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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 13:28
Cabu, ce visionnaire...

 

Une exposition inédite des dessins de Cabu, à Nîmes au Carré d'art... l'occasion de découvrir tout le talent de visionnaire du dessinateur...

 

Cabu avait tout compris : la surconsommation, le changement climatique, la défense de la cause animale... des dessins qui font rire et réfléchir...

 

Des dessins sur le thème de la nourriture : la vache folle, les farines animales, les Mac Do...

 

Un dessin intitulé "Allez au salon de l'agriculture, vous reviendrez végétarien"... où l'on voit les animaux encagés, nourris par des distributeurs automatiques...

 

Sur la défense des animaux, de nombreux dessins, par exemple, un touriste chasseur d'images, avec un cor autour du cou, qui poursuit une vieille dame revêtue d'un manteau en fourrure, et il s'écrie : "ça y'est, j'ai repéré des loutres !"

 

Sur la société de consommation, un couple sur son canapé qui se réjouit : "On peut tout acheter par correspondance sans bouger de chez soi..."

 

Sur le climat, des esquimaux sur un radeau pneumatique, en train de balancer des glaçons dans l'eau : "Il nous faudra combien de temps pour reconstituer la banquise ?"

 

Face à une centrale nucléaire, un indien qui s'exprime : "Planète foutue, indiens vengés"...

 

Une poubelle en forme de bec d'oiseau dans laquelle une ménagère jette une boîte de conserve, et la poubelle déborde...

 

La drogue, les chasseurs, la corrida, de nombreux sujets abordés par Cabu sur le mode de la satire et de la dénonciation...

 

Et puis, il y a ce personnage du grand Duduche créé par Cabu, sorte de grande asperge aux cheveux filasse et chaussé d'éternels baskets. Il est le type du potache dégingandé.

C'est un potache parmi tant d'autres que l'âge bête n'a pas épargné...

Il se distingue par une certaine tendresse, un goût du canular, une certaine liberté.

Il n' a que des mauvaises notes, il est souvent collé le dimanche...

Un personnage haut en couleurs qui est malgré tout sympathique et qui dénonce les travers de notre société...

 

 

 

 

https://www.lepoint.fr/culture/coco-cabu-c-est-le-dessinateur-de-la-nuance-05-02-2023-2507472_3.php

 

 

 

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10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 13:51
L'Amérique des grands espaces...

 

A la découverte du Montana : l'Amérique des grands espaces, un endroit où se dessine un nouvel âge environnemental...

Sylvie Brieu, grand reporter et écrivain, nous entraîne dans un road-trip captivant à la rencontre d’Indiens, de champions de rodéo, d’auteurs, d’artistes et de spécialistes de la faune sauvage... Son livre : L'âme de l'Amérique...

Sylvie Brieu est venue présenter son livre au Festival de la Biographie à Nîmes...

 

"Le Montana est un endroit où la légende est toujours vivante, un endroit où se créent des alliances entre des anciens ennemis qui étaient les Indiens et les cowboys et ensemble, ils sont en train de créer un nouveau modèle alternatif de société.

 

Depuis les années 70, il y a un renouveau au niveau culturel : pendant une période qui a duré plusieurs décennies, on a interdit aux Amérindiens de pratiquer leur culture et leur spiritualité. Mais certains, comme les Lakotas ou les Blackfeet, les Crows ont continué à la pratiquer dans la clandestinité.

Et aujourd'hui, il y a des écoles en immersion où l'on apprend aux jeunes la langue, et, comme on le sait, la langue véhicule la cosmogonie et permet de se relier à ce passé, à cette histoire, à cette culture...

On trouve ce phénomène un peu partout, des Rocheuses aux grandes plaines... les gens sont en train de retisser des liens avec leur culture et cela les aide à lutter contre le fléau de l'alcool et de la drogue qui touche particulièrement ces communautés, parce qu'elles ont été déracinées, parce qu'on leur a supprimé le lien à la spiritualité, on a exterminé les bisons dans cette région.

