Najat Vallaud-Belkacem a été nommée, hier, ministre de l'éducation nationale : pour la première fois, une femme accède à ce ministère... On peut être étonné de l'apprendre mais c'est, là, une nomination inédite !
Il est vrai que les femmes, prenant en charge un ministère, se sont multipliées, ces derniers temps, grâce à l'instauration de la parité... Et en fait, il est curieux qu'une femme n'ait jamais occupé, jusqu'à présent, en France, ce poste de ministre de l'éducation nationale.
Enfin, une femme est nommée dans cette fonction importante !
On se rend bien compte que les femmes ont, encore, beaucoup de chemin à parcourir pour obtenir des postes de haute responsabilité !
Une femme ministre de l'éducation nationale, voilà un beau symbole !
Nos sociétés ne laissent pas toujours aux femmes les places qu'elles méritent. Des siècles de servitude ont barré la route aux femmes, et, maintenant encore, le sexisme perdure dans bien des milieux.
Les femmes ne sont, donc, plus reléguées au rang d'êtres subalternes à qui on confie des tâches de peu d'importance.
Attaquée par la droite qui lui reproche la théorie du genre qu'elle aurait voulu promouvoir, Najat Vallaud-Belkacem aura fort à faire dans sa fonction : le ministère de l'éducation est un des plus importants et des plus lourds.
Il faut absolument agir efficacement pour que l'éducation redevienne une priorité, alors qu'elle a été sacrifiée et mise à mal par la gouvernance de Nicolas Sarkozy...
Il faut redonner aux enseignants la place qu'ils méritent dans la société : ils jouent un rôle prépondérant et doivent être soutenus dans leur travail.
Il n'est pas inutile de rappeler que le corps enseignant est constitué, en majorité, de femmes : il paraît logique qu'une femme accède à ce ministère.
La rentrée approche, et c'est pour chaque enseignant, une mission capitale qui commence : former des élèves, leur inculquer des valeurs, leur transmettre une mutiplicité de savoirs... des responsabilités essentielles.
Il faut souhaiter que Najat Vallaud-Belkacem ait à coeur de redorer le blason des enseignants...
Leur image a été ternie, lors de la gouvernance de Nicolas Sarkozy, leur rôle minimisé.
Il faut vraiment inverser cette tendance, insister sur l'importance des notes qui sont une référence essentielle pour les élèves, ne pas renoncer à la notation et à un certain niveau d'exigence : c'est, là, l'intérêt des élèves eux-mêmes.
Alors que, de toutes parts, le nouveau gouvernement est la cible de nombreuses critiques, alors que 80 % des français ne lui font pas confiance, il faut éviter de trop noircir le tableau... A le noircir, ainsi, à l'excès, on risque de favoriser le retour au pouvoir d'une droite "dure", voire même de faire le lit du front national.
La conjoncture générale n'est pas favorable : comment redonner de la compétitivité à nos entreprises afin de faire baisser le chômage, comment fournir du travail à chacun ? Face à la mondialisation, ce gouvernement n'a pas la tâche facile.
Partout, en Europe, l'austérité s'est imposée, dans la plupart des pays, le chômage a progressé de manière inquiétante... Le défi de la mondialisation n'est pas une mince affaire.
Souhaitons que la France puisse relever ce défi si difficile et si complexe....