Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 juin 2025 1 09 /06 /juin /2025 12:00
Graves accusations d'Elon Musk contre Donald Trump...

Comment Elon Musk a-t-il pu soutenir la campagne présidentielle de Donald Trump ? Lui qui l'accuse maintenant d'être impliqué dans les dossiers Epstein ? Où sont l'honneur et la moralité ?

En fait, ces deux hommes ne semblent intéressés que par l'argent, l'appât du gain...

Triste spectacle donné par ces guignols qui détiennent tant de pouvoirs et d'influence !

 

"Le patron de SpaceX et Tesla et Donald Trump ont échangé de manière virulente par posts interposés sur les réseaux sociaux jeudi, officialisant leur rupture et leur mésentente.

Les tensions entre le président de la première puissance mondiale et l'homme le plus riche du monde couvaient depuis plusieurs jours. Leur divorce est aussi spectaculaire que leur amitié improbable. C'est une petite phrase de Donald Trump, prononcée jeudi 5 juin à la Maison-Blanche, qui a mis le feu aux poudres.


Alors interrogé au sujet des critiques virulentes d'Elon Musk sur son méga projet de loi budgétaire, le chef d'État américain a répondu : "Elon et moi avions une bonne relation. Je ne sais pas si c'est encore le cas. J'ai été surpris (...) je suis très déçu".

Sous les yeux ébahis de ces 220 millions d'abonnés, le patron du réseau social X a riposté de manière virulente et c'est sanglant : "Sans moi, Trump n'aurait pas gagné l'élection (...) quelle ingratitude !" 

L'ancien meilleur ami de l'homme d'affaires réélu en novembre 2024 est tout à coup devenu son ennemi numéro un : "Est-il temps de créer un nouveau parti politique en Amérique qui représenterait les 80% du centre ?", a-t-il interrogé.

Au tour de Donald Trump de répondre sur son réseau Truth social... d'abord l'insulte : "Il est juste devenu fou." Puis la menace : "Le plus simple pour économiser des milliards et des milliards de dollars dans notre budget serait d'annuler les subventions et contrats gouvernementaux du patron de Tesla et SpaceX."

Comme dans toutes les grosses disputes, chacun essaie d'avoir le dernier mot.

Musk accuse alors : "Il est temps de lâcher la très grosse bombe. Trump figure dans les dossiers Epstein. C'est la vraie raison pour laquelle ils n'ont pas été rendus publics."

Elon Musk rallume  la théorie des liens entre Donald Trump et le délinquant sexuel Jeffrey Epstein accusé de trafic de mineurs, Elon Musk a même republié une ancienne vidéo des deux hommes côte à côte.

Une surenchère d'insultes et de menaces...

Le président américain a ensuite affirmé qu'il ne recontactera pas son ex-meilleur ami dans l'immédiat.

La rupture est consommée... logique, selon les commentateurs politiques : il n'y a pas de place pour deux au sommet des Etats-Unis."

 

Source :

 

 

https://www.franceinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/sans-moi-trump-n-aurait-pas-gagne-l-election-le-president-americain-et-elon-musk-divorcent-avec-fracas_7296498.html

Graves accusations d'Elon Musk contre Donald Trump...
Partager cet article
Repost0