 

Les bisons, pour les Indiens des plaines, cela représentait tout : c'était le lien spirituel, le lien économique, le lien social, c'était la nourriture... et à partir du moment où il y a eu une volonté d'exterminer les bisons pour contraindre les Indiens à cesser de nomadiser et à rester dans les réserves, les gens ont été perdus, déracinés et on leur a fourni de l'alcool pour anesthésier la révolte.

 

Aujourd'hui, il y a de gros problèmes avec l'alcool et la drogue, mais c'est en train de changer parce que beaucoup de gens luttent.

Les Indiens ont failli disparaître avec la conquête de l'Ouest : il y a eu une sorte de quasi génocide. Les Indiens représentent 2% de la population totale des Etats-Unis. Dans le Montana, c'est 6%. C'est un des états les plus grands des Etats-Unis mais il n'y a qu'un million d'habitants, c'est dire à quel point les grands espaces sont importants.

 

Il y a 12 peuples amérindiens et aujourd'hui, avec le retour de la culture, on assiste à une fierté de l'appartenance à la tribu, ce qui fait que la démographie est en train d'augmenter.

Dans une période où on s'inquiète du réchauffement climatique et de la préservation d'un environnement qui est fortement abîmé par les prédations industrielles, il y a une tendance à se tourner vers les pratiques amérindiennes qui sont très respectueuses de l'environnement.

On se tourne vers les peuples autochtones pour récolter leur savoir et leurs pratiques.

 

Dans le Montana, les gens vivent de l'élevage : il y a beaucoup de cowboys dont la traduction littérale est "garçon vacher".

Le mythe est toujours présent car les gens ont toujours ce mode de vie lié à l'élevage...

Aujourd'hui, il y a un retour des bisons dans les plaines. Les Indiens font revenir les bisons en accord avec les autorités gouvernementales.

Donc, il y a des ranchers et des cowboys qui élèvent aussi des bisons.

 

Le Montana est réputé pour sa faune et sa flore : c'est là qu'a été inaugurée la porte d'entrée du Parc National de Yellowstone, le premier Parc National au monde. Il y a ce contact avec le monde sauvage et on se sent reconnecté au monde du vivant.

On a l'impression qu'à un moment donné, on avait tous un langage commun et qu'on devenu des illettrés de la nature... l'animal essaie de communiquer et on se retrouve démuni.

 

Les Sioux et les Blackfeet, les Cheyennes sont réputés être les plus guerriers et ils sont toujours dans la résistance : ils font peur aux autorités fédérales, encore aujourd'hui.

Le personnage de Sitting Bull reste dans les mémoires. Il y a toujours gravées dans la pierre des marques des visions de Sitting Bull, notamment dans le Montana, la vision qu'a eue Sitting Bull de la défaite des troupes du général Custer face à la coalition des Cheyennes du nord, la bataille de Little Bighorn.

Un personnage fascinant, un guerrier mais aussi un chamane. Les descendants de Sitting Bull sont toujours présents et racontent des anecdotes sur cette bataille. D'ailleurs, il existe des photos de Sitting Bull et de Crazy Horse.

Cependant, les Indiens restent très minoritaires : 2% de la population. Mais ce qui a changé depuis l'élection de Joe Biden, c'est que la secrétaire d'état américaine est amérindienne, c'est une laguna pueblo, elle a en charge la gestion des terres fédérales et le bureau des affaires amérindiennes : c'est une grande avancée par rapport à tous les problèmes de spoliation de ces dernières décennies.

Les Indiens se battent pour récupérer des terres et même s'ils sont très pauvres, ils refusent l'argent qu'on leur propose en échange de leurs terres : pour eux, la terre n'a pas de prix, la terre porte le sang de leurs ancêtres.

La gestion des casinos a pu sortir certains Indiens de la pauvreté : certaines tribus prêtent de l'argent aux autres.

Le culte du colt, de l'arme reste très présent au Montana. Ainsi, un auteur s'est  vanté devant Sylvie Brieu de posséder plusieurs armes, 5 ou 6 au total... Dans les grands espaces, les gens privilégient la liberté : "Tu es libre de faire ce que tu veux, tant que tu m'embêtes pas, par contre, j'ai le droit de porter une arme, au cas où tu volerais ma liberté."

