Réseaux sociaux : une civilisation de la haine...

Sur internet, sur les réseaux sociaux, les haines se déchaînent encore plus qu'ailleurs : c'est parfois le règne de l'ultra violence.

L'anonymat favorise ces comportements indignes, ainsi qu'une enivrante liberté d'expression... la haine, le racisme, le sexisme sans contrainte s'exacerbent.

J'ai moi-même reçu des messages haineux sur Agoravox, parfois même des messages qui ressemblaient à des menaces de mort, par exemple : "Vous méritez de mourir."

Comme l'écrit Philippe Bloch " Pour la première fois de l'histoire humaine, nous sommes tous sur un pied d'égalité quant à notre capacité à nous exprimer et à interagir avec les autres, dès lors que nous avons accès à un smartphone et à une connexion internet. Un immense progrès pour la démocratie. Mais aussi un grave danger potentiel, quand cette liberté s'exerce à visage et à identité masquées, ce qui est de plus en plus fréquent.

Car comment faire société aujourd'hui et trouver des repères collectifs quand chacun de nous se sent libre de décider et d'établir ce qui sépare le vrai du faux, le bien du mal, le beau du moche, le rationnel de l'irrationnel ?"

On ne peut que dénoncer, comme le fait Philippe Bloch, la lâcheté qui caractérise de plus en plus "l'Homo numericus".

Messages haineux concernant le physique, la sexualité, la couleur de peau, la religion, la foi, les croyances, un éventuel handicap... tout cela est inadmissible...

"Car chacun sait combien les mots peuvent être plus violents et plus destructeurs que les armes" rajoute Philippe Boch. Et notamment pour des adolescents...

On connaît des cas de suicides à la suite de harcèlement sur internet. Le harcèlement scolaire a toujours existé, mais le phénomène s'amplifie avec le développement d'internet, les réseaux dits sociaux, Facebook, tweeter...

 Le harcèlement fait intervenir un groupe qui se ligue contre une seule personne : il fait des dégâts considérables sur des adolescents fragiles, influençables...

Les insultes, les brimades, les vexations se répandent d'autant plus facilement qu'internet permet un anonymat confortable, derrière lequel certains se cachent pour humilier, dénigrer, diminuer autrui. 

Sur internet, les adultes devraient, eux-mêmes, éviter les insultes, les propos méprisants et malveillants. Quand des adultes donnent le mauvais exemple, c'est un comble !

Sur la toile, le sens de la responsabilité se délite, hélas !

La vie réelle n'est pas un jeu vidéo où tous les coups sont permis..

Comments

[Caius]

Je m'écarte du sujet mais puisque l'on parle beaucoup de la conversation "bombarder le Yémen" à laquelle un journaliste a été invité par distraction voisi un autre son de cloche :

"L'équipe de sécurité nationale de Trump coupable de cohésion et de loyauté
La planification de guerre via signal n'est pas la meilleure décision, mais elle a révélé une équipe soudée qui donne la priorité à l'Amérique
Christian Whiton

Washington est officiellement choqué que l'équipe de sécurité nationale du président Donald Trump ait coordonné les plans militaires et de communication liés au bombardement du Yémen en utilisant l'application de communication Signal.

Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef du journal de gauche Atlantic, a rapporté que le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz l'avait contacté le 11 mars. Deux jours plus tard, Waltz ou quelqu'un ayant accès à son compte a ajouté inexplicablement Goldberg à un groupe de discussion et a déclaré que son adjoint créait une « équipe tigre » de hauts responsables du gouvernement « pour la coordination sur les Houthis » - le groupe soutenu par l'Iran qui menace l'approche par la mer Rouge au canal de Suez que les États-Unis allaient bientôt attaquer.

Le journaliste anti-Trump était inexplicablement aux premières loges pour lire de courts messages échangés entre Waltz, le vice-président JD Vance, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, le directeur de la CIA John Ratcliffe, l'assistant de la Maison Blanche Stephen Miller et d'autres hauts responsables de la sécurité nationale alors qu'ils discutaient de l'opportunité de bombarder le Yémen, de la manière de garder le plan secret avant son exécution pour protéger les Américains et de la manière d'expliquer l'action au public.

