deux partis ont joué un rôle dans la création de ce gâchis. Ce sont les républicains du Congrès qui ont contrecarré les efforts du secrétaire à l'agriculture Tom Vilsack pour démanteler les monopoles du poulet pendant le premier mandat de Barack Obama. Mais c'est le président démocrate Bill Clinton qui a ouvert la voie à cette consolidation. Après tout, il était originaire de l'Arkansas, où Tyson et Walmart ont tous deux leur siège social. Il a également signé l'accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui a décimé les exploitations agricoles américaines produisant des cultures soumises à la concurrence des importations et a donné un coup de fouet aux producteurs de maïs et d'autres matières premières qui ont trouvé de nouveaux marchés en Amérique latine et en Asie, entraînant l'effondrement de la diversité des cultures.

L'une des raisons pour lesquelles les conservateurs devraient apporter leur soutien à de futures réformes allant dans ce sens est simple : Ce sont nos concitoyens. Les électeurs ruraux sont l'un des rares groupes démographiques à pencher systématiquement vers le rouge. La réforme exigera des deux parties qu'elles fassent des compromis. Frerick, par exemple, condamne le programme de visas H-2A pour les travailleurs agricoles invités, qui « en exerçant une pression à la baisse sur les salaires [...] procure une énorme manne aux plus grands producteurs au détriment de presque tous les autres ». Si un démocrate peut s'opposer à des niveaux d'immigration plus élevés afin de faire de l'agriculture une activité plus vivable pour les Américains, les républicains devraient être prêts à repenser certaines de leurs propres orthodoxies pour atteindre le même objectif.



https://www.theamericanconservative.com/how-american-agriculture-went-wrong

[rosemar]

Merci, caius, pour ce lien et ces infos...

[willy]

Rosemar,

je ne te mets pas en cause, c'est même louable de ta part de montrer les difficultés ( et c'est un euphémisme ) que rencontrent les agriculteurs . Les responsables ce sont les dirigeants politique qui savent mais qui se taisent . On l'a vu pour les gilets jaunes , les routiers etc.......

[rosemar]

Et on ne sait plus pour qui voter...

[willy]

Rosemar

Il me semble que la meilleure façon de leur rendre hommage, ça serait plutôt d'éviter de les laisser crever dans la misère et d'accéder à leurs revendications. , non ?

[rosemar]

Difficile pour moi d'améliorer le sort des agriculteurs... je peux seulement évoquer leurs difficultés, par exemple :


http://rosemar.over-blog.com/article-paysans-en-detresse-120784208.html


ou leur laisser la parole : sur la première vidéo, à 5 minutes.

[ALEA JACTA EST]

Un reportage qui sent bon la nature sur une belle initiative de la municipalité qui permet aux citadins de reconnecter avec le monde agricole, de découvrir les nombreuses espèces animales dont nous ignorons l'existence, de découvrir également les plantes du littoral méditerranéen et les produits du terroir...
Bravo !
Pas de reálité virtuelle, pas de réalité augmentée, mais simplement toute la richesse de la nature !
Merci pour ce lien sur Virgile, premier écolo avant l'heure. Il avait déjà tout compris.
Bonne journée
PS. Mon neveu et filleul qui est fonctionnaire a gardé une petite propriété héritée de son père, une propriété à la campagne (dans les collines de l'arrière-pays du littoral où je vis). Et l'année dernière l'ânesse a donné naissance à un ravissant ânon qui fait la joie de ses enfants. C'est une joie de le voir gambader et faire des cabrioles. Sa tête ressemble à une peluche plus vraie que nature...

[rosemar]

WILLY

cet article est aussi une façon de rendre hommage au dur labeur des agriculteurs et j'en sais quelque chose : mon grand-père maternel était paysan...


http://rosemar.over-blog.com/article-paysans-en-detresse-120784208.html

[rosemar]

Chaque année, cette grande ferme s'installe dans la ville, l'occasion de découvrir de nombreuses espèces parfois étonnantes, inconnues, mystérieuses : les enfants étaient ravis... et les adultes aussi...
C'est une chance pour les enfants de côtoyer ainsi des animaux, merci pour l'anecdote de cet ânon.

Belle soirée, AJE

[ALEA JACTA EST]

Rectification..."Ces belles images que nous offre Rosemar ne me font pas oublier...etc...etc..."

[ALEA JACTA EST]

WILLY
Bien d'accord avec toi. Ces belles images que nous offrent Rosemar ne me font pas oublier pas la triste réalité du monde agricole du XXI ème siècle dont les intérêts sont passés aux mains de gros lobbys industriels, notamment américains...Des lobbys qui polluent de manière durable la terre et les réserves d'eaux en sous-sol, des lobbys qui provoquent l'extinction des abeilles,etc...
La situation des petits exploitants est très dure et c'est une honte aussi.
Quant à l'entrée "précipitée" de l'Ukraine dans l'UE j'y suis opposé. On a tout confondu avec la guerre...On a tout faux !

[willy]

ALEA

ça, c'est le bon côté de l'agriculture, ce sont des images d’Épinal Malheureusement la réalité est toute autre . Même s'il ne date pas d'aujourd'hui, le malaise des agriculteurs prend un nouveau tournant. Preuve en est avec le taux de suicide particulièrement haut chez les agriculteurs ces dernières années et qui augmente de façon régulière . Les manifestions récentes n'ont servi à rien . l'éventuelle entrée de l'Ukraine dans l'Europe ( poulets ) et le mondialisme souhaité par Macron et sa clique va entrainer la mort de l'Agriculture Française qui était un des plus beaux fleuron de notre pays .

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