Les gens des grandes villes, des gens fortunés viennent chercher dans ces grands espaces de l'authenticité, un lien avec la nature. Des geeks de la Silicon Valley viennent aussi dans le Montana : avec le télé travail, on peut désormais travailler de n'importe où, tout en profitant des randonnées dans la région... ils allient ainsi revenus économiques et qualité de vie.

Quand j'ai voulu aller au Montana, les réactions de certains Américains : "Oh la la ! Le Montana ! Mais qu'est-ce que tu vas faire là-bas ? C'est arriéré, c'est isolé, c'est surarmé... ils ne mangent que de la viande..."

Il y a ce type de réactions mais le mythe de l'Ouest est encore vivant, il fascine."

 

 

 

https://www.lemonde.fr/vous/article/2010/05/22/hollywood-et-les-indiens_1361719_3238.html

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 février 2023 7 05 /02 /février /2023 13:24
Ballet de cygnes, un soir d'hiver...

 

Ils s'avancent majestueux, dans leur robe éblouissante, sur l'eau qui se dore des dernières lueurs du jour...

 

 

Des reflets d'or et d'argent sur l'eau de la source antique...

 

 

Les cygnes aux teintes de neige forment alors un ballet somptueux, sur l'eau irisée...

 

 

Leur plumage est  comme magnifié par cette eau féerique....

 

 

Des vagues argentées ponctuent leur ballet...

 

 

Un des cygnes s'approche sur l'eau d'un bleu profond, les plumes frémissantes, il nous fait admirer sa silhouette et sa parure éclatantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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8 janvier 2023 7 08 /01 /janvier /2023 12:53
La danse des ours polaires...

 

Un spectacle onirique et féerique pour ces fêtes de Noël à Nîmes : la compagnie Remue-Ménage a présenté  "Gueule d’ours" dans les rues de la ville, une chorégraphie avec huit marionnettes de quatre mètres en forme d’ours.

 

Une déambulation spectaculaire, de quoi faire rêver petits et grands...

 Ces marionnettes de quatre mètres sont illuminées par des leds.

 

On aperçoit d'abord leurs hautes silhouettes se dessiner sur le boulevard...

 

Puis, on découvre danseurs et danseuses qui les précèdent : robes ondoyantes qui virevoltent, chapeaux lumineux, danseurs en costumes blancs sur des échasses...

 

Une locomotive-diligence aux teintes lumineuses les accompagne, avec son atmosphère de country et de saloon...  une ambiance digne d’un cabaret forain de la fin du 19e siècle.

 

Puis, on admire la danse tourbillonnante et envoûtante des ours... créatures  fantastiques impressionnantes de force et de puissance...

 

On est ébloui par les acrobaties des danseurs sur des échasses...

Un Noël polaire cette année à Nîmes... 

 


Un merveilleux voyage dans le temps et l'espace, peuplé d’une horde d’ours lumineux qui s’avancent, accompagnés d’extravagantes danseuses, guidés par un séduisant maître de cérémonie perché sur échasses.

 

Un ballet gracieux, une rencontre unique et improbable avec des figures géantes d’ours polaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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28 décembre 2022 3 28 /12 /décembre /2022 09:02
Entre le boeuf et l'âne gris...

 

"Entre le bœuf et l'âne gris, dort, dort, dort le petit fils", dit une belle chanson de Noël. Jésus dormant sur la paille est réchauffé dans la nuit d'hiver par deux braves quadrupèdes : c'est ainsi que la tradition chrétienne décrit les premières heures du Christ, offrant à deux humbles animaux un rôle majeur, celui d'assurer la survie de l'enfant Dieu, de le réchauffer. Il ne faut jamais mépriser les plus humbles. C'est là une des belles leçons de Noël.

 

Cette présence bienveillante des deux animaux permet à l'enfant un doux repos prolongé, ce que suggère bien la triple répétition du verbe :

'Entre le boeuf et l'âne gris
Dort, dort, dort le petit fils."

 

La nature, des végétaux entourent aussi le petit enfant, avec l'évocation de fleurs, les plus belles qui soient : "Entre les roses et les lis".