Le gros accident potentiel – selon les informations de Goldberg, qu'il n'a pas rendues publiques – s'est apparemment produit à 11 h 44 le 15 mars, lorsque Hegseth a envoyé un « POINT D'ÉQUIPE » contenant prétendument des informations précises sur le ciblage et d'autres informations opérationnelles. L'attaque a commencé environ deux heures plus tard. Goldberg, qui a eu la gentillesse de ne pas alerter nos ennemis de l'imminence d'une attaque, a ensuite surveillé le groupe en se réjouissant de l'efficacité de l'attaque et de l'absence de victimes américaines.


« Des têtes doivent tomber ! » s'est écrié un appareil sécuritaire national de Washington qui, ces dernières décennies, a excellé à perdre des guerres, à déployer une armée archaïque et extrêmement coûteuse, et à négliger la défense des frontières. Leon Panetta, un démocrate ancien patron du Pentagone et de la CIA (et instigateur du canular russe), a déclaré : « Quelqu'un doit être limogé. » Même certains républicains se sont montrés critiques, le sénateur texan John Cornyn ayant qualifié l'affaire d'« énorme gâchis ».

Les Américains ordinaires qui lisent ces échanges devraient tirer des conclusions différentes. Voici quelques-unes des miennes :

Le groupe s'efforçait avec diligence de mettre en œuvre la décision du président en tant que commandant en chef et plus largement sa politique étrangère « America First ». On était loin de Trump I, lorsque le Pentagone n'avait jamais vraiment fait partie de l'administration et que d'autres agences de sécurité nationale cherchaient à ignorer ou à saper Trump.

Par exemple, Vance a d'abord exprimé l'avis suivant : « Je pense que nous commettons une erreur. » Il a ajouté : « Je ne suis pas sûr que le président soit conscient de l'incohérence de cette déclaration avec son message actuel sur l'Europe. Il existe un risque supplémentaire de flambée modérée à sévère des prix du pétrole. Je suis prêt à soutenir le consensus de l'équipe et à garder ces préoccupations pour moi. Mais il existe de solides arguments en faveur d'un report d'un mois, d'un travail de communication sur l'importance de cette question, d'une analyse de la situation économique, etc. » Cela reflète la prudence raisonnée et avisée qu'un membre du cabinet de guerre de facto se doit de montrer avant de s'engager dans une guerre. En fait, poser des questions difficiles est l'une des actions les plus utiles qu'un vice-président, techniquement dépourvu de pouvoir officiel, puisse entreprendre pour aider un président.

Hegseth a riposté, remettant théoriquement la balle dans le camp de Vance : « Je comprends vos inquiétudes et je vous soutiens pleinement dans votre démarche auprès du président. Ce sont des considérations importantes, dont la plupart sont difficiles à anticiper (économie, paix en Ukraine, Gaza, etc.). Je pense que la communication sera difficile quoi qu'il arrive – personne ne sait qui sont les Houthis – c'est pourquoi nous devons rester concentrés sur : 1) l'échec de Biden et 2) le financement de l'Iran. » C'est précisément la réponse que l'on attend d'un secrétaire à la Défense, dont la principale préoccupation devrait être les menaces militaires contre les États-Unis et leurs alliés – en l'occurrence les Houthis soutenus par l'Iran. Cela témoigne également d'une planification efficace et précise des communications.

Après de nouvelles discussions entre les hauts dirigeants, Vance, un vétéran des Marines, a déclaré à Hegseth : « Si vous pensez que nous devrions le faire, allons-y. Je déteste devoir à nouveau renflouer l’Europe. » Deux points importants : Vance est disposé à être raisonnable et à écouter les autres, et il reste fidèle au message « America First » qu’il a délivré en Allemagne le mois dernier, selon lequel l’exploitation des États-Unis par l’Europe et ses prétentions à partager nos valeurs ne conviennent plus à Washington. Le groupe a brièvement discuté de la manière de facturer à l’Europe et à l’Égypte (opérateur du canal de Suez) cette opération qui leur serait plus bénéfique qu’aux États-Unis.