commentaires

L
Lorsqu'on est entrepreneur on cache ses préférences politiques pour les exprimer uniquement par le suffrage universel.
Répondre
R
Tu as raison, mais Musk devait y trouver un intérêt pour ses entreprises... l'argent au centre du système...<br /> <br /> <br /> https://youtu.be/IhA0H4SEsGI?si=_gPhI_WKx8hfp9uG<br /> <br />
A
Un pas en avant et deux en arrière...Musk supprime ses posts accusateurs...<br /> <br /> https://www.20minutes.fr/monde/etats-unis/4157461-20250607-affaire-epstein-elon-musk-supprime-post-accusant-donald-trump<br /> <br /> C'est un peu la cour de récré quand même....
Répondre
R
Musk a dû prendre peur devant les menaces de Trump ? De toutes façons, ce n'était pas très malin de la part de Musk, lui qui a soutenu le candidat Trump...
C
Un article qui vous éclairera sur ce qui se passe en coulisse :<br /> <br /> TRUMP CONTRE MUSK – ALIEN CONTRE PREDATOR OU « MARCHE À LA MORT » VERS UN VIDE POLITIQUE ?<br /> (Oh, et M. Merz va à Washington.)<br /> Adam Tooze<br /> <br /> Les historiens du futur auront fort à faire ! Comment expliquer cette image tirée d'un site d'information indien concernant ce qui semble être une querelle entre l'homme le plus puissant du monde et celui qui était jusqu'à récemment l'homme le plus riche du monde, en présence d'un certain « Merz ». Pourquoi cette querelle ? Pourquoi cette honte ? Et qui est Merz, au fait ?<br /> <br /> Il s'avère que la visite à la Maison Blanche du chancelier allemand Friedrich Merz, le jeudi 5 juin 2025, pourrait bien entrer dans l'histoire. Non pas comme le non-événement soigneusement orchestré dans les relations américano-européennes que Berlin attendait avec impatience, mais en raison des propos tenus par Trump lors de cette conférence de presse terriblement unilatérale.<br /> <br /> Alors que les caméras ignoraient Merz et se concentraient sur POTUS, c'est à ce moment que Trump s'en est pris à Musk pour sa critique de la grande et belle loi (budgétaire) de Trump. <br /> <br /> Du côté allemand, on était ravi que Trump ait complètement monopolisé la discussion. Cela minimisait le risque d'un faux pas de Merz et tenait J.D. Vance à l'écart. Berlin était terrifié à l'idée que Vance reprenne les thèmes de son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité. Ils craignaient notamment que Trump, ou, plus probablement, Vance, ne prenne publiquement parti pour l'AfD d'extrême droite et ne force Merz à une déclaration de principe embarrassante sur les « pare-feu » démocratiques.<br /> <br /> Au cours de la discussion, Trump a beaucoup digressé. La réunion s'est achevée. Merz, Trump et leurs équipes se sont retirés pour un déjeuner de travail qui, de l'avis général, s'est déroulé sans incident. Pendant ce temps, le monde a explosé lorsque Musk a répliqué à Trump. Musk a affirmé que sans son soutien, Trump et les Républicains ne seraient pas au pouvoir. Il a évoqué les dossiers Epstein et soutenu les appels à la destitution de Trump.<br /> <br /> La dynamique Trump/Musk fera l'objet de nombreux commentaires. La question la plus importante est de savoir comment cela est possible :<br /> <br /> a. Comment la faction dominante du pouvoir aux États-Unis peut-elle être aussi peu soudée ? Comment les lignes de pouvoir peuvent-elles être aussi floues ? <br /> <br /> et<br /> <br /> b. Du point de vue politique : Pourquoi la majorité politique soutenant le programme politique clé de Trump est-elle si fragile qu'il est concevable que le texte législatif le plus important de Trump soit soumis à des tirs aussi agressifs de la part de son propre camp ?<br /> <br /> L'incohérence des Républicains en tant que bloc de pouvoir ayant été largement analysée, concentrons-nous sur l'aspect politique.<br /> <br /> Après tout, la dispute entre Trump et Musk est, au moins en apparence, une dispute sur la politique. Musk s'oppose à la « Big Beautiful Bill » (BBB) de Trump en raison des énormes déficits qu'elle annonce et de son incapacité à réduire les dépenses publiques de manière plus agressive. Le fait qu'un affrontement aussi vif soit possible entre le président et un partisan aussi central que M. Musk montre la fragilité du programme politique de M. Trump. Et cela met en évidence, une fois de plus, un aspect vraiment remarquable du second mandat de Trump. <br /> <br /> Ce qui est surprenant dans la politique tarifaire de Trump et dans le gigantesque amalgame de politiques qu'est le BBB, c'est la mesure dans laquelle, malgré toute leur agressivité et leur ampleur, ils existent dans le vide politique créé par I'emprise de Trump sur le GOP.