 

Les "pastoureaux" viennent compléter le tableau : les bergers sont là pour admirer le nouveau né.

 

Ainsi se retrouvent associés dans ce texte mondes animal, végétal, humain... comme si toute la création se réunissait pour célébrer l'enfant roi.

On perçoit là une harmonie, comme une union et une symbiose, une solidarité  entre l'animal, le végétal et l'humain...

 

Ne sommes pas dépendants de ce monde animal et végétal ? Et nous prenons de plus en plus conscience de cette unicité et de cette interdépendance dans un  monde moderne où de nombreuses espèces sont menacées.

 

Enfin, dans le dernier couplet, c'est Marie qui est évoquée : une présence protectrice puisqu'elle tient le petit fils "entre ses deux bras."

 

Dans le refrain, pour couronner l'ensemble apparaît le divin avec "Mille anges, mille séraphins qui volent à l'entour de ce grand Dieu d'amour..."

Car il est bien question d'amour dans ce texte, l'amour qui réunit bêtes, végétaux, humains dans une parfaite harmonie et communion.

 

Quelle simplicité dans ce chant de Noël, quelle limpidité dans la mélodie !

 

Entre le bœuf et l'âne gris est l'un des chants de Noël les plus anciens car il daterait du début du XVIe siècle.

 

Le texte :

"Entre le boeuf et l'âne gris
Dort, dort, dort le petit fils.
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à  l'entour de ce grand Dieu d'amour.

Entre les roses et les lis
Dort, dort, dort le petit fils.
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l'entour de ce grand Dieu d'amour.

Entre les pastoureaux jolis
Dort, dort, dort le petit fils.
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l'entour de ce grand Dieu d'amour.

Entre les deux bras de Marie
Dort, dort, dort le petit fils.
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l'entour de ce grand Dieu d'amour."

 

 


 

 

 

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25 septembre 2022 7 25 /09 /septembre /2022 12:55
La beauté des cygnes...

 

Sur l'eau sombre, des nuées de plumes vaporeuses... 

 

 

Silhouettes gracieuses, cous souples, embruns de plumes neigeuses... les cygnes se donnent en spectacle...

 

 

Magnifique ronde de plumages soyeux aux teintes douces de roses et de blancs !

 

 

Tableau ondoyant et envoûtant !

 

 

Becs lustrés de rose, cernés de noir, les jeunes cygnes, à la toilette, arrondissent leurs cous  majestueux...

 

 

 

Joli ballet plein d'élégance et d'harmonie ! 

 

 

 

Un duvet léger ennuage leurs frimousses : images attendrissantes sur le plan d'eau !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 13:23
Au coeur de la jungle !

 

La jungle ! Le mot lui-même fascine, suscite la curiosité...

 

 

Un univers mystérieux, peuplé d'animaux sauvages, un lieu exotique, lointain, hostile et luxuriant...

 

 

Un lieu qui a inspiré tant d'artistes ! Cinéma, oeuvres littéraires, poésies, arts plastiques, bandes dessinées...

 

 

Une exposition nous emmène au coeur de la jungle : illustrations, papiers découpés, photographies... on s'y croirait presque !

 

Une exposition vue au Carré d'Art de Nîmes... Deux figures de l'édition jeunesse, Antoine Guillopé et Hélène Druvert présentaient leurs illustrations : très graphique avec peu de couleurs pour Antoine Guillopé, des papiers découpés pour Hélène Druvert...

 

La jungle menacée de destruction méritait bien un tel hommage !

 

La destruction des forêts tropicales, la disparition de nombreuses espèces animales sont très préoccupantes.

 

Ainsi de nos jours, que désigne le mot "jungle" le plus souvent ? La jungle sonne moins comme un espace sauvage et devient une appellation de zones de regroupements et de campements de migrants...

 

 

Singes, toucans, tortues, serpents, tigres, crocodiles, fougères formaient le décor de cette exposition qui a enchanté le public !

 

Sans oublier une illustration sonore des bruits de la jungle qui accompagnait toutes les oeuvres !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 12:24
Sur les pas de Jérémie Villet, un passionné de nature...

