Trois musiciennes pour un moment de grâce : Nathalie Cornevin, harpiste, Anne-Cécile Brielles, violoniste et Lise Péchenart, violoncelliste...
Dans le cadre de l'Automne Musical de Nîmes, ces trois musiciennes ont enchanté le public venu nombreux pour assister à leur concert.
On écoute d'abord le Trio deuxième, troisième et quatrième mouvements de Henriette Renié, harpiste et compositrice française du 20ème siècle.... un premier morceau vif, aérien, parfois mutin, enlevé... une merveille de vivacité.
Puis un troisième mouvement très doux, langoureux, une musique qui fait rêver...
Lors du quatrième mouvement, après un début vif, on est subjugué par un air léger, guilleret, fantasque... puis la douceur du violon, de la harpe nous séduit...
Les musiciennes interprètent ensuite la Sonatine de Ravel : une douce musique encore qui invite à la rêverie...
Puis, c'est dans une ambiance espagnole que nous entraîne le trio avec une composition de Gaspar Cassado, violoncelliste et compositeur né à Barcelone : le Trio, troisième mouvement.... un air hispanisant... nous voici transportés en Espagne avec cette musique vive, alerte... un véritable tourbillon ! Un air dansant et virevoltant ! Une pulsation ibérique magnifique !
On est encore séduit par la Géorgienne de Rachmaninov : une musique mélodieuse, une chanson d'amour passionnée et langoureuse, d'une douceur infinie.
Et c'est un éblouissement lors de l'interprétation de la Rhapsodie en do mineur n° 2 de Franz Liszt. D'abord un air sombre, solennel, puis léger, aérien, scandé, vif, rythmé... un tourbillon encore !
Très applaudies, les trois musiciennes reviennent pour un bis : on écoute la Sicilienne de Gabriel Fauré, un morceau langoureux, empli de douceur et de charme...
Au cours de ce concert, on a pu admirer le jeu des musiciennes, un son puissant, une expressivité émouvante... comment ne pas évoquer plus particulièrement la magie de cet instrument : la harpe ? Un son cristallin... On admire le plus souvent la dextérité des harpistes, leurs doigts qui courent sur l'instrument, mais on oublie tout le travail des pieds... Nathalie Cornevin, pieds nus, joue autant avec les pieds qu'avec la mains...
Au bas de la harpe, se trouvent 7 pédales qui correspondent chacune à une note. Avec ces pédales, les harpistes peuvent faire des altérations, c'est à dire bémol, bécarre, dièse... ainsi, sur chaque corde, on peut faire trois notes.
Merci à ces trois musiciennes pour ce programme musical qui permettait de découvrir aussi des compositeurs et compositrices peu connues, Henriette Renié ou Gaspar Cassado... un merveilleux moment d'harmonie, de détente, de pur bonheur...