<br /> <br /> Le GOP veut être « tout pour Trump ». S'il ne l'est pas, qu'est-ce qu'il est ? Trump obtient donc ce qu'il veut. Mais lorsque Trump obtient ce qu'il veut - des droits de douane très élevés et la pérennisation de ses réductions d'impôts grotesquement inégalitaires de 2017 - qui d'autre dans la classe politique le veut réellement ?<br /> <br /> Les tarifs douaniers sont l'exemple le plus flagrant de ce vide de la politique trumpienne.<br /> <br /> Ce qui est frappant à propos des droits de douane, ce n'est pas seulement qu'ils sont si élevés, ou qu'ils sont si violents, mais aussi qu'aucun groupe d'intérêt puissant de la société américaine ne les réclame réellement. Bien sûr, certaines entreprises et certains syndicats aimeraient bénéficier d'une certaine protection. Cela n'a rien d'étonnant. Mais personne ne réclame une guerre commerciale avec le Canada ou le Mexique, ou des droits de douane de 140 % sur les échanges avec la Chine. <br /> <br /> Ce manque de soutien est mis en évidence par la faiblesse de la position de négociation de M. Trump vis-à-vis de la Chine. Malgré toutes ses fanfaronnades au sujet des poupées Barbie, le président a clairement compris qu'une taxe à la consommation géante sur le ménage américain moyen serait une mauvaise idée. Entre-temps, les tensions provoquées par l'agression tarifaire de M. Trump divisent sa coalition de manière notable. Ces fissures sont moins spectaculaires que le combat avec Musk, mais néanmoins très significatives.<br /> <br /> Dans un article récent paru dans le New Republic, Matt Ford a exposé un conflit au sein de la coalition Trump autour du rôle des tribunaux dans l'évaluation des pouvoirs présidentiels de Trump en matière d'imposition de droits de douane. M. Trump doit maintenant faire face à des décisions gênantes rendues par des juges qui ont été nommés lors de son premier mandat en étroite collaboration avec le pilier de la droite américaine, la Federalist Society (Société fédéraliste). Se référant à Leonard Leo, coprésident du conseil d'administration de la Federalist Society, le New Republic s'exclame :<br /> <br /> « L'ancien courtier en puissance de la Federalist Society a utilisé le président pour obtenir la suprématie judiciaire. Aujourd'hui, tout ce travail pourrait être anéanti par le monstre qu'il a libéré ». <br /> Une récente décision d'un panel de trois obscurs juges du Tribunal américain du commerce international annulant la politique économique phare de la Maison Blanche, constitue une menace fondamentale pour la politique commerciale phare de M. Trump. Fait révélateur, l'affaire contre les droits de douane présidentiels a été portée par un groupe dont on pourrait s'attendre à ce qu'il appartienne à la base MAGA, une « coalition de propriétaires de petites entreprises » qui s'est opposée, pour divers motifs juridiques, aux politiques commerciales arbitraires de M. Trump.<br /> <br /> L'arrêt de la Cour ne laisse aucune place à l'argumentation. Quelle que soit l'interprétation retenue, « toute interprétation de [l'International Emergency Economic Powers Act de 1977] qui délègue une autorité tarifaire illimitée (au président) est inconstitutionnelle ».<br /> <br /> Une cour d'appel fédérale est rapidement intervenue et la Cour suprême pourrait finalement être contrainte de trancher le litige. Mais comme le fait remarquer M. Ford, l'affrontement met en évidence une « fissure publique entre Trump et le mouvement juridique conservateur ». Et ce ne sont pas seulement les juges ou les propriétaires de petites entreprises qui sont en colère. Trump est lui aussi furieux. Dans un message publié sur TruthSocial, M. Trump a dénoncé la décision du Tribunal américain du commerce international en ces termes ;<br /> <br /> « C'est une erreur et c'est une décision politique ! ... Espérons que la Cour suprême reviendra rapidement et de manière décisive sur cette horrible décision qui menace notre pays. Il ne faut pas permettre aux escrocs de l'ombre de détruire notre nation ! L'horrible décision stipule que je devrais obtenir l'approbation du Congrès pour ces droits de douane... En d'autres termes, des centaines de politiciens resteraient assis à Washington pendant des semaines, voire des mois, pour essayer d'arriver à une conclusion sur ce qu'il faut facturer aux autres pays qui nous traitent injustement ». <br /> Bien sûr, c'est précisément ce qu'exige l'interprétation conventionnelle de la Constitution américaine. Cela implique non seulement la participation des propriétaires de petites entreprises, mais aussi celle des avocats conservateurs, profondément engagés dans leur profession. Les avocats conservateurs constituent un lobby important. Ils sont profondément ancrés dans la structure de l'État américain. Et, lors de la première administration Trump, ils ont été un allié clé.