Il y a l'aliénation en série sur Netflix, l'aliénation aux vidéos de TikTok et voici l'aliénation aux messages de WhatsApp... Trop, c'est trop !
Un reportage au journal de 20 heures sur France 2 montre l'emprise de ce réseau social...
"Au petit-déjeuner, dans la rue, jusqu'au soir devant la télévision, les discussions groupées sur WhatsApp inondent les gens. Entre les groupes de famille, de bureau, ou encore d'amis, c'est une avalanche de notifications qui s'abat sur leurs smartphones. De quoi frôler parfois l'indigestion.
"Moi, j'en ai cinq" dit un jeune garçon... "Moi une dizaine...", témoigne une jeune fille. "Moi, je dois en avoir une trentaine..." surenchérit la mère des adolescents.
"Il y a tellement de notifications qu'on ne les lit plus", dit une jeune femme.
"Là, ce matin, j'en ai 421 sur un seul groupe de l'Université.", dit une autre.
Ces groupes : une charge mentale pour 40% d'entre eux...
Le phénomène est tel que certains humoristes s'emparent du sujet.
"Dans le groupe WhatsApp, celui qui me dérange vraiment, les amis, c'est celui des parents d'élèves... L'autre jour, à 23 heures 15, carrément, groupe WhatsApp du CE2, bing ! Maman Bérénice écrit : Alerte poésie !" ironise Gad Elmaleh.
Quitter un maximum de groupes, c'est ce qu'a fait Marius Noël, étudiant. Entre la famille, les amis, les associations étudiantes, le jeune homme de 21 ans recevait parfois plus de 500 messages par jour !
"En terme de sollicitations pour le cerveau, déjà on ne déconnecte jamais, et ensuite ça prend du temps pour plein d'autres choses pour le travail, pour la famille, les amis. Là j'ai arrêté, je n'ai plus toutes ces sollicitations, là je me rends vraiment compte : le temps que j'ai libéré à ne plus répondre à des messages est faramineux !", témoigne le jeune homme.
Mais quitter un groupe, ce n'est pas toujours évident... car cela se voit, et il faut l'assumer, selon un psychologue.
"Notre travail, c'est parfois d'aider nos patients à quelque part s'affranchir de certaines relations de dépendance toxique avec un des parents qui n'est que relayé par WhatsApp. Donc, quitter le groupe, ce serait comme une manière de se dire : "ça y est, enfin, je suis libre."
Si la culpabilité de quitter définitivement le groupe est trop forte... il vous reste tout de même le mode silencieux..."
Et j'ajouterai : dans tous les cas, avec modération !
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