En attendant, Signal est-il vraiment génial ? Un ancien directeur de la CIA m'a confié un jour qu'il préférait communiquer via l'application, ce qui semblait être un bon signe de confiance. Elle offre non seulement un chiffrement de bout en bout, mais aussi un chiffrement à connaissance nulle, ce qui signifie que même les opérateurs du réseau ne peuvent pas déchiffrer le trafic. Même si le MSS chinois, le FSB russe ou le FBI corrompu volent la communication ou l'obtiennent par voie légale, cela ne ressemblera théoriquement (et en pratique, à notre connaissance) qu'à du charabia.

Qu'est-ce qui pourrait inciter les responsables de la sécurité nationale de Trump à se tourner vers Signal ? La réponse est évidente si l'on considère le premier mandat de Trump. Les hauts fonctionnaires disposent bien sûr de méthodes de communication d'informations classifiées qui, contrairement à Signal, sont approuvées par diverses autorités gouvernementales. Mais ces méthodes sont complexes et souvent visibles par bien plus de responsables que ceux que le président ou ses principaux collaborateurs souhaiteraient voir lors de la conversion.

Prenons l'exemple du colonel obèse Alexander Vindman, né en Ukraine et détaché du Pentagone auprès du Conseil de sécurité nationale de Trump lors de son premier mandat. Il a pu obtenir la transcription de conversations de Trump avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, mentir sur le fait que Trump avait commis un crime, et s'est ensuite fait connaître lors de la première procédure de destitution bidon de Trump. En réalité, l'État profond a une visibilité excessive sur les communications privées et délibérées du président et de ses conseillers choisis – et l'État profond divulgue systématiquement des informations à ses alliés dans les médias et au Capitole, mettant parfois en danger la vie des Américains à des fins politiques.


Globalement, Trump a clairement constitué une équipe de sécurité nationale soudée et équilibrée, qui place l'Amérique au premier plan et veille sur le président et ses souhaits exprimés. C'est un véritable contraste avec Trump I, et le seul grand bénéficiaire sera la population qui bénéficiera d'une nation et d'un monde plus sûrs.

Cela dit, nous sommes toujours à Washington et il faudra rendre des comptes pour ce qui s'est passé. Après tout, des communications sensibles ont été transmises à un journaliste anti-Trump et des ennemis étrangers auraient pu accéder (mais n'ont pas pu) à des informations militaires opérationnelles – une infime partie d'informations qui devraient être classifiées, contrairement à l'océan de blabla que les services de sécurité nationale produisent et classifient pour des raisons douteuses.

Le tabloïd politique CNN, peu écouté, a cité une source anonyme qui a également un bon point sur la question de l'équité :

"Mais si des fonctionnaires subalternes commettaient une erreur similaire, il ne fait aucun doute qu'il y aurait des conséquences, y compris la perte éventuelle de leurs habilitations de sécurité, affirment des responsables actuels et anciens. La réglementation du Pentagone stipule expressément que les applications de messagerie, dont Signal, « ne sont PAS autorisées à accéder, transmettre ou traiter des informations non publiques du Département de la Défense ». « Si quelqu'un d'autre l'a fait, il ne fait a"ucun doute qu'une enquête serait ouverte », a déclaré un ancien fonctionnaire du ministère de la Justice.

Waltz est probablement le plus vulnérable, car il semble – du moins d'après les premières informations – avoir créé le groupe de discussion et y avoir inclus le journaliste Goldberg. Il n'a pas non plus prévenu Trump que le problème allait être rendu public, puisque ce dernier l'a appris par une question d'un journaliste lors d'un événement public. Si Goldberg dit la vérité sur la transmission des plans de guerre par Hegseth avant l'attaque, les enquêteurs et le Congrès détermineront sans aucun doute si ces informations étaient classifiées et comment elles ont pu être retrouvées sur un téléphone équipé de Signal (ce que les téléphones classifiés ne possèdent pas).