<br /> <br /> Comme l'explique Ford, lors de sa campagne présidentielle en 2016 :<br /> <br /> « Trump s'intéressait autant aux théories juridiques conservatrices qu'à la poésie bulgare médiévale. Les élites juridiques conservatrices craignaient qu'il ne choisisse sa propre liste de candidats à la magistrature au lieu de ceux qu'elles avaient formés pendant une génération. Les deux camps se sont réconciliés après que M. Trump a publié en septembre une liste restreinte de candidats à la Cour suprême qu'il choisirait pour remplacer M. Scalia s'il était élu. Cette liste comprenait certains des juristes conservateurs les plus éminents de l'époque ; elle a donné à d'anciens adversaires, comme le sénateur du Texas Ted Cruz, une raison de le soutenir ouvertement. Après sa victoire et son entrée en fonction, M. Trump s'est appuyé sur ces mêmes élites juridiques conservatrices pour définir sa stratégie globale en matière de nominations judiciaires, remplissant ainsi sa part du marché implicite.<br /> <br /> Aujourd'hui, Trump est furieux.<br /> <br /> « Je suis tellement déçu par la Federalist Society à cause des mauvais conseils qu'elle m'a donnés sur de nombreuses nominations judiciaires », a déclaré Trump. <br /> <br /> Une scission entre la Federalist Society et Trump n'attirera peut-être pas la même attention que sa scission avec Musk, mais elle serait importante. Il n'y a pas de champ de bataille plus important dans la politique et la société américaines aujourd'hui que le droit et les tribunaux, et il n'y a pas de groupe plus influent que la Federalist Society.<br /> <br /> Nous ne savons pas comment cette lutte se terminera, mais comme le remarque Ford : « Le problème du mouvement juridique conservateur est que Trump n'a plus vraiment besoin d'eux. Sa mainmise sur le Parti républicain est en béton. »<br /> <br /> C'est clairement ce qui semblait se passer jusqu'à présent. Mais c'est aussi la question qui est mise à l'épreuve dans ce qui est en fait le point de conflit entre Trump et Musk, la lutte pour faire passer la « Big Beautiful Bill » de Trump au Congrès.<br /> <br /> Cam et moi en avons parlé dans le dernier épisode du Pod. <br /> <br /> Le BBB offre des avantages tellement énormes et gratuits à la classe supérieure américaine que l'on pourrait penser qu'il bénéficierait d'un puissant élan politique. Comme l'explique Emily Jashinsky de UnHerd :<br /> « Le projet de réduction des impôts était l'une des principales promesses électorales du GOP, et la Maison-Blanche l'a présenté comme un complément nécessaire aux fortes augmentations de tarifs douaniers. Le BBB contient une sorte de politique industrielle, avec des dispositions destinées à encourager les relocalisations et les investissements nationaux. »<br /> <br /> Trump est impatient. Il veut que le projet de loi soit sur son bureau d'ici le 4 juillet. Mais à en croire les voix conservatrices, on commence à se demander si ce n'est pas un pont trop long. « Les républicains de la Chambre viennent à peine de transmettre le « paquet de réconciliation » au Sénat, et les modifications apportées par le Sénat doivent encore être approuvées par la Chambre. » Même en tenant compte des egos démesurés et fragiles en jeu, plus on examine de près les manœuvres autour du BBB, plus il semble que l'explosion Trump contre Musk était écrite dans les astres.<br /> <br /> Après tout, même si c'est pour des raisons différentes, Steve Bannon et Elon Musk se rejoignent sur le fait qu'ils s'opposent au BBB de Trump. Alors que Musk a déclaré que ce « projet de loi de dépenses au Congrès, massif, scandaleux et bourré de gras, est une abomination répugnante », Bannon a exigé, pour stopper la « bombe de la dette », que les riches « ne puissent pas obtenir de prolongation de la réduction d'impôt ». Plusieurs sénateurs ont exprimé des doutes quant à l'absence de réductions de dépenses adéquates et à l'endettement excessif. D'autres, comme Josh Hawley, ont pris leurs distances avec les coupes budgétaires dans Medicare.