 

Jérémie Villet nous emmène, au cours de ce reportage, en Haute-Savoie, on le voit se déplacer lentement dans une neige épaisse, compacte... il s'arrête, pose son sac, et avec des jumelles scrute le paysage, il a aperçu des traces de tétras-lyres.

Vous connaissez ce genre d'oiseau ? Moi, pas du tout ! 

Il lui faut attendre le lendemain matin pour tenter de les photographier...

Tandis qu'il s'installe pour la nuit, un chamois se profile sur la colline...

 

Au petit matin, à 5 heures 20, le photographe scrute l'horizon avec son appareil : "On entend un coq, dit-il, ils sont en dessous, dans la pente... c'est bien ! ça roucoule et puis ça fait un genre de chuintement."

L'animal apparaît alors trottinant dans la neige : un coq étonnant aux teintes de bleu sombre avec deux crêtes écarlates. Sa silhouette obscure ressort sur l'immensité neigeuse...

"On dirait vraiment une peinture ! C'est un peu notre ours polaire, à nous. Ce sont des animaux qui tendent à  disparaître." commente  Jérémie Villet.

On voit alors de magnifiques photos de l'oiseau qui s'envole, ailes déployées, teintées de bleu de nuit et de blanc.

Un oiseau que je n'avais jamais vu, un spécimen rare qui vit loin du regard des hommes...

 

L'hiver fini, Jérémie Villet poursuit ses activités de photographe : renards, oiseaux à débusquer et à imprimer sur la pellicule.

Le voici au mois de juin, dans un paysage champêtre, près des étangs de Sologne en quête du grèbe à cou noir.

Encore un animal dont j'ignorais même le nom !

Le photographe repère un petit étang super sauvage... Il utilise un affût flottant qui lui permet de rentrer à pied dans l'eau pour observer la faune. Il le recouvre de fougères.

"Les milieux humides sont de de plus en plus rares : des endroits qu'on a asséchés pour construire quelque chose. Les humains n'aiment pas trop les marais : il y a des moustiques, on ne sait pas quoi y faire... Mais, en fait, c'est hyper riche avec des larves d'une multitude d'insectes, et les oiseaux vivent grâce à ça."

Vers 4 heures, 45, Jérémie Villet se faufile dans son affût... l'eau amortit tous les mouvements.

Des myriades d'oiseaux apparaissent alors dans la brume du petit matin et voilà que se profile un grèbe à cou noir : étonnante créature !

Des yeux couleur de braise, des plumes brunes hérissées près des yeux, un plumage ténébreux, "comme une espèce de petit dragon.", commente Jérémie Villet.

C'est une mère qui transporte son  oisillon sur son dos : superbe scène !

 

On retrouve ensuite le photographe dans la ferme familiale, dans les Yvelines : dès l'enfance, il a commencé à faire des photos d'animaux, chevreuils, renards, sangliers...

 

Dans le Haut-Jura, on suit encore Jérémie Villet qui se met en quête d'un terrier de renardeaux : il se camoufle, et soudain, surgit un premier renardeau, dont on croise le regard, puis deux autres encore, ils ont environ deux mois, deux mois et demi.

Le lendemain, au petit matin : nouvel affût, cette fois la famille est réunie au complet... on voit les renardeaux jouer, jolie scène finale : la maman entourée de ses renardeaux.

 

Un grand merci à ce photographe qui nous fait apprécier une nature intacte, qui nous fait approcher des animaux étranges, peu connus ou plus familiers dans leur environnement naturel...

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-2/13h15-le-samedi/3037469-dans-les-yeux-de-jeremie.html

 

https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/photographie/jeremie-villet-photographe-passionne-des-photos-animalieres-sous-la-neige_4925477.html

Sur les pas de Jérémie Villet, un passionné de nature...
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13 décembre 2021 1 13 /12 /décembre /2021 12:53
François Sarano, Réconcilier les hommes avec la vie sauvage...