Mais Trump pourrait bien s'inspirer de Biden et refuser de licencier. Biden n'a licencié personne après une défaite humiliante en Afghanistan et une économie déprimée qui a coûté la Maison Blanche et le Congrès aux Démocrates. Cet épisode est insignifiant en comparaison. En fin de compte, il a démontré une équipe de sécurité nationale loyale et efficace, soucieuse de donner la priorité à l'Amérique et d'exécuter les souhaits du commandant en chef élu.

https://capitalistnotes.substack.com/p/trump-national-security-team-guilty

[rosemar]

Merci pour cet article, Caius : "priorité à l'Amérique", c'est le credo de Donald Trump et l'oncle Picsou se fiche du reste du monde...

[ALEA JACTA EST]

Pascal Boniface a été ecarté des grands médias à cause de positions allant à l'encontre de la ligne des mainstreams habituels. Il continue donc son travail en tant que directeur de l'IRIS en partageant ses analyses sur les réseaux sociaux, notamment youtube.
Voici l'adresse de sa chaîne.
https://www.youtube.com/channel/UC4VOE8jQPWUPp4PpNK8zhIg

Il raconte sur le lien ci-dessous la campagne de haine qu'il supporte (campagne accompagnée de menaces de mort, de destruction de son institut, etc......) quand il parle du pb palestinien ou quand il ose s'en prendre à Netanyahou.
Voici une vidéo d'1 min 43 sec partagée sur facebook (malheureusement je n'ai pas retrouvé la même sur youtube) dans laquelle il explique à quoi on s'expose quand on aborde des sujets sensibles sur les réseaux...
https://www.facebook.com/watch?v=2371356796564139

[rosemar]

Merci pour cet exemple éloquent, et merci pour les deux vidéos, AJE.
J'ai vu tout de même Pascal Boniface intervenir récemment sur la Cinq, dans l'émission ccesoir...

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/saison-5/6945748-trump-l-abandon-et-la-trahison.html

[ALEA JACTA EST]

Un peu hors-sujet.
J'apprends aujourd'hui que certains considèrent que Trump et Musk seraient inspirés par des philosophes dits "des lumières sombres"...!!!...???

https://www.youtube.com/watch?v=krFQdLCx3kA

https://www.radiofrance.fr/franceculture/les-lumieres-sombres-inspirations-de-l-ombre-de-donald-trump-et-elon-musk-1887824

Je te laisse juge. Ça ressemble à une sinistre tarte à la crème pseudo-philosophique...Mais une chose est sûre: nous entrons dans une ère très sombre...

[rosemar]

Oui, c'est très inquiétant : les démocraties sont en danger. Sauront-elles résister ?
Merci pour ces infos, AJE

[ALEA JACTA EST]

On pourrait se poser la question: " Mais que fait la police ?".
Après quelques coups de claviers sur mon PC je suis tombé sur ceci:

https://www.dilcrah.gouv.fr/sinformer-et-etre-accompagne/sinformer-sur-la-loi/la-haine-en-ligne

"Portée par la députée Laetitia Avia, la loi du 24/06/2020 contre les contenus haineux sur Internet a permis la création d’un parquet numérique pour mieux poursuivre les auteurs incitant à la haine en ligne. Sous l’égide du parquet de Paris, ce pôle national peut se saisir de toute affaire relevant de la haine en ligne. De leur côté, les « haters » peuvent désormais être jugés en comparution immédiate."

https://www.internet-signalement.gouv.fr/PharosS1/

Donc, apparemment il y a des instruments de défense et de protection des citoyens mais le phénomène que tu dénonces est tellement omniprésent et a une telle ampleur qu'on n'a pas du tout l'impression que les choses s'améliorent...malheureusement !

[rosemar]

Que fait la police ? Que fait la justice ? Je pense qu'ils sont dépassés face à tous les problèmes qui surgissent, et qui sont nombreux.
Merci pour les deux liens et les infos, AJE