<br /> <br /> Comme le dit Jashinsky, la lutte autour du BBB « oppose tellement de courants différents du républicanisme MAGA qu'il s'agit pratiquement d'une bataille royale pour l'âme du Parti républicain de Trump ».<br /> Concernant l'état d'esprit des républicains autour du BBB, j'ai trouvé une interview accordée par Oren Cass à Politico particulièrement éclairante.<br /> <br /> Cass est l'économiste en chef du groupe de réflexion de droite American Compass et, comme le dit Politico, un « partisan majeur du populisme économique conservateur ». Dans l'interview, Cass ne mâche pas ses mots. Selon lui, la tentative d'adoption du Big Beautiful Bill est « une marche vers la mort à travers une série de choix que personne ne voulait vraiment faire ».<br /> <br /> Comme le résume Politico :<br /> <br /> « Il contient une poignée dispositions qui intéressent ceux qui tentent de s'éloigner de l'orthodoxie économique républicaine. Mais dans l'ensemble, le projet de loi est un méli-mélo de priorités conservatrices conventionnelles qui n'aideront pas beaucoup les électeurs de la classe ouvrière de M. Trump ou le grand public. La pièce maîtresse de la loi est une extension des réductions d'impôts accordées par Trump en 2017, et elle augmentera considérablement le déficit fédéral alors même qu'elle prévoit des coupes sombres dans les programmes Medicaid et de coupons alimentaires pour les Américains à faible revenu. « Ce n'est pas quelque chose qui a une logique particulièrement cohérente ou qui a beaucoup de chances d'accomplir les choses que je pense que les gens veulent ».<br /> <br /> Les réponses de Cass sont éclairantes. Lorsqu'on lui demande si le BBB n'est pas un exercice classique de réduction d'impôts des Républicains, il répond :<br /> <br /> « Je pense que le terme « conventionnel » est assez généreux, dans la mesure où un paquet fiscal républicain conventionnel part d'une idée économique motivante qui enthousiasme les gens. Celui-ci semble simplement être - je le compare à une marche vers la mort à travers une série de choix que personne ne voulait vraiment faire. Personne n'a vraiment d'arguments en sa faveur, et on ne sait pas très bien pourquoi on en arrive là. Je pense que c'est le mieux que l'on puisse dire. ... Il semble qu'ils ont voté la réduction d'impôt en 2017 et qu'elle arrivait à expiration, et qu'elle doit donc être prolongée. Mais il est évident qu'il n'y avait même pas de soutien particulièrement solide pour cela. Il est frappant de constater à quel point nous n'entendons pas d'arguments cohérents pour expliquer pourquoi l'économie a besoin de cette mesure, ou quel est son rapport avec une priorité importante, ou avec la stimulation de la croissance, ou quoi que ce soit d'autre. S'il y a un changement intéressant, c'est qu'alors que dans le passé, on aurait simplement dit « Eh bien, cette chose est payante », cette fois-ci, on reconnaît qu'elle n'est pas payante ... Je pense que le processus par lequel ils ont franchi la ligne d'arrivée montre le peu d'enthousiasme et de cohérence qu'il y a autour de cette question. Rappelez-vous à quoi ressemblait le débat la dernière fois que Donald Trump a été élu président et qu'il est entré en fonction avec des majorités au Congrès, et comparez cela à ce qu'est le débat actuel. Les choses ont manifestement beaucoup changé. Il y a beaucoup moins de confiance dans les réductions d'impôts de type 1980, axées sur l'offre, beaucoup plus d'inquiétude quant à la réduction des programmes de protection sociale et plus d'enthousiasme pour la politique familiale et l'orientation des ressources vers les familles. Je pense que c'est un exercice de réflexion très intéressant que de se demander : « Si cette réduction d'impôts n'arrivait pas à expiration au cours de la première année de la seconde administration Trump, est-ce que ce serait en tête des priorités ? » D'après la façon dont les gens abordent la question, la réponse est manifestement non. Alors qu'en 2001, à l'arrivée de George W. Bush, c'était la priorité absolue, et que Trump entamait son premier mandat avec Paul Ryan dans le bureau du speaker, tout le monde était enthousiaste à l'idée de faire cela. Je ne pense pas que l'idée de « faire une grosse réduction d'impôts » soit au cœur de l'agenda si l'on ne tient pas compte du fait que la dernière