Un grand inquisiteur, à l'oeil froid, et vengeur, voilà comment est apparu Jean-François Copé, lors de sa conférence de presse, ce lundi 3 mars : il accuse les journalistes d'être bouffis d'orgueil, les taxe d'hypocrisie, de lâcheté, les traite de tartuffes. Il dénonce des méthodes dignes de l'inquisition... se transformant, lui-même, en accusateur public des médias.
Sa stratégie ? Rendre coup pour coup, après les révélations du journal Le Point qui avait mis en évidence des surfacturations, dans les dépenses de l'UMP, lors des élections présidentielles.
Une "victime" ! C'est bien ainsi que se présente Jean-François Copé ! Et aussitôt, il attaque, accuse, sans vraiment se justifier lui-même.
Dans ce jeu de dupes et de tartuffes, J. F. Copé n'est-il pas, lui-même, le pire des tartuffes ?
Défavorable, jusqu'à présent, à la transparence des comptes des partis politiques, le voilà qui s'en fait le chantre ! Le voilà qui demande à tous les partis de livrer leurs comptes !
Il déclare vouloir proposer un projet de loi allant dans ce sens : il temporise et, ainsi, il n'a pas l'intention de livrer, vraiment, au public les comptes de son parti, l'UMP...
Qui peut se laisser abuser par tant de ruses, de fourberie, de cautèle, d'hypocrisie et de mensonges ?
J. F. Copé parle de "cirque médiatique", autour de lui : a t-il donc oublié le cirque qui a entouré les élections du président de son propre parti, a-t-il oublié la guerre qui l'a opposé à François Fillon ?
A-t-il oublié la crise qui a secoué l'UMP, lors de cette guerre fratricide ? A-t-il oublié son élection controversée ?
Jean-François Copé se dit victime d'une "véritable chasse à l'homme", il déclare "avoir toujours exercé ses fonctions avec droiture et avec honnêteté" : la déclaration semble bien éculée mais qui peut, désormais, être sensible à de tels propos, qui peut y croire ?
"Les ficelles sont grosses, à quelques semaines des élections..." ajoute-t-il...
Il déclare "ne pas avoir de droit de réponse" mais n'avait-il pas, justement, l'occasion de fournir les preuves de sa bonne foi, lors de cette conférence ?
J.F. Copé parle même de "lynchage public, de climat nauséabond", des termes très forts... et il ajoute :"nous devons restaurer la confiance perdue".
A quelle triste comédie se livre, donc, cet homme politique ? Quelle est cette nouvelle tartufferie ? Comment peut-on se moquer, ainsi, des français ?
J. F. Copé parle d'une totale transparence, pour tous : mais est-il capable, lui-même, d'une quelconque transparence ? Comment a-t-il été élu à la tête de l'UMP ? Comment s'est-il retrouvé à la tête de ce parti ?
Les informations se succédent, mais on ne peut oublier toutes les tricheries qui ont fait de cette élection un fiasco monumental !
J. F. Copé s'est bien révélé, lui-même, comme un grand inquisiteur, faisant preuve de ruses, de fausseté, revêtant le masque de la probité, une apparence de vertu dont personne ne peut être dupe, désormais.