 

Dans son ouvrage intitulé Réconcilier les hommes avec la vie sauvage, François Sarano, plongeur et océanographe nous raconte l’Océan, sa faune, sa flore, et la cohabitation de l’homme avec ce qui lui est étranger. Il invite à voir dans la diversité du vivant une richesse et à changer notre regard sur la vie sauvage. Un témoignage salutaire illustré de jolis moments de ballets avec les cachalots et les raies géantes.

J'ai pu assister à une conférence de cet océanographe : François Sarano insiste sur la notion de rencontre, de partage sans tomber dans la culpabilisation : les livres écologistes sont souvent pessimistes, ce n'est pas le cas du livre de François Sarano.

Voici le message qu'il délivre :

"En plongée, on n'est jamais seul, mais toujours en équipe... C'est beaucoup mieux de partager les bonheurs, à la rencontre de la vie sauvage, de l'autre côté de la surface de la peau de l'océan... c'est un monde qui n'a rien à voir avec notre monde à terre...

Sur terre, on est toujours besogneux, sous l'eau, on s'envole, on vole au dessus d'une forêt de gorgones, on rejoint les poissons, tout est léger, une sensation physique formidable.

C'est un monde libre, ouvert, pas de route... c'est notre dernier monde sauvage.

On peut s'approcher des poissons, on peut se mêler à cette vie sauvage sans que cela perturbe. On peut tisser des liens, être bienveillant l'un avec l'autre.

On peut encore rencontrer les géants de la planète, des baleines, des cachalots. On peut rencontrer les derniers prédateurs de notre planète. On peut même s'approcher du grand requin blanc.

Cela nous amène à comprendre ce que pourrait être notre relation avec tous "les sauvages."

Pour beaucoup de gens, le requin représente la mort : on reste avec cette image du film Les dents de la mer..."

Et François Sarano nous raconte ses rencontres avec les requins blancs dans le Pacifique. "Il faut être très discret, les attirer avec l'odeur de poissons.

En fait, les requins ont peur, fuyant l'approche des plongeurs. Mais un jour, une femelle l'a accepté pendant une minute, tout près.

Oubliez le film de Spielberg et tous les films sensationnels ! s'exclame François Sarano.

Cette rencontre nous dit des choses extraordinaires... On n'ose pas aller à la rencontre des autres.

C'est valable pour toutes les autres différences de religions, de sexualité, de traditions.

Il faut y aller sans rien, sans fusil, sans bâton, sans tricherie : si on veut recevoir, il faut être complètement offert.

En fait, nous faisons partie du même monde : il faut considérer les animaux à égalité.

Ainsi, on peut leur donner des noms : Lady Mystery pour cette femelle requin, par exemple. On peut côtoyer l'animal à 10 centimètres sans le toucher, on respecte ainsi la vie sauvage, avec une marque de respect essentielle.

Aujourd'hui, tout est médiatisé : les animaux nous appartiendraient, la nature serait à notre service.

Le génie de l'homme, c'est d'avoir conscience du monde, de toutes les espèces, de leur fragilité, de notre force, et cette conscience nous donne une invraisemblable responsabilité à leur égard. Il s'agit de respecter les autres avec leurs différences, de nous réconcilier avec la vie sauvage.

Dans ces moments de contact avec un requin, on aime le monde entier : la vie sauvage est riche parce qu'elle est imprévisible à la dimension de nos rêves.

La diversité biologique, c'est la richesse de notre planète.

Le requin a un langage, même s'il ne fait pas de bruit alors que les petits poissons demoiselles se servent de leurs dents pour communiquer. Le langage du requin est fait d'attitudes, de contorsions : si ses nageoires sont baissées, il manifeste son mécontentement, il essaie de vous intimider et vous demande de partir, et si on reste calme, il se détourne.

D'autres animaux extraordinaires sont des animaux sociaux : les cétacés, notamment les cachalots qui ne sont que tendresse. Les cachalots jouent, se caressent, se font des câlins. Ces animaux sauvages se laissent approcher, acceptent une autre espèce, même dans des moments de fragilité.

Une maman cachalot qui allaite un bébé accepte la présence des humains. Chez les cachalots, il existe des nounous : un bébé tête une femelle puis une autre.

Quand on prête attention à ces animaux, on découvre des choses incroyables : ces animaux qui ressemblent à de grosses saucisses sont très proches de nous.