grosse réduction d'impôts devait expirer en plein milieu de cette période. ...] la réalité est que vous avez un ensemble de dispositions qui arrivent à expiration et que ce groupe de personnes a, dans l'ensemble, voté pour la première fois, et vous avez manifestement un président qui a accordé une très grande priorité à leur prolongation. »<br /> <br /> Ainsi, si l'on met bout à bout les deux grands axes politiques des six premiers mois de l'administration Trump – les droits de douane et la loi BBB –, on obtient un phénomène politique véritablement étrange, alimenté en fin de compte par les préoccupations de Trump quant à son propre héritage personnel, à la fois puissant, dominateur et fragile.<br /> <br /> Un scénario plausible est que le résultat soit une désintégration et une impasse. Le conflit avec Musk entravera-t-il ou accélérera-t-il l'adoption de la loi BBB ? Qui sait ? On aurait pu récemment imaginer que Musk mènerait une guerre politique sans merci contre les partisans de la loi BBB. Peut-être a-t-il désormais d'autres préoccupations en tête.<br /> <br /> Il ne faut pas non plus ignorer la possibilité que la rivalité polycratique et le dysfonctionnement autour d'une seule figure dominante ne conduisent pas à une impasse, mais à une radicalisation cumulative.<br /> <br /> Pour comprendre cette logique à l'œuvre, posons-nous la question suivante : si l'autoritarisme de Trump sur les droits de douane et le caractère déséquilibré de la loi BBB commencent à susciter dissidence et désaccord, sur quoi les Républicains pourraient-ils s'unir ? Une réponse évidente est la xénophobie raciste. Et qui de mieux que Stephen Miller pour transmettre ce message ?<br /> <br /> Comme l'a rapporté Emily Jashinsky dans UnHerd en des termes plutôt dramatiques :<br /> <br /> « Stephen Miller, conseiller à la Maison Blanche, a passé la soirée de mardi à affirmer sur X que le projet de loi fiscale de Donald Trump est « le texte législatif le plus essentiel actuellement à l'étude dans l'ensemble du monde occidental, depuis des générations ». M. Miller a fondé cette affirmation sur le fait que le « Big, Beautiful Bill » - désormais connu à Washington sous le nom de BBB - augmente « par ordre de grandeur la portée, l'ampleur et la rapidité de l'expulsion des étrangers illégaux et criminels des États-Unis ». Ce cadrage dramatique intervient alors que la Maison Blanche s'efforce de convaincre les faucons fiscaux qu'ils doivent accepter des réductions d'impôts en pleine crise de la dette. ... Les posts X spectaculaires de Miller, présentant les dispositions relatives à l'immigration comme « [faisant] de cette loi la plus importante pour le projet conservateur dans l'histoire de la nation », sont révélateurs. La répression de l'immigration illégale est ce qui unit le GOP aligné sur Trump, à la fois à Washington et parmi les électeurs. Miller et Trump, qui cherchent désespérément à tenir une promesse électorale clé et à renforcer la politique tarifaire pour stopper l'hémorragie, savent qu'il s'agit de leur meilleure arme pour faire pression sur les faucons fiscaux et les modérés. S'élever contre le BBB ressemblera alors à s'élever contre l'application de la législation sur l'immigration. Lorsque les sénateurs s'entretiendront avec M. Trump pour trouver des compromis, ils pourront vraisemblablement tirer parti de ces dispositions pour renoncer à moins de choses au cours des négociations. En fin de compte, avec la Chambre et le Sénat, M. Trump sera en mesure d'adopter un projet de loi que les républicains pourront présenter comme une grande victoire. La question est de savoir si cela sera réellement vrai, politiquement et idéologiquement, et s'ils seront en mesure de l'adopter avant la fête de l'Indépendance, avant les vacances d'août et avant d'entamer l'année des élections de mi-mandat. »<br /> <br /> Lorsque l'économie politique d'un type plus direct n'a plus de force de traction, il faut s'attendre à ce que le racisme, la xénophobie et les appels civilisationnels à l'« Occident » entrent en jeu. Il était tout à fait approprié qu'une journée qui a commencé avec un chancelier allemand faisant appel à l' » ADN » germano-américain partagé et à l'esprit du jour J pour courtiser Donald Trump en faveur de l'alliance atlantique, se termine avec Steve Bannon appelant à classer Elon Musk parmi les étrangers en situation irrégulière et à nationaliser SpaceX.
Répondre
R
Merci pour toutes ces infos, Caius. Il semble que la politique de Trump soit "brouillonne"...<br /> <br /> Voici un article très critique contre Trump et sa "politique" :<br /> <br /> <br /> https://www.lepoint.fr/monde/la-guerre-musk-trump-est-un-avertissement-pour-la-silicon-valley-alerte-michael-moritz-09-06-2025-2591570_24.php<br /> <br />
A
Juste pour mémoire rappelons aussi le scandale de la vidéo de Trump dans laquelle il disait, en parlant des femmes: " Grab them by the pussy"...<br /> Traduction française de cette vidéo:<br /> « Je suis automatiquement attiré par les belles femmes, je les embrasse tout de suite, c’est comme un aimant. Je n’attends même pas. Et quand vous êtes une star, elles vous laissent faire. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Les attraper par la chatte »…<br /> <br /> Si cela n'a pas empêché l'élection de Donald Trump, la vidéo a entraîné le licenciement immédiat de Billy Bush. Sa carrière, mais aussi sa famille en ont été affectées. <br /> <br /> https://www.huffingtonpost.fr/medias/article/grab-them-by-the-pussy-apres-cette-video-billy-bush-l-acolyte-de-donald-trump-a-du-faire-face-a-l-incomprehension-de-sa-fille_100980.html<br /> <br /> <br /> https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/01/12/pussy-entre-en-politique_5408212_3232.html
Répondre
R
Merci, AJE, pour le rappel de ces propos scandaleux de Trump et pour les liens.
A
Effectivement en attaquant Trump de cette manière Musk se discrédite lui-même.<br /> <br /> Mais ce qui me fait personnellement HALLUCINER dans l'actualité récente c'est que Musk qui a appuyé Trump et qui est entré dans son administration déclare aujourd'hui (en début de mandat) que le projet de loi budgétaire de Donald Trump est une « abomination répugnante ».<br /> <br /> https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/03/pour-elon-musk-le-projet-de-loi-budgetaire-de-donald-trump-est-une-abomination-repugnante_6610400_3210.html<br /> <br /> C'est à se demander, à la manière d'Obélix, si ils sont devenus fous ces ricains?...<br /> Est-ce que ce monde est sérieux ?
Répondre
A
Merci Caius pour cet article qui éclaire certains des motifs qui expliquent le clash entre Trump et Musk.<br /> Je mettrais en exergue cette phrase.<br /> "Pauvre Elon. Il n’a jamais vraiment compris ce qu’est un gouvernement… ni ce qu’on attendait de lui."<br /> Rarement un "malentendu" entre 2 personnes n'aura été aussi profond, mais franchement Caius, tout cela le grand public pouvait aisément le pressentir bien avant la mise en place de l'administration Trump dont Musk a fait partie.<br /> Trump et Musk c'était le mariage de la carpe et du lapin.
C
Musk faisait-il partie de l'administration Trump ? Ps si j'en crois cet article :<br /> <br /> "Musk croyait rendre service au pays. Il pensait que les partisans de Trump voulaient vraiment réduire l’ampleur de la dette. Il s’est trompé.<br /> <br /> Et maintenant, il doit affronter un procès où on l’accuse d’avoir agi sans aucune autorité – alors même qu’on lui avait demandé d’intervenir.<br /> <br /> Pour finir, la Maison-Blanche l’a enfoncé un peu plus, affirmant qu’il n’avait « aucun pouvoir réel ou officiel pour prendre des décisions gouvernementales »." <br /> <br /> Bill Bonner<br /> https://la-chronique-agora.com/musk-evince-coupes-budgetaires/
R
C'est fou et c'est inquiétant... des propos insultants et virulents de part et d'autre, aux USA, la première puissance mondiale...<br /> Merci pour le lien.<br /> <br /> Voici ce qu'en pense un homme d'affaires américain :<br /> <br /> L’homme d’affaires américain affirme que la politique de Donald Trump n’est pas pro-business, au contraire, elle « affaiblit la Silicon Valley » et les États-Unis.<br /> Dans son texte, Michael Moritz se montre très critique envers le président américain. « L'un aborde le gouvernement comme une entreprise. L'autre considère le gouvernement comme son entreprise », grince-t-il. « Avec le départ de Musk, c'est tout l'espoir d'une approche disciplinée du gouvernement et du budget américains qui disparaît », estime-t-il, insistant : « Musk a raison : le budget de Trump est une abomination. » Le projet de loi budgétaire présenté par Donald Trump est l'un des points d'achoppement entre les deux hommes qui a mené à leur divorce.<br /> <br /> https://www.lepoint.fr/monde/la-guerre-musk-trump-est-un-avertissement-pour-la-silicon-valley-alerte-michael-moritz-09-06-2025-2591570_24.php<br /> <br />