Un jour, un cachalot a commencé à danser pour nous : avec des expressions sonores, associées à une demande de câlins, il a essayé de m'apprivoiser. Moi, l'autre espèce, j'étais l'objet de toutes ses attentions. Jamais, il ne nous touchait, il était délicat, attentionné...

Non, je ne fais pas d'anthropomorphisme ! Il a choisi de venir voir une autre espèce, de rentrer en contact et de m'apprivoiser. C'est le renard et le petit Prince...

Les cachalots sont différents de nous, mais ils ont une société basée sur la solidarité. Non, la vie sauvage n'est pas agressive si nous nous montrons bienveillants et accueillants.

Bientôt, nous serons 10 milliards d'habitants sur cette planète : on ne pourra pas tous se comprendre, cette impossibilité nous oblige-t-elle à nous affronter ?

Ce qui est important, c'est de vouloir se comprendre. Prêter attention aux fleurs, aux arbres, aux hérissons, aux libellules... Ce sont là des trésors que nous avons oubliés : on a les poches pleines d'or !"

 

Une conférence pleine d'enthousiasme et d'optimisme : François Sarano sait passionner son auditoire et remporter l'adhésion !


 

 

 

 

https://www.lepoint.fr/sciences-nature/cop26-les-oceans-ces-grands-oublies-09-11-2021-2451319_1924.php

François Sarano, Réconcilier les hommes avec la vie sauvage...
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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 10:21
Passionné de nature et de photographie...

 

C'est une quête en solitaire, au plus près de la nature... Emelin Dupieux, 15 ans, passe tout son temps libre dehors à la recherche d'animaux sauvages à photographier.

Depuis 3 ans, ce lycéen arpente les vallées et les monts d'Ardèche et accumule les clichés...

Par exemple, la photographie de ce renard au museau embué de neige, dans un paysage blanc et lumineux... Magnifique !

 

Ce matin là, il guette l'apparition d'un oiseau, le cincle plongeur.

Pour espérer le retrouver, il faut descendre dans les gorges, au plus près de la rivière. Emelin scrute les traces laissées par l'oiseau, notamment ses fientes...

"Il y en a une toute fraîche ! Elle est encore humide. Quand il y a beaucoup de rapides, l'oiseau aime bien se poser sur des endroits un peu plats, comme ça..."commente Emelin.

 

Bien équipé, le photographe se cache au milieu des rochers, un filet sombre sur la tête. Là, il n'a plus qu'à attendre.

"C'est une sensation d'être plus proche de la nature, caché dans la nature, invisible."

 

Des heures d'attente pour pouvoir photographier cet oiseau brun et blanc de la taille d'un merle : magnifique cliché de l'oiseau qui prend son envol, le plumage ébouriffé, les ailes auréolées de gouttes d'eau...

 

Emelin a aussi photographié un papillon, l'Apollon, qui lui vaut aujourd'hui un prix dans un prestigieux concours international.

Son travail sera bientôt exposé au muséum d'histoire naturelle de Londres et publié dans un livre.

Avec ses photos, il souhaite transmettre sa passion pour la nature.

"J'aimerais beaucoup que les gens, en voyant ces photos, fassent attention en se baladant, tout simplement, ça peut leur donner envie de protéger l'environnement." explique encore le jeune homme...

 

Cet intérêt pour l'écologie et la photographie, Emelin le partage avec son père, spécialiste de la biodiversité. Celui-ci le rejoint parfois dans ses sorties.

"Je suis content qu'il s'immerge comme ça dans la nature, tout seul et qu'il vive ces moments forts, le plus fort étant qu'il puisse tomber nez à nez avec un animal, deux regards qui 'accrochent, c'est formidable..."déclare son père.

 

Des moments forts qu'Emelin espère vivre plus tard dans son travail : il aimerait devenir photographe professionnel.

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/photographie/15-ans-et-laureat-dun-concours-international-de-photographie_4801415.html

Photos :

https://www.emelindupieux.com/index.php/albums/cincle-plongeur-dipper/

 

 

Passionné de nature et de photographie...
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